LE GRAND AVERTISSEMENT

ET

LE GRAND MIRACLE

DE GARABANDAL

 

 

Introduction : Bref résumé historique des apparitions de Garabandal :

 

Garabandal est un village perdu des montagnes Cantabriques, à 80 km au sud de Santander et à 40 km de Torrelavega. C'est un village de 270 montagnards à la vie rude. Ils sont pauvres mais d'une piété exemplaire. Ils ont été douloureusement éprouvés par les Rouges au temps de la guerre civile, "la Croisade", et ils se le rappellent fort bien.

Le 18 juin 1961, l'Archange Saint Michel, qui semble avoir neuf ans, apparaît à quatre petites filles qui, elles, en ont douze ou onze : Conchita, Jacinta, Loli et Mari-Cruz. Il annonce la venue de Notre Dame du Carmel pour le 2 juillet suivant.

Un premier MESSAGE de la Vierge, annoncé d'avance lui aussi, fut donné le 18 octobre 1961 :

"Il faut faire beaucoup de sacrifices, faire beaucoup pénitence. Visiter souvent le Saint-Sacrement. Mais avant tout, il faut être très bons. Si nous ne le faisons pas, viendra un châtiment. Déjà la coupe est en train de se remplir : Si nous ne changeons pas, le châtiment sera très grand".

Et ce fut le deuxième MESSAGE donné par l'intermédiaire du Grand Archange, Saint Michel.

"Comme on n'a pas accompli, et comme on n'a pas fait connaître beaucoup au monde mon Message du 18 octobre, Je veux vous dire que celui-ci est le dernier. Auparavant la coupe (de la Colère divine) se remplissait ; maintenant, elle déborde. Les Cardinaux, Évêques et Prêtres marchent nombreux sur le chemin de la perdition et entraînent avec eux beaucoup plus d'âmes. A l'Eucharistie, on donne sans cesse moins d'importance. Vous devez, avec vos efforts, éviter la colère du Bon Dieu, qui pèse sur Vous. Si vous Lui demandez pardon, avec des âmes sincères, II vous pardonnera. Moi, votre Mère, à l'intercession et par l'intermédiaire de Saint Michel, Je veux vous dire que vous vous amendiez. Déjà, vous êtes dans les derniers avertissements. Je vous aime beaucoup et Je ne veux pas votre condamnation. Priez-Nous sincèrement, et Nous vous exaucerons. Vous devez vous sacrifier davantage. Méditez la Passion de Jésus". La dernière apparition eut lieux aux Pins, à la sortie du village, le 13 novembre 1965. C'est à cette occasion, qu'au cours d'une conversation extrêmement émouvante pour nous, notre Mère du Ciel dit à Conchita les paroles que voici : "Parle-moi donc de mes enfants de la Terre. Je les aime tant, Je les garde sous mon manteau".

I)                   Discernement par rapport aux événements de Garabandal :

a) L'Église et Garabandal :

Extrait de la note de Mgr Beitia, Sur Garabandal

«Nous faisons remarquer que nous n'avons trouvé aucun motif de censure ecclésiastique portant à condamnation, ni dans la doctrine, ni dans les recommandations spirituelles que l'on a divulguées à l'occasion des Faits de Garabandal, en tant qu'adressées à des fidèles chrétiens ; d'autant plus qu'elles contiennent une exhortation à la prière et au sacrifice, à la dévotion eucharistique, au culte de Notre-Dame sous des formes traditionnellement louables, et à la sainte crainte de Dieu offensé par nos péchés. Elles rappellent simplement la doctrine ordinaire de l'église en cette matière. Nous admettons la bonne foi et la ferveur religieuse des personnes qui accourent à San Sébastian de Garabandal, et qui méritent le plus profond respect...»  De Santander, le 8 juillet 1965.   Eugenio, Evêque de Santander.

b) Etude neuropsychiatrique et parapsychologique des faits de Garabandal : extraits

Saint Padre Pio (1887 - 1968) canonisé le 16 juin 2002 - grand mystique du XXème siècle - est le premier prêtre qui ayant reçu les stigmates du Christ, les porta pendant cinquante ans. Il défendit avec fermeté l'authenticité des apparitions à San Sébastian de Garabandal et demeure irrévocablement impliqué dans ces faits.

Le samedi 3 mars 1962, Conchita reçoit une lettre à l'attention des quatre voyantes, elle vient du Padre Pio comme le confirmera la Sainte Vierge dans une apparition du même jour.

« Chères enfants, ce matin à neuf heures, la Sainte Vierge m'a demandé de vous dire : Ô petites filles bénies de Saint Sébastien de Garabandal ! Je vous promets que je serai avec vous jusqu'à la fin des siècles, et vous serez avec moi jusqu'à la fin du monde. Puis, vous serez réunies avec moi dans la gloire du Paradis ».

Après la transmission de ce message, le Padre Pio ajoutait « Je vous envoie une copie du chapelet de Fatima que la vierge m'a demandé de vous envoyer. Ce chapelet a été dicté par la Sainte Vierge et doit être propagé pour le salut des pécheurs et pour la préservation de l'humanité des pires châtiments dont le Bon Dieu nous menace. Je ne vous donne qu'un conseil : Priez et faites prier, car le monde est au bord de la perdition. On ne vous croit pas ; on ne croit pas à vos conversations avec la Vierge… On croira quand il sera bien, bien tard »

Nous ne savons pas quand le célèbre capucin eu connaissance des événements de Garabandal, il exprima cependant des reproches au début des années 1962 à un groupe de pèlerins espagnols qui l'interrogeait sur l'authenticité des apparitions : « Combien d'apparitions vous faut-il donc, alors qu'elles ont lieu depuis déjà huit mois ? »

Le 28 octobre 1964 le Supérieur du Padre Pio adresse à Conchita une lettre en espagnol de la part du capucin :

« Paix et Salut, Le Père Pio prie avec (son) cœur pour vos intentions et vous exhorte à prier, en ayant confiance en la Divine Miséricorde afin d'acquérir la patience (pour supporter) toutes les épreuves et les adversités de la vie, et aussi les biens et les grâces spirituelles pour la sanctification de votre âme. Le Père Pio vous assure de son souvenir constant dans sa prière et vous envoie sa paternelle bénédiction. P. Supérieur »

C'est au moins la troisième dépêche du Padre Pio adressé aux voyantes les encourageant à la sainteté. Par cette lettre, le Padre Pio apporte encore une irrécusable confirmation de l'authenticité surnaturelle de Garabandal.

En janvier 1966, Conchita se rend à Rome sur l'ordre du Cardinal Alfredo Ottaviani. Elle fut entendue par le Cardinal mais aussi reçue par le Pape Paul VI. Profitant d'un délai de 24 heures avant son rendez-vous avec le Cardinal Ottaviani, Conchita et ses compagnons de voyage, se rend à San Giovanni Rotondo. Elle y rencontre un ami : le Padre Pio. Pourtant le Père Pio, en ce jour, est souffrant et repousse les demandes d'entretiens. Mais sachant que « Conchita de Garabandal » est ici, il l'accueille chaleureusement et ne cesse de la bénir tout au long de l'entretien et l'assure de ses prières. Conchita lui demande de bénir son crucifix, ce que fit le capucin en le posant sur le stigmate de sa main gauche recouvrant le crucifix de la main de Conchita.

Le Padre Pio meurt le 23 septembre 1968, Conchita reste fort perplexe sur la prophétie de la Sainte Vierge qui lui avait dit que le Père verrait le miracle. Or voici qu'en octobre suivant, elle reçoit un télégramme de Lourdes, envoyé par une dame de ses relations qui la presse de venir pour lui remettre une lettre de la part du Padre Pio. Ce billet, daté du 22 août 1968 et signé du Père Supérieur s'adresse cette fois à Conchita seule :

« Pour Conchita, Père Pio à dit : Je prie la Sainte Vierge de la réconforter et de la guider vers la sainteté. Je la bénis de tout mon cœur. »

Parmi les émissaires du célèbre capucin pour porter ce message se trouvait le Père franciscain Bernardino Cennamo. Il fut présent le 18 juin 1965 à Garabandal et ne cacha pas à Conchita qu'il avait d'abord douté jusqu'à ce que le Padre Pio lui demande d'offrir à Conchita le petit voile de tulle dont on recouvrirait son visage au moment de sa mort. C'est donc d'une très exceptionnelle relique qu'hérita Conchita à Lourdes, apprenant également du Père Bernardino que le Padre avait bien vu le Miracle avant sa mort. « Il me l'a dit lui-même ! » insista le franciscain.

Marthe Robin (1902 - 1981) sixième enfant d'une famille d'agriculteurs de la Drôme (France), Marthe a 23 ans lorsqu'elle écrit de sa main sa Consécration totale de Victime d'Amour...Son nom, comme celui du Padre Pio, brille aujourd'hui au firmament de l'Église.... Elle a ainsi porté dans la prière et la souffrance le sacerdoce de nombreux prêtres.

