CINQ INGRÉDIENTS POUR LA JOIE
À propos du discours à la Curie
ROME, vendredi 23 décembre 2011 (ZENIT.org)
- Le discours de Benoît XVI à la Curie romaine, pour les traditionnels Vœux de
Noël, le 22 décembre 2011, a eu un large écho dans le monde entier.
Benoît XVI, en soulignant que “le
noyau de la crise de l’Église en Europe est la crise de la foi”, a proposé
notamment cinq indications pour relancer l’annonce de l’Évangile sur le vieux
continent.
Le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du
Saint-Siège, revient sur les Vœux du Pape, dans un éditorial pour Octavia Dies,
l’hebdomadaire de la télévision vaticane.
« À nouveau cette année, constate le P. Lombardi, le Pape a
réussi à nous dire quelque chose de beau, de grand et d’encourageant ».
« Il l’a fait, ajoute-t-il, par une réflexion sur une des
expériences qui l’a le plus touché cette année : les journées mondiales de
la jeunesse à Madrid. »
Dans son discours, le Pape a caractérisé « une façon nouvelle,
rajeunie, d’être chrétiens » à travers cinq indications pour comprendre ce
qu’il faut annoncer - et comment - à un monde qui semble « fatigué »
et « lassé » d’être chrétien :
La première indication, commente le P. Lombardi, est « une nouvelle
expérience de la catholicité, de l’université de l’Église : le fait que
nous soyons tous frères et sœurs n’est pas une idée, mais une expérience. »
La deuxième est la constatation qu’“être pour les autres est bon”: « le
temps et la vie trouvent leur sens quand ils sont donnés, non pas quand ils
sont gardés pour soi »
Ensuite, il y a
l’adoration : « l’acte de foi devant le Christ ressuscité présent
dans l’Eucharistie : Dieu est vraiment présent parmi nous, pour nous et
avec nous. »
Vient aussi, poursuit le P. Lombardi, « le pardon de Dieu pour chacun de nous
dans le sacrement de la pénitence, pour déjouer en permanence notre égoïsme,
alléger notre fardeau et nous ré-ouvrir à l’amour. » « Enfin,
conclut-il, la certitude d’être voulus, acceptés, rassemblés, aimés de Dieu. »
Le père Lombardi résume ainsi les cinq éléments : « Ensemble,
se donner, croire, demander pardon, se confier à l’amour. » Grâce à ces cinq éléments, « la vie
s’ouvre à la joie ». « Sinon, le doute sur le bienfait de
l’existence ne trouve pas de réponse et devient insurmontable, et la vie est en
proie à la tristesse. »
« Là où le doute au sujet de Dieu devient dominant, le
doute au sujet de l’être même des hommes suit inévitablement » fait
observer le P. Lombardi. « Mais
Dieu s’est fait homme justement pour nous aider à surmonter ces deux
doutes », ajoute-t-il. Par conséquent : « Il est bien
d’exister comme personne humaine, même dans des temps difficiles ».
Anne Kurian
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