POÈME D'UNE MAMAN À FRANÇOIS HOLLANDE
Monsieur le
Président,
Une maman vous
écrit.
La promesse d’un
changement
Assure qu'il est
bon et bien qu'un enfant vive sans maman.
Au nom de la
modernité, vous retirez le premier des droits
Aux plus petits qui
se consolent aux creux de nos bras.
N’avez-vous pas eu
de mère ?
Sa douce main ne
vous a-t-elle pas caressé le visage ?
À vos pleurs,
n’a-t-elle pas répondu votre prénom dont elle était si fière ?
Au long des ans,
elle vous a conduit au passage
Qui a fait de vous...un
père.
Maman,
Vous n’avez pu
compter le nombre de fois ce mot prononcé,
Ni par vous, ni par
vos enfants.
Des enfants du
monde, c’est le mot préféré,
Au nom de l’Égalité,
vous le niez.
Au pays des droits
de l’Homme, que l’on exulte avec fracas,
La République
peut-elle dire à ses enfants :
« Tu n’auras
pas de mère et tu n’en souffriras pas,
Être orphelin est
un bien pour l’État ? »
Le mot « maman »,
condamné au silence, pour certains seulement.
Au nom de ceux-ci
et de tous les autres à venir.
S’il vous plaît,
Monsieur le Président,
Laissez un
père et une mère à chaque enfant.
Pensez à l‘Égalité
que vous aimez brandir.
Ne méprisez pas les
mères de ce pays,
Qui, de la nuit au
matin, se lèvent pour consoler
Du matin à la nuit,
se donnent sans compter.
Reconnaissez la
souffrance des orphelins,
Ne mentez pas aux cœurs
de demain
Afin qu’ils
prennent le meilleur des chemins.
Si imparfaite soit
elle, une maman n'a pas de prix.
Celle qui donne la
vie fait un don magnifique.
L'enfant abandonné,
dans les larmes, le sait et le vit :
Une
maman est unique.
Une maman
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