Lettre aux Évêques de France
Église
Catholique en France : http://www.Eglise.catholique.fr/accueil.html
Monseigneur Jean-Yves Riocreux, Évêque de Pontoise a
accompagné le Pape Benoit XVI en Afrique noire. Il fait sur le site de l’Église
Catholique en France un reportage élogieux de ce qu’il a vu et entendu, à
l’opposé de ce que les média Français nous ont servi !
D’autres Évêques, sur le
même site invitent à leur
écrire :
Dans
« J'aime mon Église parce qu'elle porte l'Évangile », Mgr
Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié, regrette que "les nuances
apportées par le pape n'aient pas été perçues, et que les simplifications se
soient multipliées". Parce que l'Évangile appelle à l'écoute, il encourage
« tous les vosgiens qui ont quelque chose à dire à l'Église »
à lui écrire. « Je crois utile de permettre à ceux qui sont émus et
s'interrogent de s'exprimer » déclare l'évêque qui s'engage à lire
tous les courriers et à en faire la synthèse, notamment à destination des
jeunes.
« Il
faut maintenant passer du choc à la réflexion sur les enjeux profonds, humains
et spirituels de la mission de l'Église dans le monde » écrit pour sa
part Mgr Claude Dagens, évêque d'Angoulême, dans « Je souffre et
j'espère pour l'Église », une tribune publiée sur le site du Jdd.fr, à
l’opposé de la confrontation, il prône « l'écoute, la compréhension, le
dialogue » car « le Christ n'est pas venu pour condamner mais
pour sauver ».
En conséquence, nous vous disons Éminence que :
Nous sommes profondément blessés par le silence, l’absence de réaction
publique dans les média, les journaux, ou même par des demandes que les Évêques
auraient pu faire de demander aux Curés de lire à leurs paroissiens(1) des
lettres leur donnant la version intégrale des propos du Pape Benoit XVI sur les
risques encourus par la pratique de porter un préservatif dans les actes sexuels !
Un Catholique pratiquant, qui croit en Jésus-Christ
et en Son Évangile ne peut pas accepter :
·
Que la majorité des
Évêques,
nommés par le Pape et successeur des Apôtres se taisent quand le Vicaire du
Christ est attaqué par la presse en tronquant ses propos pour le disqualifier
aux yeux de la masse du peuple et de beaucoup de Catholiques !
·
Que le Commandement de
Dieu qui
demande le respect de la chasteté pour toute personne non mariée soit ignoré et
bafoué ! La pureté doit être proclamée haut et fort. Les arguments des
tenants du préservatifs sont techniquement partiellement faux ce qui les rend
donc dangereux car ils encouragent le vagabondage sexuel !
·
Que les Évêques, successeurs des Apôtres,
ne remplissent pas haut et fort leurs responsabilités sur l’enseignement verbal
et écrit de la masse du peuple de Dieu en particulier actuellement sur les
problèmes de la sexualité vagabonde et qu’ils ne défendent pas les laïcs
Catholiques qui se sont faits matraqués à la sortie de la messe devant la
Cathédrale Notre Dame de Paris.
Il nous paraît urgent
que TOUS les Évêques de France entreprennent une action collective de
communication pour réparer les dégâts causés par la presse mais aussi certains
ministres ou ancien Premier ministre !
Nous leur demandons un
surcroit de foi en Jésus-Christ pour réparer ces propos insultants pour le Pape
Benoit XVI en demandant et organisant dans leurs diocèses des chapelets
publics, l’Adoration perpétuelle de Notre Seigneur, jour et nuit et tous les
jours de l’année et en leur donnant publiquement par homélies toutes les propos
véritables et complets dits par le Pape.
Avec nos respectueuses
salutations.
Lettre signée par
des catholiques fidèles au Pape
NOTE : Le Cardinal Vingt-Trois,
le Cardinal Barbarin, Mgr Brunin et Mgr Mathieu se sont exprimé dans leur
diocèse.
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Sous les
cris de « Benoît XVI, assassin »,
le
cardinal Barbarin réagit
« Que personne ne soit jugé,
que tous soient aimés »
Le 31 mars 2009 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde - Quelques minutes avant le début de la Messe
de 11h, une soixantaine de personnes étaient réunies autour d’une banderole
proclamant : « La capote, c’est la vie, l’Église l’interdit ».