Sont venus à elle aussi, quelques-uns des prêtres liés aux événements de Garabandal. Elle s'intéressait beaucoup à la diffusion du message de Garabandal, elle priait pour les « quatre petites » chaque jour. Elle fit l'étonnement de Mgr J. Bretault (fondateur du diocèse de Koudougou - Burkina Faso - et son premier évêque de 1954 à 1965) à propos de toute l'information qu'elle possédait sur les difficultés de la diffusion du message en France.

Joey Lomangino naît le 27 juin 1931, du côté de Brooklyn, de parents italo-américains. En 1947 il surveille le gonflage d'un pneu qui lui éclate au visage. Ayant reçu la jante en pleine face, Joey sombre dans le coma, les os du front sont écrasé, les nerfs optiques et olfactifs sont atteints. Il reste trois semaines dans le coma et se réveille le jour de la fête de Notre-Dame du Carmel, le 16 juillet 1947.

Il se rend en Italie en 1961 et rencontre pour la prière fois le Padre Pio, au monastère de San Giovanni Rotondo. Sans jamais l'avoir vu, le célèbre capucin accueille l'américain par ces mots : « Ah, Joey, comme je suis content de te voir ! ». Joey retourne en février 1963 chez le Padre Pio qui le confesse et lui rend miraculeusement l'usage de son sens olfactif, pourtant le nerf reste toujours sectionné. Joey retrouve sa foi chrétienne, le Padre Pio l'encourage alors à se rendre à San Sébastian de Garabandal après lui avoir certifié : « Oui, c'est vrai, la Vierge apparaît à Garabandal ! »

Le 19 mars 1964, Conchita apprend de la Sainte Vierge pour Joey « le jour où le Miracle sera fait pour le monde, il verra à nouveau de ses yeux. La première chose qu'il verra sera le Miracle que mon Fils fera par mon intercession, et à partir de ce moment-là, il verra pour toujours ».

II)                Le Grand Avertissement :

M. Laffineur : Je transcris fidèlement les paroles de Conchita à différentes personnes au sujet de l'Avertissement.

19 juin 1965 : "Voici par écrit l'Avertissement qui me fut donné par la Sainte Vierge quand j'étais seule aux Pins, le 1er janvier de cette année. Je transcris fidèlement le texte tel que je l'ai reçu".

 

L'AVERTISSEMENT

L'Avertissement que la Vierge va nous envoyer, c'est comme un châtiment, pour rapprocher les bons davantage de Dieu, et pour avertir les autres.

En quoi consiste l'Avertissement, je ne puis le révéler : la Vierge ne m'a pas dit de le dire. Ni rien de plus.

Dieu voudrait que grâce à cet Avertissement NOUS NOUS AMENDIONS ET QUE NOUS COMMETTIONS MOINS DE PECHÉS CONTRE LUI.

Comme je demandais à Conchita si cet Avertissement causerait la mort, elle écrivit immédiatement en note :

"Si nous en mourons, cela ne sera pas le fait de l'Avertissement lui-même, mais bien de l'émotion que nous ressentirons en voyant et en sentant l'Avertissement".

Ces paroles simples et précises sont très claires. Elles devraient suffire. Comme auraient dû suffire celles de Lucie de Fatima, écrivant à son évêque en 1938 : "Monseigneur, je crois que ce qu'on a appelé" l'aurore boréale "est le signe que la Sainte Vierge m'a donné que les événements prophétisés sont proches". Or, ces événements firent 26 millions de morts qu'on a déjà oubliés.

13 septembre 1965

Conchita disait à une jeune fille appelée Angelita : " Si je ne connaissais pas l'autre châtiment qui viendra, je te dirais qu'il n'y a pas de plus grand châtiment que l'Avertissement.

Tout le monde aura peur, mais les catholiques le supporteront avec plus de résignation que les autres.

Il durera très peu de temps".

14 septembre 1965 : Conchita répondait aux américains. (Il s'agit des deux premières réponses à l'interrogatoire par écrit des Américains, le 14 septembre 1965).

"- L'Avertissement est une chose venant directement de Dieu. Il sera visible par le monde entier, quel que soit l'endroit où l'on se trouvera.

- Il sera comme la révélation (intérieure, à chacun de nous) de nos péchés. Les croyants aussi bien que les incroyants, et les gens de n'importe quelle région le verront et le ressentiront". (voir "l'Etoile dans la Montagne".)

22 octobre 1965 : Conchita s'explique longuement avec une dame espagnole :

- Conchita, une comète s'approche de la terre. Ne serait-ce pas cela l'Avertissement ?

- J'ignore ce qu'est une comète. Si c'est quelque chose de la volonté des hommes je réponds : non. Si c'est quelque chose que Dieu fera, c'est bien possible.

La dame continue :   "Nous sortons vers l'église et Conchita me prend par le bras.

- Conchita, prie pour moi, j'ai très peur.

— Oh ! oui l'Avertissement est très redoutable ! Mille fois pire que les tremblements de terre.

Elle pâlit.

- Quelle est la nature de ce phénomène ?

- Ce sera comme du feu. Il ne brûlera pas notre chair, mais nous le ressentirons corporellement et intérieurement. Toutes les nations et toutes les personnes le ressentiront de même. Aucun n'y échappera. Et les incroyants eux-mêmes éprouveront la crainte de Dieu.

Même si tu te caches dans ta chambre et fermes les volets, tu n'échapperas pas, tu ressentiras et tu verras quand même. Oui, c'est vrai. La Sainte Vierge m'a dit le nom du phénomène.

Ce nom existe dans le dictionnaire (espagnol). Il commence par un "A". Mais elle ne m'a pas dit de le dire ou de le taire.

- Conchita, j'ai si peur !

Souriante et affectueuse, Conchita presse le bras de son amie.

- Oh, mais après l'Avertissement, tu aimeras beaucoup plus le Bon Dieu.

- Et le Miracle ?

- Le Miracle ne tardera pas à venir".

Mars 1966

Conchita me fit écrire la lettre suivante :

"Conchita m'a demandé de vous écrire de continuer plus que jamais, et pour des motifs plus urgents que dans le passé, la diffusion du Message.

Elle m'a demandé aussi de vous écrire d'être tous sûrs de la venue de l'Avertissement et du Miracle qui le suivra.

"L'Avertissement, c'est comme une chose très effroyable qui se passera dans le ciel. La Sainte Vierge m'a annoncé l'événement par un mot qui commence par un "A", en espagnol. N'oubliez pas ce message que Conchita m'a chargé de vous transmettre. Que les amis de Garabandal continuent à propager et à diffuser les Messages.

La Sainte Vierge les en récompensera".

L'AVERTISSEMENT EST UNE PROPHÉTIE

Elle date du 1er janvier 1965. Sa réalisation doit être un nouveau motif — et quel motif — de crédibilité pour qui que ce soit [Celui-là, du moins, Santander ne pourra essayer de l'étouffer, comme il le fit pour le Miracle de l'Hostie, pour le 18 juin 1965, pour tout le reste....]. De plus et surtout, l'annoncer, reprendre ce que nous affirmons depuis le 18 juin 1965 est, de toute évidence, une des attitudes les plus fraternelles que nous puissions avoir à l'égard du monde entier. L'heure venue, on comprendra la fermeté intellectuelle absolue avec laquelle nous n'avons jamais hésité à nous compromettre totalement au sujet de Garabandal.

COMPLÉMENT D'INFORMATION SUR CET AVERTISSEMENT.

Conchita s'adresse à un de ses confidents : Nous allons avoir à subir un jour un désastre horrible. Dans toutes les parties du monde. Personne n'y échappera. Les bons pour se rapprocher de Dieu, les autres pour qu'ils s'amendent. Il est préférable de mourir plutôt que de subir pendant cinq minutes seulement ce qui nous attend".

(Rappelons-nous ici les paroles à Angelita sur la durée de l'Avertissement : muy poco, très peu de temps !)

"Nous pouvons le subir aussi bien de jour que de nuit, que nous soyons au lit ou non.  Si on en meurt, ce sera de peur.  Je pense que le mieux serait d'être à ce moment-là dans une église, près du Saint-Sacrement. Jésus nous donnerait des forces pour nous aider à le subir".

Ici l'interlocuteur intervient :

- Lorsque nous verrons cela venir, nous irons tous à l'Eglise.

- Je pense que ce serait, en effet, le mieux ; mais peut-être tout deviendra-t-il ténèbres, et ne pourrons-nous pas nous y rendre.

(Attention, ces paroles n'ont rien de commun, semble-t-il, avec les "journées de ténèbres" dont on entend parfois parler).

