La police avait le feu vert pour tirer sur la foule

Les policiers avec lesquels je discutais me répétaient régulièrement « Vous êtes mineure, vous n’avez rien fait. Ce n’est pas normal mais bon on attend les ordres on ne peut pas faire autrement ».

Finalement, vers 21h, un policier en m’emmenant aux toilettes turques me dit qu’il avait vu mon père et que j’allais peut-être pouvoir sortir dans une dizaine de minutes. Mon cœur se desserra et je rentrai dans ma cellule en comptant sur mes mains les minutes qui passaient pour être sûre du temps. Une trentaine de minutes plus tard, pas de nouvelles, rien, puis 1h plus tard toujours rien. J’appelai alors un policier pour le supplier de me dire ce qu’il se passait et il me dit que mon père n’était sans doute pas là et que je me faisais sûrement une fausse joie. Ce fut un des pires moments de ces 23h ; non seulement parque j’attendais de sortir et ne voyais jamais la fin et en plus parce qu’avoir de nouveau son cœur qui se resserre davantage est intolérable Finalement, 15min plus tard, deux policiers arrivèrent en me disant de jeter tous mes déchets. Je dis « au revoir et bonne chance » aux cinq garçons dans leur cellule. Je retrouvai mon papa, et après un rappel à l’ordre, un des commissaires nous confia qu’il y était hier soir et que « les gardes à vue ont été faites dans une totale illégalité ». Cela fit beaucoup de bien d’entendre ça et il ajouta : « Vous pensiez peut être qu’il ne s’agit pas d’une situation grave mais hier nous avions le feu vert pour tirer sur la foule ». Il est donc 10h25 quand ils me rendent mes effets personnels et que mon papa me glisse à l’oreille qu’il faut qu’on se dépêche de partir « Parce qu’on ne sait jamais ».

http ://nephtar-nephtali.blogspot.fr/2013/06/lmpt-hier-nous-avions-le-feu-vert-pour.html

Téléchargez en Word

--