Avortement : l'exemple à suivre
Interdiction constitutionnelle d’avorter en République Dominicaine
La décision évite la possibilité de
dépénaliser cette pratique
ROME, Vendredi 24 avril
2009 (ZENIT.org) - Le congrès national de la République Dominicaine a approuvé
mardi un article en faveur de la vie qui modifie la constitution.
L'article 30 qui établit le caractère inviolable de la vie depuis sa conception jusqu'à la mort,
a été approuvé par l'Assemblée de Révision dans le projet de réforme
constitutionnelle.
La proposition, envoyée
par l'exécutif au congrès national constitué en assemblée de révision, est
passée par 167 voix contre 32.
Dès sa parution, le
texte de la proposition d'article avait déclenché de larges discussions dans
tous les médias, mais considérant l'appui de l'Église catholique et compte tenu
des efforts déployés par le gouvernement, son approbation avait été donnée pour
acquise.
L'approbation de
l'article, qui sera le numéro 11 de la future constitution, élimine la
possibilité de dépénaliser l'avortement.
Cette mesure a été
approuvée à l'unanimité par les membres du Parti Révolutionnaire Cubain (PRD)
et ceux du parti Réformiste Social Chrétien (PRSC), et par une partie seulement
des membres du Parti de la Libération dominicaine (PLD).
L'article stipule que
« le droit à la vie est inviolable depuis la conception jusqu'à la mort.
La peine de mort ne peut pas être établie, prononcée ou appliquée, dans quelque
cas que ce soit ».
Avant le vote,
l'archevêque de Saint Domingue, le cardinal Nicolás
de Jesús López Rodríguez, avait souhaité que les législateurs de la
République dominicaine n'approuvent pas le projet qui cherchait à dépénaliser
l'avortement dans le pays, et que le respect de la vie dès sa conception soit
maintenu.
« Nous avons
confiance et croyons en la grande majorité de nos législateurs, qui sont des
personnes respectables et s'opposent à la dépénalisation de l'avortement, étant
donné que beaucoup d'entre eux ont déclaré en toute conscience qu'il s'agit
pour eux d'un crime », avait affirmé le cardinal aux 2.000 fidèles
rassemblés pour la messe du Dimanche de la Divine Miséricorde.
L'archevêque avait
ajouté : « Les législateurs savent ce que veut tout le pays, ce que
veulent l'Église catholique et les autres chrétiens ». C'est pourquoi,
avait-il conclu « nous avons confiance. Ils ne dépénaliseront pas
l'avortement ».
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