DISCOURS DE
BENOÎT XVI A L'ONU
ROME, Vendredi 18 avril 2008 (ZENIT.org) - Discours que le pape Benoît XVI a
prononcé ce vendredi aux représentants des Nations, dans la salle de
l'Assemblée générale des Nations unies, à New York.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
En m'adressant à cette Assemblée, j'aimerais avant tout vous
exprimer, Monsieur le Président, ma vive reconnaissance pour vos aimables
paroles. Ma gratitude va aussi au Secrétaire général, Monsieur Ban Ki-moon, qui
m'a invité à venir visiter le Siège central de l'Organisation, et pour
l'accueil qu'il m'a réservé. Je salue les Ambassadeurs et les diplomates des
Pays membres et toutes les personnes présentes. À travers vous, je salue les
peuples que vous représentez ici. Ils attendent de cette institution qu'elle
mette en œuvre son inspiration fondatrice, à savoir constituer un « centre
pour la coordination de l'activité des Nations unies en vue de parvenir à la
réalisation des fins communes » de paix et de développement (cf. Charte
des Nations unies, art. 1.2-1.4). Comme le Pape Jean-Paul II l'exprimait
en
À travers les Nations unies, les États ont établi des objectifs
universels qui, même s'ils ne coïncident pas avec la totalité du bien commun de
la famille humaine, n'en représentent pas moins une part fondamentale. Les
principes fondateurs de l'Organisation - le désir de paix, le sens de la
justice, le respect de la dignité de la personne, la coopération et
l'assistance humanitaires - sont l'expression des justes aspirations de
l'esprit humain et constituent les idéaux qui devraient sous-tendre les
relations internationales. Comme mes prédécesseurs Paul VI et
Jean-Paul II l'ont affirmé depuis cette même tribune, tout cela fait
partie de réalités que l'Église catholique et le Saint-Siège considèrent avec
attention et intérêt, voyant dans votre activité un exemple de la manière dont
les problèmes et les conflits qui concernent la communauté mondiale peuvent
bénéficier d'une régulation commune. Les Nations unies concrétisent
l'aspiration à « un degré supérieur d'organisation à l'échelle
internationale » (Jean-Paul II, Encycl. Sollicitudo rei socialis,
n. 43), qui doit être inspiré et guidé par le principe de subsidiarité et donc
être capable de répondre aux exigences de la famille humaine, grâce à des
règles internationales efficaces et à la mise en place de structures aptes à
assurer le déroulement harmonieux de la vie quotidienne des peuples. Cela est
d'autant plus nécessaire dans le contexte actuel où l'on fait l'expérience du
paradoxe évident d'un consensus multilatéral qui continue à être en crise parce
qu'il est encore subordonné aux décisions d'un petit nombre, alors que les
problèmes du monde exigent, de la part de la communauté internationale, des
interventions sous forme d'actions communes.
En effet, les questions de sécurité, les objectifs de
développement, la réduction des inégalités au niveau local et mondial, la
protection de l'environnement, des ressources et du climat, requièrent que tous
les responsables de la vie internationale agissent de concert et soient prêts à
travailler en toute bonne foi, dans le respect du droit, pour promouvoir la
solidarité dans les zones les plus fragiles de la planète. Je pense en
particulier à certains pays d'Afrique et d'autres continents qui restent encore
en marge d'un authentique développement intégral, et qui risquent ainsi de ne
faire l'expérience que des effets négatifs de la mondialisation. Dans le
contexte des relations internationales, il faut reconnaître le rôle primordial
des règles et des structures qui, par nature, sont ordonnées à la promotion du
bien commun et donc à la sauvegarde de la liberté humaine. Ces régulations ne
limitent pas la liberté. Au contraire, elles la promeuvent quand elles
interdisent des comportements et des actions qui vont à l'encontre du bien
commun, qui entravent son exercice effectif et qui compromettent donc la
dignité de toute personne humaine. Au nom de la liberté, il doit y avoir une
corrélation entre droits et devoirs, en fonction desquels toute personne est
appelée à prendre ses responsabilités dans les choix qu'elle opère, en tenant
compte des relations tissées avec les autres. Nous pensons ici à la manière
dont les résultats de la recherche scientifique et des avancées technologiques
ont parfois été utilisés. Tout en reconnaissant les immenses bénéfices que
l'humanité peut en tirer, certaines de leurs applications représentent une
violation évidente de l'ordre de la création, au point non seulement d'être en
contradiction avec le caractère sacré de la vie, mais d'arriver à priver la
personne humaine et la famille de leur identité naturelle. De la même manière,
l'action internationale visant à préserver l'environnement et à protéger les
différentes formes de vie sur la terre doit non seulement garantir un usage rationnel
de la technologie et de la science, mais doit aussi redécouvrir l'authentique
image de la création. Il ne s'agira jamais de devoir choisir entre science et
éthique, mais bien plutôt d'adopter une méthode scientifique qui soit
véritablement respectueuse des impératifs éthiques.
