RÉFLÉCHISSEZ À CE QU’EST LE PRÊTRE,
AU BIEN QU’IL PEUT
FAIRE, AU MAL QU’IL PEUT FAIRE !
C’est aujourd’hui que cela s’accomplit
Dernières recommandations du Christ à Pierre, avant son Ascension
Considérez
que contre vous conspirent le monde, l’âge, les maladies, le temps, les
persécutions. Ne soyez donc pas avares de ce que vous avez eu et imprudents. À cause de cela, transmettez
en Mon Nom le sacerdoce aux meilleurs d’entre les disciples pour que la Terre
ne reste pas sans prêtres. Et que ce caractère sacré soit accordé après un examen approfondi, non pas verbal, mais des actions de celui qui demande à être
prêtre, ou de celui que vous jugez capable de l’être. Réfléchissez à ce
qu’est le Prêtre, au bien qu’il peut faire, au mal qu’il peut faire. Vous avez
eu l’exemple de ce que peut faire un Sacerdoce déchu de son caractère sacré. En
vérité je vous dis qu’à cause des fautes du Temple cette nation sera dispersée.
Mais Je vous dis en vérité que la Terre sera pareillement détruite quand
l’abomination de la désolation entrera dans le nouveau Sacerdoce en conduisant
les hommes à l’apostasie pour embrasser les doctrines d’enfer. Alors surgira le
fils de Satan et les peuples gémiront dans une terrible épouvante, un petit
nombre restant fidèle au Seigneur, et alors aussi, dans des convulsions
horribles, viendra la fin avec la victoire de Dieu et de ses élus peu nombreux,
et la colère de Dieu sur tous les maudits. Malheur, trois fois malheur si pour
ce petit nombre il n’y aura pas des saints, les derniers pavillons du Temple du
Christ ! Malheur, trois fois malheur si, pour réconforter les derniers
chrétiens, il n’y aura pas de vrais
Prêtres comme il y en aura pour les premiers. En vérité la dernière persécution
sera horrible, car ce ne sera pas une persécution d’hommes mais du fils de Satan
et de ses partisans. Des Prêtres ? Plus que prêtres devront être ceux de
la dernière heure, tellement féroce sera la persécution des hordes de
l’Antéchrist. Semblable à l’homme vêtu de lin qui est assez saint pour rester
au côté du Seigneur, dans la vision d’Ézéchiel, ils devront, infatigables,
marquer par leur perfection un Tau sur les esprits des peu nombreux fidèles
pour que les flammes de l’enfer n’effacent pas ce signe. Des prêtres ? Des
anges. Des anges agitant l’encensoir chargé des encens de leurs vertus pour
purifier l’air des miasmes de Satan. Des anges ? Plus que des anges :
d’autres Christ, d’autres Moi-même, pour que les fidèles du dernier temps
puissent persévérer jusqu’à la fin.
C’est
cela qu’ils devront être. Mais le bien et le mal à venir ont racine dans le
présent. Les avalanches commencent par un flocon de neige. Un prêtre indigne,
impur, hérétique, infidèle, incrédule, tiède ou froid, éteint, fade, luxurieux,
fait dix fois plus de mal qu’un fidèle coupable des mêmes péchés et entraîne
beaucoup d’autres au péché. Le relâchement dans le Sacerdoce, l’accueil de
doctrines impures, l’égoïsme, l’avidité, la concupiscence dans le Sacerdoce,
vous savez où cela débouche : dans le déicide. Or, dans les siècles
futurs, le Fils de Dieu ne pourra plus être tué, mais la foi en Dieu, l’idée de
Dieu, oui ! Ainsi s’accomplira un déicide encore plus irréparable parce
que sans résurrection. Oh ! il pourra
s’accomplir, oui. Je vois… Il pourra s’accomplir à cause des trop nombreux
Judas de Kériot des siècles à venir. Horreur !...
Mon
Église sortie de ses gonds par ses propres ministres ! Et Moi qui la
soutiens à l’aide des victimes. Et eux, les prêtres, qui auront uniquement
l’habit et non l’âme du Prêtre, qu’ils aident le bouillonnement des eaux
agitées par le serpent infernal contre ta barque, ô Pierre. Debout !