En face, quelques dizaines de jeunes catholiques redisaient, quant à eux, leur
amour et leur attachement pour le pape. En sortant de l’archevêché pour se
rendre à la basilique, le cardinal Philippe Barbarin a proposé de rencontrer
une délégation des manifestants à l’issue de la Messe, convaincu que le
dialogue est toujours possible. (2)
Les sept manifestants reçus à
l’archevêché ont reconnu l’importance de se rencontrer et ont exprimé le besoin
de comprendre la position de l’Église en matière de prévention contre le sida.
Face à leur demande, le cardinal Barbarin a d’abord écouté leurs positions :
l’un d’eux par exemple, homosexuel et catholique, a dit combien son cœur était
aujourd’hui déchiré. L’archevêque de Lyon a voulu relire avec eux la phrase du
pape en son entier. En effet, trop souvent les médias n’en ont pas rapporté
l’intégralité, occultant son début : « s’il n’y a pas l’âme, si
les Africains ne s’aident pas, on ne peut pas dépasser le fléau avec la
distribution de préservatifs. Au contraire, ils augmentent le problème. »
Le cardinal les a remercié d’avoir
accepté cette rencontre, précisant : « vous venez m’interroger et
vous savez ce que vous allez entendre ». Il a ainsi rappelé que l’Église
veut être la servante de l’amour humain, par l’éducation, ce qui suppose « une
humanisation de la sexualité » comme l’avait indiqué Benoît XVI.
Si le dialogue entre les
représentants de ces associations et l’archevêque de Lyon n’a pas levé tous les
désaccords, certaines incompréhensions s’estompaient progressivement au fil de
la rencontre. Le cardinal a pu expliquer la position de l’Église qui présente
l’amour humain à la lumière de l’Alliance entre Dieu et les hommes. Il a ajouté
aussi : « Si l’on n’est pas d’accord avec le chemin proposé par
Dieu, que l’on ne se donne pas la mort et qu’on ne la donne pas aux autres ».
Le cardinal a rappelé le caractère premier et non négociable de ce commandement :
« Tu ne tueras pas ». Les manifestants sont aussi tombés
d’accord pour affirmer le besoin d’éducation en matière sexuelle : il ne
suffit pas de distribuer des préservatifs, une véritable démarche éducative est
nécessaire.
À l’issue de cet entretien, deux
propositions de rencontres ont été faites : les représentants de la
manifestation ont invité le cardinal à une formation donnée par l’association
« Étudiants contre le sida », qui milite pour une prévention
accompagnée et éducative ; d’autre part, un représentant de RCF Lyon
Fourvière a proposé une rencontre-débat sur les ondes.
PS : Ce texte a été relu et
accepté par les protagonistes de la rencontre.
(2) Avant de se
rendre à la Messe, le cardinal Philippe Barbarin avait fait la déclaration
suivante :
Les paroles du pape Benoît XVI
suscitent de graves incompréhensions. Beaucoup ne sont pas d’accord avec lui,
et n’acceptent pas l’enseignement que l’Église catholique, nourrie de
l’Evangile, donne sur l’amour humain. Je suis convaincu que tout cri exprime
une souffrance et mérite d’être écouté. Il est toujours possible et souhaitable
d’établir un dialogue, dans le respect.
L’Église n’est pas la seule à croire
à l’amour, à en montrer la beauté, la grandeur et les exigences. Elle transmet
un message qui indique aux hommes où se trouve la source de leur bonheur. Elle
sait que le cœur de la Bible se trouve dans ces simples mots : « Dieu
est amour ». À ceux qui veulent bien entendre cette Parole, l’Église
dit : « Voici le chemin de votre liberté. Vivez votre amour dans
la fidélité. N’ayez pas peur ! Le Seigneur ne vous demande rien
d’impossible. Il veille sur chacun de ses enfants, et son amour nous accompagne. »
À tous les autres, doit-elle dire
quelque chose ? Je ne sais pas. Mais s’il faut parler, je dirais avec
douceur à ceux qui ne veulent pas suivre l’enseignement de Jésus : « Et
si vous écoutiez cette voix, pour une fois ? Etes-vous sûr qu’elle ne vous
apporterait pas la lumière que nous cherchons tous ? » Puis
j’ajouterais : « En tout cas, pour votre bien et pour celui des autres, s’il vous plaît, respectez la vie.
C’est notre trésor ! »
(1) Ce qui a été fait à Nouméa car
des prêtres, dans plusieurs églises, ont vigoureusement défendu le Pape Benoît
XVI.
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