MENACES DE 3 PRÊTRES DONT UN ÉVÊQUE ET UN
CARDINAL-ARCHEVÊQUE
PARIS, le 23 janvier 2010
VINGT-TROIS V'LÀ LES FLICS ! À PARIS,
MONSEIGNEUR VINGT-TROIS DIALOGUE AVEC DES MATRAQUES...
Il faut le dire et
le répéter : à Paris, le Motu Proprio de 2007 n’est pas appliqué. Depuis l’entrée en
vigueur du Motu Proprio le 14 septembre 2007, seules deux célébrations
dominicales dans la forme extraordinaire du rite romain ont été mises en
place à Paris et encore à des horaires non familiaux, marginaux et marginalisants ! (12 h 15 à Ste Jeanne de Chantal
dans le 16ème et 18 h 30 seulement 3 dimanches par mois à Notre-Dame du
Travail dans le 14ème et cela après plus d'un an de pressions peu dignes et
de brimades du curé de Saint Pierre de Montrouge pour tenter de faire cesser
la demande et de briser - sans succès - la dynamique du groupe naissant). Et
malgré cela, ces petits confettis concédés montrent que le public intéressé
est largement local et paroissial, qui montre macroscopiquement ce que
pourrait être l’application du Motu Proprio à Paris. Deux ans et demi
après l’entrée en vigueur du Motu Proprio de Benoît XVI, malgré des dizaines
de demandes respectueuses, solides et légitimes dans les paroisses
parisiennes, voilà le bilan éloquent du Cardinal archevêque de Paris,
Président de la Conférence épiscopale de France. Voir notamment lettres de
Paix Liturgique n° 208 et 204. Le responsable de
cet apartheid liturgique et de cette opposition au Pape, le Cardinal Vingt
Trois, ne se prive d’ailleurs pas de dire en privé qu’il a donné des
instructions à ses curés pour empêcher l’application du Motu Proprio de
Benoît XVI (voir dans notre lettre 208 les confidences du Cardinal
Vingt-trois au Père Chauvet). Samedi dernier, 23 janvier 2010, un pas supplémentaire a été
franchi par le Cardinal archevêque de Paris dans sa politique de négation de
la demande et d’opposition au Motu Proprio de Benoît XVI. En effet,
Monseigneur Vingt Trois a choisi la violence de la force policière pour
bâillonner l’expression d’une demande d’application du Motu Proprio
superbement ignorée et méprisée depuis plusieurs années par le curé, couvert
par son archevêque. Que s’est il donc passé ? Du point de vue de
l’événement, pratiquement rien. Samedi soir, à l’issue de la messe anticipée
de 18 heures de la paroisse de l'Immaculée Conception dans le 12ème
arrondissement de Paris, plus d'une trentaine de catholiques, faute de
pouvoir dialoguer avec leur curé et faute d’avoir des réponses à leurs
demandes anciennes et ancrées d’application du Motu Proprio (voir la note à
la fin de cette lettre) ont décidé - à l'occasion de la semaine de
l'Unité - de rester dans l’église le temps d'une prière de supplique et
d'appel à l'unité. C’est tout : 32 catholiques disent ensemble un
chapelet, après la messe, dans une église de Paris. C’est tout.
Comme le ridicule,
paraît-il, ne tue pas, cette « intolérable agression » a été
réprimée par l’envoi de trois équipages de police ! Car la réaction du
curé, le Père Géniteau, du Père Chauvet
puis du Cardinal Vingt-Trois ne s’est pas fait attendre : Aucun
dialogue mais… recours immédiat à la force policière. Il est vrai que la
« violence » aurait pu perdurer et que ces malheureux fidèles
auraient pu tenter d’aller… jusqu’à réciter un rosaire. On comprend qu’il
fallait sévir au plus vite !
Ce sont en effet
les policiers qui ont déclaré : "Le curé ne veut pas vous
parler"! À la demande écrite
du clergé (la demande d’expulsion signée du Père Géniteau
avec confirmation du Père Chauvet, curé de Saint François Xavier et celle du
Cardinal archevêque de Paris Mgr Vingt-Trois a été montrée par la police aux
fidèles), trois équipages de police sont intervenus pour chasser de l’église
32 fidèles âgés de 18 à 91 ans qui… priaient la Vierge Marie dans une église.
