SAINTE CLOTILDE
AU SÉPULCRE DE SAINT MARTIN
Ô, Mon
Dieu, vous savez mon cœur, et que ce n’est ni par crainte du travail, ni par
manquement de courage que je me suis retirée de la cour de mes enfants ;
mais, voyant leur déportement et ne pensant pas leur pouvoir aucunement
profiter par mes conseils, j’ai choisi le moyen que j’estimais le plus sortable
pour les aider, qui est celui des prières. Et me voici maintenant prosternée au
tombeau d’un de vos plus grands serviteurs pour supplier, par ses mérites et
par ses cendres, d’apaiser les querelles, de ces malheureux enfants et regarder
de l’œil de vos miséricordes accoutumées ce pauvre peuple et cette France à qui
vous avez consigné tant d’arrhes de vos fidèles amitiés.
Amen !
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