Les catholiques
peuvent-ils se mêler de politique ?
Une piqûre de rappel qui chatouille
La visite du Pape en
Grande-Bretagne a relancé la question du rôle des catholiques en politique. Des
journaux comme La Croix ont même écrit : « assurément, ce voyage est
politique ». Et pourtant, à bord de l’avion qui l’emmenait jusqu’au
royaume de la Reine d’Angleterre, séparé de l’Église catholique suite au schisme
provoqué par Henry VIII, Benoît XVI a pris soin de préciser que sa
visite serait « plus pastorale que politique ».
Pourquoi alors, les
médias insistent-ils sur le caractère politique de ce voyage papal ? Parce
que le chef de l’Église a tenu à rappeler aux nombreux catholiques britanniques
venus l’écouter, et à travers eux à tous les catholiques, le rôle qu’ils ont à
tenir dans la société. Une piqûre de rappel qui en chatouille désagréablement
plus d’un en France. La séparation de l’Église et de l’État y a été proclamée,
c’est bien pour confiner la religion à un espace strictement privé !
Est-ce voler la part de
César que de vouloir que les catholiques participent à la vie politique ?
Non et Benoît XVI a affirmé que « La tradition catholique soutient
que les normes objectives qui dirigent une action droite sont accessibles à la
raison, même sans le contenu de la Révélation, a-t-il expliqué. » Si,
certes, ce n’est pas aux prélats de diriger un pays, appuyer le gouvernement
sur des principes solides et objectifs ne peut qu’aider les dirigeants à donner
des lois plus justes. Comme l’a fait remarquer le Pape, la religion « n’est
pas un problème que les législateurs doivent résoudre, mais elle est une
contribution vitale au dialogue national ». Oui, les catholiques ont un
rôle à jouer en politique, n’en déplaise à certains !
Écrit par Gabrielle
Bergerac
27-09-2010
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