CARBURANTS : LES PRIX
S’ENVOLENT À LA POMPE
Le poste carburant est un poste
de dépense toujours plus lourd.
La hausse du prix des carburants n'épargne
personne. Elle grève le budget des ménages, celui des collectivités, des
agriculteurs et fait peser une menace sur les transporteurs.
Les prix du carburant ont
encore augmenté depuis le début de l'année. Une nouvelle ponction qui passe mal
et pénalise ménages et entreprises. Hier, pour le gazole, les tarifs
oscillaient entre 1,42 €/l à Loures-Barousse et
1,55 €/l à Bagnères-de-Bigorre. Envolée aussi pour le SP 95, trouvé à
1,599€/l à Aureilhan et qui atteint 1,629€/ à Juillan. (prix-carburants.gouv.fr)
Sans compter que dans certaines
stations, le sans-plomb s'affiche à 1,70€/l !
« Maintenant, l'essence,
c'est un budget dont on est obligé de tenir compte pour partir en vacances,
considère Paulette M., domiciliée à Bordères. Avant
de se déplacer, on réfléchit, même pour une sortie d'une journée. »
Cette hausse de l'or noir se
répercute à tous les niveaux. Elle n'épargne pas, non plus, le monde agricole.
Président départemental de
Des transporteurs
très inquiets
Les collectivités payent aussi
leur tribut. Laurent Marquis, directeur de Kéolis,
qui assure la délégation de service public pour la gestion des bus du Grand
Tarbes, explique que « le prix du gasoil rentre dans une formule
d'actualisation du prix global. Il ne joue que pour 15% de ce prix ». Ce
qui signifie que si le carburant est en hausse de 10%, le prix global
augmentera de 1,5% pour le Grand Tarbes. Toutefois, s'empresse-t-il d'ajouter,
« pour les usagers, les prix ne changent pas ». En revanche, la
situation est plus critique pour les transporteurs. « On ne peut pas
répercuter la hausse sur les clients, se lamente Pascal Duffau,
implanté à Oursbelille. Les prix sont tellement tirés
par le bas que j'ai des camions arrêtés. On travaille à perte, ça menace
l'entreprise, surtout qu'on a une concurrence importante de l'étranger. »
Les ambulanciers eux aussi ne
peuvent pas répercuter les hausses sur les prix. Cependant, Emmanuel Victor
annonce qu'un « ajustement est prévu en mai*». Il explique, d'autre part,
qu'on peut limiter les coûts quand les patients partagent le transport.
Josiane Battoue
17 Fév.2012
(*) Évidemment, et quelle
surprise ! certainement pas une diminution mais
une augmentation qu’on a même pas la pudeur de cacher. Est-ce cela une France
forte ? Non ! c'est une France aux abois où les pauvres sont toujours plus pauvres et les riches
toujours plus riches. C’est cela la vraie Égalité qui est inscrite sur les
frontons des établissements publics. Oui, la liberté de toujours diminuer le
revenu des ménages.
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