NEUVAINE À NOTRE-DAME DU
PERPÉTUEL SECOURS
Premier jour
Ô Mère du Perpétuel
Secours, combien j’aime à venir prier au pied de votre image miraculeuse.
Toujours elle éveille en mon âme les sentiments de la confiance la plus vive et
la plus filiale. Entre vos bras, je vois Jésus, mon Sauveur et mon Dieu. Il est
le Tout-Puissant, le maître absolu de la vie et de la mort, le dispensateur
souverain de tout bien et de toute grâce. Et vous êtes sa Mère Vous avez donc
tout droit pour lui demander et tout droit pour en être exaucée, Il a prouvé d’ailleurs
qu’Il ne sait ni ne veut rien vous refuser.
Je m’adresse donc à
votre toute-puissante intercession, ô Mère de Jésus, et vous supplie de
m’accorder pendant cette neuvaine la grâce... (Désigner ici les intentions de la
neuvaine) : Je vous prierai avec confiance, persuadé que vous prierez pour
moi. Amen !
Pater, Ave, Gloria et
le Souvenez-vous.
Deuxième jour
Ô Mère du Perpétuel
Secours, en ce Jésus tout tremblant que vous serrez contre votre cœur, vous ne
voyez pas seulement le Fils de Dieu, votre Fils, mais aussi tous les hommes
devenus, par la volonté de Dieu et par votre acceptation, vos véritables
enfants. Vous n’oubliez pas la scène du Calvaire, où, par une divine
substitution, votre Jésus expirant vous a demandé de le retrouver en chacun de
nous. Ce Jésus donc qui accourt se jeter dans vos bras, effrayé par la
perspective de la Croix, et qui cherche auprès de vous défense et consolation,
c’est toute âme qui souffre, c’est mon âme qui vient en ce moment faire valoir
ses droits à votre tendresse et à votre protection.
Ô ma Mère, avec cette
simplicité toute filiale, je viens vous dire combien je suis heureux d’être votre
enfant, combien grand est mon amour pour vous. Je viens aussi vous exposer ma
demande vous la connaissez : ô ma Mère, exaucez-moi. Amen !
Pater, Ave, Gloria et le Souvenez-vous.
Troisième jour
Ô Mère du Perpétuel
Secours, oui, j’aime à contempler votre image bénie. Elle me parle avec éloquence
de toutes vos grandeurs. J’y vois inscrit votre titre glorieux de Mère de Dieu.
J’y vois l’Archange Gabriel, le divin Ambassadeur qui vous salua : “pleine de grâce”. J’y
vois l’Archange Saint Michel, dont la présence nous rappelle que vous commandez
aux milices célestes. En votre main, vous tenez les mains du Roi des rois. Tout
cela me redit que vous êtes la Femme bénie entre toutes, le plus bel ornement
de l’univers, la créature seule jugée digne de devenir la Mère du Verbe
Incarné. Vous êtes l’Immaculée, la Toute-Sainte, le chef-d’œuvre du Très-Haut,
l’Abîme de toute perfection. Vous êtes la Reine de la terre et des Cieux.
Ô Mère admirable, je me
plais à proclamer votre sainteté et vos gloires. Loin de m’effrayer, votre
incomparable grandeur ne fait qu’augmenter ma confiance : si Dieu vous a
faite si sainte et si puissante, c’est pour notre salut, et, si vous vous réjouissez de vos divins privilèges, c’est qu’ils vous permettent de nous mieux
secourir. Ô Mère incomparable, accordez-moi la grâce que je sollicite de votre
puissance souveraine. Amen !
Pater, Ave, Gloria et le Souvenez-vous.
Quatrième jour
Ô Mère du Perpétuel
Secours, votre douce image sourit à nos cœurs d’exilés. Vous nous y apparaissez
comme la Tige sacrée sur laquelle s’épanouit la Fleur de toute pureté et de
toute vertu, votre Jésus. Offert ainsi par vos mains maternelles, Il gagne plus
suavement l’amour de nos cœurs. Sur votre front, je vois briller une étoile
radieuse. N’êtes-vous pas, en effet, “l’Étoile du matin” qui nous annonça le
jour du salut et de la rédemption, et nous promet le jour sans déclin de
l’éternité bienheureuse ? N’êtes-vous pas “l’Étoile de la mer” qui fait
rayonner l’espoir au sein des plus noires tempêtes ?
Ô Mère tout aimable,
combien vous nous rendez léger le fardeau du devoir, et suave le joug de Jésus-Christ.
Aussi, votre souvenir me met la joie au cœur, votre nom seul ramène la paix dans
mon âme inquiète. Laissez-moi vous redire toujours : Ô Mère si digne
d’être aimée, je vous aime ! Par vous et avec vous, j’aime votre divin
Fils ! Ô notre Espérance, exaucez-moi. Amen !
Pater, Ave, Gloria et le Souvenez-vous.
Cinquième jour
Ô Mère du Perpétuel
Secours, je trouve, en votre sainte image, un autre pressant motif d’espérer en
votre bonté. Vous vous y montrez la Mère des douleurs. C’est Jésus, crucifié
dans son Cœur avant de l’être dans sa chair, que vous étreignez dans vos bras.