La reconnaissance de l'unité de la famille humaine et l'attention
portée à la dignité innée de toute femme et de tout homme reçoivent aujourd'hui
un nouvel élan dans le principe de la responsabilité de protéger. Il n'a été
défini que récemment, mais il était déjà implicitement présent dès les origines
des Nations unies et, actuellement, il caractérise toujours davantage son
activité. Tout État a le devoir primordial de protéger sa population contre les
violations graves et répétées des droits de l'homme, de même que des
conséquences de crises humanitaires liées à des causes naturelles ou provoquées
par l'action de l'homme. S'il arrive que les États ne soient pas en mesure
d'assurer une telle protection, il revient à la communauté internationale
d'intervenir avec les moyens juridiques prévus par la Charte des Nations unies
et par d'autres instruments internationaux. L'action de la communauté
internationale et de ses institutions, dans la mesure où elle est respectueuse
des principes qui fondent l'ordre international, ne devrait jamais être
interprétée comme une coercition injustifiée ou comme une limitation de la
souveraineté. À l'inverse, c'est l'indifférence ou la non-intervention qui
causent de réels dommages. Il faut réaliser une étude approfondie des modalités
pour prévenir et gérer les conflits, en utilisant tous les moyens dont dispose
l'action diplomatique et en accordant attention et soutien même au plus léger
signe de dialogue et de volonté de réconciliation.
Le principe de la « responsabilité de protéger » était
considéré par l'antique ius gentium comme le fondement de toute action
entreprise par l'autorité envers ceux qui sont gouvernés par elle : à
l'époque où le concept d'État national souverain commençait à se développer, le
religieux dominicain Francisco De Vitoria, considéré à juste titre comme un
précurseur de l'idée des Nations unies, décrivait cette responsabilité comme un
aspect de la raison naturelle partagé par toutes les nations, et le fruit d'un
droit international dont la tâche était de réguler les relations entre les
peuples. Aujourd'hui comme alors, un tel principe doit faire apparaître l'idée
de personne comme image du Créateur, ainsi que le désir d'absolu et l'essence
de la liberté. Le fondement des Nations unies, nous le savons bien, a coïncidé
avec les profonds bouleversements dont a souffert l'humanité lorsque la
référence au sens de la transcendance et à la raison naturelle a été abandonnée
et que par conséquent la liberté et la dignité humaine furent massivement
violées. Dans de telles circonstances, cela menace les fondements objectifs des
valeurs qui inspirent et régulent l'ordre international et cela mine les
principes intangibles et coercitifs formulés et consolidés par les Nations
unies. Face à des défis nouveaux répétés, c'est une erreur de se retrancher
derrière une approche pragmatique, limitée à mettre en place des « bases
communes », dont le contenu est minimal et dont l'efficacité est faible.
