ANNÉE DE LA FOI
(11 octobre - 24 novembre 2013)
Cité du Vatican, 5 octobre 2012 (VIS). À l'occasion de l'Année de la Foi
(11 octobre - 24 novembre 2013), Benoît XVI
accorde l'indulgence plénière. La Pénitencerie apostolique en a précisé ce
matin les conditions : Le jour du cinquantième anniversaire de l'ouverture
du Concile Vatican II s'ouvre une année consacrée à la profession de la
foi catholique et à juste interprétation. Est recommandée une lecture et la
méditation des actes conciliaires ou des articles du Catéchisme. S'agissant
avant tout de développer au plus haut niveau la sainteté de vie en atteignant
la pureté de l'âme, l'indulgence sera du
plus grand profit. En vertu du pouvoir conféré par le Christ, elle en offre
le bénéfice à tous ceux qui se plieront aux prescriptions particulières. Durant
la durée de cette Année, ces fidèles pourront acquérir l'indulgence plénière
des peines attachées à leurs péchés, en suffrage des défunts comme aux repentis
vivants qui prieront aux intentions du Saint-Père :
L'indulgence
plénière leur sera concédée chaque fois qu'ils
assisteront à au moins trois prédications de mission, ou à trois leçons
consacrées aux actes conciliaires ou aux articles du Catéchisme.
Chaque fois qu'ils visiteront en pèlerins une basilique papale, une catacombe, une
cathédrale ou un sanctuaire désigné par l'ordinaire du lieu, et prendront part
à une cérémonie ou se recueilleront et réciteront le Pater, le Credo, les invocations à la Vierge, aux Apôtres ou aux
saints patrons.
Chaque fois qu'au jour fixé par l'ordinaire du lieu et aux solennités ils assisteront
à la messe ou aux vêpres, comprenant la profession de foi.
Chaque fois qu'ils visiteront un baptistère ou des fonts pour y renouveler leurs
promesses baptismales.
Dans des occasions solennelles, les évêques et clercs dûment délégués
pourront accorder la bénédiction papale à laquelle est attachée l'indulgence
plénière.
Les fidèles repentis qui seraient légitimement empêchés de prendre part aux cérémonies fixées et de se rendre dans
les lieux prescrits (en raison de la clôture monastique, de l'état carcéral, de
l'état de santé ou d'assistance permanente aux malades) pourront, unis en esprit et pensée, s'unir par la radio et la télévision aux
interventions du Pape et des évêques, récitant
le Pater ou le Credo, priant ou offrant leurs souffrances aux intentions de l'Année de la Foi.
Une Année de la
Foi pour fêter le Concile Vatican II
http://www.dailymotion.com/video/xtrymt_visite-ad-limina-discours-de-benoit-xvi_webcam
(1) Voici
le texte en français de la célèbre homélie prononcée par Paul VI le 29
juin 1972, Solennité des Saints Apôtres Pierre et Paul.
Source : http://notredamedesneiges.over-blog.com...
Texte en
italien : http://www.vatican.va/...
Curieusement,
ce n'est pas le texte lui-même, qui est reproduit, mais un
"compte-rendu", œuvre sans doute des bureaux de la Curie. Teresa, qui
l'a traduit en anglais, souligne : quel document extraordinaire ! Et c'est
vrai qu'il a gardé toute son actualité, il assume même un caractère prophétique
étonnant :
« La fumée de Satan est entrée dans le peuple de Dieu »
(Paul VI)
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« Devant
la situation de l'Église d'aujourd'hui, nous avons le sentiment que par quelque
fissure la fumée de Satan est entrée dans le peuple de Dieu.
