Lettre à
Nicolas HULOT de Bernard DEBRÉ
Ancien
Ministre, Député de Paris
Cher Monsieur,
Comme beaucoup, j'ai vibré à vos
aventures.
Ces spectacles, télévisés étaient
merveilleux.
Ils révélaient la nature brute, les
hommes, les animaux, je sais les difficultés que vous avez rencontrées pour
accéder aux plus hauts pics des montagnes ou aux sources des fleuves les plus
encaissés. La terre est d’une telle beauté, il faut bien évidemment la
conserver.
Cela dit, heureusement que vous
aviez à votre disposition les matériels les plus modernes (hélicoptères, avions
et autres technologies de pointe).
Il faut aussi remercier ceux et
celles qui vous ont aidé, comme EDF, Bouygues etc.…
C’est grâce à eux que votre
fondation a pu vivre, heureusement pour nos yeux émerveillés.
D’ailleurs personne ne critiquera
votre salaire avoué de plus de 30.000 € par mois sans compter les produits
dérivés issus des ventes et des droits…
J’aurais tant aimé continuer à vous
voir !
En 2007, vous avez été tenté par la
politique.
Heureusement, vous avez renoncé à
vous lancer dans cette aventure, vous avez simplement fait signer à grand
renfort de publicité et de caméras, comme vous savez si bien le faire, une
Charte sur l’écologie, comme si le statut de vedette de télévision vous avait
conféré celui de véritable gourou.
D’ailleurs, j’imagine que ces
signatures ont été données aussi pour le spectacle...
Pendant longtemps vous avez côtoyé
les politiques.
Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy
ont été vos amis, je ne vous ai jamais vu avec Mélenchon ou Besancenot…
Rarement avec Strauss Khan…
Les connaissez-vous ?
Mais voici le drame : vous
voulez vous présenter à la présidentielle.
Attention, ne confondez pas la
notoriété télévisuelle avec l’affinité politique.
Vous n’allez pas concourir au 7
d’or en vous présentant à cette élection, elle ne se déroule pas à l’Olympia !
Ce n’est pas Drucker qui vous
remettra le prix !
J’imagine que vous l’avez soupçonné
en parlant social…
Puisque vous allez vous présenter
« à gauche », il fallait bien répéter ce que diront vos amis, vos
nouveaux amis !
J’attends avec impatience de vous
voir aux côtés de l’extrême gauche !
Je ne sais pas ce qui a motivé
votre soudaine décision, faire de la politique vous va comme une chaussette à
un boa, comme des échasses à une girafe.
Après cette aventure qui vous va si
mal, je n’imagine pas que vous allez recommencer à
faire de la télévision.
La France aura perdu un acteur, un
metteur en scène, qui, un moment a joué un rôle qui ne lui allait pas.
C’est ainsi que les réputations
s’écrasent sur des fautes irréfléchies ou peut être parce que l’ego devient
démesuré !
Méfiez vous de la télévision, elle
peut troubler les esprits !
Pr Bernard DEBRÉ
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