NEUVAINE DE L'ASCENSION

Prières quotidiennes : Dieu qui élèves le Christ au-dessus de tout, ouvre-nous à la joie et à l’action de la grâce, car l’Ascension de ton Fils est déjà notre victoire : nous sommes les membres de son corps, Il nous a précédés dans la gloire auprès de toi, et c’est là que nous vivons en espérance. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen !

Credo, Pater, Ave, Gloria

Premier jour de la neuvaine

Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s’assit à la droite de Dieu. (Mc 16,19)

Lui a déjà été élevé au-dessus des cieux ; cependant il souffre sur la terre toutes les peines que nous ressentons, nous ses membres. Il a rendu témoignage à cette vérité lorsqu’il a crié du haut du ciel : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Et il avait dit aussi : J’avais faim, et vous m’avez donné à manger.

Gloire à toi Jésus qui nous apprends à travailler sur la terre, de telle sorte que par la foi, l’espérance et la charité, nous sommes reliés à toi. Et grâce auxquelles nous reposons déjà maintenant avec toi, dans le ciel !

Prières quotidiennes

Deuxième jour de la neuvaine

Il les conduisit jusque vers Béthanie et, ayant levé les mains, il les bénit. Pendant qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et fut enlevé au ciel. Pour eux, après l’avoir adoré, ils retournèrent à Jérusalem avec une grande joie ; et ils étaient continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu. (Lc 24, 50-53)

Lui, alors qu’il est au ciel, est aussi avec nous ; et nous, alors que nous sommes ici, sommes aussi avec lui.

Lui fait cela par sa divinité, sa puissance, son amour ; et nous, si nous ne pouvons pas le faire comme lui par la divinité, nous le pouvons cependant par l’amour, mais en lui.

Nous sommes si faibles, inconstants, tièdes. Merci Seigneur de faire grandir en nous ton amour.

Prières quotidiennes

Troisième jour de la neuvaine

Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre.

Après avoir dit cela, il fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils avaient les regards fixés vers le ciel pendant qu’il s’en allait, voici que deux hommes vêtus de blanc leur apparurent, et dirent : Hommes Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel. (Ac 1, 8-11)

Les deux hommes vêtus de blanc annoncent alors aux Apôtres que Jésus « reviendra de la même manière ». Et, pour le moment, ils les incitent à ne pas rester les yeux tournés vers le ciel : ils doivent retourner à leurs responsabilités. Celles-ci leur avaient justement été indiquées par le Christ : être ses témoins par toute la terre en annonçant sa Résurrection, en faisant connaître son enseignement, en baptisant.

Lui ne s’est pas éloigné du ciel lorsqu’il en est descendu pour venir vers nous ; et il ne s’est pas éloigné de nous lorsqu’il est monté pour revenir au ciel. Il était déjà là-haut, tout en étant ici-bas ; lui-même en témoigne : Nul n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme qui est au ciel. Il a parlé ainsi en raison de l’unité qui existe entre lui et nous : il est notre tête, et nous sommes son corps. Cela ne s’applique à personne sinon à lui, parce que nous sommes lui, en tant qu’il est Fils de l’homme à cause de nous, et que nous sommes fils de Dieu à cause de lui.

Nous te glorifions pour toutes les merveilles que ta Miséricorde accomplit dans nos vies. En particulier pour ta présence fidèle et aimante auprès de chacun de nous.

Prières quotidiennes

Quatrième jour de la neuvaine

Tous les peuples battez des mains, acclamez Dieu par vos cris de joie ! Car le Seigneur est le Très-Haut, le redoutable, le grand Roi sur toute la terre. Dieu s'élève parmi les nations. (Ps 46)

Autrement dit -comme l'écrivait le cardinal Joseph Ratzinger- le ciel n'est pas un lieu qui aurait été fermé avant l'Ascension du Christ par un décret positif de Dieu, pour être ensuite ouvert par un décret également positif. Ce qu'on appelle "ciel" ne devient au contraire effectif que dans la rencontre intime de Dieu et de l'homme. "Le ciel -concluait le futur Benoît XVI– est à définir comme le contact de l'être de l'homme avec l'être de Dieu". Ce contact entre l'homme et Dieu, il se réalise dans le corps du Christ au jour de l'Ascension, lorsqu'à travers la mort, il passe à la vie nouvelle.