La Police, forte de
l’ordre de Monseigneur Vingt Trois les a même menacés « de lancer les lacrymogènes dans l'église en cas
d'opposition ! » Le don des larmes, en somme. Notons que, gardant
son calme et usant d'une louable retenue, le Maire du XIIème arrondissement,
sollicité sur la question de savoir ce qu’il convenait de faire, n'a pas
souhaité cette intervention policière, brutale et immédiate, sans un dialogue
préalable. Comme dans l’Eure,
à Thiberville, ce sont les élus de la République qui donnent des leçons de
modération et de dialogue aux membres de la hiérarchie catholique, de plus en
plus décalés et incapables d’appréhender une situation d’insatisfaction de
leurs ouailles. Le plus étrange est qu’il s’agit d’ecclésiastiques
conciliaires, qui ont voulu et promu de manière incantatoire la prise de
parole des laïcs. N’étaient-ils pas sincères ? En tout cas, elle leur
revient à la figure comme un boomerang, cette prise de parole. Et vraiment
pas de manière violente : pour être entendus, ils disent le chapelet,
ces pauvres laïcs. Et cela semble intolérable à leur clergé ! Oui, vous avez bien
lu, en 2010, un évêque choisit froidement la force et la violence physique
contre des catholiques qui récitent pacifiquement le rosaire dans une église
alors qu'a aucun moment ces fidèles en prière n'ont menacé de perturber
la paroisse ou de continuer à occuper celle-ci après leurs dévotions et
alors même qu'ils avaient déclaré explicitement qu'ils partiraient dans la
tranquillité à l'issue de celles-ci. « Voilà des
gens que je n’aurai pas voulu connaître pendant la guerre » disait à
propos du curé et du Cardinal une paroissienne expulsée qui, compte tenu de
son âge avancé, savait de quoi elle parlait quant aux heures les plus sombres
de notre histoire. A Paris, quoi qu’en
dise le Père Chauvet – qui déclarait publiquement en juin 2008 (voir lettre
de Paix liturgique n°116) : « on
peut raisonnablement penser qu’à moyen terme, la forme extraordinaire du rite
romain pourrait être célébrée dans toutes les grandes églises de Paris »
- on ne dialogue pas avec les groupes de demandeurs … et s’ils insistent,
s’ils arrivent jusqu’aux mystères douloureux, on les matraque ! Dans l’Église
d’aujourd’hui, c’est bien connu, on préfère dialoguer avec ceux qui ne
demandent rien, avec les marionnettes nommées pour cela, avec ces
consommateurs du culte que sont souvent devenus un certain nombre de
catholiques, ou ceux que l’on se choisit pour pouvoir dire sereinement
« je dialogue, tout va très bien ». Franchement, après
ça, on a du mal à écouter des sermons sur la charité et des incantations sur
l’« écoute », l’« unité du peuple de Dieu », etc. C’est
même tellement gros qu’il vaut mieux en rire. Mais c’est à pleurer. De honte. En tout cas, pour
le Cardinal Vingt Trois, les fidèles attachés à la liturgie traditionnelle de
l’Eglise ne sont ni 34 % (comme le révèle pourtant le sondage réalisé en
septembre 2008 – lettre 146) ni 20 % ni 10 % … ni même seulement 1 %. Pour le Cardinal
Vingt Trois, les fidèles attachés à la forme extraordinaire du rite romain
n’existent pas, il n’y a pas de demande d’application du Motu Proprio ni
d’ailleurs de problème liturgique en France. Ainsi pouvait-il tranquillement
déclarer dans un article de LA CROIX du 17 septembre 2009, après la
libéralisation de la messe en rite ancien : contrairement à ce que
certains avaient craint, « il n’y
a pas eu de “tsunami” de la pratique religieuse en France : çà et là,
des arrangements ont été trouvés, mais globalement la pratique des
catholiques français n’a pas été profondément modifiée ».
