EURO : UNE COMÉDIE PUREMENT MÉDIATIQUE

Les impressions de Deutsch-Marks se poursuivent

Entre la France et l’Allemagne qui cherchent, selon M. Barroso, à nationaliser le pouvoir décisionnel communautaire, l’un des problèmes communs est la manière de garder un front gouvernemental uni face aux contestations internes.

 

Szalay-Berzeviczy

« L’Euro est pratiquement mort »

De ce point de vue, l’Allemagne est aujourd’hui sur les dents. En effet, le Bundestag doit se prononcer sur l’élargissement des moyens et des pouvoirs du Fonds européen de stabilité financière. Depuis plusieurs semaines, la tension monte en Allemagne contre ce projet et le gouvernement d’Angela Merkel a bien du mal à faire admettre à ses troupes que la progression exponentielle de l’engagement financier de l’Allemagne est le bon remède pour sauver la zone euro. Dans le même temps, plusieurs sources avec lesquelles LIESI est en contact, confirment que les impressions de Deutsch-Marks se poursuiventBref, l’euro vit très probablement ses dernières heures, du moins dans la formule actuelle.

Ce vote est important pour Mme Merkel car des défections au sein même de ses troupes signifieraient un affaiblissement conséquent de sa marge de manœuvre politique. Par la même occasion, les opposants au projet européen de sauvetage de la Grèce et de la zone euro défini, se renforceraient. La question à laquelle nous ne pouvons pas à répondre est bien évidemment de savoir ce qu’est la réelle stratégie d’Angela Merkel. Car ce débat peut très bien masquer une décision contraire… déjà prise. À la lumière du parcours politique de cet ancien agent communiste, très proche de Moscou, c’est notre opinion. L’Allemagne ne veut plus payer. Et la France veut payer, mais sans doute pour des raisons qui tiennent au sauvetage des banques françaises impliquées dans les CDS jusqu’au cou… Dans les deux cas, l’un et l’autre n’ont que faire du peuple grec.

Cela dit, on continue, comme si le retrait de l’Allemagne de l’euro, dans la forme actuelle, n’était qu’un scénario de science-fiction. Pour Thomas Hanke, directeur de la rubrique Idées et Débats du Handelsblatt, premier quotidien économique allemand, les proches de Mme Merkel estiment « que la mise en faillite de la Grèce ou sa sortie de l’Euro provoquerait une réaction en chaîne qui pourrait aboutir à l’éclatement de la zone euro, voire pourquoi pas de l’Union européenne dans son périmètre actuel ». « Ceux-là, c’est-à-dire Angela Merkel, une partie de la droite mais aussi les syndicats, les grands patrons, le SPD et les Verts, sont en faveur d’une action européenne de sauvetage mais aussi de la création d’un gouvernement économique européen ».

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