Au sens propre, et en toute rigueur de termes, on peut ainsi dire que l'Ascension du Christ inaugure le "ciel". Le départ de Jésus vers les cieux ne signifie pas la fin d'une belle histoire qu’auraient vécue les Apôtres avec le Christ sur les routes de Galilée. Il ne sonne pas la fin de la partie pour renvoyer chacun à ses horizons terrestres. Le départ de Jésus marque au contraire le début de notre éternité. Car s'il y a désormais un homme au cœur de la Trinité, égal au Père et à l'Esprit dans la profondeur de Dieu, c'est pour ouvrir une espérance à l'humanité toute entière. Une espérance que l'homme ne peut pas se donner à lui-même. Une espérance qui lui demeure fermée tant qu'il ne compte que sur lui-même. Une espérance qu'il ne peut que recevoir du Christ, lui en qui se fait l'unité de l'homme et de Dieu, et en qui se trouve résorbé l'infranchissable fossé qui sépare l'homme pécheur et le Dieu trois fois Saint.

C’est bien pourquoi saint Paul affirme : Notre corps forme un tout, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, bien qu’étant plusieurs, ne forment qu’un seul corps. De même en est-il pour le Christ. Il ne dit pas : Le Christ est ainsi en lui-même, mais il dit : De même en est-il pour le Christ à l’égard de son Corps. Le Christ, c’est donc beaucoup de membres en un seul corps. Il est descendu du Ciel par Miséricorde, et lui seul y est monté mais, par la grâce, nous aussi sommes montés en sa personne. De ce fait, le Christ seul est descendu, et le Christ seul est monté ; non pas que la dignité de la tête se répande indifféremment dans le corps, mais l’unité du corps ne lui permet pas de se séparer de la tête.

Merci Jésus pour ta toute puissance d'amour. Tu règnes sur la création tout entière et ton plan est parfait. Affermis notre confiance en toi.

Prières quotidiennes

Cinquième jour de la neuvaine

Aujourd’hui notre Seigneur Jésus-Christ monte au ciel ; que notre cœur y monte avec lui.

Écoutons ce que nous dit l’Apôtre : Vous êtes ressuscités avec le Christ. Recherchez donc les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Le but de votre vie est en haut, et non pas sur la terre. De même que lui est monté, mais sans s’éloigner de nous, de même sommes-nous déjà là-haut avec lui, et pourtant ce qu’il nous a promis ne s’est pas encore réalisé dans notre corps.

Plus que d'un événement -ou plutôt au-delà de l'événement- ce que la fête de l'Ascension nous donne à contempler, c'est un mystère : le mystère de l'accomplissement de la Pâque du Seigneur par son exaltation à la droite du Père, mystère du Verbe fait chair qui demeure au cœur de la Trinité sans pour autant s'évader de la condition humaine, mystère qui annonce et anticipe la glorification de l'humanité toute entière dans le corps glorieux du Christ. L'auteur du Livre des Actes nous rapporte que les Apôtres virent Jésus s'élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée. La nuée, dans le langage de la Bible, est ce qui désigne à la fois l'invisibilité et la présence de Dieu. C'est cette nuée qui guidait les Hébreux dans le désert et qui reposait sur l'arche d'alliance, cette même nuée d'où retentit la voix du Père au moment du baptême de Jésus et la nuée du mont Thabor lors de la Transfiguration, la nuée enfin sur laquelle le Fils de l'Homme doit revenir à la fin des temps. Dire que le Christ entre dans la nuée, c'est affirmer que le Ressuscité qui a mangé et bu avec ses disciples après la résurrection n'est pas simplement revenu à la vie d'avant. Il n'est pas bénéficiaire d'un sursis comme Lazare condamné à mourir à nouveau. Au contraire, le Christ est le Vivant, dépositaire d'une vie nouvelle, il est le Seigneur, celui qui partage la vie même de Dieu. Et lorsque nous proclamons dans le Credo que le Christ "est monté au ciel", c'est bien de cela dont il s'agit. Le "ciel" où monte Jésus n'est rien d'autre que l'expression de cette intimité essentielle et totale qu'il partage avec Dieu son Père.