- Ce sera horrible au plus haut point. Si je pouvais vous le dire comme la Vierge me l'a dit ! Mais le châtiment, lui, sera bien pire.

ON VERRA QUE L'AVERTISSEMENT NOUS ARRIVE À CAUSE DE NOS PÉCHÉS.

Il peut se produire d'un moment à l'autre, je l'attends tous les jours.  Si nous savions ce que c'est, nous serions horrifiés à l'extrême". L'interlocuteur intervient une seconde fois :

- Pourquoi ne le publies-tu pas pour que les gens qui montent au village le sachent ?

- Je suis fatiguée de l'annoncer, et le monde n'en fait aucun cas.

Quelques jours plus tard, on revient sur le sujet.

- Conchita, depuis que tu m'as fait ces confidences, à chaque instant, j'ai une pensée pour le Ciel.

- Moi aussi, et spécialement quand je vais au lit. Mais j'ai quand même très peur que cela n'arrive la nuit.

NOUS NE NOUS FIGURONS PAS À QUEL POINT NOUS OFFENSONS LE SEIGNEUR.

La Vierge m'a dit que le monde sait bien qu'il y a un Ciel et un Enfer. Mais ne voyons-nous pas qu'on y pense seulement par crainte et non par amour de Dieu ?  A la suite de nos péchés NOUS SERONS NOUS-MÊMES CAUSE de la NATURE de l'AVERTISSEMENT. Et nous le subirons pour Jésus, pour les offenses que nous faisons à Dieu".

CONCLUSION :     Je n'ai ni le don, ni les vertus des vrais prophètes. J'ai répété tout simplement, avec la conviction la plus profonde, les paroles de Conchita. Une fois de plus à la lumière du passé de Garabandal, j'affirme avec la plus grande assurance :

NOTRE-DAME DU CARMEL DE GARABANDAL NE MENT JAMAIS, NI SA MESSAGÈRE NON PLUS. [Ce dernier chapitre XXXIII est la reproduction d'un tract que Conchita à pris la responsabilité de signer en trois exemplaires, le 19 août 1970].

M. Laffineur : INTERVIEW DES VOYANTS DE GARABANDAL :

 

1) CONCHITA, 14 Sept. 1965

Q. L'Avertissement sera-t-il quelque chose de visible, ou seulement intérieur, ou les deux ?

R. L'Avertissement est quelque chose qui vient directement de Dieu et sera visible dans le monde entier, par tous, où que l'on soit.

Q. L'Avertissement révélera-t-il les péchés personnels de toute personne en ce monde quelle que soit sa religion, les athées compris ?

R. Oui, l'Avertissement sera comme une révélation de nos péchés - "es como se revelase nuestros pecados" ; il sera vu et expérimenté par les croyants et les non-croyants, et les gens de toute religion qui puisse exister.

Q. Est-il vrai que 1 Avertissement aura pour effet que beaucoup se souviendront des morts ?

R. L'Avertissement est comme une purification en vue du Miracle. C'est comme une catastrophe. Il nous fera penser aux morts, en ce sens que nous aimerions être à leur place plutôt que de passer par cet avertissement.

Q. L'Avertissement sera-t-il reconnu et accepté par le monde comme un signe venant directement de Dieu ?

R. Certainement, claro, et pour cette raison, je pense qu'il est impossible que le monde soit à ce point endurci qu'il ne change pas.

Octobre 1968

Q. Nous avons entendu que certains disent que l'Avertissement pourrait être un phénomène naturel qui sera utilisé par Dieu pour s'adresser à l'humanité. Est-ce vrai ?

R. L'Avertissement est quelque chose de surnaturel et ne sera pas expliqué par la science.

Q. Conchita, pouvez-vous expliquer ce qui a été dit, à savoir que pendant l'Avertissement nous nous connaîtrons ainsi que les péchés que nous avons commis ?

R. L'Avertissement sera une purification de la conscience du monde.

Q. Qu'en est-il des nombreuses personnes qui ne connaissent pas le Christ ? Comment comprendront-elles l'Avertissement ?

R. Ceux qui ne connaissent pas le Christ croiront que c'est un Avertissement de Dieu.

1973

Q. Que se passera-t-il le jour de l'Avertissement ?

R. Le plus important, c'est que le monde entier percevra un signe, une grâce, ou un châtiment en eux-mêmes, autrement dit, un Avertissement. Tous s'éprouveront seuls en ce moment, où qu'ils soient, seuls avec leur conscience, tout entier devant Dieu seul. Ils verront tous leurs péchés et les effets de leurs péchés.

Q. L'éprouverons-nous tous au même moment ?

R. Oui, au même moment.

Q. Combien de temps durera-t-il ? Une heure ? Une demi-heure ?

R. Je ne sais vraiment pas. Je pense que cinq minutes serait un temps adéquat.

Q. Comment le ressentirons-nous ?

R. Tous différemment, car cela dépendra de notre conscience. L'Avertissement étant très personnel, nous réagirons forcément de façons différentes. Le plus important sera de reconnaître nos propres péchés et leurs mauvaises conséquences. Vous aurez de l'Avertissement une vue différente de la mienne, car vos péchés sont différents des miens.

Q. M'arrivera-t-il quelque chose à cause de mes péchés ? Je veux dire, éprouverai-je une peine physique causée par mes péchés ?

R. Non, à moins que quelque chose ne vous arrive à cause du choc émotif, telle une crise cardiaque.

Q. De sorte qu'il n'infligera pas de peine physique, mais consistera en cette présence devant Dieu, seul à Seul avec mes péchés. Qu'en est-il des bonnes actions ? Les verrai-je aussi ?

R. Non. Ce ne sera qu'un Avertissement pour voir ce que vous avez fait en péchant. Ce sera comme une purification avant le Miracle pour voir si, grâce à lui et au Miracle, nous nous convertirons.

Q. Ainsi cet Avertissement peut venir à tout moment ?

R. Oui, mais je n'en connais pas la date.

Février 1977

Q. Quand avez-vous appris ce que vous savez sur l'Avertissement et par qui ?

R. La seule chose dont je me souviens bien, c'est que la Vierge fut celle qui m'en parla.

Q. Voudriez-vous répéter pour nous ce que vous savez de l'Avertissement ?

R. Ce dont je me souviens à l'heure qu'il est, c'est que la Vierge m'a dit qu'avant le Miracle, Dieu enverra un Avertissement pour nous purifier ou nous préparer à voir le Miracle, et de cette façon nous pourrons nous attirer assez de grâce pour changer nos vies face à Dieu. Elle m'a dit en quoi consistera l'Avertissement, mais pas sa date. Je ne suis pas en mesure de dire en quoi il consistera, mais je peux dire à quoi il ressemblera plus ou moins. C'est un phénomène qui sera vu et senti partout dans le monde entier ; j'ai toujours donné comme exemple (comparatif) deux étoiles qui s'entrechoquent. Ce phénomène ne causera pas de dommage physique, mais il nous remplira d'horreur car à ce moment précis, nous verrons nos âmes et les maux dont nous sommes responsables. Ce sera comme si nous étions à l'agonie, mais nous ne mourrons pas à cause de lui, sinon peut-être de peur ou de choc à nous voir. Que la Vierge me pardonne si je ne l'explique pas bien, mais j'essaie de vous le dire... après avoir su ce que sera l'Avertissement qui vient.

Q. Avez-vous "vu" ou "entendu" ce que vous savez là-dessus ?

R. La Vierge m'a parlé de sa venue.

Q. Si l'Avertissement ne dure qu'un temps minime, le monde s'en souviendra-t-il comme venant de Dieu, ou bien ne fera-t-il que s'en souvenir comme d'un rêve ou d'une illusion ?

R. Je n'ai jamais dit que l'Avertissement sera bref. Ce que j'ai dit, c'est que même s'il ne dure qu'un moment, ce sera très terrible, très impressionnant. Personne ne doutera que cela vienne de Dieu et qu'il n'est pas d'origine humaine. Et moi, qui sais ce que c'est, j'ai très peur de ce jour.

Q. Il y a de cela bien des années, vous nous avez dit que l'événement de l'Avertissement commence par la lettre "A". Du fait que Notre Dame ne vous a jamais dit de ne pas le révéler, pouvez-vous maintenant le dire ?

R. Elle ne me l'a pas interdit, mais sans savoir pourquoi, je ne l'ai pas dit, et je ne sens pas que je devrais le dire maintenant.

Q. Vous avez dit une fois au Père Marceline Andreu : "Quand vous verrez l'Avertissement, vous saurez que nous entrons dans la fin du Temps. Pouvez-vous expliquer ce que vous voulez dire par cela ?

