Psaume
105 (106)
Péchés du peuple et tendresse de Dieu
dans l’histoire du salut
Alléluia !
Rendez grâce au Seigneur :
Il est bon !
Éternel est son amour !
Qui dira les hauts faits du
Seigneur,
qui célébrera ses louanges ?
Heureux qui pratique la justice,
qui observe le droit en tout
temps !
Souviens-toi de moi, Seigneur,
dans ta bienveillance pour ton
peuple ;
toi qui le sauves, visite-moi :
que je voie le bonheur de tes
élus ;
que j’aie part à la joie de ton
peuple,
à la fierté de ton héritage.
Avec nos pères, nous avons péché,
nous avons failli et renié.
En Egypte, nos pères ont méconnu
tes miracles,
oublié l’abondance de tes grâces
et résisté au bord de la mer Rouge.
Mais à cause de son nom, il les
sauva,
pour que soit reconnue sa puissance.
Il menace la mer Rouge, elle
sèche ;
il les mène à travers les eaux
comme au désert.
Il les sauve des mains de
l’oppresseur,
il les rachète aux mains de
l’ennemi.
Et les eaux recouvrent leurs
adversaires :
pas un d’entre eux n’en réchappe.
Alors ils croient à sa parole,
ils chantent sa louange.
Ils s’empressent d’oublier ce
qu’il a fait,
sans attendre de connaître ses
desseins.
Ils se livrent à leur convoitise
dans le désert ;
là, ils mettent Dieu à l’épreuve :
et Dieu leur donne ce qu’ils ont
réclamé,
mais ils trouvent ses dons
dérisoires.
Dans le camp ils sont jaloux de
Moïse
et d’Aaron, le prêtre du Seigneur.
La terre s’ouvre: elle avale Datan,
elle recouvre la bande d’Abiron ;
un feu détruit cette bande,
les flammes dévorent ces méchants.
À l’Horeb ils fabriquent un veau,
ils adorent un objet en métal :
ils échangeaient ce qui était leur
gloire
pour l’image d’un taureau, d’un
ruminant.
Ils oublient le Dieu qui les
sauve,
qui a fait des prodiges en Égypte,
des miracles au pays de Cham,
des actions terrifiantes sur la mer
Rouge.
Dieu a décidé de les détruire.
C’est alors que Moïse, son élu,
surgit sur la brèche, devant lui,
pour empêcher que sa fureur les
extermine.
Ils dédaignent une terre
savoureuse,
ne voulant pas croire à sa paroles ;
ils récriminent sous leurs tentes
sans écouter la voix du Seigneur.
Dieu lève la main contre eux,
jurant de les perdre au désert,
de perdre leurs descendants chez
les païens,
de les éparpiller sur la terre.
Ils se donnent au Baal de Pégor,
ils communient aux repas des morts ;
ils irritent Dieu par toutes ces
pratiques :
un désastre s’abat sur eux.
Mais Pinhas
s’est levé en vengeur,
et le désastre s’arrête :
son action est tenue pour juste
d’âge en âge et pour toujours.
Ils provoquent Dieu aux eaux de Mériba,
ils amènent le malheur sur Moïse ;
comme ils résistaient à son esprit,
ses lèvres ont parlé à la légère.
Refusant de supprimer les peuples
que le Seigneur leur avait désignés,
ils vont se mêler aux païens,
ils apprennent leur manière d’agir.
Alors ils servent leurs idoles,
et pour eux c’est un piège :
ils offrent leurs fils et leurs
filles
en sacrifice aux démons.
Ils versent le sang innocent,
le sang de leurs fils et de leurs
filles
qu’ils sacrifient aux idoles de Canaan,
et la terre en est profanée.
De telles pratiques les souillent ;
ils se prostituent par de telles
actions.
Et le Seigneur prend feu contre
son peuple :
ses héritiers lui font horreur ;
il les livre aux mains des païens :
leurs ennemis deviennent leurs maitres ;
ils sont opprimés par l’adversaire :
sa main s’appesantit sur eux.
Tant de fois délivrés
par Dieu,
ils s’obstinent dans leur idée, *
ils s’enfoncent dans leur faute.
Et lui regarde leur détresse
quand il entend leurs cris.
Il se souvient de son alliance
avec eux ;
dans son amour fidèle, il se ravise :
il leur donna de trouver grâce
devant ceux qui les tenaient captifs.
Sauve-nous, Seigneur notre Dieu,
rassemble-nous du milieu des païens,
que nous rendions grâce a ton saint
nom,
fiers de chanter ta louange !
Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël,
depuis toujours et pour la suite des temps !
Et tout le peuple dira:
Amen ! Amen !
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