Pour savoir ce qui se passe chez nous,
il faut avoir accès aux médias étrangers... Pauvre
France !!!
L’omerta de la presse française sur l’étrange mort du directeur de
Cabinet d’Aurélie Filippetti
Il était parait-il
brillantissime, à l’image de ces technocrates qui se bousculent dans les
antichambres du pouvoir, surtout s’il est socialiste. Polytechnicien, DEA
d’économie industrielle, Ecole des Mines, chercheur à la London School of Economics…. N’en jetez
plus, Gilles Le Blanc était un crâne d’œuf. C’est donc tout naturellement que
la nouvelle ministre socialiste de la culture l’a appelé à rejoindre son
cabinet en juin dernier, comme directeur adjoint.
Aurélie Filippetti, connue pour sa haine de
« cette France moisie, cette France rancie » (entendez les Français
qui s’obstinent à voir les réalités triviales, comme les ravages de
l’immigration) ne pouvait qu’être séduite par l’autre France qu’incarnait ce
prodige de 44 ans. La France tour d’ivoire sortie des laboratoires de Terra
Nova, qui dimanche soir festoyait au Théâtre du Rond Point à l’invitation de Sa
Boboïtude Pierre Bergé, après avoir manifesté sous
des pancartes du genre : « Hollande, s’il recule, on l’encule ».
Chez les bobos on s’encanaille par la vulgarité en croyant ainsi montrer sa
proximité avec le peuple, parce que pour les bobos le peuple c’est vulgaire.
Le 20 janvier au soir, le prodige en vacances à Venise avec sa compagne
entre pour diner au select restaurant Caffè dei Frari. D’après le personnel, il semble très fatigué,
prostré sur sa chaise, et un serveur lui propose un café pour le stimuler. Pour
toute réponse, il s’affaisse lentement sur la table. Quelques minutes plus tard
le médecin ne pourra que constater le décès.
Le lendemain les médias français annoncent ce décès comme naturel, sans
aucun détail, et on passe à autre chose. On n’en parlerait plus si la presse
italienne n’avait donné une précision qui a laissé curieusement
indifférents (?) les journalistes français. Le « Corriere del Veneto », édition
régionale du prestigieux « Corriere della
Sera », révèle en effet que dans la poche de Le Blanc on a trouvé un
sachet d’un demi-gramme de cocaïne.
En Italie, où une
faible consommation est tolérée, ce n’est pas un délit. Mais cela jette le
doute sur les causes de la mort : Le Blanc consommait-il une quantité plus
importante ? Avait-il associé une consommation même minime, avec d’autres
substances toxiques ? Le journal indique que le Parquet devait décider
dans la journée de lundi si une autopsie aurait lieu ou non après avis de l’ambassade de France ; de leur côté les carabiniers cherchent à savoir où le Français s’était
procuré la drogue.
Aucune autre nouvelle n’ayant été donnée, on ignore les suites de cette
affaire. Mais ce qu’on en sait suffit pour s’étonner : pourquoi la presse
française n’a-t-elle soufflé mot de ces circonstances ?
L’étonnement est à vrai dire de courte durée. Quand on sait que l’immense
majorité des agences de presse et des titres est aux mains de la gauche, il ne
faut pas compter sur la plupart des journaleux pour mettre en difficulté ceux
qu’ils ont contribué à mettre au pouvoir, sauf s’ils ne peuvent faire
autrement. Et en effet la révélation du détail en question (et des suites
éventuelles) eût été fâcheuse après la mort quelque peu scandaleuse de Richard Descoings à New York au printemps dernier, et l’affaire
Strauss Kahn auparavant.
Rappelez-vous. Descoings, le flamboyant directeur
socialiste de Sciences Po Paris, qui avait ouvert l’institution aux recrues
issues de la « diversité », et pour ce faire, avait supprimé
l’épreuve de culture générale. Quant on vous dit que l’immigration est un
facteur d’enrichissement. Celui qui se proclamait fièrement « le premier
pédé de Sciences Po », celui dont la gestion a ensuite provoqué la
curiosité de la Cour des Comptes, qui a pointé notamment sa rémunération de
nabab (537.000 € en 2010)
Le 12 avril dernier on trouvait dans une chambre d’hôtel de New York le
corps sans vie de Descoings. Mort naturelle
officiellement. Or certains détails sur lesquels la grande presse en France a
été discrète font souffler un parfum de scandale sur l’évènement. Descoings était nu, son ordinateur et son téléphone
portable avaient été jetés par la fenêtre. Il venait de consulter des sites de
rencontres homosexuelles, et deux hommes auraient été vus sortant
précipitamment de sa chambre. Alors qu’il venait de se marier, le premier à
reconnaître le corps fut « son véritable mari » Guillaume Pepy, Président de la SNCF. Une autopsie devait avoir lieu,
dont on n’a jamais rien su.
On ne reviendra pas sur la saga Strauss Kahn, qui a fait jaser la planète
entière pendant des mois.
Strauss Kahn, Descoings, Le Blanc ? Ce
serait trop. Décidément l’image à l’étranger de l’élite dirigeante française
risquait de prêter à des rapprochements douteux avec la Rome de Néron.
Voilà pourquoi à Venise le 20 janvier, il ne s’est rien passé. Un homme est
mort, c’est tout.
Sur le contrôle de l'information, on peut donner des leçons aux Coréens du
Nord.
Alain Bruvry
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