R. La Vierge nous a dit que l'Avertissement et le Miracle seront les derniers avertissements ou manifestations publiques que Dieu nous donnera. C'est pourquoi je crois qu'après eux, nous serons proches de la fin du temps. ("Fin du Temps" : ce n'est pas la fin du monde. Il faut comprendre la fin du temps présent, c'est-à-dire la fin de notre époque. Il ne faut pas confondre non plus avec la prophétie sur les papes.)

Q. Avez-vous des conseils à donner pour se préparer à cet événement ?

R. Nous devons toujours être prêts, ne pas nous attacher autant à ce monde-ci, et garder notre âme en paix. Nous devons plutôt penser très souvent que nous sommes ici-bas pour aller au ciel et être des saints.

Août 1980

Q. L'Avertissement va-t-il nous faire mal ?

R. Non. Pour moi, c'est comme deux étoiles qui s'entrechoquent en faisant beaucoup de bruit et de lumière, mais elles ne tombent pas... Ce n'est pas quelque chose qui nous fera du mal, mais nous allons le voir. A ce moment, nous verrons notre conscience. Vous verrez tout le mal que vous faites.

Q. On verra tout le mal que l'on fait ?

R. Oui, et l'on verra tout le bien qu'on ne fait pas.

2) MARI LOLI, 27 juillet 1975

Q. Vous avez dit que vous connaissez l'année de l'Avertissement. Pouvez-vous nous dire s'il arrivera dans les prochaines années ou s'il est encore loin ?

R. Non, je ne peux rien dire.

Q. La Sainte Vierge vous a-t-elle dit de ne pas parler de l'Avertissement ?

R. Non, mais comme l'Avertissement et le Miracle viendront dans la même année, je sens au-dedans de moi de ne rien dire.

Q. Comment savez-vous que l'Avertissement et le Miracle viendront dans la même année ? (Mari-Loli a précisé ce qu'elle entend par la même année : une période de douze mois entre les deux événements ; ce qui signifie que ces deux événements n'arriveront pas forcément la même année.)

R. Pendant une apparition -je ne me souviens pas de laquelle - la Vierge me l'a dit.

Q. On dit que vous auriez fait savoir que lors de l'Avertissement, tout s'arrêtera, même les avions en plein ciel. Est-ce vrai ?

R. Oui, mais pour quelques instants.

Q. Vous voulez dire que tout s'arrêtera à un moment donné, et qu'à ce moment aura lieu l'Avertissement ?

R. Oui.

Q. Quand cela vous fut-il révélé ?

R. C'est pendant une apparition que la Sainte Vierge m'a dit tout cela.

Q. Au cours d'une ou plusieurs apparitions ?

R. Au cours d'une apparition. Je ne me rappelle pas si elle m'en a reparlé au cours d'une autre.

Q. Savez-vous combien de temps durera l'Avertissement ?

R. Que quelques minutes.

Q. Avez-vous peur de l'Avertissement ?

R. Oui. Comme tout le monde, j'ai des fautes à me reprocher, et comme l'Avertissement me montrera mes fautes, j'en ai peur.

Q. Pouvez-vous nous dire autre chose sur l'Avertissement ?

R. Tout ce que je peux dire est que cela est très proche et qu'il est très important que nous nous y préparions car ce sera une chose terrible. Il nous fera sentir tout le mal que nous avons fait.

Février 1977

Q. Avez-vous jamais discuté avec Conchita sur les dates de l'Avertissement que vous connaissez, et du Miracle qu'elle connaît ?

R. Je n'en ai jamais parlé avec elle.

Q. Avez-vous quelque conseil à donner aux gens pour qu'ils se préparent à cet événement ?

R. Faire pénitence, offrir des sacrifices, visiter le Saint Sacrement tous les jours où nous le pouvons, prier le chapelet tous les jours.

29 Septembre 1978

Q. Du fait que vous êtes celle qui en sait le plus sur l'Avertissement, pouvez-vous nous dire s'il aura lieu avant le Miracle promis par l'intermédiaire de Conchita Gonzalez ?

R. Tout le monde l'éprouvera où qu'il soit, quelle que soit sa condition ou sa connaissance de Dieu... Ce sera une expérience personnelle intérieure. Il semblera que le monde se sera immobilisé... Toutefois, personne n'en aura conscience du fait que chacun sera absorbé par sa propre expérience.

Q. Comment voyez-vous la nature de l'Avertissement ?

R. Ce sera comme un sentiment intérieur de chagrin et de peine d'avoir offensé Dieu. Dieu nous aidera à voir clairement le dommage que nous lui infligeons et les mauvaises choses que nous commettons. Il nous aidera à sentir cette peine intérieure, car lorsque nous faisons quelque chose de mal, nous nous contentons de demander le pardon du Seigneur du bout des lèvres, mais alors, (par l'Avertissement), II nous aidera à éprouver ce profond chagrin jusque dans notre corps.

19 octobre 1982

Q. Vous souvenez-vous de ce que la Mère bénie a dit sur la tribulation causée par le communisme, et qui précédera l'Avertissement ?

R. Il semblera comme si les communistes avaient pris le pouvoir dans le monde entier et que ce serait très dur de pratiquer la religion, d'ouvrir les portes des églises et aux prêtres de dire la Messe [Le communisme ou la persécution des chrétiens dans le monde entier ?" : II faut comprendre "de par le monde entier, c'est-à-dire à travers le monde entier ; ce qui ne veut pas dire tous les pays du monde. Globalement parlant, ne peut-on pas dire que cette prophétie s'est déjà réalisée ? Pensons à l'immense Chine et à tant d'autres pays... (P. Combe)]

Q. Est-ce cela que vous avez signifié quand vous avez dit que ce serait comme si l'Eglise avait disparu ? ("Comme si l'Eglise avait disparu"... De même, quand il s'agit du S.P. le Pape, Mari-Loli nuance et dit : "il m'a semblé que c'était comme si" - et plus loin elle ajoute : "toutefois je confondais peut-être entre... ma vision de l'avenir et ce que la Sainte Vierge disait"... Globalement parlant, à travers le monde occidental et dans les pays où explose l'Islam ne voyons-nous pas une déchristianisation et même pire, ici ou là ?)

R. Oui.

Q. Ce serait à cause de la persécution, et non parce que les gens auraient cessé de pratiquer leur religion ?

R. Oui, mais je suppose que beaucoup de gens cesseraient de le faire. Quiconque continue à pratiquer devra se cacher.

Q. Sera-ce seulement en Europe ou aussi en Amérique ? Qu'en pensez-vous ?

R. Je ne sais pas. En ce temps, pour moi, l'Europe, c'était le monde entier. Je pensais ainsi. La Mère bénie n'a pas spécifié où ce serait. Il me semblait alors que c'était partout.

Q. 67 % environ des terres sont sous dénomination communiste. Croyez-vous que cela suffit pour accomplir la prophétie de la Vierge ?

R. Je ne sais vraiment pas. J'avais l'impression que ce serait plus que ça.

Q. De sorte que la situation du monde n'est pas assez mauvaise pour que l'Avertissement ait lieu ?

R. L'Avertissement n'est pas sur le point d'arriver, de sorte qu'il est probable que la situation va empirer.

Q. Vous avez dit qu'il serait très difficile aux prêtres de dire la messe. Etait-ce quelque chose que la Vierge vous a dit ou quelque chose que vous avez pensé à cause des tribulations du communisme ?

R. Autant que je me souvienne, c'est quelque chose qu'elle a dit.

Q. Et la Vierge a dit qu'il semblerait que ce serait comme si l'Eglise avait disparu ?

R. Oui.

Q. La Sainte Vierge a-t-elle jamais dit quelque chose sur le Saint Père devant quitter Rome au temps de l'Avertissement ?

R. Non. Mais il m'a semblé que c'était comme si -toutefois je confondais peut-être alors ce que je voyais (en vision de l'avenir) et ce que la Sainte Vierge me disait-il y a si longtemps ! - mais ce qui me semblait à moi, c'est que le Pape lui-même ne pouvait être à Rome à découvert, vous comprenez. On le persécutait, lui aussi, et il devait se cacher comme tout le monde.

Q. Vous avez dit que quand viendra l'Avertissement, les avions s'arrêteront en plein ciel. Est-ce cela que la Vierge vous a dit ?

R. Elle a dit que tout, partout, s'arrêterait un moment et les gens ne feraient alors que penser et se regarder intérieurement.

Q. Y aura-t-il du bruit comme celui d'un grand vent ?

R. La façon dont je le vis à l'époque, c'était plutôt comme un grand silence, une impression de vide. Tout était très silencieux. C'est comme ça que je le vis.

Q. Il y a sept ans, vous avez dit que l'Avertissement était proche. Beaucoup ont pensé qu' 'il aurait dû arriver depuis lors. Que direz-vous aujourd'hui ?

