AVORTEMENTS : LES CANDIDATS UNANIMES POUR GARDER LA LOI VEIL

« La position d’un candidat sur un seul point qui implique un mal intrinsèque, comme, par exemple le soutient à la légalité de l’avortement ou la promotion du racisme, peut légitimement conduire un électeur à refuser son vote à un tel candidat. »

Tiré du « Guide 2012 » pour l’électeur catholique diffusé par les évêques des États-Unis.

Transposé aux élections présidentielles françaises, ce principe élémentaire de morale laissera les électeurs chrétiens dans une impasse : les principaux candidats déjà déclarés ou virtuels sont tous pour le maintien de la Loi Veil.

[Pour l’anecdote : lorsqu’a été posée la question à Madame Veil sur la loi qui porte son nom et qui venait d’être votée, elle répondit : « Cette loi est faite pour les goys ! » Fin de citation.]

En effet :

Lors des primaires du Parti socialiste et répondant à Elle, qui demandait aux pré-candidats : « Plus de 140 centres d’IVG ont fermé depuis 10 ans. Vous les ré-ouvrez ? Vous en créez d’autres ? », « François Hollande a répondu que, pour lui, l’avortement « est un droit qui a été posé ». « Nous recréerons des centres » d’avortement, a-t-il même promis.

Nicolas Sarkozy ne s’est jamais rétracté de l’hommage qu’il a rendu à Simone Veil pour la loi sur l’avortement, au meeting d’inauguration de sa campagne présidentielle, en 2007 : « Mais la France, chers amis, elle a la foi, elle a la dignité, elle a la figure d’une femme, d’une mère rescapée des camps de la mort qui s’écrie en 1974 à la tribune de l’Assemblée Nationale : « Nous ne pouvons fermer les yeux sur les 300.000 avortements clandestins qui chaque année mutilent les femmes de ce pays ». Ce jour-là la France s’appelle Simone Veil et c’est l’honneur de la France et de la République ».

Marine Le Pen a déclaré à France Inter, en novembre 2010 : « Moi j’ai dit très clairement que je n’étais pas pour l’abrogation de la loi Veil ». Ce qu’elle, a réitéré le mois suivant à l’écran de BFM TV : « En ce qui me concerne, je ne reviendrai pas sur la loi Veil ». Pour s’attirer la faveur des catholiques, Mme Le Pen avait annoncé dans un entretien à La Croix, en février 2011, qu’elle proposerait le déboursement de l’avortement, mais cette proposition ne figure pas dans son projet présidentiel.

Pour ce qui est de François Bayrou, interrogé par Famille Chrétienne avant les élections présidentielles de 2007 pour savoir si son programme prévoyait la révision de la loi Veil sur l’avortement, il a répondu : « Non, il y a eu en France un mouvement d’émancipation des femmes vis-à-vis de la maternité, et cette revendication de liberté est toujours vivace. Si on ne fait pas l’effort de comprendre cela, on passe tout simplement à côté de la société française ! ».

Et Christine Boutin, qui aimait à se présenter comme la championne des valeurs chrétiennes (mais qui reconnaît maintenant que « à la maison, dans l’eau, ma philosophie c’est zéro vêtement. J’aime être nue, libre de mes mouvements » sic !), est-elle revenue sur ses positions en matière d’avortement ? Interrogée par la revue Elle, la présidente du Parti chrétien démocrate a répondu : « Je ne veux pas remettre en cause la loi sur l’avortement même si on sait très bien quelle est ma position. Je ne suis pas favorable à l’avortement qui, je pense, est un drame. Je pense que la banalisation de l’avortement n’est pas une bonne chose. Cela dit, que l’on puisse accompagner les femmes qui sont en difficulté me semble une nécessité. » (Bref, elle n’est pas favorable à l’avortement, mais accompagnerait volontiers une femme en difficulté à l’avortoir ; et, surtout, elle ne veut pas toucher à la loi Veil…).

