Psaume 30 (31)

 

Supplication confiante et action de grâce

 

En toi, Seigneur, j’ai mon refuge ;

garde-moi d’être humilié pour toujours.

 

Dans ta justice, libère-moi ;

écoute, et viens me délivrer.

Sois le rocher qui m’abrite,

la maison fortifiée qui me sauve.

 

Ma forteresse et mon roc, c’est toi :

pour l’honneur de ton nom, tu me guides et me conduis.

Tu m’arraches au filet qu’ils m’ont tendu ;

oui, c’est toi mon abri.

 

En tes mains je remets mon esprit ;

tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.

Je hais les adorateurs de faux dieux,

et moi, je suis sûr du Seigneur.

 

Ton amour me fait danser de joie :

tu vois ma misère et tu sais ma détresse.

Tu ne m’as pas livré aux mains de l’ennemi ;

devant moi, tu as ouvert un passage.

 

Prends pitié de moi, Seigneur,

     je suis en détresse. *

La douleur me ronge les yeux,

     la gorge et les entrailles.

 

Ma vie s’achève dans les larmes,

     et mes années, dans les souffrances. *

Le péché m’a fait perdre mes forces,

     il me ronge les os.

 

Je suis la risée de mes adversaires et même de mes voisins,

     je fais peur à mes amis *

(s’ils me voient dans la rue, ils me fuient).

On m’ignore comme un mort oublié, *

     comme une chose qu’on jette.

 

J’entends les calomnies de la foule :

     de tous côtés c’est l’épouvante. *

Ils ont tenu conseil contre moi,

     ils s’accordent pour m’ôter la vie.

 

Moi, je suis sûr de toi Seigneur, +

     je dis : « Tu es mon Dieu ! » *

Mes jours sont dans ta main : délivre-moi

     des mains hostiles qui s’acharnent.

 

Sur ton serviteur, que s’illumine ta face ;

     sauve-moi par ton amour. *

Seigneur, garde-moi d’être humilié,

     moi qui t’appelle.

 

[Mais qu’ils soient humiliés, les impies ; *

     qu’ils entrent dans le silence des morts !

Qu’ils deviennent muets, ces menteurs, *

car ils parlent contre le juste avec orgueil, insolence et mépris.]

 

Qu’ils sont grands, tes bienfaits ! +

     Tu les réserves à ceux qui te craignent. *

Tu combles, à la face du monde,

     ceux qui ont en toi leur refuge.

 

Tu les caches au plus secret de ta face,

     loin des intrigues des hommes. *

Tu leur réserves un lieu sûr,

     loin des langues méchantes.

 

Béni soit le Seigneur : *

son amour a fait pour moi des merveilles

     dans la ville retranchée !

 

Et moi, dans mon trouble, je disais :

     « Je ne suis plus devant tes yeux. » *

Pourtant, tu écoutais ma prière

     quand je criais vers toi.

 

Aimez le Seigneur, vous, ses fidèles :

     le Seigneur veille sur les siens ; *

 

mais il rétribue avec rigueur

     qui se montre arrogant.

 

Soyez forts, prenez courage, *

vous tous qui espérez le Seigneur !

 

TRINITE1

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