R. Il est proche. Tout me paraît proche, le temps passant si vite.

Q. Vous êtes la seule à connaître l'année de l'Avertissement. L'avez-vous dite à une autre, à un prêtre, par exemple ?

R. Non.

Q. Les gens se battront-ils quand viendra l'Avertissement ?

R. Pas de réponse.

3) JACINTA, 17 août 1975

Q. Notre Dame vous a-t-elle parlé de l'Avertissement ?

R. Oui, elle m'en a parlé, mais ne m'en a pas dit l'année.

Février 1977

Q. Pouvez-vous nous dire comment sera l'Avertissement ?

R. L'Avertissement est quelque chose qui est d'abord vu dans l'air partout dans le monde et est immédiatement transmis à l'intérieur de nos âmes. Il durera très peu de temps, mais cela semblera très long à cause de ses effets en nous-mêmes. Ce sera pour le bien de nos âmes, il fera que nous voyions en nous-mêmes notre conscience, le bien et le mal que nous avons faits. Nous éprouverons ensuite un grand amour pour notre Père céleste et notre Mère, et demanderons pardon pour toutes nos offenses.

Q. L'Avertissement sera-t-il vu par tous quelles que soient leurs croyances ?

R. L'Avertissement est pour tous parce que Dieu veut notre salut. L'Avertissement a pour but de nous rapprocher de Lui et d'augmenter notre foi. Dès lors, nous devons nous préparer à ce jour, mais sans l'attendre dans la crainte, car Dieu n'envoie rien pour faire peur mais plutôt avec justice et amour et il le fait pour le bien de tous ses enfants, pour qu'ils puissent jouir du bonheur éternel et ne pas se perdre.

Août 1979

Q. Vous souvenez-vous de quelque chose sur la grande tribulation, le communisme ?

R. Oui, c'était une invasion, ou du moins quelque chose qui ressemblait à une invasion ; quelque chose qui était un grand mal et où le communisme jouait un grand rôle, mais je ne me souviens pas quels pays ou régions seraient frappés. La Sainte Vierge nous engageait avec insistance à prier (pour qu'elle soit évitée). Ces événements difficiles auront lieu avant l'Avertissement, qui viendra quand la situation sera au pire.

16 Avril 1983

Q. Dans une interview de 1979 (ci-dessus), vous avez dit que la tribulation communiste était "comme une invasion".

Avez-vous vu des scènes de cette invasion ?

R. Je confonds quelquefois invasion et persécution.

Q. Vous avez dit aussi que quand les choses seraient vraiment au pire, viendrait alors l'Avertissement. Comment le savez-vous ? La Vierge l'a-t-elle dit ou l'avez-vous vu dans une vision ?

R. La Vierge a dit que l'Avertissement viendrait quand les choses seraient au pire. Non seulement à cause de la persécution, mais parce que beaucoup de gens auront cessé de pratiquer la religion.

Q. Quand l'Avertissement viendra, il sera vu et senti par tous sur terre. Cela comprend-t-il les petits enfants qui n'ont pas atteint l'âge de raison ?

R. Oui. C'est pourquoi nous souffrirons pour eux parce que c'est une terrible épreuve.

Q. Pouvez-vous nous dire quelque chose sur l'état du monde quand viendra l'Avertissement ?

R. Il sera mauvais.

Voici, en vrac encore, les réponses dues à un interrogatoire qui a été fait le 14 septembre 1965, par des américains à Conchita. Ces réponses ont été écrites de sa main, et contresignées par les témoins présents.

- L'Avertissement est une chose venant directement de Dieu. Il sera visible par le monde entier quel que soit l'endroit où l'on se trouvera.

- Il sera comme la révélation de nos péchés. Les croyants aussi bien que les incroyants, et les gens de n'importe quelle religion le verront et le ressentiront.

- L'Avertissement doit nous purifier pour le miracle. C'est aussi comme une catastrophe. Il nous fera penser aux morts, en ce sens que vraiment nous voudrions plutôt être morts que de passer par cet Avertissement.

- l'Avertissement sera reconnu et accepté par le monde comme un signe venant directement de Dieu. A cause de cela, je pense qu'il est impossible que le monde ait la tête si dure qu'il ne change pas.

 

LE GRAND MIRACLE

 

INTERVIEW DES VOYANTS DE GARABANDAL

 

1) JACINTA   Février 1977 : (La Vierge n'a jamais parlé du Miracle à Jacinta. Tout ce qu'elle en sait, c'est que, questionnée là-dessus, elle répondait simplement : "tout le monde croira").

2) MARI-LOLI    Février 1977 :

Q. Avez-vous été informée sur le Miracle au cours d'une apparition, et par qui ?

R. C'est la Sainte Vierge qui m'en a parlé.

Q. Qu'en savez-vous ?

R. Tout ce que je sais, c'est qu'il aura lieu dans un délai d'un an après l'Avertissement.

Q. Irez-vous à Garabandal avec votre famille pour le Miracle ?

R. Si Dieu le veut.

3) CONCHITA,  1973

Q. Qu'arrivera-t-il ce jour-là ?

R. Je vous répondrai tout ce que je peux tel que la Vierge me l'a dit à moi. Elle m'a dit que Dieu ferait un grand miracle et qu'il n'y aura pas de doute sur le fait que ce sera un miracle. Il viendra directement de Dieu sans intervention humaine. Ce jour viendra, elle m'a dit quel jour, quel mois et quelle année, de sorte que j'en connais la date.

Q. Quel jour ?

R. Il vient bientôt mais je ne peux le révéler, sinon huit jours avant.

Q. Qu'arrivera-t-il exactement ce jour-là ?

R. Il ne m'est pas permis de dire exactement ce qui arrivera. Ce que je peux révéler, c'est que la Vierge a dit que quiconque sera là (à Garabandal) en ce jour le verra. Les malades qui y seront seront guéris quelle que soit leur maladie ou leur religion. Mais ils devront être là.

Q. Avez-vous dit que, le jour du Miracle, les personnes présentes se convertiront ?

R. La Vierge a dit que toute personne présente croirait. Elles verront que cela vient directement de Dieu. Tous les pécheurs présents se convertiront. Elle a dit aussi qu'on pourrait le photographier et le téléviser ; qu'à partir de ce moment, il y aurait un signe permanent aux pins que tous pourraient voir et toucher mais pas sentir. Je ne peux pas l'expliquer.

Q. En somme, il y aura le jour du Miracle un signe extraordinaire non fait de main d'homme ?

R. Oui. Et ce signe restera jusqu'à la consommation des siècles.

Q. Avez-vous dit que le signe pourrait être télévisé et photographié mais pas senti au toucher ?

R. Ce sera comme la fumée : vous pouvez la voir mais pas la sentir au toucher.

Q. A propos des malades... la Vierge a parlé d'une certaine personne, un aveugle nommé Joey Lomangino. Qu' 'a-t-elle dit sur lui ?

R. Elle a dit qu'il recouvrerait la vue le jour du grand Miracle. Elle a parlé aussi d'un enfant paralytique dont les parents sont de mon village (Garabandal). Ce garçon sera guéri, lui aussi. Ce sont les deux seules personnes à avoir été nommées par Elle.

Q. Pouvez-vous dire quelque chose sur le Père Luis Andreu ?

R. Oui. Ce prêtre vint fréquemment au village pour voir si ces apparitions étaient vraies ou fausses. Après un certain temps, il crut en elles. Une fois, alors que nous étions aux Pins, en extase, il se mit à crier "Miracle ! Miracle ! Miracle !". Quand cela arriva, la Vierge dit "En ce moment, le prêtre me voit, et le Miracle qui se produira".

Q. Le Père Luis voyait de fait le miracle ?

R. Oui. Ce même jour, en rentrant chez lui avec des amis, il leur dit : "C'est le plus beau jour de ma vie. Quelle excellente Mère nous avons au ciel. Les apparitions sont vraies." En disant ces mots, il mourut.

Q. La Vierge n'a-t-elle pas dit que quelque chose se produirait le jour du Miracle au sujet du Père Andreu ?

R. Oui. Elle a dit que le jour du Miracle, son corps serait retrouvé incorrompu.

7 février 1974

Q. Conduirez-vous votre bébé (Elle attendait alors son premier enfant, Conchitina, qui naquit en Avril) au Miracle ?

R. Je ne sais si j'irai. (Alors qu'on lui demandait des éclaircissements, elle répondit "Bien sûr que j'aimerais y aller mais je ne sais pas si les circonstances le permettront. Il n'est pas nécessaire que j'y sois.

Q. Vous avez dit que le Miracle coïnciderait avec un grand événement au sein de l'Eglise. La Vierge vous a-t-elle dit ce qu'il serait et pouvez-vous ajouter quelque chose à ce que vous avez déjà dit là-dessus ?

