VITAMINE D :
80,1% DES FRANÇAIS EN DÉFICIT
Info
reprise par le Figaro
« Vitamine
D : un Français sur deux carencé »,
titre-t-il enfin, en page 21 :
« Une part importante de la population française adulte (80,1%)
présente une insuffisance en vitamine D. »
Mieux vaut tard que jamais : 80,1% de la population en déficit,
il est peut-être temps en effet d'en parler dans les journaux.
Il y est répété aussi ce que je me tue à dire sur le risque de maladies
graves, quand on manque de vitamine D :
« Si le déficit modéré ne s'accompagne généralement pas de signes
cliniques d'ostéomalacie [NDLR : rachitisme de l'adulte], il
pourrait cependant constituer un facteur de risque d'anomalies osseuse,
d'ostéoporose et de certaines maladies chroniques comme les cancers
(principalement ceux du sein, du côlon et de la prostate), les maladies
cardiovasculaires et dysimmunitaires.
Plusieurs études récentes ont en effet montré le rôle protecteur de la
vitamine D contre ces pathologies, y compris la maladie d'Alzheimer. »
Par conséquent, les chercheurs voudraient que les autorités sanitaires
publient de nouvelles recommandations sur le soleil, incitant la population à
s'exposer plus souvent. Car la vitamine D, on le sait, est synthétisée dans la
peau sous l'effet des rayons ultraviolets naturels.
Vitamine D et
femmes voilées
Le Figaro reprend également
mes informations sur le risque accru qu'ont les femmes voilées d'être carencées
en vitamine D, surtout si elles restent souvent à l'intérieur :
« Selon les auteurs, "l'existence d'habitudes culturelles, en
termes vestimentaire ou de sortie en plein air, peut-être un facteur
aggravant" » des carences en vitamine D chez « les
individus originaires d'Afrique ou du Moyen-Orient. »
C'est, en langage codé, ce qui était en toutes lettres la semaine dernière
dans Santé & Nutrition : à savoir que porter un voile
bloque les rayons du soleil, empêche la synthèse de la vitamine D, et
risque donc fort de provoquer un déficit – avec son cortège de maladies.
Une lectrice de S&N m'a néanmoins écrit que c'était un
« cliché » :
« Mon voile ne m’a jamais empêché ni de me baigner dans la mer, ni
de me faire bronzer dans mon jardin en short ou maillot de bain ».
Je retiens l'objection mais, pour tous les « malheureux » d'entre
nous qui habitent en appartement, au nord de la Loire, les bains de soleil dans
le jardin et les baignades en mer ne font pas exactement partie du quotidien.
En tout cas, en ce qui me concerne, à Bruxelles, les activités d'extérieur se
font en général plutôt en bottes en caoutchouc.
Mauvaises nouvelles
sur le front du cancer...
Les mauvaises nouvelles s'accumulent sur le front du cancer. Non seulement
le nombre de personnes touchées augmente, mais il devient de plus en plus
douteux que les thérapies conventionnelles progressent réellement, comme on
veut nous le faire croire.
Deux études très inquiétantes viennent de paraître :
La première, publiée dans la revue Nature, indique qu'une grande
majorité des études sur le cancer sont inexactes et potentiellement
frauduleuses.
Ce qui inquiète particulièrement les chercheurs, c'est qu'ils n'arrivent
que rarement à répliquer les résultats des grandes études « de
référence ». Parmi 53 études importantes sur le cancer, pourtant
publiées dans des revues scientifiques de haut-niveau, 47 n'ont jamais
pu être reproduites avec des résultats semblables.
Ce n'est pas une nouveauté d'ailleurs, puisque, en 2009, des chercheurs du University of Michigan's Comprehensive
Cancer Center avaient également publié des conclusions comme quoi beaucoup
d'études célèbres sur le cancer sont en fait biaisées en faveur de l'industrie
pharmaceutique (étude publiée sur la revue CANCER en ligne).
Des médicaments
contre le cancer qui provoquent des métastases
Encore plus inquiétant sans doute, des chercheurs de la Harvard Medical School à Boston
(USA), ont constaté que deux médicaments utilisés en chimiothérapie provoquent
le développement de nouvelles tumeurs, et non pas le contraire !
Il s'agit de ces nouveaux médicaments, qui bloquent les vaisseaux sanguins
qui « nourrissent » la tumeur. Les spécialistes les appellent
traitements « anti-angiogénèse ».
Ces médicaments, le Glivec et le Sutent (principes actifs, imatinib
et sunitinib), ont un effet démontré pour réduire la
taille de la tumeur.
Mais ce faisant, ils détruisent de petites cellules peu étudiées jusqu'à
présent, les péricytes, qui maintiennent sous
contrôle la croissance de la tumeur.
Libérée des péricytes, la tumeur a beaucoup plus
de facilité à s'étendre et à « métastaser » dans d'autres organes.
Les chercheurs de Harvard considèrent donc maintenant que, bien que la tumeur
principale diminue de volume grâce à ces médicaments, le cancer devient aussi
beaucoup plus dangereux pour les patients !
Le Professeur Raghu Kalluri,
qui a publié ces résultats dans la revue Cancer Cell,
a déclaré :
« Si vous ne prenez en compte que la croissance de la tumeur, les
résultats étaient bon. Mais si vous prenez du recul et regardez l'ensemble,
inhiber les vaisseaux sanguins de la tumeur ne permet pas de contenir la
progression du cancer. En fait, le cancer s'étend. »
Cette déclaration résume à elle seule tout le problème de la médecine
moderne, qui découpe le patient en rondelles.
Chaque spécialiste, observant un bout du patient au microscope, peut avoir
l'impression que tout va bien. Pendant ce temps là, le patient, lui, dépérit –
mais personne ne s'en aperçoit (ou ne s'en soucie).
Alors, surveillez votre taux de vitamine D, et prenez le soleil dès
que les beaux jours reviendront.
À votre santé,
Jean-Marc Dupuis
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