« Mais cependant, Eminence… » « Trois équipages de
police ! » « Pourtant, Eminence, le Pape a dit... »
« Trois équipages de police ! » Notre Conclusion : Le pire est que
cette manière de « dialoguer » a été mise en œuvre au cours de la
semaine de prière pour l'unité des chrétiens contre des femmes et des hommes
qui veulent la paix dans l’Eglise et qui s’expriment… en priant la Sainte
Vierge dans une église. Nier la demande
d’une partie du Peuple de Dieu, la mépriser, la faire taire : qu’on le
veuille ou non, c’est objectivement très grave. ANNEXE I : CE QU'IL FAUT SAVOIR À PROPOS DE LA DEMANDE DES
FAMILLES DU XIIÈME ARRONDISSEMENT QUI SOUHAITENT BÉNÉFICIER DE MESSES
"EXTRAORDINAIRES" CHAQUE DIMANCHE ET FÊTES DANS LEUR DOYENNÉ : Le groupe des
demandeurs du doyenné du 12ème arrondissement de Paris se compose de plus de
90 familles. Après bien des
contacts personnels, une première démarche structurée est mise en œuvre en
avril 2008. Il s'agissait, à l'occasion de la remise d'une lettre, de la
rencontre de plusieurs demandeurs avec M. l'abbé Géniteau,
curé de l'Immaculée Conception. L'entretien fut courtois, sans plus. Au mois
de septembre 2008, n'ayant aucune réponse du doyen, d'autres fidèles sont
allés remettre en mains propres une lettre au cardinal Vingt-Trois à
l'occasion de sa venue dans l'arrondissement pour l'installation du curé de
Saint Éloi. A l'issue de cet épisode, Mgr Chauvet, curé de Saint-François
Xavier, chargé par le cardinal d'être le « monsieur Bons offices »
dans ses relations avec les demandeurs de liturgie
« Extraordinaire » contacta le groupe des demandeurs et leur
proposa une rencontre en son presbytère. À l'issue de ce rendez vous, qui
se déroula au mois d'octobre 2008, on arrêta la décision d'organiser une
réunion élargie. Cette réunion se
déroula en présence d'une dizaine de familles de demandeurs de différentes
paroisses du doyenné. Lors de cette réunion, Mgr Chauvet limogea Mr Emmanuel
Delhoume, l'initiateur historique, pour se choisir comme interlocuteur un ami
de l'abbé Géniteau, M Guillaume de Chabot,
paroissien de l'Immaculée Conception… Le Père Chauvet prit également
l’engagement de poursuivre ces réunions. Ce qui devait arriver
arriva… c'est-à-dire qu’il ne se passa plus rien. Le Père Chauvet,
comme à son habitude, venait ainsi d’enterrer la demande de l’Immaculée
Conception en faisant des promesses qui, un an et demi après, n’ont pas vu le
début d’un commencement de mise en œuvre... Plusieurs fidèles
demandèrent alors à M. de Chabot comment la situation avait évolué durant
l'année 2009. La réalité était bien simple : il ne s’était rien passé.
Une fois de plus, on a menti aux fidèles, on les a manipulé et on a mis en
œuvre la feuille de route du Cardinal Vingt Trois : Pas d’application du
Motu Proprio à Paris !!! Pourtant, des idées
avaient été évoquées lors de la réunion d'octobre 2008. Par exemple, il
avait été envisagé d'accorder la célébration "extraordinaire" dans
la même chapelle annexe que celle où se réunissent chaque semaine pour la
messe célébrée en polonais, une trentaine de polonais, alors que Paris a son
église polonaise. Nous donnons cette information sans malice car nous ne
doutons pas du caractère indispensable de cette messe accordé à 30
catholiques polonais dans ce doyenné…. mais nous considérons comme tout aussi
indispensable que l'on accorde aux 90 familles qui le demandent un privilège
semblable. Cependant à l'aube
de 2010, les fidèles du 12ème arrondissement de Paris attendent toujours
une application du motu proprio dans leur doyenné. Pour en savoir
plus : -
M. Emmanuel Delhoume : edelhoume@voila.fr - 06 67 28 33 38 -
M. et Mme Guillaume
de Chabot : gdechabot@yahoo.fr - 06 16 66 02 43 |
ROME, Mardi 2 février
2010 - Notre Saint-Père Benoît XVI averti de cet événement a nommé comme membre
de la congrégation pour le Clergé, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de
Paris, et président de la conférence des évêques de France (CEF) responsable de
l'application du Motu Proprio dans tous les diocèses du Monde entier.
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