La vision douloureuse des instruments de sa Passion le fait frémir ; vous
souffrez avec lui, et ce fut là le martyre de toute votre vie. Je comprends dès
lors l’excellence de vos mérites, la réalité de votre titre de rédemptrice des
hommes, et la toute-puissance de votre intercession auprès de la Justice divine.
Comme vous, ô Marie, je
compatis aux souffrances de votre Fils, et, comme lui, je compatis à vos
souffrances maternelles. Ma compassion est d’autant plus vive que ce sont mes
péchés qui, en attachant Jésus à la Croix, ont torturé votre âme si aimante.
Aujourd’hui, c’est au nom de vos douleurs que je vous prie. Donnez-moi la contrition
de mes péchés et le courage de les éviter. Daignez aussi agréer favorablement
la requête que je vous adresse en cette neuvaine. Amen !
Pater, Ave, Gloria et le Souvenez-vous.
Sixième jour
Ô Mère du Perpétuel
Secours, votre touchante image me le dit : vous avez souffert, et beaucoup
souffert. Parce que vous êtes bonne et que vous êtes notre Mère, la souffrance
vous a faite compatissante à nos peines d’autant plus que, vous ayant coûté
davantage, nous vous sommes plus chers. Cette compassion à notre égard, je la
vois dans vos yeux empreints d’une pitié attendrie qui se fixent moins sur votre
divin Fils que sur vos pauvres enfants de la terre. Qu’il est doux à l’âme
accablée de rencontrer un cœur ami qui sait compatir. Mais quand ce cœur est
celui d’une mère, et d’une Mère telle que vous, c’est la suprême consolation de
la vie.
À vos pieds donc, je
viens reprendre courage, ô Mère compatissante. Je suis sûr que vous n’abandonnerez
pas votre enfant. Entendez le cri de ma misère, dites à mon âme la parole qui
console et accordez-moi la faveur que j’implore de votre bonté. Amen !
Pater, Ave, Gloria et le Souvenez-vous.
Septième jour
Ô Mère du Perpétuel
Secours, je m’adresse à vous, parce que c’est à vous que je dois demander et
que c’est vous qui devez m’exaucer ; vous êtes la Trésorière du bon Dieu,
qui veut que toute grâce passe par vos mains. Votre image me rappelle que vous
êtes la Mère de Jésus, la Mère des Douleurs, et que vous êtes ma Mère. Mère de Jésus,
vous disposez de ses mérites et de son Cœur. Mère des Douleurs, vos souffrances,
unies à celles de Jésus, ont constitué le trésor de la Rédemption. Mère des
hommes, vous avez accepté l’obligation de nous venir en aide.
Oui, je le sais, une âme
protégée par vous ne peut être abandonnée de Dieu ni se perdre, et une âme
fidèle à vous invoquer est sûre de votre protection. C’est donc avec assurance
que je recours à vous. Obtenez-moi la fidélité à votre service, gage de
persévérance et de salut ; obtenez-moi aussi la faveur que, durant cette
neuvaine, je sollicite de votre maternelle tendresse. Amen !
Pater, Ave, Gloria et le Souvenez-vous.
Huitième jour
Ô Mère du Perpétuel
Secours, un sentiment de crainte envahit parfois mon âme. Vous êtes, il est
vrai, puissante et bonne : cependant, lorsque je songe à ma misère, je
tremble, et je me trouve même audacieux d’oser m’adresser à vous et implorer
vos faveurs. Mais votre douce image semble me dire : “Confiance, mon
enfant ! Ne suis-je pas la Mère de la Miséricorde qui cherche non des mérites
à récompenser mais des maux à guérir ? Mon titre de Mère du Perpétuel
Secours ne proclame-t-il pas que je dois soulager toute misère ?“
C’est donc à votre
clémence que je fais appel en ce jour, ô Marie ; ma confiance repose toute
sur votre indulgente et compatissante bonté. À vous de me protéger, de me
secourir, de me consoler. Amen !
Pater, Ave, Gloria et le Souvenez-vous.
Neuvième jour
Ô Mère du Perpétuel
Secours, me voici au terme de cette neuvaine où, chaque jour, je suis venu me
prosterner à vos pieds. Aujourd’hui plus que jamais, ma supplication monte vers
vous, ardente et confiante. Je ne puis en douter, vous avez entendu ma
prière : vous m’accorderez ou ce que je demande, ou une grâce plus
précieuse encore. Par votre Fils, par vos douleurs, par votre amour miséricordieux,
et surtout par votre titre de Mère du Perpétuel Secours, exaucez-moi. Oh oui !
ce titre de Perpétuel Secours me dit qu’il m’est permis d’insister, que je
puis, que je dois toujours compter sur votre assistance : à toutes les
heures de ma vie, dans tous mes besoins, dans tous mes dangers, dans toutes mes
peines, pour toutes les grâces qui me sont nécessaires.
Ô ma Mère, ma confiance
est si grande que dès maintenant je vous dis merci. Merci pour les grâces du
passé ; merci pour celles que j’attends de votre inépuisable amour. Oui,
je vous prierai jusqu’à mon dernier soupir, en attendant que je puisse, dans le
Ciel, vous aimer, vous louer et vous remercier éternellement. Amen !
Pater, Ave, Gloria et le Souvenez-vous.
Cum permissu superiorum
RÉDEMPTORISTES, 42 000 SAINT-ÉTIENNE
--