CLARIFIER, C'EST PERMETTRE D'AGIR EN VÉRITÉ
Lignes de conduite
Inutile de se mettre la tête sous l'aile,
nous sommes, dans une multitude de cas concrets, confrontés à l'Islam et aux
musulmans. Plus particulièrement à l'intention de ceux qui sont chrétiens, un
religieux spécialiste des relations avec l'Islam recommande ces sept lignes de
conduite.
Pour être crédibles, trois attitudes de base
1) Ne pas céder à la peur : elle rend violent et
aveugle.
2) Ne pas être "anti-musulmans" :
on ne peut pas être contre les personnes, d’autant plus que nous avons le
devoir de leur présenter le vrai visage du Christ et de Dieu. Tous y ont droit :
donc, ne pas renoncer à la mission, même auprès des musulmans.
3) Ne pas être contre le dialogue, mais pour le vrai dialogue (pas
seulement socio-culturel, et sûrement pas purement
diplomatique et d’apparence). Bien que l’Islam ne soit pas une religion
biblique, on ne doit pas renoncer au dialogue religieux avec lui, alors que
beaucoup de musulmans sont attirés par les choses religieuses.
Vérité, liberté et raison critique
4) S'en tenir à la vérité, doucement mais fermement (l’Islam
ne s’incline que devant la fermeté). La vérité a une force considérable. "La
poursuite de la vérité n'aboutit pas parce que la violence est imposée à son
opposant, mais en cherchant à le sevrer de l'erreur par la patience et la
sympathie." (Ghandi).
Montrer que ramener à de prétendues "petites différences"
l'essentiel de notre Credo (Trinité, Incarnation, Rédemption, Passion et
Résurrection) est une manière de refuser de voir et de comprendre qui nous
sommes et qui ils sont. Le refus de la vérité est en réalité le refus du
dialogue !
Dénoncer une fausse gentillesse très répandue et bien
commode ; en fait, c'est une fuite lâche de responsabilité, qui pousse à
se contenter d'un langage convenu, de congratulations ampoulées, de baratins de
remplissage, creux et emphatiques… trop fréquents dans certaines rencontres.
Car on finit par laisser tomber la vérité pour conserver à tout
prix "la" relation avec le musulman :
grave manque de courage. Or on ne
peut pas prétendre aimer son prochain (musulman en l’occurrence), si on
n’est pas vrai avec lui, ni le comprendre en renonçant à la vérité !
Oser voir qu'entre l’islamisme et l'Islam il n'y a qu’une
différence de degré et non de nature, à cause d'une commune vision coranique
écrasante et violente de Dieu. Pour ce faire, déjouer les contrevérités,
erreurs, ignorances quand ce n’est pas mensonges (de la part de ceux qui ont
une formation mais ne veulent pas voir).
À titre d'exemple, le fameux prétendu « tronc commun
abrahamique » est une très grosse erreur théologique fondamentale puisque
l’Islam rejette la Bible et ignore complètement le projet d’Alliance biblique,
base décisive de toute l’histoire du salut.
5) Tenir à la liberté qui est une grande force et un
stimulant, notamment la liberté religieuse (droit de l’homme inaliénable, que précisément
l’Islam refuse, tout en le cachant plus ou moins bien à lui-même et aux
autres).
6) Exercer et exiger la raison critique moderne en matière
religieuse. C'est un critère incontournable de vérité dans notre culture
d’aujourd’hui. Les musulmans sont en quelque sorte "empêchés" de le
faire et c'est un grand malheur pour eux… et une grande fragilité.
Par exemple, mettre en cause l’opacité du Coran, évidente pour tous
y compris pour les musulmans eux-mêmes.
Et donc se former !
7) Acquérir des compétences sur l’Islam et notre foi
chrétienne. Profitons de notre liberté chrétienne pour travailler et ainsi
fortifier nos connaissances et notre foi, tout en priant pour les uns et les
autres.
Emmanuel Ghidan
– 25 septembre 2010 – PFV 70
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