Dans le même style qui se veut équivoque, mais qui est clairement en faveur du statu quo, Nicolas Dupont-Aignan a déclaré à Nouvelles de France : L’avortement, on ne peut qu’être contre. Cependant, il faut en organiser la pratique pour éviter de retourner aux situations dramatiques que l’on connaissait avant 1974. J’aurais voté la loi Veil en ce qui me concerne. Cependant, je pense que l’avortement ne doit pas être un moyen de contraception supplémentaire ».

Même son de cloche chez Frédéric Nihous, président de Chasse, pêche, nature et tradition, qui a déclaré lors des dernières élections européennes : « Concernant l’avortement, je réclame la stricte application de la loi Veil ».

Les opinions d’Eva Joly sont moins embarrassées : « Il est insupportable pour une femme de ma génération, qui s’est battue pour ses droits, de voir que le gouvernement impose un recul du droit des femmes, en particulier à l’avortement, sur la base de considérations financières absurdes et mensongères », a-t-elle signalé pendant la manifestation en faveur de l’agrandissement du centre d’avortement de la Maternité des Lilas.

Le Front de gauche qui soutien Jean-Luc Mélenchon veut officiellement prendre en compte dans son programme l’accès effectif au prétendu « droit des femmes » à l’avortement et à la contraception et propose d’assurer leur gratuité et de mettre fin à la fermeture des centres d’avortement.

La ,huitième « idée neuve » d’Hervé Morin pour changer la France et combattre l’augmentation du nombre d’avortements chez les mineures (sans remettre en question la loi Veil, évidemment) consiste à donner l’accès de façon anonyme et gratuite à la pilule contraceptive à partir de 16 ans.

Idem pour Cap 21 et Corinne Lepage qui veulent, en plus, mettre en place « un numéro vert d’information sur la contraception, l’IVG, et les MST ».

En tant que militante communiste révolutionnaire, la candidate de Lutte Ouvrière Nathalie Arthaud ne peut souscrire au combat des féministes les plus radicales en faveur de la liberté totale pour avorter.

Pour ce qui est de Dominique de Villepin, il suffit de rappeler que, lorsque l’ONU discutait, en 2003, une convention pour l’interdiction universelle du clonage humain, l’approbation du texte fut empêchée par l’intervention musclée de l’ancien ministre des affaires étrangères…

Bref, le seul candidat qui s’est déclaré vraiment hostile à l’avortement est Carl Lang, qui n’a aucune chance de l’emporter et qui ne sait même pas s’il va obtenir les signatures requises pour présenter sa candidature.

·        Ce consensus unanime du monde politique pour le maintien de la loi Veil, qui ne laisse pas de vrai choix aux électeurs chrétiens, est en contraste avec le sentiment d’une grande partie des électeurs et braque un projecteur sur le décalage entre les politiciens et les citoyens ordinaires.

Faut-il rappeler qu’un sondage Ifop/ADV de février 2010 signalait que 61% des femmes sondées jugeaient trop élevé le nombre d’avortements et que 83% d’entre elles se disaient « plutôt » (45%) ou « tout à fait » (38%) convaincues que « l’avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre pour les femmes » ?

·        Il semblerait que le 5ème Commandement : « Tu ne tueras pas », comme bien d’autres ne s’appliquent pas aux dirigeants, mais à ceux qui le veulent bien.

Lorsque ces personnes passeront devant le Juge véritable, le Créateur, là il faudra bien rendre des comptes, et ce ne sera pas facile, même impossible, de se défiler sous son regard. À vous de voir ! Réfléchissez au mal que vous créez à ces pauvres femmes qui n’ont aucune information sur l’avortement (le déchiquetage d’un enfant), sur l’embryon que nous avons tous été.

« On ne peut penser qu’une société puisse combattre efficacement le crime quand elle le légalise elle-même dans le cadre de la vie naissante. »

(Benoît XVI, 16 septembre 2006)

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