Psaume 76
(77)
Plainte dans la souffrance et la
persécution
Vers Dieu, je crie mon appel !
Je crie vers Dieu : qu’il
m’entende !
Au jour de la détresse, je cherche
le Seigneur ; +
la nuit, je tends les mains sans
relâche,
mon âme refuse le réconfort.
Je me souviens de Dieu, je me
plains ;
je médite et mon esprit défaille.
Tu refuses à mes yeux le sommeil ;
je me trouble, incapable de parler.
Je pense aux jours d’autrefois,
aux années de jadis ;
la nuit, je me souviens de mon
chant,
je médite en mon cœur, et mon esprit
s’interroge.
Le Seigneur ne fera-t-il que
rejeter,
ne sera-t-il jamais plus favorable ?
Son amour a-t-il donc disparu ?
S’est-elle éteinte, d’âge en âge,
la parole ?
Dieu oublierait-il d’avoir pitié,
dans sa colère a-t-il fermé
ses entrailles ?
J’ai dit : « Une chose
me fait mal,
la droite du Très-Haut a changé.
Je me souviens des exploits du
Seigneur,
je rappelle ta merveille de jadis ;
je me redis tous tes hauts faits,
sur tes exploits je médite.
Dieu, la sainteté est ton chemin !
Quel Dieu est grand comme Dieu ?
Tu es le Dieu qui accomplis
la merveille,
qui fais connaître chez les peuples
ta force :
tu rachetas ton peuple avec
puissance,
les descendants de Jacob et de
Joseph.
Les eaux, en te voyant, Seigneur,
+
les eaux, en te voyant, tremblèrent,
l’abîme lui-même a frémi.
Les nuages déversèrent leurs
eaux, +
les nuées donnèrent de la voix,
la foudre frappait de toute part.
Au roulement de ta voix qui tonnait,
+
tes éclairs illuminèrent le monde,
la terre s’agita et frémit.
Par la mer passait ton chemin, +
tes sentiers, par les eaux profondes ;
et nul n’en connaît la trace.
Tu as conduit comme un troupeau
ton peuple
par la main de Moïse et d’Aaron.
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