L’AIR
DU TEMPS
Loin de la conception cartésienne de l'être humain, des scientifiques
sont en train de prouver l'existence de champs énergétiques liant le corps,
l'esprit et l'environnement. Le documentaire The
Living Matrix évoque ces pistes de recherches qui bouleversent nos
conceptions traditionnelles. Si le film juxtapose parfois les témoignages et
les découvertes scientifiques sans démontrer leur lien logique, il esquisse
aussi le portrait prometteur d'une médecine d'avenir.
Serions-nous
à l’aube d’une révolution médicale ?
Les avancées en matière de biophysique et
de soins bioénergétiques sont en passe de changer fondamentalement notre conception
de l’univers et de l’être humain.
Les
peuples premiers et les cultures ancestrales ont toujours considéré l’univers
comme un tout.
À la fin du 17ème siècle, les découvertes
d’Isaac Newton et de René Descartes nous ont extraits de la trame de cet
Univers, créant un modèle mécaniste où nous sommes tous séparés les uns des
autres, et où l’esprit est séparé du corps. Un esprit réduit à un épiphénomène
de la matière. Un corps sans pensée ni intériorité, qu’on voit comme une
machine chimique à deux moteurs : le cerveau et le cœur, et qu’il suffit,
en cas de défaillance, de rebooster avec la bonne substance chimique pour aller
mieux. Il n’y a plus d’interconnexion entre les êtres vivants, et tout n’est
plus qu’une histoire de suprématie de la matière, régie par des lois fixes.
Cette idée réductionniste demeure le fondement de la pensée occidentale. Et
notre médecine actuelle fonctionne encore sur cet ancien paradigme de la
physique. Pourtant, aujourd’hui, des chercheurs en biophysique et biologie
cellulaire vont vers une nouvelle compréhension de l’Univers, de l’Homme, du
corps, de l’esprit et de la maladie, laissant entrevoir alors de nouvelles
perspectives sur le plan médical.
Le documentaire The Living Matrix, réalisé en 2009, par
Greg Becker, donne la parole à des chercheurs, des thérapeutes, une journaliste
scientifique, Lynne Mc Taggart ou encore l’astrophysicien Edgar Mitchell,
pour explorer les principes de la bioénergétique du champ corporel humain. Si,
à sa sortie, ce film n’avait pas fait grand bruit, il devient aujourd’hui une
référence pour tous ceux qui s’intéressent aux médecines alternatives. Un
succès tardif qui coïncide avec une ouverture d’esprit récente du grand public,
et symbolise une tendance à ne plus vouloir considérer la science comme une
vérité immuable et absolue.
« À travers les siècles, explique le Dr Bruce Lipton, biologiste et
généticien, nous nous
sommes focalisés sur la réalité mécanique et avons abandonné le concept
d’énergie et de champs dans la biologie. Mais on reconnaît maintenant que
l’esprit est un champ énergétique de pensée que l’on peut lire avec les capteurs
d’un électroencéphalogramme ou encore mieux, à l’aide d’un nouveau procédé de
magnéto-encéphalographie, une sonde qui, bien qu’elle soit placée en dehors de
la tête, peut lire les champs de l’activité nerveuse, sans même toucher le
corps ». « La physique quantique tente de comprendre comment les
cellules se parlent entre elles et comment elles gèrent l’information », explique
Peter Fraser, chercheur en biophysique.
Le pouvoir de la pensée
D’après les scientifiques intervenant dans
ce documentaire, tout est question d’interconnexions entre les champs
énergétiques du corps et de l’esprit. Les pensées, qui possèdent une réelle
énergie physique, iraient même jusqu’à créer le corps. Le mental, l’intention
et les croyances seraient alors trois facteurs capables d’influencer la maladie
ou la guérison. « Nous
avons constaté en laboratoire que lorsque nous avons des pensées positives,
nous envoyons des substances chimiques, explique Edgar Mitchell. Pareil pour les pensées négatives
qui ont un effet significatif sur le comportement des cellules. »
Si je
pense : « Je
vais aller mieux », serais-je réellement capable de me soigner ?
« Un tiers des guérisons - incluant
les médicaments, la chirurgie et autres interventions allopathiques - tient de
l’effet placebo, répond Dr
Bruce Lipton, c’est-à-dire
au fait qu’une croyance puisse influencer la biologie d’une personne. Autrement
dit, un tiers parvient à se guérir par la pensée positive, c’est fabuleux !
Pourtant, on en parle quinze minutes en cours de pharmacologie, et on continue
d’ignorer le pouvoir de la pensée et des processus mentaux sur la biologie ! ».
