PRIÈRE À SAINT JEAN
Cher saint Jean,
Aujourd'hui je viens vers toi
, car tu es un homme bon, pour que tu pries pour
moi.
(Faire votre demande)
Je te remercie beaucoup saint
Jean.
Amen !
- - - - - - - - - - -
Sa vie
Selon les Évangiles et le Livre des
Actes des Apôtres, Jean est l'un des douze Apôtres de Jésus. Il était
originaire du village de Bethsaïde, son père s'appelait Zébédée,
sa mère Marie Salomé et il avait pour frère un autre Apôtre : Jacques le
Majeur.
On l'appelle Jean l'Apôtre ou Jean l'Évangéliste ou Jean le
Théologien pour le distinguer de Jean-le-Baptiste, précurseur et prophète de
Jésus. Il était aussi pêcheur sur les bords du lac de Tibériade.
Il est fêté par les catholiques le 27 décembre.
La Cène (détail). Comme André, il était disciple de Jean-le-Baptiste
jusqu'au moment où celui-ci leur désigna Jésus par ces termes :
« Voici l'Agneau de Dieu ! ». Quittant Jean-le-Baptiste, après
le Baptême et la venue de l'Esprit-Saint sous la forme d'une colombe, et
lorsque Jésus vint vers lui, il abandonna tout sur-le-champ, pour le suivre
avec son frère Jacques.
Une tradition veut qu'il soit resté vierge toute sa vie, ayant
été choisi comme Apôtre, alors qu'il était sur le point de se marier. Il aimait
à tel point la virginité et l'ascèse qu'il porta aussi le nom de vierge.
Souvent appelé « le bien-aimé du Seigneur », ou celui
que Jésus aimait, Jean est considéré comme l'Apôtre préféré du Christ.
De nombreuses représentations de la Cène nous le montrent au
côté de Jésus, écoutant attentivement les Paroles du Seigneur, les yeux
quelquefois fermés pour mieux écouter (La Cène peinte par Dirk Bouts). En effet,
dans l'Évangile que saint Jean a lui-même écrit, il rapporte avec beaucoup de
précisions les Paroles prononcées par Jésus au cours de la Cène (Discours de la
Cène, chapitres 14 à 17), et en particulier l'envoi de l'Esprit-Saint
ou Paraclet par le Père (chapitre 14 v. 15 à 31 :
l'Esprit-Saint que le Père enverra) (la Bible, traduction œcuménique, texte
intégral, le Livre de poche, 1979).
C'est aux Apôtres Pierre, Jacques et Jean que Jésus se confie au
Mont des Oliviers (Marc 14:33). Il fut l'un des trois à monter sur la
montagne du Thabor, pour contempler la divinité du Verbe resplendissante dans
le corps de Jésus et entendre la Voix venue du Ciel dire : « Celui-ci
est Mon Fils Bien-aimé, en qui J'ai mis toute ma complaisance :
écoutez-Le ! » (Matthieu 17:5).
Lorsque Jésus fut arrêté par les juifs, il le suivit jusque dans
la cour du Grand-Prêtre, et assista à la crucifixion, et il a eu le privilège
avec Pierre et Jacques, d'assister à la Transfiguration de Jésus (Matthieu
17:1) et à son agonie à Gethsémani. Des écrits plus tardifs nous disent aussi
que le Christ en Croix, avant de rendre l'âme, donne pour mission à Jean de
veiller sur sa Mère, la Vierge Marie. Il l'accueillit chez lui et fut le
dernier à rester à Jérusalem pour la servir.
Après la Résurrection, il semble que Jean soit allé en Samarie
prêcher avec Pierre, où il montre beaucoup d'ardeur à organiser la jeune Église
de Palestine. Fuyant les persécutions des Romains, il quitta la Palestine, et
se réfugie à Éphèse ou il réalise des miracles et baptise de nombreuses
personnes.
Amené à Rome pour être présenté à l'empereur Domitien qui
l'avait envoyé quérir, il lui montra que sa foi en Jésus-Christ était plus
forte que toutes les puissances terrestres. Tertullien nous dit qu'il aurait
subi à Rome le supplice de l'eau bouillante, dont sa virginité lui aurait permis
de sortir indemne.
L'empereur l'envoie en exil sur l'île de Patmos, où il aurait
écrit l'Apocalypse. À Patmos, île montagneuse, qui était luxuriante à l'époque,
Jean reçoit une vision du Christ de l'Apocalypse, majestueux d'apparence, vêtu
de blanc, le glaive de la Parole dans la bouche. Jean s'agenouille et il est
béni par l'apparition qui lui dit : « Écris donc ce que tu as vu, le
présent et ce qui doit arriver plus tard » (Apocalypse 1 : 17).
Puis il lui aurait révélé en de grandioses visions ce qui doit arriver à la fin
des temps : l'accroissement de l'iniquité, la venue de l'Antéchrist, son
combat contre les fidèles et sa lutte ultime qui le jettera finalement pour
toujours en Enfer avec le diable et ses anges maléfiques. Il contempla aussi
les bouleversements du Monde, la consommation de toute chose sous le Feu divin,
et, enfin le triomphe du Fils de l'homme, la résurrection de tous et le
jugement dernier, et enfin la descente sur terre de la Jérusalem céleste, cité
sainte et éternelle, où Dieu demeurera pour toujours avec les hommes.