R. Oui, je sais ce qu'il sera. C'est un événement singulier qui se produit très rarement dans l'Eglise et ne s'est jamais produit de mon vivant. Ce n'est pas nouveau ou stupéfiant, mais seulement rare comme l'est la définition d'un dogme - quelque chose comme cela en ce sens qu'il affectera toute l'Eglise. Il se produira le même jour que le Miracle, non comme une conséquence du Miracle, mais en coïncidence avec lui.

Q. Comment annoncerez-vous le Miracle ?

R. Je ne sais pas exactement. Très sûrement à minuit (8 jours avant), j'appellerai Joey au téléphone, la radio, la télévision, et quiconque me paraîtra pouvoir aider à la diffusion rapide de l'information. Je n'ai pas de souci. Je sais que si la Sainte Mère vous veut là, vous y serez.

Q. Joey a dit qu'il se rendrait à Garabandal aussitôt après l'Avertissement. Savez-vous combien de temps s'écoulera entre lui et le Miracle ?

R. Ce serait une bonne idée pour Joey de s'y rendre aussitôt après l'Avertissement, mais je ne sais pas combien de temps s'écoulera entre l'Avertissement et le Miracle.

Q. Pensez-vous souvent au jour du Miracle et à l'Avertissement, et êtes-vous impatiente de les voir venir ?

R. J'y pense parfois comme à quelque chose d'imminent, et parfois comme à quelque chose de lointain. Cela me paraît si proche quand je pense que des gens ne font pas cas du Message, car après le Miracle pourrait venir le châtiment. Oui, je l'attends avec impatience. J'attends. La Sainte Vierge ne ment jamais. Pour que les paroles prononcées par la Vierge trouvent leur accomplissement, il faut l'Avertissement et le Miracle. Tout cela forme un seul Message.

Q. Les deux fois que la Vierge vous a parlé de Joey, a-t-elle dit autre chose que ce qui touche à ses yeux ?

R. Au sujet de Joey, la seule chose dont je me souvienne maintenant, c'est qu'au moment du Miracle, il recevra de nouveaux yeux, et qu'il verra ensuite en permanence.

Février 1977

Q. Avez-vous "vu" le Miracle, ou bien vous a-t-il été dit ce qu'il serait ?

R. La Vierge m'en a parlé et m'a fait comprendre exactement ce qu'il sera.

Q. Etiez-vous seule ou avec les autres filles quand la Vierge Marie vous a parlé du Miracle ?

R. Je ne me souviens pas. (D'après les Notes de Don Valentin, le curé de ce temps, Conchita était seule à ce moment.)

Q. Comment sera le Miracle ?

R. Même si j'essayais de vous l'expliquer, je ne pourrais bien le faire. Il est préférable que vous attendiez de le voir.

Q. Voulez-vous nous redire quels sont les mois durant lesquels nous pouvons attendre le Miracle ?

R. De Mars à Mai.

Q. Certains disent que la façon dont vous annoncerez le Miracle sera miraculeuse. Pouvez-vous expliquer cela ?

R. Je crois que la façon dont il sera annoncé sera un autre miracle parce que c'est une très grande responsabilité pour moi et que j'aurai besoin d'un miracle pour le dire.

Q. Si je me trouve loin du village dans les montagnes, mais que je voie les Pins, verrai-je clairement le miracle ? Et si je suis malade, serai-je guéri à cette distance ?

R. Vous verrez clairement le Miracle, et si Dieu le veut, vous serez guéri.

Q. Il y a des gens qui disent que l'on pourrait visiter des sanctuaires mariaux ce même jour, en Europe, en Amérique, et y être guéri. Que savez-vous de cela ?

R. La Vierge ne nous a rien dit là-dessus.

Q. Ceux qui croient fermement au Miracle à venir mais ne peuvent y être présents à cause de leur état de vie, par exemple les moines et les sœurs cloîtrées, recevront-ils des grâces spéciales en ce jour ?

R. Personnellement, je ne sais pas. Cela dépend de ces personnes, de leurs désirs, de leur foi, de leur esprit de sacrifice, de leur obéissance.

Q. Notre Dame vous a-t-elle jamais parlé de cette marée de gens qui projettent de venir plusieurs jours avant ? Beaucoup se soucient des questions de nourriture et des toilettes. Avez-vous quelque chose à en dire ?

R. Laissez cela entre les mains de Dieu. Faites ce que vous pouvez et souvenez-vous que "Dieu fait des prodiges".

Sa nature ?     Jamais nous n'avons eu l'indiscrétion de questionner Conchita sur la nature profonde du Miracle. Aussi la Providence nous en a-t-elle récompensé. Comme on venait de lui dire devant nous : « le Padre Luis Andreu est mort de joie, de l'avoir vu, au soir du 8 août 1961, nous hasardâmes une réflexion : « alors nous allons mourir nous aussi, le soir du grand jour ? ». La réponse jaillit comme l'éclair : « non, Dieu nous donnera la force nécessaire pour en supporter la vision ».

Sa date ?   Toujours en septembre 1963, Conchita goûte à notre table, dans la maison voisine de la sienne.

    Elle fait honneur aux sucreries, et nous la taquinons gentiment sur l'esprit de pénitence recommandé par le premier Message. Elle rit de bon cœur. Subitement, elle se tait et se recueille. Son visage s'illumine et les mains presque jointes elle commence :

    « Le Miracle aura lieu en la fête d'un jeune martyr de l'Eucharistie. C'était un garçon qui portait la sainte communion aux chrétiens persécutés. Ses camarades le voyant passer voulurent l'obliger à se mêler à leurs jeux. Comme il s'y refusait, ils le lapidèrent et s'enfuirent. Vint à passer un soldat chrétien qui emporta le cadavre».

1) Le Miracle se produira un jeudi à 20 h 30.

2) Entre le 7 et le 17 (tous deux exclus) du mois.

3) En Mars, Avril ou Mai.

4) Un jour de fête d'un jeune martyr de l'Eucharistie ; martyr qui n'est pas espagnol et a un nom raro = peu usité en Espagne.

5) II coïncidera avec un événement rare, important et heureux pour l'Eglise et les chrétiens ; il aura lieu le même jour.

Conchita Parle du Padre Pio :

En février 1975, l'équipe responsable de Garabandal interviewa Conchita Gonzalez, la principale voyante de Garabandal. Un magnétophone enregistra questions et réponses. Garabandal a jugé bon de publier ici ce qui, dans cette interview, concerne le Padre Pio.

Les questions prirent point de départ principal des déclarations faites par Sanchez-Ventura dans son livre La Vierge est-Elle apparue à Garabandal ?, page 129. Les voici :

Quelques Espagnols ont demandé au Padre Pio s'il croyait à la vérité des apparitions de Garabandal et ils assurent que le Père Capucin a répondu de son ton sévère habituel : " Vous le demandez encore ?... Combien d'apparitions vous faut-il donc, alors qu'elles ont lieu déjà depuis huit mois''.

Le 3 mars 1962, Conchita reçoit une lettre écrite en italien à la machine, non signée, ne portant sur l'enveloppe aucune adresse d'expéditeur, mais seulement un cachet d'oblitération maculé et illisible. La lettre, où les enfants sont appelées "les petites filles bénies de Saint-Sébastien de Garabandal", affirme comme réelles leurs visions de la Sainte Vierge et se termine par ces mots : "Je vous donne seulement un conseil : priez et faites prier, car le monde entre en perdition. On ne vous croit pas et on ne croit pas vos colloques avec la Dame Blanche ; on y croira quand il sera trop tard."

Conchita demanda à la Sainte Vierge de qui était cette lettre et la Vision lui assura qu'il s'agissait du Padre Pio.

Conchita, vous souvenez-vous de quelque chose de la lettre mentionnée par Sanchez-Ventura ?

Vous savez, il y a des moments où je me souviens de beaucoup de choses sur les apparitions, à d'autres moments très peu ou même rien du tout, mais il y a quelques faits dont je me souviens à propos de cette lettre. Je me rappelle avoir reçu par la poste une lettre adressée à moi-même et aux trois autres filles, Jacinta, Mari Loli et Mari Cruz. Je m'étonnais de ce qu'elle contenait et, comme elle n'était pas signée, je la mis dans ma poche jusqu'au moment où je vis notre Sainte Mère ce jour-là. Quand elle apparut, je lui montrai la lettre et lui demandai qui nous l'avait envoyée. Notre Sainte Mère dit qu'elle venait du Padre Pio. Ne sachant pas qui était le Padre Pio, je ne la questionnai pas plus avant.

Après l'apparition, je parlai aux gens de la lettre ; il y avait là un séminariste qui m'expliqua ce qu'il en était du Padre Pio et d'où il était. Je lui écrivis alors en lui disant que, lorsqu'il viendrait visiter mon pays, j'aimerais le voir. Il m'écrivit alors une courte lettre me demandant : "crois-tu que je peux venir par la cheminée ?" Je n'avais que 12 ans à l'époque. Je ne comprenais pas ce qu'était un monastère.

