Psaume 48 (49)

 

Les richesses sont trompeuses

 

Écoutez ceci, tous les peuples,

entendez bien, habitants de l’univers,

gens illustres, gens obscurs,

riches et pauvres, tous ensemble.

 

Ma bouche dira des paroles de sagesse,

les propos clairvoyants de mon cœur ;

l’oreille attentive aux proverbes,

j’exposerai sur la cithare mon énigme.

 

Pourquoi craindre aux jours de malheur

ces fourbes qui me talonnent pour m’encercler,

ceux qui s’appuient sur leur fortune

et se vantent de leurs grandes richesses ?

 

Nul ne peut racheter son frère

ni payer à Dieu sa rançon :

aussi cher qu’il puisse payer,

toute vie doit finir.

 

Peut-on vivre indéfiniment

sans jamais voir la fosse ?

Vous voyez les sages mourir :

comme le fou et l’insensé ils périssent,

     laissant à d’autres leur fortune.

 

Ils croyaient leur maison éternelle, +

leur demeure établie pour les siècles ;

sur des terres ils avaient mis leur nom.

 

L’homme comblé ne dure pas :

il ressemble au bétail qu’on abat.

 

Tel est le destin des insensés

et l’avenir de qui aime les entendre :

troupeau parqué pour les enfers

et que la mort mène paître.

 

À l’aurore, ils feront place au juste ;

dans la mort, s’effaceront leurs visages :

     pour eux, plus de palais !

Mais Dieu rachètera ma vie aux griffes de la mort :

c’est lui qui me prendra.

 

Ne crains pas l’homme qui s’enrichit,

qui accroit le luxe de sa maison :

aux enfers il n’emporte rien ;

sa gloire ne descend pas avec lui.

 

De son vivant, il s’est béni lui-même :

« On t’applaudit car tout va bien pour toi ! »

Mais il rejoint la lignée de ses ancêtres

qui ne verront jamais plus la lumière.

 

L’homme comblé qui n’est pas clairvoyant

ressemble au bétail qu’on abat.

 

TRINITE1

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