Sois béni Seigneur de nous appeler inlassablement à nous tourner vers le ciel, notre véritable patrie que nous habiterons pour l'éternité avec toute la communion des saints.

Prières quotidiennes

Sixième jour de la neuvaine

Mon cher Théophile, dans mon premier livre, j'ai parlé de tout ce que Jésus a fait et enseigné depuis le commencement, jusqu'au jour où il fut enlevé au ciel. (Ac 1, 1-11)

La joie qui fait suite à cet événement s’explique aussi par cette annonce du Christ rapportée par Saint-Matthieu (Mt 28, 20) (et lue au cours de la messe de l’Ascension) : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ».

Autrement dit, le Christ est sans cesse présent auprès des hommes : même si, à la suite de l’Ascension, Il n’est plus là physiquement, Il l’est dans les sacrements, dans l’eucharistie en particulier. L’Ascension du Seigneur signifie que le Christ ne s’est pas éloigné de nous, mais que maintenant, grâce à Sa présence auprès du Père, il est proche de chacun de nous, pour toujours.

Chacun de nous peut le tutoyer ; chacun peut l’appeler. Le Seigneur se trouve toujours à portée de voix. Nous pouvons nous éloigner de Lui intérieurement. Nous pouvons Lui tourner le dos. Mais Il nous attend toujours, et Il est toujours proche de nous.

Le Christ est également auprès de ceux qui prient, seuls ou à plusieurs : « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux », avait-Il dit un jour aux apôtres (Mt 18, 20). Finalement, l’achèvement de sa vie terrestre permet sa présence auprès des hommes de tous temps et de tous lieux.

L’Ascension fait donc partie des événements fondateurs de la foi en Christ, et d’autant plus qu’il a donné aux hommes leur liberté : loin de s’imposer à eux, le Christ les laisse libres de croire, et donc d’aimer véritablement.

Merci Seigneur pour ton amour pour nous qui veut que nous ne soyons jamais abandonnés. Tu es bien là au cœur de nos vies. Il suffit que nous te parlions au cours de chaque heure de nos journées. Apprends-nous à te parler, à prier avec confiance comme au plus cher de nos amis.

Prières quotidiennes

Septième jour de la neuvaine

Lui qui, passé au ciel, est à la droite de Dieu, après s'être soumis les Anges, les Dominations et les Puissances. (1 P 3,22)

Grande et ineffable était en vérité la cause de leur joie ! En présence d’une sainte multitude, la nature humaine accédait à une dignité plus haute que celle des créatures célestes. Elle allait dépasser les chœurs angéliques et s’élever au-delà de la sublimité des archanges, elle ne trouverait à aucun niveau, si haut fût-il, la mesure de son exaltation jusqu’à ce que, admise à siéger près du Père éternel, elle soit associée sur le trône à la gloire de Celui qui l’avait unie dans son Fils à sa propre nature.

L’Ascension du Christ est donc notre propre élévation et là où a précédé la gloire de la tête, là aussi est appelée l’espérance du corps. Laissons éclater notre joie comme il convient, bien-aimés, et réjouissons-nous dans une sainte action de grâces. Aujourd’hui, en effet, non seulement nous sommes confirmés dans la possession du paradis, mais, en la personne du Christ, nous avons même pénétré les hauteurs des cieux ; par la grâce ineffable du Christ, nous avons obtenu plus que nous n’avions perdu par la haine du diable. Car les hommes qu’un ennemi venimeux a exclu du bonheur de leur premier séjour, le Fils de Dieu se les est incorporés pour les placer ensuite à la droite du Père avec lequel il vit et règne, dans l’unité du Saint-Esprit, car il est Dieu pour les siècles des siècles. Amen ! ».

