Psaume
106 (107)
Actions de grâce : Dieu tire son
peuple des crises
qu’il traverse au cours de son histoire
Alléluia !
Rendez grâce au Seigneur :
Il est bon !
Éternel est son amour !
Ils le diront, les rachetés du
Seigneur,
qu’il racheta de la main de
l’oppresseur,
qu’il rassembla de tous les pays,
du nord et du midi, du levant et du
couchant.
Certains erraient dans le désert sur des
chemins perdus,
sans trouver de ville où s’établir :
ils souffraient la faim et la soif,
ils sentaient leur âme défaillir.
Dans leur angoisse, ils ont crié
vers le Seigneur,
et lui les a tirés de la détresse :
il les conduit sur le bon chemin,
les mène vers une ville où
s’établir.
Qu’ils rendent grâce au Seigneur
de son amour,
de ses merveilles pour les hommes :
car il étanche leur soif,
il comble de bien les affamés !
Certains gisaient dans les ténèbres
mortelles,
captifs de la misère et des fers :
ils avaient bravé les ordres de Dieu
et méprisé les desseins du
Très-Haut ;
soumis par lui à des travaux accablants,
ils succombaient, et nul ne les aidait.
Dans leur angoisse, ils ont crié
vers le Seigneur,
et lui les a tirés de la détresse :
il les délivre des ténèbres
mortelles,
il fait tomber leurs chaînes.
Qu’ils rendent grâce au Seigneur
de son amour,
de ses merveilles pour les hommes :
car il brise les portes de bronze,
il casse les barres de fer !
Certains, égarés par leur péché,
ployaient sous le poids de leurs fautes :
ils avaient toute nourriture en dégoût,
ils touchaient aux portes de la mort.
Dans leur angoisse, ils ont crié
vers le Seigneur,
et lui les a tirés de la détresse :
il envoie sa parole, il les guérit,
il arrache leur vie à la fosse.
Qu’ils rendent grâce au Seigneur
de son amour,
de ses merveilles pour les hommes ;
qu’ils offrent des sacrifices d’action
de grâce,
à pleine voix qu’ils proclament
ses œuvres !
Certains, embarqués sur des
navires,
occupés à leur travail en haute mer,
ont vu les œuvres du Seigneur
et ses merveilles parmi les océans.
Il parle, et provoque la tempête,
un vent qui soulève les
vagues :
portés jusqu’au ciel, retombant aux
abîmes,
ils étaient malades à rendre
l’âme ;
ils tournoyaient, titubaient comme
des ivrognes :
leur sagesse était engloutie.
Dans leur angoisse, ils ont crié
vers le Seigneur,
et lui les a tirés de la détresse,
réduisant la tempête au silence,
faisant taire les vagues.
Ils se réjouissent de les voir
s’apaiser,
d’être conduits au port qu’ils
désiraient.
Qu’ils rendent grâce au Seigneur
de son amour,
de ses merveilles pour les
hommes ;
qu’ils l’exaltent à l’assemblée du
peuple
et le chantent parmi les
anciens !
C’est lui qui change les fleuves
en désert,
les sources d’eau en pays de la
soif,
en salines une terre généreuse
quand ses habitants se pervertissent.
C’est lui qui change le désert en
étang,
les terres arides en source d’eau ;
là, il établit les affamés
pour y fonder une ville où s’établir.
Ils ensemencent des champs et plantent
des vignes :
ils en récoltent les fruits.
Dieu les bénit et leur nombre
s’accroît,
il ne laisse pas diminuer leur
bétail.
Puis, il déclinent,
ils dépérissent,
écrasés de maux et de peines.
Dieu livre au mépris les
puissants,
il les égare dans un chaos sans
chemin.
Mais il relève le pauvre de sa
misère ;
il rend prospères familles et
troupeaux.
Les justes voient, ils sont en
fête ;
et l’injustice ferme sa bouche.
Qui veut être sage retiendra ces
choses :
il y reconnaîtra l’amour du
Seigneur.
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