NEUVAINE À SAINTE MARTINE, VIERGE ET MARTYRE
Premier
jour
Par la pensée, ô sainte
Martine, je descends en cette catacombe où vos restes sacrés sont demeurés
ensevelis pendant des siècles. Je vénère ces reliques d'une Vierge martyre des
premiers temps de l'Église : LA PAIX SOIT AVEC TOI FILLE DE LUMIÈRE.
Sainte Martine, votre nom se lie à celui de Saint Martin, le Bien-aimé. Oui, en
vérité, vos précoces vertus, votre pureté virginale, votre courage dans le sacrifice
vous ont valu d'être ici-bas, avant même de l'être au Ciel, une de ces âmes que
Jésus aima particulièrement. Et à présent, après votre immolation sanglante, vous
reposez dans la Paix, dans l'éternelle Paix !
Ô sainte Martine,
obtenez-moi de fuir le péché, de rester dans la grâce de Dieu et de posséder
ainsi toujours la paix de la bonne conscience, afin que moi-même j'aie une
place privilégiée dans le cœur de mon Dieu.
Amen !
Partie commune pour chaque jour :
Daignez prier pour moi
pendant cette neuvaine faite en votre honneur. Vous savez ce que j’espère de
votre intercession, (préciser ici, dans les termes que l'on voudra, la faveur que l'on
désire). Sainte Martine, en qui de nombreux chrétiens fidèles ont mis
toute leur confiance, moi aussi j'ai confiance en vous ! Amen !
Sainte Martine, vierge
et martyre, priez pour nous. Amen !
Pater, Ave, Gloria
Deuxième
jour
Ô sainte Martine, ce n'est
qu'à l'aurore du 3ème millénaire que je viens à vous, comme pour vous sortir de
l'oubli. Jusque-là on avait ignoré jusqu'à votre existence. Comment s'est
passée votre existence sur la terre ? Nous l'ignorons pour tant de détails
savoureux et remplis de la Gloire de Dieu. Nous savons seulement qu'elle s'acheva
en peu d'années, et qu'elle fut humble comme votre tombeau.
Oh ! La vie
cachée, la vie modeste et obscure, comme vous la relevez aux yeux du chrétien !
C'est la vie de Jésus à Nazareth et ce fut la vôtre, douce vierge martyre.
Apprenez-moi à l'apprécier et à l'aimer. Faites-moi mépriser et fuir, comme
elles le méritent, les vanités d'un monde coupable. Qu'à votre exemple, je m'attache
à mes devoirs d'état, si humbles, si laborieux soient-ils, afin qu'en les
remplissant j'accomplisse, moi aussi, la divine Volonté. Amen !
Troisième
jour
Ô sainte Martine, l’Église
vous a décerné le titre de Vierge. Vous avez été immolée au printemps de votre
vie, et vous êtes restée pure au milieu d'un monde païen corrompu et
corrupteur. Vous êtes comme un beau lys ensanglanté dont le parfum, traversant
les âges, est parvenu jusqu'à nous. N’est-ce pas même votre amour de la
virginité qui vous fit accepter si généreusement le martyre ?
Les temps où nous
vivons, ô véritable sainte, sont-ils moins mauvais que ceux où vous avez vécu ?
À combien de dangers ne sont pas exposées les âmes croyantes ! Gardez-moi
au milieu de ce monde. Donnez-moi en même temps l'amour de la prière qui écarte
les périls et qui, comme le disait le Curé d'Ars, "rend une âme pure toute-puissante
sur le cœur si bon de Notre Seigneur".
Amen !
Quatrième
jour
Ô sainte Martine, avec
le titre de vierge, l’Église vous a décerné le titre de martyre. Cette palme,
peinte sur votre tombe, prouve en effet que vous avez bien donné à Jésus-Christ
le témoignage suprême de l’amour. Vous avez quitté la terre, alors que la vie
vous souriait, pleine de promesses ; mais pour éviter la mort il eût fallu
renier Dieu, et vous ne l'avez pas voulu.
Sainte martyre, vous
nous apprenez le prix de notre âme et combien précieux est le trésor de notre
foi. Vous nous apprenez encore que nous devons tout endurer, tout souffrir
plutôt que d'abandonner nos pratiques religieuses et l’obéissance aux lois de
l’Église. Obtenez-moi la force dans les épreuves, dans les peines, dans les
maladies, avec le courage de faire, pour l’amour de Dieu, tous les sacrifices
nécessaires. Amen !
