AUX CHAMPS ÉLYSÉES POUR RÉCLAMER LE RESPECT DES CHRÉTIENS
Des fleurs blanches pour le Christ : une
protestation pacifique
ROME, dimanche 4 décembre 2011 (ZENIT.org) – « Des fleurs blanches pour le Christ et pour le
respect de chacun » : une protestation pacifique publique est
organisée à Paris, aux Champs Élysées, pour revendiquer le respect de la foi
des chrétiens, jeudi prochain, 8 décembre, devant le théâtre où se joue
une pièce insultante pour le Christ. La protestation durera le temps des représentations,
prévues jusqu’au 17 décembre.
Le cardinal archevêque de Paris a invité à une veillée
de prière avec vénération des reliques de la Passion, à Notre-Dame de Paris, à
20 h ce même 8 décembre au soir, solennité de l'Immaculée Conception
de Marie, en réponse à cette offense (cf. Zenit du 16 novembre 2011).
« Alors que le spectacle « Golgota
Picnic », programmé à Paris à partir du 8 décembre prochain, insulte
la personne du Christ en croix, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de
Paris, invite ceux qui le veulent, jeudi 8 décembre à 20 h, à une veillée
de prière à Notre-Dame de Paris au cours de laquelle seront proposées une
méditation de la Passion du Christ et la vénération de la sainte couronne
d'épines », a annoncé le diocèse de Paris.
Pour sa part, le collectif "Foi et Culture :
et si on se respectait ?" appelle les chrétiens, tous ceux que ce
spectacle « blesse ou interroge », y compris les non-croyants, à
venir auparavant « manifester publiquement, médiatiquement et
pacifiquement leur douleur par un dépôt de fleurs blanches devant le Théâtre du
Rond Point » des Champs Élysées (RV à 18 h au métro Champs-Élysées-Clémenceau
– lignes 1 & 13)
Le collectif en appelle en effet à tous, croyants et
non-croyants « soucieux d’un respect équivalent pour les convictions de
chacun et la libre expression des chrétiens », à « venir, dans la
dignité, déposer une fleur blanche, signe d'espérance et de paix, devant une
image du Christ, le long du théâtre du Rond Point des Champs Élysées. »
Le mot d’ordre de Frigide Barjot, à l’origine de cette
protestation, est : « Ni slogan, ni drapeaux, ni banderoles »,
pour éviter toute forme de toute récupération idéologique ou politique.
Elle réclame la réciprocité du respect : « Les
chrétiens et les catholiques, dont je suis, respectent les artistes et la
liberté d'expression. Aujourd'hui nous demandons le même respect pour la figure
du Christ et l'expression de notre foi, comme de celle de tous les
croyants. »
L’artiste évoque ce qui la blesse dans ce spectacle
qui s’en prend à la « raison de vivre » de quelque deux milliards
de chrétiens : « Le 8 décembre 2011, en la fête de l'Immaculée
Conception de Marie, la première représentation de Golgota Picnic de Rodrigo
Garcia se jouera au Théâtre du Rond-Point. Cette pièce s'attaque à la personne
du Christ en croix, présenté comme « messie du sida », ou « putain
de diable », entre autres amabilités. (...) Sous couvert de
"parodie" (et je sais de quoi je parle !) et au nom du légitime
respect de la liberté artistique, ce spectacle participe en fait du discours
médiatique dominant contre l'Église catholique et contre son Pape »,
déplore celle qui se présente elle-même comme « parodiste ».
L'artiste souligne aussi que la manifestation aura
lieu non loin de la place « de la Concorde », et elle ajoute :
« Souhaitant rappeler publiquement le sens de notre religion pour l'Homme,
pour le dialogue et pour la paix civile, c'est sans violence ni anathème, sans
détourner notre prière à des fins politiques, et sans interdire le spectacle
incriminé », les protestataires « viendront manifester leur douleur
profonde de voir le Christ ainsi nié dans son existence même », mais
aussi, insiste l'artiste, « de voir notre croyance et notre culture
phagocytées par le monde contemporain, et notre crainte que la discorde et la
haine s'installent durablement dans notre société. »
Plus encore, Frigide Barjot souhaite que des artistes
et des intellectuels puissent dialoguer ensuite, à 18 h 30, « sur
le rapport et les limites de l'Art et du Sacré, et le respect de la liberté
d'expression pour tous, les artistes comme les croyants ».
« Avec eux, ajoute-t-elle, nous espérons
rencontrer Jean-Michel Ribes, directeur du théâtre du Rond-Point, afin de lui
faire part personnellement de notre souffrance et de notre « exigence de
répondre à l’offense d’une manière déterminée, mais résolument pacifique ».
La manifestation doit cesser à 19 h, de façon à
« éviter toute tension avec les spectateurs à l'ouverture des portes du
théâtre ». Les manifestants sont invités à rejoindre ensuite la cathédrale
Notre-Dame pour participer, à 20 h, à la veillée organisée par le cardinal
Vingt-Trois.
Mais cette action durera jusqu'au 17 décembre 2011,
date de la dernière représentation de la pièce : Frigide Barjot propose en
effet deux types d’engagements. Elle suggère aux catholiques « de prier
chez eux les mystères douloureux du Chapelet » et, avec le Collectif, elle
invite « tous les citoyens attachés à la liberté de chacun à venir
réitérer ce dépôt de fleurs devant le théâtre ».
« Ce sera l'occasion pour tous, explique
l’artiste, de partager la douleur des chrétiens et de demander le respect de
leur foi, élément fondateur de notre culture et de notre histoire
commune. »
ASB
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