Appel concernant l'utilisation des
téléphones portables
Le 15 juin 2008, un groupe d'experts internationaux
rassemblés par David Servan-Schreiber alertait l'opinion à propos de
l’utilisation des téléphones portables. L'appel insiste sur le fait que les champs
électromagnétiques émis par les téléphones portables doivent être pris en
compte en matière de santé. Il est important de s’en protéger par des mesures
simples.
APPEL DE 20 EXPERTS
INTERNATIONAUX
RASSEMBLÉS PAR DAVID
SERVAN-SCHREIBER
CONCERNANT L’UTILISATION
DES TÉLÉPHONES PORTABLES
ANALYSE DES ÉTUDES RÉCENTES
Les champs électromagnétiques émis par les téléphones portables doivent
être pris en compte en matière de santé. Il est important de s’en protéger. Dix
mesures simples de précaution peuvent y aider.
À ce jour, les études épidémiologiques existantes sont insuffisantes pour
conclure de façon définitive que l’utilisation des téléphones portables est
associée à un risque accru de tumeurs et autres problèmes de santé.
Toutefois, il existe un consensus scientifique pour conclure que les
études disponibles mettent en évidence :
1/ une pénétration significative des champs électromagnétiques des
téléphones portables dans le corps humain, particulièrement au niveau du
cerveau, et plus encore chez les enfants du fait de leur plus petite taille.
(Figure 1.) [1, 2]
Figure 1. Simulation numérique de la pénétration du rayonnement
électromagnétique d’un téléphone portable en fonction de l’âge (Fréquence GSM
900 Mhz) (À droite, échelle colorimétrique du Débit d’Absorption Spécifique, en
W/kg) [1]
2/ divers effets biologiques des champs électromagnétiques dans les
bandes de fréquence des téléphones portables (de 800 à 2200 Mhz) même en
dessous des seuils de puissance imposés par les normes de sécurité européennes
(2 W/kg pour 10g de tissu) sur les tissus vivants, notamment une augmentation
de la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique et une synthèse accrue
des protéines de stress. [7, 10, 11, 12, 13]
Du fait de la rareté de l’utilisation des portables jusqu’à ces dernières
années, nous notons que les études épidémiologiques humaines réalisées jusqu’à
ce jour ne peuvent avoir comporté un nombre suffisant de personnes ayant
utilisé leur téléphone pendant plus de 10 ans de façon intensive (plusieurs
heures par semaine).
Et l’on sait que même dans le cas où l’association d’une exposition avec
un cancer est parfaitement prouvée et le risque très fort (comme pour le tabac
et le cancer du poumon), des études dans des conditions similaires, à savoir
sur des personnes ayant fumé pendant moins de 10 ans auraient du mal à mettre
en évidence un risque augmenté de cancer du poumon : le risque apparaît
surtout 15 à 35 ans plus tard. [8].
Les études les plus récentes qui incluent des utilisations de téléphone portable
pendant plus de 10 ans montrent une association probable avec certaines tumeurs
bénignes (neurinomes du nerf acoustique) et certains cancers du cerveau, plus
marquée du coté d’utilisation de l’appareil. [7, 10, 11, 12, 13]
LES 10 PRÉCAUTIONS À PRENDRE
Compte tenu de l’absence de preuve
absolue chez l’être humain d’un effet cancérogène des ondes électromagnétiques
émises par les téléphones portables nous ne pouvons pas parler de la nécessité
de mesures de prévention (comme pour le tabac ou l’amiante). Dans l’attente de
données définitives portant sur des périodes d’observations prolongées, les
résultats existants imposent que l’on fasse part aux utilisateurs des mesures
les plus importantes de précaution comme l’ont aussi suggéré plusieurs rapports
nationaux et internationaux [7, 10, 11, 12, 13]
Ces mesures sont aussi importantes pour les personnes qui sont déjà
atteintes d’un cancer afin d’éviter toute influence extérieure qui pourrait
contribuer à la progression de leur maladie.
Dès que possible, utilisez le mode « haut-parleur », ou un kit
mains libres, ou une oreillette Bluetooth (moins d’1/100e de l’émission
électromagnétique du téléphone en moyenne). .
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