Cinquième
jour
Ô sainte Martine, c'est
dans les sanctuaires où l'on vient vous vénérer que vous manifestez votre
bienveillant pouvoir. À peine vos restes précieux furent-ils honorés que les
miracles dus à votre intercession se multiplient. C'est au pied de votre
reliquaire que fut guérie des mourants. Ces guérisons poussent l'Église à
approuver votre culte déjà si répandu d'une grande sainte.
Oui, ô bien-aimée du
Christ, nous le croyons, vous êtes vraiment une grande Sainte. Votre puissance
n'a point diminué. Je voudrais vous appeler "une petite Thérèse des
premiers temps de l'Église" : comme votre angélique sœur, ne
passez-vous pas votre Ciel à faire du bien sur la terre ? Amen !
Sixième
jour
Ô sainte Martine,
pendant tant d'années, les fidèles ont choisi votre patronyme, et vénéré vos
présences et vos intercessions, d'autres n'ont cessé de vous invoquer et de
vous faire invoquer. Vous êtes aujourd'hui ma chère petite Sainte, mon consul,
ma chargée d’affaires près de Dieu. C est par vous que tant d'autres avant moi
ont obtenu de Dieu des grâces et des miracles sans nombre. À leur demande vous
guérissiez les corps, vous convertissiez les âmes. En vérité vous paraissiez
leur obéir comme un enfant à ses pères.
Une prière fervente, ô
douce Vierge Martyre, trouve toujours le chemin de votre cœur. C’est pourquoi,
m'inspirant de leur exemple, je fais instance auprès de vous. Vous mettiez
parfois leur patience à l'épreuve. Si vous voulez éprouver ma Foi, donnez-moi,
avec la persévérance dans la prière, la confiance assurée que Dieu, prié par
vous, m'accordera la grâce la meilleure.
Amen !
Septième
jour
Ô sainte Martine, vous
avez voulu en réconforter tant et tant de votre présence, leur apparaissant
visiblement ou mieux encore invisiblement pour les réconforter au milieu des luttes
qu'ils avaient à soutenir contre l'enfer. Vous "descendiez vers eux du
Ciel, belle et lumineuse", leur apportant un reflet des divines
splendeurs. Ne pouvons nous pas dire, en notre langage
simple : "Avec la sainte Vierge et sainte Martine, nous nous
connaissons bien ?"
Vaillante martyre, moi
aussi je désire vous bien connaître, vous et la Vierge bénie qui écrase la tête
du serpent infernal. Satan multiplie les assauts contre les âmes baptisées ;
il en veut spécialement aux âmes des plus petits. Ô petite et grand sainte,
rendez sa rage impuissante. Donnez-moi une horreur toujours plus grande du
péché, afin qu'il n'ait sur moi aucun empire. Fortifiez-moi au milieu des
tentations et donnez-moi la victoire. Amen !
Huitième
jour
Ô sainte Martine, du
monde disparaîtraient peu à peu les Vérités de l'Évangile si, de temps en
temps, il ne nous les montrait vivantes dans une âme pleine de Foi. Au sortir
des épreuves de l'histoire et des grandes révolutions qui accumulèrent tant de
ruines, vous avez persévéré à demeurer comme une messagère de Dieu et un apôtre
du surnaturel. En beaucoup d'âmes vos prodiges ont rallumé ou ranimé la Foi.
Votre mission, ô vierge
du Christ, n'est pas achevée encore. Le désir des jouissances, les passions
mauvaises, les doctrines perverses, la presse impie et immorale ont exercé
leurs ravages en trop d'âmes de notre temps et de notre pays. Des criminels se
sont acharnés à chasser la religion consolatrice du cœur des humbles et des
petits. Combattez, je vous en prie, leur action perverse ; faites que
moi-même j'exerce autour de moi une chrétienne et salutaire influence. Amen !
Neuvième
jour
Ô sainte Martine, après
les épreuves de la terre, après les tourments du martyre, là-haut vous reposez
dans la paix. Vous jouissez de la vision sans fin de Dieu que vous avez tant
aimé. De toutes vos peines, de toutes vos souffrances, il ne vous reste plus
que la joie de les avoir acceptées généreusement et
une éternelle gloire. Que vous êtes heureuse !
Pour moi, c'est encore l'exil loin de la maison de notre Père. Voyez les regards de mon cœur dirigés vers vous. Écoutez ma prière fervente. Cette neuvaine ne s'achèvera pas sans que je vous supplie, ô douce et puissante Martine, de me continuer votre aide et votre protection. Par vous, j'implore la grâce finale, le bonheur de contempler, avec vous et les autres saints et martyrs que j'aime tant, Celui qui fait au Ciel les éternelles délices des élus. Amen !
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