L'EUROPE, C'EST LA PAIE : PETIT
RAPPEL...
Le journaliste (pourtant ultra-européiste)
correspondant du journal Libération à Bruxelles, Jean Quatremer,
a publié sur son blog intitulé "COULISSES DE BRUXELLES" un article
spécifique consacré aux salaires mirobolants des fonctionnaires européens. Il y
récapitule ce que gagne un fonctionnaire européen : Les salaires
MENSUELS sont les suivants :
·
pour le grade 1
(fonctionnaires au bas de la hiérarchie) : de 2.654 à 3.003 € /mois,
·
pour le grade 2 :
de 3.003 à 3.398 € /mois,
·
pour le grade 3 :
de 3.398 à 3.844 € /mois,
·
pour le grade 4 :
de 3.844 à 4.350 € /mois,
·
pour le grade 5 :
de 4.350 à 4.921 € /mois,
·
pour le grade 6 :
de 4.921 à 5.568 € /mois,
·
pour le grade 7 :
de 5.568 à 6.300 € /mois,
·
pour le grade 8 :
de 6.300 à 7.128 € /mois,
·
pour le grade 9 :
de 7.128 à 8.065 € /mois,
·
pour le grade 10 :
de 8.065 à 9.125 € /mois,
·
pour le grade 11 :
de 9.125 à 10.324 € /mois,
·
pour le grade 12 :
de 10.324 à 11.681 € /mois,
·
pour le grade 13 :
de 11.681 à 13.216 € /mois,
·
pour le grade 14 :
de 13.216 à 14.954 € /mois,
·
pour le grade 15 :
de 14.954 à 16.919 € /mois,
·
pour le grade 16 :
de 16.919 à 18.371 € /mois (fonctionnaires
au sommet de la hiérarchie).
Ces salaires sont versés sur 12 mois.
Au salaire brut, il faut ajouter des privilèges proprement stupéfiants :
·
une indemnité
d'expatriation de 16 % du salaire (pour
les non-Belges ou ceux qui n’avaient pas leur domicile en Belgique
antérieurement à leur recrutement,) ou de dépaysement (4%),
·
la gratuité de
l’école européenne (les non-fonctionnaires y ont exceptionnellement accès, mais
doivent payer entre 5.000 et 10.000 € par année scolaire),
·
de généreuses
allocations familiales (373 € par enfant et par mois jusqu’à 26 ans),
·
une allocation de
naissance (198 € à chaque enfant),
·
une allocation de
foyer (170 € par mois majorés de 2% du traitement de base),
·
une allocation
scolaire (253 € par enfant et par mois),
·
une allocation
d’installation (839 € pour une famille, 497 € pour un célibataire, versée
lors de l’installation).
·
un aller-retour par
an dans leur pays d’origine (et des jours de congés supplémentaires selon la distance :
6 jours au-delà de 2.000 km, un calcul qui a dû être fait avant l’invention de
l’avion...),
·
les femmes ont
droit à 20 semaines de congé maternité,
·
les congés payés
sont compris entre 24 et 30 jours ouvrables,
·
la retraite
représente 70% du montant du dernier salaire,
·
en vertu de
l'accord de siège conclu entre l'Union européenne et la Belgique, les
fonctionnaires sont dispensés de payer la TVA sur tous leurs achats lors de
la première année d'installation,
·
les fonctionnaires
européens payent des cotisations salariales et des impôts (contrairement aux
employés du FMI, de l’OCDE, de l’ONU ou de l’OTAN) qui sont exemptés de taxe. L’impôt
est cependant très favorable puisqu’il est calculé sur 90% du salaire de
base (hors 16% et allocations diverses) et les barèmes sont très bas, tandis
que les différentes cotisations sociales sont dérisoires (par rapport à
ce qu'elles coûtent dans un pays comme la France) : 11,3% pour la
retraite, 1,70% pour la santé, 0,10% pour les accidents du travail et, pour les
contractuels et temporaires, 0,81% pour l’assurance chômage.
·
une "remise
diplomatique" À VIE, accordée par les constructeurs d'automobiles,
qui va de 7 à 20%, ce qui remet une berline allemande
Mercedes à 60% de son prix en France, compte tenu de la somme des dégrèvements.
Source :
CONCLUSION : L'INDÉCENCE DE L'ARISTOCRATIE BLEUE AUX ÉTOILES D'OR
Ce que Jean Quatremer ne précise pas, c'est que
les fonctionnaires européens peuvent partir à la retraite et liquider leur
pension de retraite mirobolante à partir de 15,5 années de travail (contre
42 années de cotisation en France !).
Ainsi donc les fonctionnaires européens bénéficient d'une situation de
monopole, n'ont à craindre aucune concurrence ni aucune privatisation, font
leurs achats dans une sorte de "duty free
shop" permanente, vivent comme des nababs avec des salaires luxueux et des
retraites très grassement financés par les prélèvements obligatoires sur les
contribuables, payent des impôts dérisoires, et partent à la retraite au bout
de 15 ans.
Comme si ce train de vie digne des Mille et Une Nuits n'était pas en soi
suffisamment indécent, en ces temps de crise et d'appauvrissement général du
fait de la politique qu'elle impose au continent, cette aristocratie bleue aux
étoiles d'or a de surcroît le culot d'exiger des salariés des États-membres de
l'UE, y compris des pauvres et des chômeurs, des sacrifices considérables sur
des situations infiniment moins favorables que les leurs.
La situation ainsi décrite par le journaliste de Libération - que l'on ne
peut pas soupçonner d'être anti-européen - défie l'imagination et conforte
pleinement ma conférence "L'EUROPE, C'EST LA PAIE" (que l'on peut
visionner ici) :
http://www.u-p-r.fr/videos/conferences-en-ligne/leurope-cest-la-paie
Une telle indécence, conjuguée avec une telle inconscience, est confondante
et signe la prochaine explosion générale d'une structure non seulement
tyrannique mais insolente et méprisante devant les souffrances qu'elle crée.
François ASSELINEAU
--