Peut-il exister un transfert d’informations
et d’énergies à distance, comme en sont capables certains guérisseurs qui
agissent sur leurs patients dont ils sont pourtant séparés par des milliers de
kilomètres ou encore des personnes proches qui se connaissent bien ? Après
avoir effectué des études sur des couples dont l’un des partenaires souffrait
d’un cancer, on a constaté une corrélation significative entre l’activité
physiologique de celui qui envoyait des pensées d’amour et de compassion à
distance et celle de l’autre qui, même à des centaines de kilomètres, et sans
le savoir, réagissait instantanément. « Cela
suggère qu’il y a un moyen par lequel l’information est transférée »,
assure Marilyn Schlitz, chercheuse et présidente de l’Institut des Sciences
Noétiques. La physique quantique a découvert ce qu’on
appelle le « champ du point zéro » ou l’énergie du vide. Un échange
d’énergie entre les particules subatomiques composants de la matière de taille
inférieure à celle d’un atome qui « en
s’envoyant et en recevant de l’énergie créent, le temps d’un battement de
paupière, des particules virtuelles, explique Lynne Mc Taggart. Ce petit échange ne représente pas
beaucoup d’énergie, environ un demi-watt. Mais lorsqu’on additionne toutes les
particules subatomiques qui font cet échange d’énergie à travers tous les
éléments de l’Univers, on arrive à une quantité d’énergie inimaginable. Ce
champ d’énergie géant, nous y sommes tous connectés, même aux plus lointains
confins de l’univers. ».
Les biophotons, transmetteurs d’information
à distance
Quel est le mécanisme de cette
intercommunication ? Comment cette connexion se produit-elle ? La
réponse la plus probable se trouverait dans les biophotons. En effet, notre
corps émet constamment de la lumière sous forme de biophotons, de faibles
émissions de lumière émanant des cellules de tous les êtres vivants. Les
molécules ne pouvant s’autoréguler, elles ont besoin d’un champ. Ces biophotons
pourraient être porteurs d’informations nécessaires à la régulation de notre
métabolisme. Mais n’est-ce pas le rôle de l’ADN et de nos gènes ? « Les gènes ne contrôlent pas
notre biologie, répond le Dr Bruce Lipton. Ils ne sont pas déterministes comme
on le pensait jusqu’à il y a encore dix ans, mais subordonnés à un système
d’informations « extérieures » se révélant être le produit de
l'environnement dans lequel ils évoluent. D’après cette nouvelle compréhension
de la biologie cellulaire, ils ne représenteraient désormais que des
potentiels. L'être humain aurait donc beaucoup plus de pouvoir qu'il ne le
pense sur sa propre biologie et, par conséquent, sur ses fonctions corporelles.
Cela tendrait à prouver que nous ne sommes pas des "automates génétiques"
victimes de l’hérédité biologique de nos ancêtres. Nous sommes, au contraire,
les co-créateurs de notre vie et de notre biologie. Ce que j’appelle
l’épigénétique. »
Alors
qu’est-ce qui contrôle notre métabolisme ?
C’est ce que Rupert Sheldrake appelle les « champs morphogénétiques ».
Ces champs seraient déterminants dans le comportement des êtres vivants qui
hériteraient d’habitudes de l’espèce par « résonance
morphique ». Pour le biologiste, chaque type de système
naturel possède son propre type de champ. Il y a un champ pour le chêne, un
champ pour l'hirondelle, un champ pour l’abeille, un champ pour le singe, un
champ pour l’homme...
La médecine informationnelle : la
médecine de demain ?
De nombreuses cultures par le passé ont
exploré les systèmes énergétiques des êtres vivants. Aujourd’hui, les
chercheurs émettent la théorie que le corps a bien des champs d’énergie connus
sous le nom de champs morphogénétiques ou champs corporels. « Il existe une hiérarchie de
champs organisant votre corps, explique Rupert Sheldrake. Il y a le champ du corps en entier,
des organes, des tissus, des cellules. Le champ de notre corps est à
l’intérieur et autour du corps. Il y a un champ global et des champs
subsidiaires pour les bras, les jambes et les différents organes. Et ces champs
sont intrinsèquement un tout. »
Si le système de contrôle du corps n’est
pas régi par les gènes mais par l’information disponible dans notre champ
corporel, la maladie n’est plus considérée comme faisant partie du patrimoine
génétique. Elle est perçue comme une distorsion de l’information dans le champ
corporel ; est-il alors possible d’intégrer de nouvelles informations dans
ce corps pour générer du bien-être ? C’est ce qu’un certain nombre de
chercheurs font. « Nous
avons appris à stopper la distorsion de l’information qui se produit du fait de
divers processus pathologiques, raconte le Dr Peter Fraser. Une fois qu’on a stoppé la
distorsion, de façon assez surprenante, la physiologie se met à fonctionner
correctement, de même que la chimie. Je peux vous raconter de merveilleux
récits de guérisons juste parce qu’on a réussi à stopper la distorsion de
l’information dans le champ corporel. »
« La médecine informationnelle qui
utilise l’information et change celle qui est perturbée constitue la médecine
du futur, affirme Lynne Mc Taggart. La maladie, d’une certaine façon,
c’est de l’information brouillée. Si on a accès à la bonne information, on peut
corriger le brouillage. C’est ce que font de nombreuses techniques
énergétiques. » L’Occident serait-il bientôt prêt à rendre aux
guérisseurs, magnétiseurs et autres énergéticiens leurs lettres de noblesse ?
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