Une des chaînes de restauration rapide les
plus en vogue ces dernières années aux États-Unis, Chick-Fil-A
(spécialisée dans les sandwiches à base de
poulet), a la particularité d'être marquée
par la foi chrétienne de ses fondateurs. Ses 1.600 franchisés
sont par exemple tenus de rester fermés le dimanche.
Début Août, la chaîne est soudain devenue
la cible du lobby pro-gay, à la suite de déclarations pourtant très anodines de son dirigeant en
faveur du mariage traditionnel. Avec
le soutien des grands médias, un boycott de la chaîne a été lancé ;
les producteurs des "Muppets", qui fournissaient des jouets pour ses
menus enfants, ont rompu sur-le-champ toute relation ; et les maires
Démocrates de Chicago, Boston ou San Francisco ont déclaré que les restaurants Chick-Fil-A n'étaient
pas les bienvenus dans leur ville - voire
se verraient refuser tout nouveau permis de construire.
Ce mouvement d'hystérie oubliait toutefois
un fait important : une majorité des Américains est favorable au mariage
traditionnel, et
même certains partisans de la dénaturation du mariage ont été choqués par cette
tentative d'intimidation. Le désaveu de cette campagne a donc été cinglant :
des dirigeants pro-famille avaient
appelé les Américains à marquer leur soutien à la chaîne en s'y rendant au
cours de la journée d'hier, et ils ont été suivis au-delà de
leurs espérances. D'un bout à l'autre du pays, les restaurants n'ont pas
désempli - avec parfois des files d'attente de plusieurs heures (série
de photos) - à tel
point que l'ensemble des médias a dû en rendre compte.
Forte de ce soutien spectaculaire, la
chaîne Chick-Fil-A
a certainement de belles années devant elle. Quant au lobby anti-mariage, qui aime tant se poser en
victime, il a montré dans cet épisode un visage d'intolérance que les
Américains n'oublieront pas de sitôt.
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