Vous souvenez-vous de ce qu'il y avait dans la lettre que vous avez montrée à la Sainte Mère ?

Je ne me souviens pas complètement de la lettre. Je me souviens bien comment elle commençait : "Chères petites enfants de Garabandal. Ce matin, la Sainte Vierge m'a parlé de vos apparitions". Je me souviens de ce que la lettre disait aussi : "Eux, les gens ne croient pas à vos apparitions et que vous parlez avec la Sainte Mère. Quand vraiment ils croiront, ce sera trop tard". La lettre disait aussi : "Je vous promets d'être avec vous jusqu'à la fin du temps." C'est tout ce dont je me souviens.

Est-ce que vous avez ces deux lettres ?

Oui. Ma mère les a en Espagne.

LE CADRE HISTORIQUE DE LA VISITE DE CONCHITA AU PADRE PIO :

Conchita, quand vous fûtes à Rome en 1966, vous êtes allée faire un tour à la Résidence du Padre Pio à San Giovanni Rotondo, en Foggia. Accepteriez-vous de nous parler de la visite que vous lui avez faite ?

Oui, La Princesse Cécile, le Padre Luna et le Professeur Medi vinrent au village pour conduire ma mère et moi à Rome.

Comme nous devions attendre un jour à Rome avant de voir le Cardinal Ottaviani, le Professeur Medi suggéra que nous profitions du temps qui nous restait pour aller à San Giovanni pour voir le Padre Pio. Nous tombâmes tous d'accord et le Professeur Medi nous conduisit dans une voiture louée jusqu'au monastère. Nous arrivâmes vers 9 heures du soir et l'on nous dit que nous ne pourrions pas voir le Padre Pio avant le lendemain à sa Messe de 5 heures.

Avant la Messe, le Père Luna et le Professeur se rendirent à la sacristie. Le Professeur Medi me dit plus tard ce qui s'y passa. Il dit que le Père Luna dit au Padre Pio que la Princesses venue d'Espagne était là pour le voir. Padre Pio dit au Père Luna : "Je ne me sens pas très bien et je ne pourrai la voir que plus tard dans la journée". Le Professeur Medi dit alors : "Il y a une autre dame qui veut vous voir. Conchita veut vous voir." Padre Pio demanda : "Conchita de Garabandal ?" Le Professeur répondit : "Oui". Le Padre Pio dit alors : "Venez ce matin à 8 heures".

Quand nous arrivâmes, on nous introduisit dans une petite chambre, une cellule, où se trouvaient un lit, une chaise, et une petite table. Je demandai au Padre Pio si c'était sa chambre et s'il y dormait ou non, et il répondit : "Oh, non : vous ne pouvez pas voir ma chambre. Ceci est une chambre riche". A cette époque, je ne réalisais pas quel saint était le Padre Pio. Je le sais maintenant. J'étais très jeune en ce temps. Je n'avais que 16 ans.

Qui était dans la chambre avec vous ? Seulement ma mère, le Père Luna, et un prêtre du monastère qui parlait l'espagnol et prenait beaucoup de photos. Je ne me souviens pas d'y avoir vu la princesse et le professeur.

Pouvez-vous nous dire ce qui fut dit pendant votre visite au Padre Pio ?

Je ne me souviens que de peu de chose. Je me souviens bien que le prêtre qui prenait des photos demanda au Padre Pio la permission de les prendre, et le Padre Pio répondit : "Vous en avez pris depuis que vous êtes entré !"

Je me souviens que j'avais le crucifix baisé par Notre Dame, et je dis au Padre Pio : "Ceci est la croix baisée par la Sainte Mère. Accepteriez-vous de la bénir ?". Il prit alors mon crucifix baisé par Notre Dame et le plaça dans sa main gauche, sur le stigmate. Il prit ensuite ma main et la plaça sur sa paume, fermant les doigts sur ma main, et de sa main, et de sa main droite il bénit ma main et la croix. Il fit de même pour ma mère quand elle lui demanda : "Voudriez-vous bien bénir ce chapelet qui a été baisé par la Vierge ?". (Ce geste du Padre Pio, souligne la joie de l'accueil et l'affection du cœur ; il exprime aussi la foi simple et solide pour le Message de N. D. du Carmel à Garabandal [Abbé A. Combe].

Je regrette beaucoup de ne pouvoir maintenant me souvenir de ce qu'il me dit. Je sais que j'étais à genoux devant lui tout le temps que je fus là. Il commença à me prendre la main avec la croix tandis qu'il me parlait.

Conchita, des rumeurs persistantes ont couru selon lesquelles vous portiez une jupe courte lorsque vous avez rendu visite au Padre Pio et que, pour cette raison, il fut cassant à votre égard et refusa de vous recevoir. Voulez-vous dire quelque chose à ce sujet ?

Je me souviens bien du manteau que je portais. Il était vert et passé de mode. (Note de l'Éditeur : Conchita montra alors de la main qu'il descendait jusqu'aux mollets). Je portais ce manteau pendant toute la visite au Padre Pio. Peut-être m'a-t-on confondu avec la Princesse de Bourbon. Sa jupe descendait aux genoux. Elle était très élégante.

Padre Pio fut très amical et bienveillant. Ma mère se souvient très bien de toutes ces choses. Elle dit qu'elle n'oubliera jamais comment le Padre Pio ne cessait de nous bénir, tandis que nous nous en allions.

On rapporte que vous fut donné l'un des voiles qui avaient recouvert le visage du Padre Pio dans son cercueil. Voulez-vous nous dire les circonstances de cet incident ?

Oui. C'était en octobre 1968. Je reçus un soir un télégramme me demandant de venir à Lourdes pour y prendre une lettre du Padre Pio. Le télégramme était signé du Padre Pellegrino. Le Père Combe, de la France, était au village à ce moment, et je lui demandai s' il me conduirait avec ma mère à Lourdes. Nous partîmes la nuit même de l'arrivée du télégramme, et j'oubliai même mon passeport. Quand nous arrivâmes à la douane, il était environ 3 heures du matin, et on me laissa passer quoique je n'eusse ni passeport ni papiers d'aucune sorte. Je leur dis que je ne serais à Lourdes que quelques heures, et on me laissa passer.

TÉMOIGNAGE DU P. A. COMBE ET DE M. B. L. QUI L'ACCOMPAGNAIT :

Le récit de Conchita sur son voyage à Lourdes est parfaitement exact sur le fond. Mais des détails n'ont pas été retenus par sa mémoire ; d'autres sont même à rectifier. Cela s'explique par la rapidité avec laquelle les choses ont été vécues et les difficultés des langues qui nous séparaient, l'espagnol, l'italien et le français.

1. 1 Le télégramme parvenu à Garabandal, à la fin de l'après-midi du 16 octobre 1968, était envoyé de Lourdes et était signé du nom d'une Dame de Rome, connue de Conchita.

2. 2 Le passage de la frontière sans les passeports nous posa une grosse difficulté et nous retarda de six heures... Finalement, la prière du Padre Pio s'en mêla et nous fit accorder d'une façon inespérée un passeport de faveur de M. le Gouverneur Militaire d'Irun. Il nous fallait bien ça !...

3. 3 Le P. Pellegrino est bien le frère en religion du Padre Pio, à San Giovanni, qui le soigna au cours de sa dernière maladie et qui était auprès de lui quand il mourut. C'est bien le P. Pellegrino qui écrivit sous la dictée du Padre Pio le message personnel pour Conchita. Mais, ce ne fut pas lui, qui l'apporta à Lourdes. Le religieux dont Conchita évoque la présence à Lourdes était le P. B. Franciscain du couvent de Benevento (Italie). Evidement, ce religieux connaissait bien le Padre Pio et le P. Pellegrino, dont il pouvait se faire le porte-parole autorisé auprès de Conchita, à Lourdes.

4. 4 J'ai écrit le récit complet et détaillé de ces heures inoubliables, où l'action de la Providence nous conduisit avec tant de signes de sa divine bonté ; mais nous ne saurions le publier sans l'autorisation de Conchita.

5 De retour à Garabandal, Conchita eut la délicatesse de me donner en souvenir de cette visite à Lourdes une voile-relique du Padre Pio. [Abbé A. Combe]

Pendant que j'étais là, Padre B... me donna une lettre venant du Padre Pio et un morceau du voile qui couvrit le visage du Padre Pio dans son cercueil. En me le donnant, Padre B... me dit : "avant de mourir, Padre Pio a donné un message pour toi et il a dit : "Quand je mourrai, le voile qui couvrira ma figure doit être donne à Conchita". Padre B... me dit ensuite qu'il n'avait pas cru aux apparitions avant que le Padre Pio eut dit cela.

