Psaume 93
(94)
Appel au Dieu juste contre les
oppresseurs
Dieu qui fais justice, Seigneur,
Dieu qui fais justice,
parais !
Lève-toi, juge de la terre ;
aux orgueilleux, rends ce qu’ils
méritent.
Combien de temps les impies,
Seigneur,
combien de temps vont-ils
triompher ?
Ils parlent haut, ils profèrent
l’insolence,
ils se vantent, tous ces
malfaisants.
C’est ton peuple, Seigneur,
qu’ils piétinent,
et ton domaine qu’ils
écrasent ;
ils massacrent la veuve et
l’étranger,
ils assassinent l’orphelin.
Ils disent : « Le Seigneur
ne voit pas,
le Dieu de Jacob ne sait
pas ! »
Sachez-le, esprits vraiment
stupides ;
insensés, comprendrez-vous un jour ?
Lui qui forma l’oreille, il
n’entendrait pas ? +
il a façonné l’œil, et il ne
verrait pas ?
il a puni des peuples et ne
châtierait plus ?
Lui qui donne aux hommes la
connaissance,
il connaît les pensées de l’homme,
et qu’elles sont du vent !
Heureux l’homme que tu châties,
Seigneur,
celui que tu enseignes par ta loi,
pour le garder en paix aux jours de
malheur,
tandis que se creuse la fosse de
l’impie.
Car le Seigneur ne délaisse pas
son peuple,
il n’abandonne pas son
domaine :
on jugera de nouveau selon la
justice ;
tous les hommes droits applaudiront.
Qui se lèvera pour me défendre
des méchants ?
Qui m’assistera face aux
criminels ?
Si le Seigneur ne m’avait
secouru, *
j’allais habiter le silence.
Quand je dis : « Mon pied
trébuche ! »
ton amour, Seigneur, me soutient.
Quand d’innombrables soucis
m’envahissent,
tu me réconfortes et me consoles.
Es-tu l’allié d’un pouvoir
corrompu
qui engendre la misère au mépris des
lois ?
On s’attaque à la vie de
l’innocent,
le juste que l’on tue est déclaré
coupable.
Mais le Seigneur était ma
forteresse,
et Dieu, le rocher de mon refuge.
Il retourne sur eux leur
méfait :
pour leur malice, qu’il les réduise au
silence,
qu’il les réduise au silence, le Seigneur
notre Dieu.
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