Nous voyons
le doute, l'incertitude, la problématique, l'inquiétude, l'insatisfaction,
l'affrontement. On n'a plus confiance dans l'Église. On met sa confiance
dans le premier prophète profane venu qui vient à nous parler de la tribune
d'un journal ou d'un mouvement social, et on court après lui pour lui demander
s'il possède la formule de la vraie vie, sans penser que nous en sommes déjà en
possession, que nous en sommes les maîtres. Le doute est entré dans nos
consciences, et il est entré par des fenêtres qui devraient être ouvertes à la
lumière. La critique et le doute sont venus de la science, laquelle pourtant
est faite pour nous donner des vérités qui non seulement ne nous éloignent pas
de Dieu, mais nous le font chercher encore davantage et le célébrer plus
intensément. Les savants sont ceux qui courbent la tête, qui s'interrogent le
plus douloureusement. Ils finissent par dire : « Je ne sais pas, nous ne
savons pas, nous ne pouvons pas savoir ». L'enseignement devient
source de confusion et de contradictions parfois absurdes. On célèbre le
progrès pour pouvoir ensuite le démolir par les révolutions les plus étranges
et les plus radicales, pour renier toutes les conquêtes, pour redevenir
primitifs après avoir tant exalté les progrès du monde moderne.
Dans
l'Église également règne cet état d'incertitude. On croyait qu'après le Concile
le soleil aurait brillé sur l'histoire de l'Église. Mais au lieu de soleil,
nous avons eu les nuages, la tempête, les ténèbres, la recherche,
l'incertitude. Nous prêchons l'œcuménisme, et nous
nous séparons toujours davantage les uns des autres. Nous cherchons à creuser
des abîmes au lieu de les colmater.
Comment
cela a-t-il pu se produire ? Une puissance adverse est intervenue dont
le nom est le diable, cet être mystérieux auquel Saint Pierre fait allusion
dans sa lettre. Combien de fois, dans l'Évangile, le Christ ne nous parle-t-il
pas de cet ennemi des hommes ! Nous croyons à l'action de Satan qui
s'exerce aujourd'hui dans le monde précisément pour troubler, pour étouffer les
fruits du Concile œcuménique, et pour empêcher l'Église de chanter sa joie
d'avoir repris pleinement conscience d'elle-même
Et c'est
pourquoi nous voudrions, aujourd'hui plus que jamais, être capables d'exercer
la fonction, confiée par Dieu à Pierre, de confirmer nos frères dans la foi. Nous
voudrions vous communiquer ce charisme de la certitude que le Seigneur donne à
celui qui le représente sur cette terre, quelle que soit son indignité. La
Foi nous donne la certitude, l'assurance, lorsqu'elle se fonde sur la Parole de
Dieu, acceptée et reconnue comme conforme à notre raison et
à notre âme humaine. Celui qui croit avec simplicité, avec humilité, sent qu'il
est sur la bonne voie, qu'il a un témoignage intérieur qui le réconforte dans
la difficile conquête de la Vérité. Le
Seigneur est Lui-même lumière et Vérité pour celui qui accepte sa Parole.
Et alors sa Parole n'est plus un obstacle sur le chemin de la Vérité et de
l'être, mais une échelle par laquelle nous pouvons monter à la conquête du
Seigneur qui se montre à nous par la Foi, laquelle est anticipation et garantie
de la vision définitive. Nous savons que, dans l'humanité d'aujourd'hui, il
existe un très grand nombre d'âmes humbles, simples, pures, droites, fortes,
qui suivent l'invitation de Saint Pierre à être « Forts dans la Foi ». Nous voudrions que cette force de
la Foi, cette assurance, cette Paix, triomphent de tous les obstacles. Nous
invitons tous les fidèles à un acte de Foi simple et sincère, à un effort
psychologique pour arriver à prononcer au plus intime d'eux-mêmes cet acte
conscient d'adhésion : « Seigneur,
je crois dans ta Parole, je crois dans ta révélation, je crois en Celui que tu
m'as donné comme témoin et garant de la Révélation, pour éprouver avec la force
de la Foi l'anticipation de la béatitude de la vie qui nous est promise avec la
Foi. »
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