Aujourd'hui, « notre Sauveur est monté au Ciel : ne nous troublons donc pas sur la terre. Que notre esprit soit là où Il est, et ici sera le repos. Montons de cœur avec le Christ, en attendant que, son jour promis étant venu, nous le suivions aussi de corps. Cependant, il faut bien savoir que ni l'orgueil, ni l'avarice, ni la luxure ne montent avec notre médecin. Et c'est pourquoi, si nous nous voulons suivre le médecin dans Son Ascension, nous devons déposer le fardeau de nos vices et de nos péchés. Ils nous chargent tous, pour ainsi dire, de chaînes, ils s’efforcent de nous retenir captifs dans les filets de nos fautes...

Montons avec Lui et tenons en haut nos cœurs, attachés au Seigneur. La Résurrection du Seigneur est notre espérance, l’Ascension du Seigneur, notre glorification. Si donc nous célébrons l’Ascension du Seigneur avec droiture, avec fidélité, avec dévotion, avec sainteté et avec piété, montons avec Lui et tenons en haut nos cœurs ».

Gloire à toi Jésus, pour être présent tous les jours et venir à notre rencontre pour nous toucher personnellement à chaque eucharistie.

Prières quotidiennes

Huitième jour de la neuvaine

Ce n'est pas, en effet, dans un sanctuaire fait de main d'homme, dans une image de l'authentique, que le Christ est entré, mais dans le ciel lui-même, afin de paraître maintenant devant la face de Dieu en notre faveur. (He 9, 24)

L’Ascension du Christ signifie qu’Il n’appartient plus au monde de la corruption et de la mort qui conditionne notre vie. Elle signifie qu’Il appartient totalement à Dieu. Lui –le Fils éternel– a conduit notre condition humaine aux côtés de Dieu, il a apporté avec lui la chair et le sang sous une forme transfigurée. L’homme trouve une place en Dieu ; à travers le Christ l’être humain a été conduit jusqu’à l’intérieur de la vie même de Dieu.

En montant dans la nuée, le Christ prend la tête de l'humanité, il est le premier de cordée de cette humanité rachetée. Mais cette espérance de l'intimité divine ne nous fait pas pour autant vivre dans une douce euphorie. Elle n'enlève rien - nous le savons bien - à la morsure de l'échec, de la maladie et de la mort qui nous frappent sans cesse. Elle n'est pas non plus une fuite du réel dans l'attente de je ne sais quel arrière monde. Les paroles des anges aux Apôtres s'adressent encore à nous aujourd'hui : "Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous là à regarder le ciel ?"

L'espérance que nous ouvre l'Ascension nous invite à nous retrousser les manches, à prendre toute la mesure de ce monde qui passe certes, mais qui est également appelé à partager cette intimité divine. Loin de nous détourner de nos tâches terrestres, nous y sommes reconduits pour annoncer cette bonne nouvelle et pour devenir les acteurs du Royaume de Dieu, dans l'attente de la pleine manifestation de ce que nous vivons déjà en espérance.

Gloire et louange à Jésus, vrai homme et vrai Dieu qui monte vers son Père et notre Père, vers sn Dieu et notre Dieu.

Prières quotidiennes

Neuvième jour de la neuvaine

La bonne nouvelle de l'Ascension, c'est donc que nous sommes tous appelés à partager cette intimité divine. C'est peut-être la raison pour laquelle saint Luc ne présente pas les Apôtres abattus après l'ascension - comme on peut l'être après le départ d'un être cher - mais au contraire tout remplis de joie "se tenant sans cesse dans le Temple à bénir Dieu".

Ce quarantième jour marque dans la théologie chrétienne la fin de la présence physique de Jésus sur la Terre, après sa mort et sa résurrection.

Nous te rendons grâce Seigneur, car tu n’abandonnes pas pour autant les hommes : tu leur envoies son Esprit Saint le jour de la Pentecôte, et intercèdes sans cesse en leur faveur auprès de Dieu le Père (He 9, 25).

Dix jours après l’Ascension au ciel de Jésus, lors de la Pentecôte, les Apôtres se rendent compte qu’ils sont l’Église et partent prêcher l’Évangile.

L’Ascension est un envoi en mission adressé aux Apôtres comme aux hommes de tous temps. Il est l’articulation entre le désir du ciel et le service des hommes.

Fais de nous les apôtres d'aujourd'hui qui répandent partout la bonne odeur du Christ en témoignant de sa beauté et de sa bonté.

Prières quotidiennes

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