La référence à la dignité humaine, fondement et fin de la
responsabilité de protéger, nous introduit dans la note spécifique de cette
année, qui marque le soixantième anniversaire de la Déclaration universelle
des Droits de l'homme. Ce document était le fruit d'une convergence de
différentes traditions culturelles et religieuses, toutes motivées par le désir
commun de mettre la personne humaine au centre des institutions, des lois et de
l'action des sociétés, et de la considérer comme essentielle pour le monde de
la culture, de la religion et de la science. Les droits de l'homme sont
toujours plus présentés comme le langage commun et le substrat éthique des
relations internationales. Tout comme leur universalité, leur indivisibilité et
leur interdépendance sont autant de garanties de protection de la dignité humaine.
Mais il est évident que les droits reconnus et exposés dans la Déclaration
s'appliquent à tout homme, cela en vertu de l'origine commune des personnes,
qui demeure le point central du dessein créateur de Dieu pour le monde et pour
l'histoire. Ces droits trouvent leur fondement dans la loi naturelle inscrite
au cœur de l'homme et présente dans les diverses cultures et civilisations.
Détacher les droits humains de ce contexte signifierait restreindre leur portée
et céder à une conception relativiste, pour laquelle le sens et
l'interprétation des droits pourraient varier et leur universalité pourrait
être niée au nom des différentes conceptions culturelles, politiques, sociales
et même religieuses. La grande variété des points de vue ne peut pas être un
motif pour oublier que ce ne sont pas les droits seulement qui sont universels,
mais également la personne humaine, sujet de ces droits.
À la fois nationale et internationale, la vie de la communauté met
clairement en évidence que le respect pour les droits et pour les garanties qui
leur sont attachées sont la mesure du bien commun, utilisée pour apprécier le
rapport entre justice et injustice, développement et pauvreté, sécurité et
conflits. La promotion des droits de l'homme demeure la stratégie la plus
efficace quand il s'agit de combler les inégalités entre des pays et des
groupes sociaux, quand il s'agit aussi de renforcer la sécurité. En effet les
victimes de la misère et du désespoir dont la dignité humaine est impunément
violée, deviennent des proies faciles pour les tenants du recours à la violence
et deviennent à leur tour des destructeurs de paix. Pourtant le bien commun que
les droits de l'homme aident à réaliser ne peut pas être atteint en se
contentant d'appliquer des procédures correctes ni même en pondérant des droits
en opposition. Le mérite de la Déclaration universelle a été d'ouvrir à
des cultures, à des expressions juridiques et à des modèles institutionnels
divers la possibilité de converger autour d'un noyau fondamental de valeurs et
donc de droits : mais c'est un effort qui, de nos jours, doit être encore
plus soutenu face à des instances qui cherchent à réinterpréter les fondements
de la Déclaration et à compromettre son unité interne pour favoriser le
passage de la protection de la dignité humaine à la satisfaction de simples
intérêts, souvent particuliers. La Déclaration a été adoptée comme
« un idéal commun qui est à atteindre » (Préambule) et elle ne peut
pas être utilisée de manière partielle, en suivant des tendances ou en opérant
des choix sélectifs qui risquent de contredire l'unité de la personne humaine
et donc l'indivisibilité de ses droits.
