Voilà ce que réservent les Socialistes
aux innocents...
La liberté de la Répoublique
Alors que les « veilleurs » partent
samedi à la rencontre des Français, Nicolas Bernard-Buss,
l'opposant à la loi Taubira sur le mariage homosexuel
condamné pour rébellion, a raconté son incarcération à Valeurs actuelles.
La Garde des Sceaux ferait bien de s'occuper des
conditions de détention que de mettre des innocents en prison, car tous
ceux qui prendront l’épée périront par l’épée. (Mt 26,52)
« Petit bourgeois, qu'est-ce que tu fais là ? (...) Tu dois être
un gros pervers, on va te défoncer en prison », ont lancé des détenus à Nicolas-Bernard-Buss,
dans le fourgon de police l'amenant à la prison de Fleury-Mérogis, le 19 juin
dernier. Unique opposant à la loi Taubira à avoir été
incarcéré, le sort de
Nicolas, jeune militant de 23 ans, devenu le symbole de la répression
policière contre le collectif de la Manif pour tous. L'opposant avait été
condamné à deux mois de prison ferme, avec mandat de dépôt, par le tribunal
correctionnel de Paris. Dans l'hebdomadaire Valeurs actuelles du
8 août, le militant revient sur la peine qu'il a purgée du 19 juin au
9 juillet. Insultes, coups, maltraitance, il décrit comment il est devenu
un « objet », traité comme du « bétail ».
Tout est
allé très vite entre les deux jours qu'il passe en garde à vue à sa
condamnation : « Je n'ai pas le temps de réfléchir ». L'épisode
de la fouille intégrale semble l'avoir traumatisé : « On me
déshabille, les vêtements sont fouillés, les coutures déchirées. À la première
plainte, ce sont des coups, des insultes, des brimades. (...) Trois heures plus
tôt, je n'aurais jamais pensé voir la prison. Je suis désormais le détenu
numéro 404.247 », explique-t-il. Il juge avoir subi un traitement « dégradant,
déshumanisant et profondément humiliant ». Privé de douche pendant
plusieurs jours, il décrit l'état insalubre de sa cellule de trois mètres
carrés : « Il y a des excréments dans les coins, du vomi séché aux
murs, la paillasse est imbibée d'urine. Il me reste soixante-deux jours à
endurer, dans une position d'infinie faiblesse, libre de rien, privé de tout ».
« Je me suis
interdit le désespoir et j'ai prié »
Pour tenir,
son « esprit développe une capacité de résistance. Je me sentais en
danger, j'étais maltraité dès qu'on me déplaçait, bousculé en toute occasion.
Je me suis interdit le désespoir et j'ai prié. Même déshumanisé, je n'ai pas
craqué en prison, ni depuis d'ailleurs. Mais ça va forcément finir par arriver. »
L'enfer des nuits avec les « bruits de la prison » est le plus dur
pour le militant. « C'est le plus violent. En permanence, des détenus sont
en train de crier, de taper, de pleurer -des sanglots épouvantables-, de se
cogner la tête contre les barreaux. J'entends des cris de démence, de folie,
parfois des ricanements, juste à côté. C'est nerveusement insupportable. Il y a
de quoi devenir fou. » En isolement total pendant trois semaines, il a
seulement eu des contacts avec l'aumônier, ses avocats et des députés. Voisin
de cellule du braqueur Rédoine Faïd,
il a pu discuter avec lui par la fenêtre : « Si tu t'évades,
prends-moi avec toi ! », a t-il lancé à celui qui était parvenu à s'échapper de la
prison de Sequedin en avril.
La mobilisation
des militants à l'extérieur lui « redonne un moral d'acier » et
permet de rendre sa vie en prison « moins éprouvante ». Rien que les
deux premiers jours, il reçoit 700 lettres de soutien. Alors que les
surveillants n'ont pas le temps de lire l'intégralité de ces premiers
courriers, plus de 1000 lettres lui sont destinées le troisième jour. « Ce
fut un réconfort immense », conclut-il.
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