Lève-toi ! Transmets cet ordre à tes successeurs : « la main au
timon, le fouet sur les naufragés qui ont
voulu naufrager, et tentent de faire naufrager la barque de Dieu ».
Frappe, mais sauve et avance. Sois sévère, car il est juste de frapper les
brigands. Défends le trésor de la foi. Tiens en haut la lumière comme un phare
au-dessus des eaux bouleversées, pour ceux qui suivent ta barque voient et ne
périssent pas. Pasteur et timonier pour les temps redoutables, recueille,
guide, soulève Mon Évangile parce que le
salut se trouve en lui et pas dans une autre science. Il viendra des temps
où, comme pour nous d’Israël et encore plus profondément, le Sacerdoce croira
être une classe choisie parce qu’il connaît le superflu et ne connaît plus
l’indispensable, ou le connaît dans la forme morte dans laquelle maintenant les
prêtres connaissent la Loi : dans son vêtement, exagérément alourdi de
franges, mais pas dans son esprit. Il viendra des temps où tous les livres se
subsisteront au Livre, et celui-ci on s’en servira seulement comme quelqu’un qui
doit forcément employer un objet, le manie mécaniquement, comme un paysan
laboure, ensemence, récolte sans méditer sur la merveilleuse providence qu’est
cette multiplication de semences qui chaque année se renouvelle : une
semence, jetée dans la terre que l’on a remuée, qui devient tige, épi, puis
farine et puis pain grâce au paternel Amour de Dieu. Qui, en mettant dans sa
bouche une bouchée de pain, élève son esprit vers Celui qui a créé la première
semence et depuis des siècles la fait renaître et croître, en dosant les pluies
et la chaleur pour qu’elle s’ouvre et se dresse et mûrisse sans pourrir ou sans
brûler ?
De
même il viendra un temps où on enseignera l’Évangile scientifiquement bien, spirituellement mal. Or, qu’est la science
si la sagesse fait défaut ? C’est de la paille. De la paille qui gonfle et
ne nourrit pas. Et en vérité Je vous le dis : qu’un temps viendra où trop
de Prêtres seront semblables à des paillers gonflés, paillers orgueilleux qui
plastronneront dans leur orgueil d’être tellement enflés, comme s’ils s’étaient
donnés d’eux-mêmes tous ces épis qui ont couronné la paille, ou comme si les
épis se trouvaient encore à l’extrémité des brins de paille, et croiront être tout parce que, au lieu de la poignée
de grains, la vraie nourriture qu’est l’esprit de l’Évangile. Ils auront toute
cette paille : un monceau ! Un monceau ! Mais la paille
peut-elle suffire ? Elle ne suffit pas même pour le ventre des bêtes de
somme, et si leur maître ne fortifie pas les animaux avec de l’avoine et des herbes
fraîches, les animaux nourris de la seule paille dépérissent et finissent par
mourir.
Et
Je vous dis pourtant qu’un temps viendra où les Prêtres, oubliant qu’avec peu
d’épis J’ai appris aux esprits la Vérité, et oubliant aussi ce qu’a coûté à
leur Seigneur ce vrai pain de l’esprit, tiré tout entier et seulement de la
Sagesse Divine, dit par la Divine Parole, digne dans sa forme doctrinale, se
répétant inlassablement, pour que ne se perdent pas les vérités une fois dites,
humble dans sa forme, sans oripeaux de science humaine, sans explications
supplémentaires, historiques et géographiques, où ces prêtres ne se soucieront
pas de son âme, mais du vêtement pour le couvrir, afin de monter aux foules
combien de choses ils connaissent, et l’esprit de l’Évangile se perdra sous ces
avalanches de science humaine. Et s’ils ne la possèdent pas, comment
pourront-ils le transmettre ? Que donneront aux fidèles ces paillés
gonflés ? De la paille. Quelle nourriture en auront les esprits des
fidèles ? Autant qu’il en faut pour traîner une vie languissante. Quels
fruits mûriront de cet enseignement de la connaissance imparfaite de
l’Évangile ? Un refroidissement des cœurs, une substitution de doctrines
hérétiques, de doctrines et d’idées encore plus qu’hérétiques, à l’unique,
véritable doctrine, une préparation du terrain pour la Bête pour son règne
éphémère de gel, de ténèbres et d’horreurs. En vérité Je vous dis : que
comme le Père et Créateur multiplie les étoiles pour que le ciel ne se dépeuple
pas à cause de celles qui périssent, une fois leur vie terminée, de même Je devrai évangéliser cent et mille
fois des disciples que Je disséminerai parmi les hommes et dans les siècles. Et
Je vous dis aussi en vérité : que leur sort sera semblable au mien :
la synagogue et les orgueilleux les persécuteront comme ils m’ont persécuté. Mais
aussi bien eux que Moi nous avons notre récompense : celle de faire la
Volonté de Dieu et de le servir jusqu’à la mort sur la Croix pour que sa gloire
resplendisse et que sa connaissance ne périsse pas.
