Le cardinal Schönborn conclut le
Premier congrès mondial sur la Miséricorde
Être des « témoins »
ROME, Lundi
7 avril 2008 (ZENIT.org) - Devenir « témoins » de la
miséricorde divine : voilà pour le cardinal Schönborn la mission des
participants du premier congrès mondial et apostolique sur la Miséricorde
divine qui s'est tenu à Rome du 2 au 6 avril.
Le cardinal
Christoph Schönborn a conclu le congrès lors de la célébration eucharistique en
la basilique Saint-Pierre, dimanche matin.
Le succès du christianisme, faisait
observer le cardinal archevêque de Vienne dans son homélie, ne se mesure pas à
son influence politique, économique, ou dans l'information. La « clef de compréhension »
authentique du christianisme se trouve dans le don que le Christ fait de
lui-même à l'Église et que les chrétiens sont appelés à perpétuer, en diffusant
l'amour de Dieu miséricordieux dans le monde.
Commentant le
passage évangélique des disciples d'Emmaüs, le cardinal faisait observer que
« nous aussi nous désirons souvent un christianisme victorieux, un succès
tangible, un pouvoir terrestre du christianisme. Et nous souhaitons avec cela
quelque chose de bon et de beau : que la
foi chrétienne détermine la politique, l'économie, la ‘place publique' des
media. Nous considérons que ce
serait une bénédiction pour nos pays. Mais les choses sont trop souvent
tout à fait différentes. Ce qui domine
de nombreux pays, c'est la soif de pouvoir, la corruption, les intérêts
économiques ».
Comme les
pèlerins d'Emmaüs, beaucoup aujourd'hui sont « déçus »... Mais
ceux-ci sont disponibles à « retenir Jésus » et à l'accueillir :
l'hospitalité fait partie des œuvres de
miséricorde.
« L'histoire
des ‘succès' du christianisme n'est pas l'histoire de triomphes militaires ou
politiques, mais ‘le triomphe' de la miséricorde vécue. Elle seule est
convaincante. Les paroles peuvent être belles, mais ce sont, justement
seulement des paroles. Les actes de miséricorde sont au contraire
incontestables. Et c'est là-dessus qu'un
jour nous serons jugés ».
Et puis les
disciples reconnaissent le Christ à la fraction du pain. Ils reçoivent non pas
du pain, mais ils reçoivent Jésus lui-même. C'est la « clef de compréhension » qui leur manquait : son
œuvre n'était pas la victoire politique, non le pouvoir militaire, mais l'offrande de sa propre vie.
« Voilà
le mandat que nous emportons de ces journées : être des témoins, dans notre vie quotidienne, de la divine miséricorde.
Nous pouvons être des témoins de la divine miséricorde dans notre vie
quotidienne. Nous pouvons être des témoins de la miséricorde uniquement si nous
faisons nous-mêmes l'expérience de la miséricorde. Ces journées doivent nous
fortifier en cela et nous en donner la force. Mais une telle force ne vient pas
de nous mais du Seigneur. C'est sa
miséricorde que nous devons connaître pour en témoigner ».
Anita S.
Bourdin
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