Nous constatons souvent dans les faits une prédominance de la
légalité par rapport à la justice quand se manifeste une attention à la revendication
des droits qui va jusqu'à les faire apparaître comme le résultat exclusif de
dispositions législatives ou de décisions normatives prises par les diverses
instances des autorités en charge. Quand ils sont présentés sous une forme de
pure légalité, les droits risquent de devenir des propositions de faible
portée, séparés de la dimension éthique et rationnelle qui constitue leur
fondement et leur fin. La Déclaration universelle a en effet réaffirmé
avec force la conviction que le respect des droits de l'homme s'enracine avant
tout sur une justice immuable, sur laquelle la force contraignante des
proclamations internationales est aussi fondée. C'est un aspect qui est souvent
négligé quand on prétend priver les droits de leur vraie fonction au nom d'une
perspective utilitariste étroite. Parce que les droits et les devoirs qui leur
sont liés découlent naturellement de l'interaction entre les hommes, il est
facile d'oublier qu'ils sont le fruit du sens commun de la justice, fondé avant
tout sur la solidarité entre les membres du corps social et donc valable dans
tous les temps et pour tous les peuples. C'était une intuition exprimée, dès le
Ve siècle après Jésus Christ, par l'un des maîtres de notre héritage
intellectuel, Augustin d'Hippone. Il enseignait que « le précepte :
‘Ce que tu ne veux pas qu'on te fasse, ne le fais pas à autrui' ne peut en
aucune façon varier en fonction de la diversité des peuples » (De
Doctrina Christiana III, 14). Les droits de l'homme exigent alors d'être
respectés parce qu'ils sont l'expression de la justice et non simplement en
raison de la force coercitive liée à la volonté des législateurs.
Mesdames et Messieurs,
À mesure que l'on avance dans l'histoire, de nouvelles situations
surgissent et l'on cherche à y attacher de nouveaux droits. Le discernement,
c'est-à-dire la capacité de distinguer le bien du mal, est encore plus
nécessaire quand sont en jeu des exigences qui appartiennent à la vie et à
l'action de personnes, de communautés et de peuples. Quand on affronte le thème
des droits, qui mettent en jeu des situations importantes et des réalités
profondes, le discernement est une vertu à la fois indispensable et féconde.
Le discernement nous amène alors à souligner que laisser aux seuls
États, avec leurs lois et leurs institutions, la responsabilité ultime de
répondre aux aspirations des personnes, des communautés et de peuples tout
entier peut parfois entraîner des conséquences rendant impossible un ordre
social respectueux de la dignité de la personne et de ses droits. Par ailleurs,
une vision de la vie solidement ancrée dans la dimension religieuse peut
permettre d'y parvenir, car la reconnaissance de la valeur transcendante de
tout homme et de toute femme favorise la conversion du cœur, ce qui conduit
alors à un engagement contre la violence, le terrorisme ou la guerre, et à la
promotion de la justice et de la paix. Cela favorise aussi un milieu propice au
dialogue interreligieux que les Nations unies sont appelées à soutenir comme
elles soutiennent le dialogue dans d'autres domaines de l'activité humaine. Le
dialogue doit être reconnu comme le moyen par lequel les diverses composantes
de la société peuvent confronter leurs points de vue et réaliser un consensus
autour de la vérité concernant des valeurs ou des fins particulières. Il est de
la nature des religions librement pratiquées de pouvoir mener de manière
autonome un dialogue de la pensée et de la vie. Si, à ce niveau là aussi, la
sphère religieuse est séparée de l'action politique, il en ressort également de
grands bénéfices pour les personnes individuelles et pour les communautés.
D'autre part, les Nations unies peuvent compter sur les fruits du dialogue
entre les religions et tirer des bénéfices de la volonté des croyants de mettre
leur expérience au service du bien commun. Leur tâche est de proposer une
vision de la foi non pas en termes d'intolérance, de discrimination ou de
conflit, mais en terme de respect absolu de la vérité, de la coexistence, des
droits et de la réconciliation.
Les droits de l'homme doivent évidemment inclure le droit à la
liberté religieuse, comprise comme l'expression d'une dimension à la fois
individuelle et communautaire, perspective qui fait ressortir l'unité de la
personne tout en distinguant clairement entre la dimension du citoyen et celle
du croyant. Au cours des dernières années, l'action des Nations unies a permis
que le débat public offre des points de vue inspirés par une vision religieuse
dans toutes ses dimensions y compris le rite, le culte, l'éducation, la
diffusion d'information et la liberté de professer et de choisir sa religion.
