Un
message du Père Frans en Homs, Syrie- صفحة عن حارتنا الحميدية
http://www.youtube.com/watch?v=WHk2t0JsPrc
07/04/2014
« Un homme de
paix est mort », a déclaré le porte-parole du Saint-Siège, le Père Federico Lombardi,
alors que l'on apprenait ce lundi l'assassinat du père jésuite néerlandais
Frans van der Lugt, 75 ans, qui avait choisi de rester
dans la vieille ville de Homs, assiégée et régulièrement bombardée depuis deux
ans par les forces du régime syrien.
Le Père Frans van der Lugt
travaillait en Syrie depuis 1967. À Homs, avec une vingtaine d’autres fidèles, il
s'occupait des habitants encore sur place et voulait, en outre, protéger
l’église jésuite, précise l’AED.
Le
père Frans van der Lugt, a été tué ce 7 avril vers 8h00 du matin, par
deux hommes armés qui
« l’ont battu puis exécuté par deux balles dans la tête, devant notre
résidence à Homs », précise un communiqué des jésuites,
communiqué auquel le père Federico Lombardi a réagi en déclarant : « C'est ainsi que meurt un homme de paix, qui,
avec un grand courage, et dans une situation extrêmement risquée et difficile,
a voulu rester fidèle au peuple syrien, ce peuple auquel il avait donné depuis
longtemps sa vie et son assistance spirituelle ».
Dans ce moment de grande douleur, a-t-il ajouté, « nous exprimons aussi notre grande
fierté et gratitude d'avoir eu un confère aussi proche des plus souffrants, qui
a témoigné de son amour pour Jésus jusqu'au bout ».
En janvier dernier, le père Frans van der Lugt,
dont l'identité avait été confirmée par le secrétariat des provinces jésuites
des Pays-Bas et de Flandre, avait lancé un appel à l'aide sur internet (cf. video ci-dessus), assurant que la situation à Homs y était
devenue « intolérable » et
que la ville syrienne avait un besoin urgent de nourriture et de matériel
médical. (cf Aleteia)
« Musulmans et
chrétiens - dit-il dans cette vidéo - nous vivons dans des conditions
difficiles et pénibles, nous souffrons beaucoup mais surtout de la faim (…)
nous avons besoin d'une aide véritable et nos
problèmes doivent être pris en compte, nous sommes enfermés depuis un an et
demi (…) Nous aimons la vie et nous ne voulons pas mourir ou nous noyer dans un
océan de mort et de douleur ».
La ville d’Homs, souvent considérée comme le foyer de la contestation, paye le prix fort de la crise syrienne : déjà épuisée, mise à genoux par ces pénuries, elle est aussi le théâtre d’atrocités à l’encontre de ses citoyens, comme cela fut le cas très récemment pour un jeune chrétien de Homs, Fadi, décapité par des extrémistes islamistes en pleine rue de Homs. (Aleteia
).