Mais
toi, Pontife, et vous, Pasteurs, veillez sur vous et sur vos successeurs pour
que ne se perde pas l’esprit de l’Évangile et priez inlassablement
l’Esprit-Saint, pour qu’en vous se renouvelle une continuelle Pentecôte afin
que vous puissiez comprendre tous les idiomes, afin que vous puissiez choisir
Mes voix et les distinguer de celles du Singe de Dieu : Satan. Et ne laissez pas tomber dans le vide Mes
futures voix. Chacune d’elles est une Miséricorde de ma part pour vous venir en
aide, et elles seront d’autant plus nombreuses que pour des raisons Divines, Je
verrai que le Christianisme a besoin d’elles pour surmonter les bourrasques des
temps.
Berger
et timonier, Pierre ! Berger et timonier. Il ne te suffira pas un jour
d’être berger si tu n’es pas marin, et d’être marin si tu n’es pas berger. Tu
devras être l’un et l’autre pour garder réunis les agneaux que des tentacules
infernaux et des griffes féroces chercheront à arracher ou bien séduiront par
des musiques mensongères de promesses impossibles, et pour faire avancer la
barque prise par tous les vents du septentrion et du midi et de l’orient et de
l’occident, fouettée et battue par les forces des profondeurs, atteinte des
flèches des archers de la bête, brûlée par l’haleine du dragon, et balayée sur
ses bords par sa queue, de sorte que les imprudents seront brûlés et périront
en tombant dans l’eau bouleversée.
Berger
et pilote dans des temps redoutables… Ta
boussole c’est l’Évangile. En lui se trouve la Vie et le Salut. Et tout y est
dit. Il s’y trouve tous les articles du Code saint, et la réponse pour les cas
multiples des âmes. Et fais en sorte que les prêtres et les fidèles ne s’en
écartent pas. Fais en sorte qu’il ne vienne pas de doutes sur lui, qu’on ne
l’altère pas, qu’on ne le change pas, qu’on ne falsifie pas. L’Évangile, c’est Moi-Même ! De Ma
naissance à Ma mort. Dans l’Évangile se
trouve Dieu. Car en Lui se manifestent les œuvres
du Père, du Fils, de l’Esprit-Saint. L’Évangile
est Amour. J’ai dit : « Ma Parole est Vie. J’ai dit :
« Dieu est Charité ». Que les peuples connaissent donc Ma Parole et
qu’ils aient en eux l’Amour, c’est-à-dire Dieu, pour avoir le Royaume de Dieu.
Car celui qui n’est pas en Dieu n’a pas en Lui la Vie. Car ceux qui n’accueilleront
pas la Parole du Père ne pourront être une seule chose avec le Père, avec Moi,
et avec l’Esprit-Saint dans le Ciel, et ils ne pourront pas appartenir au seul
Bercail qui est saint comme Je le veux. Ce ne seront pas des sarments unis à la
Vigne car celui qui repousse, en tout ou en partie ma parole, est un membre
dans lequel ne circule plus la sève de la Vie. Ma Parole est un suc qui
nourrit, qui fait grandir et porter des fruits.
Tout
cela vous le ferez en mémoire de Moi qui vous l’ai enseigné.
Nota : Tiré du 10ème volume
de Maria Valtorta.
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