LE FMI ET SES FRASQUES
Le
socialisme consiste à tondre un mouton pour lui tisser un manteau à partir de
sa propre laine,
lequel s'avère
généralement trop petit pour lui … .
(À diffuser largement)
LUNDI 23 MAI 2011
Nous allons
évoquer les frasques du FMI, mais ce n'est pas forcément celles de DSK dont les
médias nous abreuvent à longueur de journée. Il reste cependant qu'un
observateur attentif et subtil peut probablement trouver des liens entre tous
les phénomènes.
Pour sauver
en quelque sorte DSK, la presse, les médias et tous ses anciens amis chantent
les louanges de son action à la tête du Fonds Monétaire International
(FMI) ; nous ne les suivrons pas sur ce chemin et à entendre dans la rue
les peuples irlandais, portugais et grecs entre autres, nous ne sommes pas
seuls.
UN STATUT EXTRAVAGANT
D'abord, il
est absolument nécessaire en citant des chiffres que la presse a publié de
rappeler le formidable prélèvement que cette institution internationale opère,
pour ses frais de fonctionnement, par la force fiscale sur le monde entier.
Citons quelques chiffres concernant le président déchu. Il touchait 500.000 $
par an. Son indemnité de séparation se monte à 250.000 $. Sa retraite de patron
de l'institution lui garantit environ 80.000 $ par an jusqu'à la fin de sa vie.
Ces sommes, pour être comparées à d'autres, doivent être affectées d'un
coefficient multiplicateur pour tenir compte d'une exonération totale ou
partielle d'impôt et du fait que c'est pour l'argent de poche, puisque que
l'essentiel de la vie courante et bien au-delà fut assurée par l'institution.
Comme il est de règle dans les dinosaures internationaux le statut abusif du
sommet se répand en ondes bienfaisantes sur tous les échelons inférieurs. La
bureaucratie du FMI compte 2.700 employés ! Nous ne connaissons pas le coût
total des frais de fonctionnement et probablement la moitié de ce chiffre doit
est considéré comme un enrichissement sans cause pour les bénéficiaires.
Il est une
règle absolue au sein de la dictature mondialiste, dont ce FMI n'est qu'un des
multiples visages : plus les organismes sont importants, moins il y a de
vrais contrôles et plus les fuites d'argent s'aggravent ; les titulaires
vivent à l'abri dans une sorte de bulle financière et juridique dont ils ne
cherchent surtout pas à sortir. En témoigne la bataille homérique pour se
partager entre les nations les grandes fonctions internationales, bataille déjà
engagée pour le FMI où les politiques de chacun des pays trouvent le moyen de
s'échapper en quelque sorte par le haut.
Les
analyses ci-dessus s'appliquent peut-être à mille « bourreaucraties »
internationales exerçant à un titre ou à l'autre la dictature mondialiste.
Quelles sont les personnes qui souffrent le plus de cette situation
scandaleuse ? Ce sont les pauvres de toute la planète, car par
répercussions successives la force fiscale sur laquelle repose ces édifices
fait souffrir principalement les pauvres. La participation du démissionnaire à
cette entreprise ne peut pas du tout être, pour ce seul premier motif, considérée
comme positive contrairement aux déclarations de la presse et des médias et
même si bien d'autres dans le monde se partagent ainsi injustement le butin
international public
LES ACTIONS ENGAGÉES
Encore,
faut-il examiner cependant si les actions engagées sous son égide ont été
positives.
Le FMI a
apporté son concours en corrélation avec les États à des politiques de relance
dans un grand nombre de pays. Or ces politiques sont véritablement
catastrophiques et ne font que propager et prolonger la crise économique. En
effet, elles reposent toutes sur l'intervention des États dans l'économie ce
qui est tout à fait contraire à la liberté économique absolument nécessaire à
la création de richesses. Cette intervention implique des impôts et des
endettements croissants. L'objectif annoncé découle de l'idée qu'après le
détour d'un certain nombre d'années les PIB augmenteront et pourront ainsi
résoudre les diverses calamités que les mêmes États ont créées par leurs
propres activités multiples et destructrices. C'est évidemment un faux
raisonnement. L'observation quotidienne montre que les pays européens et en
particulier la France, championne des politiques de relance, voient leurs
économies traînasser dans une médiocrité qui ne s'arrête pas.
Ensuite, il
est permis de constater qu'avec l'aide des diverses banques centrales, le FMI a
maintenu le taux de l'argent à un niveau extrêmement modeste ce qui a conduit à
créer de la fausse monnaie et à engendrer en particulier dans beaucoup de pays
des bulles immobilières. Or, il est un principe sur le plan économique :
le capital doit être payé à un taux normal permettant une allocation adaptée
des ressources, ce qui ne fut pas le cas. Il en est résulté un grand nombre de
calamités ayant frappé entre autres plusieurs pays comme l'Irlande, le Portugal
et la Grèce.
Ayant été
le pyromane, le FMI a-t-il été un bon pompier ? Pas du tout. En effet, les
recettes appliquées l'ont été sur la base d'aides financières et les milliards
ont valsé : un jour la Grèce a besoin de 60 milliards et le lendemain cela
n'est déjà plus suffisant. Les pyromanes ont continué à attiser le feu.
Puisqu'il s'agit de la Grèce, il paraît que la nouvelle aide pourrait se faire
en échange d'une hypothèque sur de nombreux biens comme les sites olympiques
construits en 2004. À quand la vente de l'Acropole qui, au demeurant, n'est
qu'un temple dédié à une idole !
L'arrosage
avec de la fausse monnaie s'accompagne généralement de l'exigence d'une
diminution du déficit public d'une façon drastique et c'est là qu'apparait un
autre défaut. Cette diminution est imposée avec des mesures très dures pour les
populations comme par exemple le gel des salaires, le gel des retraites, voire
des diminutions, le rabotage des avantages sociaux, du chômage en accroissement
et des aggravations de la fiscalité. Dans la plupart des pays visés, ces
programmes sont propres à détruire la richesse et pas du tout à la développer
dans l'intérêt des populations. Ainsi s'explique que dans les divers pays, ces
populations à juste raison protestent violemment dans la rue contre des mesures
qu'elles ne comprennent pas.
LES PRÉDATEURS PUBLICS
Enfin,
aucun sacrifice personnel important n'est demandé aux prédateurs publics qui
dans ces pays comme ailleurs, sont uniquement attachés au maintien de leurs propres
privilèges si extravagants soient-ils, le reste n'étant vraiment pas leur
souci.
Une des
caractéristiques de la dictature mondialiste en construction très avancée est
la solidarité sans faille entre les manipulateurs du sommet. Ce tour de piste
dans le prétendu génie du FMI et de son président déchu le montre abondamment.
S'il semble abandonné par ses pairs, il fut encensé par eux dans diverses
fonctions et pendant très longtemps.
Au début de
cette analyse, nous évoquions des liens subtils entre les diverses catastrophes
au sein du FMI. Ce n'est pas si subtil : la planète entière était au
courant de tout !
Ces
manipulateurs du sommet vivent dans une sorte de bulle psychologique et leur
devise semble se formuler ainsi : « prédateurs de tous les pays, unissez-vous ».
Michel de
Poncins
--