Alain Juppé empêché de saluer Benoît XVI
Par Éric
Martin le 07 mai 2011 dans International, Nos brèves, Poli tics avec 2 Commentaires
Selon Le Canard
Enchaîné de mercredi, le ministre des Affaires étrangères Alain
Juppé aurait été mis « à l’index » par le Vatican.
L’hebdomadaire satirique explique que le maire de Bordeaux n’a pas été autorisé
à approcher le pape Benoît XVI lors de son voyage à Rome pour la
béatification de Jean-Paul II : « le Premier ministre ainsi
que le ministre des Cultes ont comme il se doit salué
Benoît XVI. Pas le ministre des Affaires étrangères. Les diplomates vaticans
ont interdit au maire de Bordeaux d’approcher le Pape » écrit Le
Canard Enchaîné.
La faute à sa sortie de 2009. Alain Juppé avait
déclaré que « ce Pape vit dans une situation d’autisme total. Il commence
à poser un vrai problème » en réaction à une déclaration de
Benoît XVI (« On ne peut pas régler le problème du SIDA avec la
distribution de préservatifs, qui, au contraire, augmente le problème »).
1. roro dit : 07 mai 11, 11:19
Juppé me rappelle un autiste que j’ai connu dans
un camp de l’APF (association des paralysés de France), il donnait des grandes
tapes et des gros câlins…
1. SAINT MARTIN Louis dit : 07 mai 11, 1:39
On peut penser que la « sortie » de
Juppé contre Benoît XVI à propos du SIDA était purement circonstancielle :
pour « penser droit » il faut penser « capote » et oublier
le reste. Et Juppé, comme tous les autres politiques, a sans doute voulu
montrer aux maîtres du politiquement correct, qu’il pensait bien et qu’on
pourrait lui confier un poste à nouveau.
Cela dit, je n’ai jamais compris cette espèce de
prestige dont il jouit auprès de nos élites et qui tiendrait à sa
« brillante intelligence ». Chirac disait : « le plus
intelligent d’entre nous ! » ce qui par rapport aux Toubon, Pasqua,
Séguin et autres qui l’entouraient alors, n’était pas bien difficile.
En cela, il se rapproche beaucoup de
« Giscard » qui avait réussi à faire penser de lui qu’il était
redoutablement intelligent. Certains affirmaient que les troupes du RPR de
l’époque étaient fascinées par ce centriste comme « des lapins par le
serpent qui va les avaler ».
On a vu le résultat : en 1981 ce sont les
lapins qui ont avalé le serpent et l’ont renvoyé mourir dans le Massif Central.
Et je ne parle pas de l’épisode tragico-comique de la Constitution européenne
mort-née…et que Sarkozy nous a resservie avec le traité de Lisbonne. Bref !
Quant à Juppé, on se souviendra de sa brillante
prestation entre 1995 et 1997 où il a crevé le plafond d’un déficit qu’il
s’était vanté de résorber…quand il était dans l’opposition.
Feu d’artifice d’intelligence politique qui s’est
terminée par le bouquet final que fut la dissolution de 1977 qui donna les clés
de Matignon au trotskyste Jospin pour 5 ans.
Lorsque je fus jeune visiteur médical, il y a bien
longtemps de cela, je visitais un jour un éminent chirurgien de province qui
avait sur son bureau une magnifique tête de Napoléon 1er ! Comme je m’en
étonnais il me fait cette réponse savoureuse : « c’est parce qu’il
représente l’intelligence pure ».
Où vont se nicher l’intelligence et la pureté
quand même !
Trois cent mille jeunes Français sacrifiés pendant
quinze ans à une absurde politique de domination, une France réduite à ses
frontières d’avant 1789, une Europe bouleversée et ruinée. Voilà les résultats
obtenus par cette « intelligence pure » arrivée au pouvoir par
l’intrigue et le meurtre.
Pourquoi êtes-vous parti de Juppé pour arriver à
Napoléon ? Me demanderez-vous peut-être !
Parce que, outre l’intelligence politique qu’on
leur prête de façon absurde (pour ce qui est des autres formes d’intelligence,
je ne puis en juger), ils sont nés le même jour : le 15 Août !
Bien à vous.
PS : À celui qui a été le moteur de l’envoi
des Rafale et autres Mirage en Lybie malgré l’avertissement du Vatican par la
voix de Benoît XVI. Il ne faut pas s’attaquer au Pape, Vicaire du Christ et
son représentant en tant que successeur de Pierre, sans avoir des retombées
immédiates. Peut-être cette leçon (mais ce n’est pas du tout sûr), fera
comprendre à nos dirigeants que l’on ne se moque pas impunément de Dieu.
--