Il n'est donc pas imaginable que des croyants doivent se priver d'une partie
d'eux-mêmes - de leur foi - afin d'être des citoyens actifs. Il ne devrait
jamais être nécessaire de nier Dieu pour jouir de ses droits. Il est d'autant
plus nécessaire de protéger les droits liés à la religion s'ils sont considérés
comme opposés à une idéologie séculière dominante ou à des positions
religieuses majoritaires, de nature exclusive. La pleine garantie de la liberté
religieuse ne peut pas être limitée au libre exercice du culte, mais doit
prendre en considération la dimension publique de la religion et donc la
possibilité pour les croyants de participer à la construction de l'ordre
social. Ils le font effectivement à l'heure actuelle par exemple à travers leur
engagement efficace et généreux dans un vaste réseau d'initiatives qui va des
Universités, des Instituts scientifiques et des écoles, jusqu'aux structures
qui promeuvent la santé et aux organisations caritatives au service des plus
pauvres et des laissés-pour-compte. Refuser de reconnaître l'apport à la
société qui s'enracine dans la dimension religieuse et dans la recherche de
l'Absolu - qui par nature exprime une communion entre les personnes -
reviendrait à privilégier dans les faits une approche individualiste et, ce
faisant, à fragmenter l'unité de la personne.
Ma présence au sein de cette Assemblée est le signe de mon estime
pour les Nations unies et elle veut aussi manifester le souhait que
l'Organisation puisse être toujours davantage un signe d'unité entre les États
et un instrument au service de toute la famille humaine. Elle manifeste aussi
la volonté de l'Église catholique d'apporter sa contribution aux relations
internationales d'une manière qui permette à toute personne et à tout peuple de
sentir qu'ils ont leur importance. D'une manière qui est en harmonie avec sa
contribution au domaine éthique et moral et à la libre activité de sa foi,
l'Église travaille aussi à la réalisation de ces objectifs à travers l'activité
internationale du Saint-Siège. Le Saint-Siège a en effet toujours eu sa place
dans les assemblées des Nations tout en manifestant son caractère spécifique
comme sujet dans le domaine international. Comme les Nations unies l'ont
récemment confirmé, le Saint-Siège apporte aussi sa contribution selon les
dispositions du droit international, aidant à la définition de ce droit et y
recourant.
Les Nations unies demeurent un lieu privilégié où l'Église
s'efforce de partager son expérience « en humanité », qui a mûri tout
au long des siècles parmi les peuples de toute race et de toute culture, et de
la mettre à la disposition de tous les membres de la Communauté internationale.
Cette expérience et cette activité, qui visent à obtenir la liberté pour tout
croyant, cherchent aussi à assurer une protection plus grande aux droits de la
personne. Ces droits trouvent leur fondement et leur forme dans la nature
transcendante de la personne, qui permet aux hommes et aux femmes d'avancer sur
le chemin de la foi et de la recherche de Dieu dans ce monde. Il faut renforcer
la reconnaissance de cette dimension si nous voulons soutenir l'espérance de
l'humanité en un monde meilleur et si nous voulons créer les conditions pour la
paix, le développement, la coopération et la garantie des droits pour les
générations à venir.
Dans ma récente encyclique Spe salvi, je rappelais que
« la recherche pénible et toujours nouvelle d'ordonnancements droits pour
les choses humaines est le devoir de chaque génération » (n. 25). Pour les
chrétiens, cette tâche trouve sa justification dans l'espérance qui jaillit de
l'œuvre salvifique de Jésus Christ. C'est pourquoi l'Église est heureuse d'être
associée aux activités de cette honorable Organisation qui a la responsabilité
de promouvoir la paix et la bonne volonté sur toute la terre. Chers Amis, je
vous remercie de m'avoir permis de m'adresser à vous aujourd'hui et je vous
promets le soutien de mes prières pour que vous poursuiviez votre noble tâche.
Avant de prendre congé de cette illustre Assemblée, je voudrais
adresser mes souhaits dans les langues officielles à toutes les nations qui y
sont représentées :
[En anglais; en français; en espagnol; en arabe; en chinois; en
russe :]
Paix et prospérité, avec l'aide de Dieu !
Merci !
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