NEUVAINE DE LA GRÂCE
EN L'HONNEUR DE SAINT FRANÇOIS-XAVIER
Réciter chaque Jour :
PRIÈRE À SAINT FRANÇOIS-XAVIER
Saint très aimable et
plein de charité, j’adore respectueusement avec vous la Majesté Divine, et
parce que je me complais singulièrement dans la pensée des dons éminents de
grâce qu’elle vous a départis pendant votre vie, et de gloire après votre mort,
je lui en rends les plus ferventes actions de grâces, et je vous supplie, de
tout mon cœur, de m’obtenir par votre puissante intercession la grâce pour moi
capita1e de vivre et de mourir saintement ; je vous supplie de m’obtenir
aussi…
(Désigner
ici la grâce spirituelle ou temporelle que l’on veut obtenir.)
Mais, si
ce que je vous demande avec instance n’est point selon la Gloire de Dieu et le plus grand bien de mon âme,
obtenez-moi vous-même, je vous en conjure, ce qu’il y a de plus conforme à l’un
et à l’autre.
Amen !
Ou bien 5 Pater, 5 Ave et 5 Gloria
RESCRIT DU 23 MARS 1904
« Urbis et Orbis »
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Depuis
environ trois siècles, les chrétiens pleins de confiance en saint
François-Xavier, le célèbre apôtre des Indes, ont l’habitude de recourir à lui
par un pieux exercice qu’ils n’ont pas craint d’appeler "neuvaine de la grâce", à cause de
la grande efficacité qu’ils y ont trouvée en d’instantes nécessités de la vie.
Pour
favoriser davantage ce pieux exercice, les Souverains Pontifes avaient déjà
concédé jusqu’ici des indulgences soit partielles, soit plénières, mais en les
restreignant à certaines régions et surtout aux églises de la Société de Jésus.
Aujourd’hui, pour permettre de recueillir de cette neuvaine des fruits plus
abondants encore, des suppliques ont été adressées à N. T. S. P. le Pape Pie X,
lui demandant de vouloir bien enrichir ces prières des saintes indulgences,
partout où elles seront accomplies. Cette supplique a été très aimablement
accueillie par Sa Sainteté dans l’audience qu'eut le 23 mars 1904 le cardinal
soussigné, préfet de la Sacrée Congrégation préposée aux indulgentes et aux
saintes Reliques.
Sa
Sainteté a daigné accorder que tous les fidèles qui auraient accompli le susdit
exercice à n’importe quelle époque de l’année, publiquement ou
individuellement, pourraient gagner les indulgences suivantes, applicables
aussi aux défunts, mais les gagner seulement deux fois l’an, à savoir :
1°) 300 jours
d’indulgence à gagner un jour quelconque de la neuvaine pour ceux qui
réciteront, mais avec dévotion et le
cœur contrit, la prière ci-jointe ou,
s’ils ne l’ont pas sous la main, cinq Pater, Ave et Gloria Patri, etc.,
2°) une indulgence
plénière pour ceux qui, s’étant confessés dans les huit jours et ayant reçu la
Sainte Communion, auront prié à l’intention de Sa Sainteté.
Donné à Rome, de la
Secrétairerie de la même Congrégation, le 23 mars 1904.
Card. Tripepi,
préfet. Pour
le secrétaire : J.M Coselli, chan., substit.
ORIGINE DE LA NEUVAINE
Le
vice-roi de Naples voulait célébrer le 8 décembre 1633 la fête de l’immaculée
Conception de la Très Sainte Vierge avec une magnificence vraiment royale. Il
chargea le Père Marcel Mastrilli, de la Compagnie de Jésus, de bien vouloir
s’occuper des préparatifs de cette grande solennité, Le saint religieux était
occupé à donner des ordres, quand un marteau, du poids de deux livres, lui
tomba sur la tête, de plus de cent pieds de haut, et le frappa si rudement
qu’il fut renversé et relevé comme mort... L’on n’attendait plus que la minute
de son trépas, lorsque saint François-Xavier, à qui il avait toujours été fort
dévot et qu’il invoquait sans cesse au
milieu de ses souffrances, lui apparut le visage rayonnant de gloire, ayant
le bourdon à la main, et, sur l’habit de
Jésuite, le mantelet de pèlerin. Le Saint ordonna au malade d’appliquer sur sa
blessure un reliquaire, où il y avait un morceau du précieux bois de la vraie
Croix que le malade portait sur lui. Saint François-Xavier lui fit faire vœu
d’aller au Japon pour y recevoir la couronne du martyre que le Ciel lui
destinait… et l’assura que tous ceux qui, durant l’espace de neuf jours, à
commencer par le 4ème de mars jusqu’au 12, anniversaire de sa
canonisation, imploreraient chaque jour son intercession auprès de Dieu et se
confesseraient et communieraient un des jours de cette neuvaine ressentiraient
infailliblement les effets de sa protection et de son crédit et obtiendraient
de Dieu tout ce qu’ils demanderaient pour leur salut et pour la Gloire de
Jésus-Christ et de la Trinité Sainte.
Le
P. Mastrilli guérit, et, visitant Rome et Madrid, raconta lui-même au pape
Urbain VII et au roi d’Espagne Philippe IV, ainsi qu’à toute sa cour, ce grand
miracle dont le bruit s’était déjà répandu dans le monde entier. A peine
était-il arrivé au Japon que le P. Mastrilli fut arrêté et condamné au
tourment de la fosse, qu’il endura pendant quatre jours, après quoi il eut la
tête tranchée.
"On
ne saurait - écrivait un pieux auteur en 1701 - raconter en détail toutes les
grâces qui ont été obtenues durant cette neuvaine partout où elle a été
pratiquée"
PERMIS
D’IMPRIMER
Paris, le
21 février 1905.
H.
Odelin,
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