LES DOUZE LUNDIS
DE L’ENFANT-JÉSUS DE PRAGUE
et Neuvaine du 16 au 25 de chaque mois
I. — Le Lundi
consacré à l’Enfant-Jésus : c’était la pratique de la bienheureuse Anne de
Saint Barthélemy, compagne de sainte Thérèse :
"Chaque lundi,
j’honore les saints Mystères de l’Incarnation, de la Naissance et de la Divine
Enfance de mon Sauveur ; je l’accompagne également en esprit dans la fuite
en Egypte, enfin je le prie de soulager les âmes du Purgatoire qui soupirent
après la Céleste Patrie".
Saint Jean Eudes, si dévot à l'Enfant-Jésus, imposa à ses
instituts, le lundi, la récitation des litanies de la Sainte Enfance du
Sauveur.
II. — La pratique des
douze lundis : ils ont été établis pour étendre de plus en plus la dévotion
au Saint Enfant-Jésus, qui est une source de grâces pour tant d’âmes et qui
obtiendra à notre Patrie pardon et Miséricorde.
"Hâte-toi, disait l’Enfant-Jésus à la Vénérable Marguerite du Saint
Sacrement, de puiser dans les trésors de
Mon Enfance pour obtenir grâce à ta Patrie». Honorer le Saint Enfant-Jésus
durant une série de douze semaines, en mémoire des douze Mystères de sa Divine
Enfance, n'est-ce pas une ingénieuse pratique de dévotion en son honneur ?
Bien des âmes l’ont admise et les résultats ont été si consolants !
Les faveurs obtenues alors dans l’ordre spirituel et
temporel en sont un glorieux témoignage : guérisons de tout genre, procès gagnés, calomnies dissipées, bonne
entente et paix rentrées dans les familles, vocations éclaircies, noviciats
repeuplés, etc.
Cette pratique de dévotion peut s’accomplir à toute époque,
surtout quand on a une faveur importante à demander. Il est remarquable de
considérer Jésus se laissant plus volontiers fléchir aux instances
ininterrompues de plusieurs semaines : Celui
qui persévérera jusqu’à la fin sera couronné, dit la sainte Ecriture. Ne
nous contentons pas de prier seulement, mais ne manquons jamais d’offrir à
l’Enfant-Jésus, chacun de ses lundis, quelque sacrifice : aumône ou
mortification quelconque, afin de joindre la pénitence à la prière :
Plus vous M’honorerez, plus Je vous
favoriserai.
III. — Prière à faire chaque lundi et chaque jour aussi de
la neuvaine préparatoire du 25. (Pour la neuvaine un an d’indulgence chaque
jour. Elle commence le 16).
OFFRANDE
Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit (faire le signe de la Croix)
I. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour
Votre gloire. Pour mon salut et pour celui de tout le monde, le mystère de la
naissance de notre Divin Rédempteur.
Gloria
Il. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour
Votre gloire et pour mon salut éternel, les souffrances de la très Sainte
Vierge Marie et de saint Joseph, dans le long et pénible voyage de Nazareth à
Bethléem, et l’angoisse de leur Cœur de ne pas trouver où se mettre à couvert,
alors qu’était sur le point de naître le Sauveur du monde.
Gloria
III. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour
Votre gloire et pour mon salut éternel, la crèche où naquit Jésus, le foin qui
lui servit de lit, le froid qu’il souffrit, les langes qui l’enveloppèrent, les
larmes qu’Il versa et ses tendres vagissements.
Gloria
IV. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour
Votre gloire et pour mon salut éternel, la douleur que ressentit le Divin
Enfant dans son tendre Corps, quand Il le soumit au cruel couteau de la
circoncision : je Vous offre le Sang Précieux qu’Il répandit alors une
première fois pour le salut de tout le genre humain.
Gloria
V. — Père Eternel, je vous offre pour Votre honneur, pour
Votre gloire et pour mon salut éternel, l’humilité, la mortification, la
patience, la charité, toutes les vertus de l’Enfant Jésus, et je Vous remercie,
je Vous aime et je Vous bénis infiniment pour cet ineffable Mystère de
l’Incarnation du Verbe.
Gloria
V. — Le Verbe s’est
fait chair.
R. — Et Il a habité
parmi nous.
PRIONS
Ô Dieu, dont le Fils unique a paru en ce monde dans la
substance de notre chair, faites, nous Vous en supplions, que L’ayant reconnu
extérieurement semblable à nous, nous méritions d'être intérieurement réformés
par Lui, qui vit et règne avec Vous dans les siècles des Siècles. Amen !
INVOCATIONS AU SAINT ENFANT-JÉSUS DE PRAGUE
Enfant Jésus, Roi de Gloire, Ayez
pitié de nous
Enfant Jésus, notre vrai Dieu et Seigneur, Ayez
pitié de nous
Enfant Jésus, vous dont la puissance opère tant de
merveilles, Ayez
pitié de nous
Enfant Jésus, dont la bonté est toujours prête à nous
secourir, Ayez
pitié de nous
Enfant Jésus, dont l’amabilité console les
affligés, Ayez
pitié de nous
Enfant Jésus, dont la Miséricorde pardonne nos
péchés, Ayez
pitié de nous
Enfant Jésus, dont la force soutient notre
faiblesse, Ayez
pitié de nous
Enfant Jésus, dont la puissance nous protège contre tous
les maux, Ayez pitié de nous
Enfant Jésus, dont le souverain pouvoir triomphe de
l’enfer, Ayez
pitié de nous
Enfant Jésus, dont la gracieuse image attire nos
cœurs, Ayez
pitié de nous
Enfant Jésus, dont le doux et Saint Nom réjouit les
fidèles, Ayez
pitié de nous
Enfant Jésus, dont la Majesté remplit
l’univers, Ayez
pitié de nous
Ô Divin Enfant Jésus, daignez augmenter en nous, l’amour et
la dévotion
envers votre Sainte
Enfance, Ayez
pitié de nous
Ô Divin Enfant, ne retirez jamais de nous Votre main qui
opère tant de merveilles
et
préservez-nous des malheurs qui nous menacent, Ayez
pitié de nous
Ô Divin Enfant, soyez toujours notre consolation et notre
refuge
dans Votre Image
miraculeuse, Ayez
pitié de nous
V. Jésus, doux et humble de Cœur.
R. Rendez mon cœur semblable au Vôtre.
PRIONS
Jésus, notre Roi, nous Vous conjurons, prosternés devant
Votre sainte Image, jetez un regard de clémence sur nos cœurs suppliants et
pleins d’angoisses. Que Votre Cœur si bon, si incliné à la pitié, se tourne
vers nous et nous accorde la grâce que nous lui demandons avec instance.
Délivrez-nous de la tristesse et du découragement, de tous
les maux et difficultés qui nous accablent. Par les mérites Votre Sainte
Enfance, daignez nous exaucer et nous accorder la consolation et le secours
dont nous avons besoin, afin que nous Vous louions avec le Père et le
Saint-Esprit dans les siècles des siècles.
Amen !
Saint Enfant-Jésus, bénissez-moi.
Saint Enfant-Jésus, écoutez-moi.
Saint Enfant-Jésus, exaucez-moi.
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Cum approbatione
ecclesiastica Mechliniæ. 7 Aprilis 1946.
J. NAULAERTS. can. lib. cens.
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