Le livre de l'Apocalypse, qui clôt le classement de la Bible
chrétienne, est d'une imagerie extraordinairement puissante et d'une lecture
particulièrement difficile. Il indique cependant, sous le langage littéraire
propre au genre, que le "Politique" et l'"Économique" sont
comme deux hydres perpétuellement renaissantes tout au long de l'Histoire
humaine, ce qui a pu se vérifier depuis vingt-siècles. Ce livre fourmille de
références vétéro-testamentaires. Pour cette raison,
il est considéré comme récapitulant le message biblique dans une vision
eschatologique, ce qui en fait, a contrario du vocabulaire populaire, le grand
livre de l'Espérance chrétienne. Livre de visions, écrit pendant l'exil à
Patmos, donc sur une période assez courte, au contraire de l'Évangile de Jean,
qui apparaît comme un livre de longue maturation, le livre de l'Apocalypse est
au final un chef-d'œuvre éblouissant, mais exigeant. Un conseil :
s'entourer de solides compétences pour l'aborder avec profit.
Après la mort de Néron en l'an 68, l'empereur permit à Jean de
revenir à Éphèse, au grand regret des habitants de Patmos qu'il avait convertis
en très grand nombre.
Puis la tradition le fait vivre pendant de longues années à
Éphèse, ville où il compose ses trois Épîtres et le quatrième Évangile ou
Évangile selon Jean (dont la plus ancienne trace est le Papyrus P52), en l'an
97.
Il serait mort à Éphèse en l'an 101, à l'âge de 98 ans. En tant
qu'Évangéliste, il est souvent symbolisé par un aigle.
Saint Jean endormi sculpture attribuée à Martin Hoffmann, sur
bois de tilleul, vers 1515 au musée des Beaux-Arts de Dijon. Plusieurs
représentations de Jean nous le montrent tenant à la main un calice d'où émerge
la tête d'un serpent. C'est une allusion à un miracle qu'il aurait accompli
pour prouver à Aristodème et aux Éphésiens la
supériorité du christianisme sur le culte des idoles : sommé de boire une
coupe de poison, il en avale le contenu d'un trait et n'en est absolument pas
incommodé, tandis que les deux goûteurs désignés pour tester ce poison
s'écroulent foudroyés en quelques secondes (ils seront ensuite ressuscités par
le saint).
On attribue à l'Apôtre Jean de nombreux autres miracles :
À son arrivée dans l'île de Patmos, il y avait un mage
maléfique, nommé Kynopse, servi par de nombreux serviteurs
démoniaques. Les prêtres du temple d'Apollon demandèrent à ce dernier de les
débarrasser de Jean, qui commençait à faire des conversions. Jean, par la seule
puissance de sa prière adressée à Jésus-Christ, réussit à chasser les
serviteurs démoniaques du mage, démontrant que le pouvoir de ce dernier n'était
qu'illusion, et à sa prière, la mer engloutit le mage et l'emporta, comme
autrefois le Pharaon lancé à la poursuite de Moïse.
Lors d'une fête en dévotion à la déesse Artémis, que vénéraient
les habitants d'Éphèse, Jean monta sur la colline où se trouvait une grande
statue de la déesse et commença à haranguer la foule païenne. Celle-ci,
furieuse, tenta de le lapider, mais toutes les pierres frappèrent la statue qui
fut mise en pièces, puis les pierres se retournèrent contre ceux qui
continuaient à les lancer. À la prière de Jean, la terre trembla et engloutit les plus
vindicatifs, mais après que la foule eut supplié Jean et fait appel à sa
miséricorde, ils ressortirent tous des antres de la terre, vénérant le saint et
demandant le Baptême.
Jean fut arrêté et conduit au temple d'Artémis devant un officier
impérial qui l'accusa de magie maléfique et voulut le mettre à mort. Jean se
mit à prier Dieu, et le temple s'effondra sans porter atteinte à aucune vie
humaine.
Pendant son voyage d'exil vers Patmos, il guérit par ses prières
les soldats de son escorte qui avaient tous la dysenterie, et en arrivant dans
l'île, il guérit aussi par ses prières le fils d'un notable de l'île, atteint
d'un « esprit impur », ce qui lui permit de baptiser toute la
maisonnée dès son arrivée.
Un autre jour, à Éphèse, entouré d'une foule de disciples et
d'habitants, il bénit la dépouille d'une femme particulièrement pieuse, nommée Drusiana, et celle-ci ressuscita.
Au moment de sa mort, il se fait creuser une fosse et y descend
en priant Dieu. Dès qu'il a fini sa prière, il est entouré d'une lumière si
vive que personne ne peut la regarder. Une fois la lumière disparue, on trouve
la fosse remplie de manne divine. Une autre version de sa mort veut qu'il se
soit fait enterrer encore vivant et recouvrir de terre par ses serviteurs,
mais, lorsque ses disciples arrivèrent et voulurent le déterrer, il avait
disparu. Tous pensèrent que son corps avait été ressuscité et était monté au
Ciel, selon la Parole de Jésus-Christ répondant à Pierre qui le questionnait
sur Jean : « Si je veux qu'il reste jusqu'à ce que Je revienne qu'est-ce
que cela te fait ? » (Jean XXI : 22).
--