Je dis au Padre B...  : "Comment se fait-il que la Vierge m'a dit que le Padre Pio devrait voir le miracle, et il est mort ?". Padre B... me dit : "Il vit le miracle avant de mourir". Il dit que le Padre Pio l'avait dit.

Je ne restai que deux heures à Lourdes. Quand je rentrai chez moi, je me mis à écrire toute l'histoire à Elisa Bayot (Elisa Bayot, qui vit à Madrid, fut témoin de beaucoup des extases de Garabandal. Elle se lia d'amitié avec Conchita, et toutes deux ont correspondu des années durant.) J'avais le voile devant moi tandis que j'écrivais, lorsque tout à coup toute la chambre fut remplie d'un parfum. J'avais entendu parler des parfums du Padre Pio mais sans y faire beaucoup attention. La chambre sentait si fort et si bon que je me mis à pleurer. C'était la première fois que je faisais cette expérience. Tout cela arriva après sa mort.

En pensant à la vie du Padre Pio comme prêtre, et au grand souci de Notre Dame pour ses fils prêtres, y a-t-il un commentaire que vous aimeriez faire ?

Je voudrais dire à propos des prêtres et pour tout le monde, que les choses vont mal : il y a de la confusion dans l'Eglise, et beaucoup de prêtres agissent mal. Le mauvais exemple qu'ils donnent est dû au manque de prière et au manque de sacrifice.

Pour Conchita.

P. Pio a dit : ... "Je prie la Très Sainte Vierge de la réconforter et de la guider toujours vers la sainteté. Je la bénis de tout mon cœur."

P. Pellegrino

Ce qui suit est un extrait d'une lettre, datée du 4 juillet 1969, du Père Bernadino Cennamo, O.F.M., Supérieur du Monastère de San Giovanni Rotondo. Une photographie de cette lettre se trouve dans les archives de Garabandal, mis son destinataire a demandé qu'on ne publie pas son nom.

Ce même extrait a été publié dans le livre du Père Pelletier, OUR LADY COMES TO GARABANDAL, page 228 :

De son vivant, Padre Pio a garanti l'authenticité des apparitions de la Sainte Vierge. Il rencontra Conchita à San Giovanni Rotondo. Même dans les derniers jours de sa vie, il en parlait à ses Frères en religion, et il laissa un message pour la principale protagoniste des apparitions. Ce message, confié à son Frère en religion le Père Pellegrino, fut remis à Conchita en octobre de l'an dernier, en ma présence.

Une rencontre avec Padre Pio : Davantage au sujet de Padre Pio et de Garabandal

Témoignage personnel de Joachim Bouflet Né à Paris en 1948, d'un père français et d'une mère allemande, il obtient un doctorat en histoire de l'Université de Paris (Sorbonne) en 1972. Pendant 10 ans, il se consacre à l'enseignement, puis il développe un intérêt envers la spiritualité et se spécialise dans l'étude des personnes stigmatisées et des apparitions. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages traitant de ces sujets. Il est un ami personnel de plusieurs nouveaux évêques français et également conseiller auprès des spécialistes des causes de béatification. Il est aussi membre du 3ème Ordre des Carmélites. (d'aucuns disent de lui que c'est une « taupe » homosexuelle et luciférienne)

Le 23 août dans l'après-midi, je m'étais retiré dans la petite église de la Madone des Grâces. Il n'y avait là que deux ou trois personnes, d'autres ne faisaient que passer. Un jeune capucin s'approcha de moi, me demanda quelque chose en italien ; je ne comprenais pas, mais, à ses gestes, je saisis ce qu'il attendait de moi : que je l'aide à transporter une grande statue de saint Louis (le roi de France), en carton bouilli ; il la prit par la tête, moi par le socle, et nous passâmes par une porte latérale dans un cloître : sous les arcades, à quelque distance, Padre Pio était assis dans un fauteuil à l'ombre, tout seul, il semblait sommeiller. Cela m'émut, de me trouver si près de lui. Mais le jeune père m'entraînait, et, portant la statue, nous pénétrâmes dans la nouvelle église, où l'on disposa l'effigie du saint à côté de l'autel ; tout en drapant une étoffe autour du tabouret qui la soutenait, et en disposant des vases de fleurs, le jeune capucin m'expliquait lentement, de façon à se faire entendre, que saint Louis était tertiaire franciscain, que l'on célébrait sa fête le lendemain soir (les vigiles), et qu'il était bien que ce soit moi, un Français justement, qui l'eût aidé. Je devinais davantage ce qu'il disait que je ne le comprenais, mon italien étant des plus limités. Enfin, je lui demandai comment faire pour retourner à la petite chapelle de la Madone des Grâces : du geste, il m'indiqua la porte que nous avions empruntée, et je retournai donc dans le cloître pour faire le chemin en sens inverse.

Etre si près de Padre Pio ! L'occasion ne se représenterait jamais. D'un bond, je traversai le jardin du cloître et courus me jeter à ses pieds. Il eut l'air surpris, en même temps deux capucins arrivaient en toute hâte, en criant des choses incompréhensibles. Padre Pio leur fit un signe de sa main couverte d'une mitaine, et ils se turent, restant tout près de nous. Puis il me considéra avec sévérité, mais je suis certain qu'il y avait de l'amusement dans son regard. Il posa sa main sur ma tête (j'étais à genoux devant lui) et me dit quelques mots. Alors les deux moines s'écartèrent à quelque distance. J'écoutais le Padre, qui avait toujours sa main sur ma tête. Je comprenais parfaitement ce qu'il me disait. Je me confessai, il me reprit, commenta ce que je lui exposais, et je pus faire l'expérience, bouleversante, du charisme de cardiognosie qu'on lui attribuait. J'étais dans une paix profonde, et une douleur profonde. J'ignore combien de temps dura cet entretien. A la fin, il me dit :

- Prie la Madone, consacre-toi à la Vierge du Carmel.

- Oui, Padre, je prie Notre-Dame du Mont-Carmel, d'ailleurs je voudrais me faire carme.

Il ne commenta pas cela, mais reprit avec insistance :

- Consacre-toi à la Vierge du Carmel de Garabandal.

J'étais un peu ahuri. J'avais vaguement entendu parler des faits de Garabandal, mais n'y attachais pas l'importance que suggérait l'insistance de Padre Pio. Je demandai :

- Les apparitions de Garabandal ?

Il me dit très clairement :

- Oui. Alors, consacre-toi à la Vierge du Carmel de Garabandal.

- C'est donc vrai ?

- Oui, c'est vrai (Certo è vero !)

Puis il me dit encore deux ou trois choses personnelles. Et, comme je lui demandais sa bénédiction avant de me relever, il conclut :

- Et dis à Janine que tout est bien et que je prie pour elle.

J'avais complètement oublié ce pourquoi j'étais venu à San Giovanni Rotondo ! Avec sa surnaturelle délicatesse, le saint prêtre me le rappelait. Quelle confusion ! Puis je reçus sa bénédiction et me relevai. Il me regarda gravement, puis ferma les yeux. Les deux capucins qui étaient restés à l'écart me conduisirent jusqu'à la petite église de Notre-Dame des Grâces, ils s'amusaient à me bousculer et à me gronder, je me demandais s'ils étaient sérieux ou non, mais cela m'importait peu, à vrai dire.

Arrivé dans la chapelle, je fondis en larmes. Je pleurais de bonheur. Un peu plus tard, mon amie Loulou arriva, hors d'elle ; elle m'entraîna dehors et ma dit :

- Alors, il paraît que tu as pu voir le Padre !

Comme je manifestais ma surprise, elle trancha :

- On voit que tu n'es pas habitué, ici tout se sait dans le quart d'heure !

Je n'allais pas tarder à l'expérimenter. En fin d'après-midi, je devais faire face aux interrogations curieuses de nombreux pèlerins. J'étais mal à l'aise, surtout lorsque j'émis le sentiment que peut-être le Padre n'avait guère de temps à souffrir ici-bas (c'est l'impression très nette que j'avais eue pendant que j'étais auprès de lui) : ce fut comme si j'avais proféré un blasphème, comme si les gens étaient persuadés que le saint prêtre était immortel, que sais-je ? Je décidai de repartir le lendemain, et Loulou m'approuva.

Dans la soirée, je transcrivis les paroles (en italien) de Padre Pio, que je me rappelais précisément. Je quittai San Giovanni Rotondo le 24 août. Padre Pio fut rappelé par le Seigneur un mois jour pour jour après que je l'eus vu.

Tel est le récit de ma rencontre avec le Serviteur de Dieu, et la teneur exacte de ses propos relatifs aux faits de Garabandal.

Paris, le 16 mai 1997

Joachim Bouflet

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