EUTHANASIE

 

L’enjeu est essentiel et vital pour chacun d’entre nous, comme être humain.

 

Qui plus est, pour les professionnels de santé (dont je suis…), cela signifierait qu’à partir du moment où une personne entre dans le cadre qui serait fixé, il faudrait appliquer la règlementation.

Alors que nous avons choisi de soigner des personnes et d’accompagner la vie quelle qu’en soit l’étape, se pourrait il que nous devenions ceux qui auraient le ‘devoir’ de les euthanasier, donc de les tuer ? 

Certes, individuellement nous pouvons exercer notre clause de conscience. Cependant il y a des exceptions en établissement de santé pour les chefs de service et l’encadrement… Car la réglementation doit être appliquée… Quelle funèbre instrumentalisation… Quelle confiance soigné-soignant pourrions nous alors partager encore ?

Merci d’accueillir cet SOS si grave, très urgent, de le prendre en compte et de le relayer…

Dans l’Espérance… Avec toutes mes amitiés.

Monique Lecoufle

 

·         DROIT À LA VIE

Grâce à vous envoyons 400.000 cartes à nos députés et sénateurs en faveur des soins palliatifs et contre l'euthanasie :

http://www.adv.org

 

·      Témoignage d’infirmière :

« Infirmière depuis 1985, j’ai commencé d’exercer en médecine. Cela m’a amenée à soigner des patients cancéreux, ainsi que de nombreux patients sidéens. C’était alors une maladie encore peu connue ; avant la tri-thérapie, lorsqu’elle était déclarée, toutes ces personnes décédaient après de plus ou moins longues périodes de traitement. Elle touchait une population jeune, parfois très célèbre… Dans l’hôpital PSPH dans lequel j’étais, nous les soignions jusqu’au bout. J’ai également travaillé en long séjour et en établissement spécialisé en soins palliatifs Que ce soit pour les patients sidéens, cancéreux ou des personnes âgées atteintes de multi-pathologies, j’ai constaté qu’à partir du moment où une personne bénéficie d’une prise en charge globale, prenant en compte toutes ses dimensions (sans omettre la dimension spirituelle) et répondant à ses besoins, (incluant la prise en charge de sa ou ses douleurs, prise en compte de ses souffrances psychiques, morales et spirituelles), si elle ne se vit pas abandonnée des siens et/ou de l’équipe soignante, surtout dans les étapes « dépressives » de sa maladie, il y a pour chacun une densité de vie à vivre jusqu’au terme. Cela permet à certains d’achever une œuvre, mais plus simplement de dire adieu aux siens ou à la vie et aussi, de vivre jusqu’au bout des « petits bonheurs » (sic l’épouse d’un jeune journaliste mort d’une tumeur cérébrale…). Ne nous leurrons pas, tout patient, même une enfant de cinq ans, passe par des étapes « dépressives » au cours desquelles il peut demander la mort… J’ai aussi vu des personnes dont le pronostic était de quelques mois, vivre encore dix ans ! Et si nous les avions euthanasiées ?... »

 

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