LA LOI LA PLUS NOCIVE

Quand la République relativiste envoie des millions d’enfants à la mort

 

17 septembre 2010, 13:28

Texte de Franck Abed, pour le courant royaliste. Ce texte parait dans le cadre d’une publication collective donnant la parole à une série d’intervenants d’opinions variées sur le thème : “en France, quelle est selon vous la loi la plus nocive, et pourquoi ?”

Dans son premier sermon prononcé à la basilique Saint-Jean de Latran, le 7 mai 2005, le Pape Benoît XVI déclara : « La liberté de tuer n’est pas une vraie liberté, mais une tyrannie qui réduit l’être humain en esclavage ».

Il n’est pas chose aisée que de désigner par un seul article la loi la plus nocive de notre époque, surtout que nous pourrions peut-être considérer qu’il en existe de nombreuses. Toutefois, il faut bien que notre choix se porte sur une seule loi.

Comme beaucoup d’autres esprits modernes et futiles, j’aurais pu désigner les lois sur l’immigration, ou même les lois nous enchâssant encore plus dans l’Union Européenne, embryon continental du futur gouvernement mondial, ou également les lois sur la vaccination obligatoire, la loi sur la décentralisation, l’application de la directive Bolkestein dans la loi française, la loi de suppression du service militaire national obligatoire, comme la plus nocive.

Que nenni ! La loi la plus nocive des cinquante dernières années est celle qui s’attaque à Dieu et à la loi naturelle. Elle fut promulguée le 17 janvier 1975 et dépénalisait l’avortement sous certaines conditions.

Pour comprendre le relativisme de la République, il suffit de faire un peu d’histoire et de revenir en arrière avec le Code Pénal, institué sous l’Empire. En 1810, l’avortement était considéré comme un crime et passible de la Cour d’Assises (1). Après la Première Guerre Mondiale et la mort de nombreux Français, la République resta sur la même ligne de conduite fixée par l’Empire. L’avortement demeurait un acte profondément illégal et la diffusion des moyens contraceptifs était formellement interdite (2). En 1943, une personne qui pratiquait l’avortement fut condamnée et guillotinée par un beau matin le 30 juillet (3). À la Libération (4), la loi du 15 février 1942 qui faisait de l’avortement un crime contre la sûreté de l’État passible de la peine de mort fut abrogée.

À partir de 1945, l’hécatombe spirituelle, morale et humaine que constitue l’avortement, à savoir le nouveau massacre des innocents, deviendra progressivement la norme. Dès 1970 la proposition de loi Peyret (député gaulliste, Président de la Commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale) propose un assouplissement des conditions de l’avortement thérapeutique. Dans la foulée, le 20 novembre 1971 : plus de 4.000 femmes manifestent à Paris pour le droit (sic) à l’avortement. Entre-temps des procès auront lieu, des scandales éclateront, des manifestes pour tuer légalement seront publiés. Le drame fut donc atteint le 17 janvier 1975. Les partisans de la culture de mort avaient gagné, du moins provisoirement je l’espère.

Cette loi morbide attaque la Création et donc l’œuvre de Dieu. Le Catéchisme de l’Église Catholique précise : « avortement direct, recherché comme fin et comme moyen, ainsi que la coopération à cet acte, avec la peine d’excommunication, parce que l’être humain, dès sa conception, doit être défendu et protégé de manière absolue dans son intégrité » (5). Toujours dans ce rappel de la loi naturelle, nous lisons un peu plus loin : « Le droit inaliénable à la vie de tout individu humain, dès sa conception, est un élément constitutif de la société civile et de sa législation. Quand l’État ne met pas sa force au service des droits de tous, et en particulier des plus faibles, parmi lesquels les enfants conçus non encore nés, ce sont les fondements même de l’État de droit qui sont minés » (6).

Aujourd’hui selon différentes sources (7), on estime que le nombre d’avortements officiels s’élève pour la France à plus ou moins à 200.000 par année, depuis son « lancement ». À l’heure où la France vieillit, que les populations extra-européennes continuent de procréer plus que la population indigène, alors que l’état républicain ne sait pas comment il se dépêtrera de la réforme des retraites, le ratio actif/retraité devenant à terme explosif et intenable, socialement et économiquement parlant, 6 à 7 millions de petits Français en plus, en 2010 auraient immanquablement changé la donne politique et économique.

Les contingences économiques et politiques sont certes importantes, mais il ne faut pas oublier que la politique doit être soumise à la morale, et il n’y a de bonne morale que dans la religion catholique. Je ne peux considérer l’avortement que comme un crime inventé par les personnes refusant de voir que le Christ est le vrai Dieu. D’une certaine façon, l’enfant innocent et fragile dans le ventre de sa maman peut représenter Notre Seigneur Jésus-Christ incarné dans le ventre de la Très Sainte Vierge Marie et cela, les contempteurs de la loi naturelle ne peuvent l’accepter. Ces femmes qui avortent, restent profondément meurtries et gardent des séquelles toute leur vie de ce meurtre, dont elles sont complices. Au fond d’elles, elles se sentent coupables car souvent elles ressentirent contre leur ventre les coups de pied que donnait leur enfant, et pour une bonne partie d’entre elles, elles le découvrirent même à l’échographie en train de s’animer et bouger, elles l’imaginèrent grandir, rire…

À l’aune de toutes ces considérations nous pouvons considérer la loi Veil comme scélérate et anti-française.

Franck ABED – Ecrivain, essayiste - http://www.franckabed.com

                                                         http://www.generationfa8.com

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(1) Code Pénal, 1810, article 317.

(2) Loi du 31 juillet 1920 ; réprime fortement l’avortement (défini comme un crime) et interdit la propagande pour les méthodes anticonceptionnelles.

(3) Mireille Le Maguet, Une “faiseuse d’anges” sous Vichy : le cas Marie-Louise Giraud, Institut d’études politiques de Grenoble, Saint-Martin-d’Hères, 1996.

(4) Terme officiel pas forcément adéquat.

(5) Catéchisme de l’Église Catholique, article 470.

(6) Catéchisme de l’Église Catholique, article 472.

(7) http://transvie.com/pub.php?atome=148

     http://www.avortementivg.com/pages/Statistiques_de_lavortement_IVG_en_France-733440.html

     http://www.ancic.asso.fr/textes/ressources/ivg_point_france.html

     http://www.svss-uspda.ch/fr/facts/tendances.htm

 

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