Psaume 73
(74)
Prière après la dévastation du
sanctuaire
Pourquoi, Dieu, nous rejeter sans
fin ?
Pourquoi cette colère sur les brebis
de ton troupeau ?
Rappelle-toi la communauté
que tu acquis dès l’origine, +
la tribu que tu revendiquas pour héritage,
la montagne de Sion où tu fis ta
demeure.
Dirige tes pas vers ces ruines
sans fin,
l’ennemi dans le sanctuaire a tout
saccagé ;
dans le lieu de tes assemblées, l’adversaire
a rugi
et là, il a planté ses insignes.
On les a vus brandir la cognée,
comme en pleine forêt, *
quand ils brisaient les portails
à coups de masse et de hache.
Ils ont livré au feu ton
sanctuaire,
profané et rasé la demeure de ton nom.
Ils ont dit : « Allons
Détruisons tout ! »
Ils ont brûlé dans le pays les lieux
d’assemblées saintes.
Nos signes, nul ne les voit ;
il n’y a plus de prophètes ! *
Et pour combien de temps ?
Nul d’entre nous ne le sait !
Dieu, combien de temps blasphémera
l’adversaire ?
L’ennemi en finira-t-il de mépriser
ton nom ?
Pourquoi retenir ta main,
cacher la force de ton bras ?
Pourtant, Dieu, mon roi dès
l’origine,
vainqueur des combats sur la face de la
terre,
c’est toi qui fendis la mer par ta
puissance,
qui fracassas les têtes des dragons
sur les eaux ;
toi qui écrasas la tête de Léviathan
pour nourrir les monstres marins ;
toi qui ouvris les torrents et les
sources,
toi qui mis à sec des fleuves
intarissables.
À toi le jour, à toi la nuit,
toi qui ajustas le soleil et les
astres !
C’est toi qui fixas les bords de
la terre ;
l’hiver et l’été, c’est toi qui les
formas.
Rappelle-toi : l’ennemi a méprisé
ton nom,
un peuple de fous a blasphémé le
Seigneur.
Ne laisse pas la Bête égorger ta
Tourterelle,
n’oublie pas sans fin la vie de tes
pauvres.
Regarde vers l’Alliance : la guerre
est partout ;
on se cache dans les cavernes du
pays.
Que l’opprimé échappe à la honte,
que le pauvre et le malheureux chantent
ton nom !
Lève-toi, Dieu, défends ta cause !
Rappelle-toi ces fous qui blasphèment
tout le jour.
N’oublie pas le vacarme que font
tes ennemis,
la clameur de l’ennemi, qui monte
sans fin.
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