TÉMOIGNAGE DE
BARBARA
Pendant huit ans, j’ai porté une bague atlante.
« Tu n’auras pas d’autres
dieux devant Moi... » (Ex 20,3). Il pourrait sembler qu’il est difficile de violer ce premier
commandement de Dieu. Enfin nous croyons bien en Dieu Un dans la Trinité, nous
nous efforçons de suivre les autres commandements etc. Et pourtant, c’est bien
ce commandement que nous violons couramment.
Pendant huit années, j’ai porté à mon doigt une bague
atlante. Mais commençons par le début...
J’avais des soucis de santé et l’on m’a conseillé de
consulter un bioénergéticien qui était connu pour son
aide efficace (c’est du moins ce que l’on disait). Je m’y suis rendue. Je me
suis soumise à quelques séances. On m’a alors proposé d’acheter et de porter
une bague atlante. On utilisa même un pendule pour trouver le doigt sur lequel
cette bague serait la plus efficace. Pleine d’optimisme, je rentrai chez moi et
commençai à porter au doigt ma nouvelle acquisition.
Au début, j’ai commencé par retirer de mon cou ma médaille,
car c’était comme si elle me gênait. Il n’était plus question de prier, j’ai
arrêté d’aller à la messe. Je reprochais de plus en plus souvent à Dieu tout ce
qui n’allait pas pour moi. Et enfin, j’ai commencé à blasphémer contre Lui.
Je suis devenue très nerveuse. Mes réactions et mes éclats
de colère étaient disproportionnés en force et en agressivité. J’avais la
sensation que ma vie n’avait pas de sens, le sentiment d’inquiétude et de
menace ne me quittait plus. Des mauvais rêves, souvent des cauchemars,
hantaient mes nuits et me réveillaient en sursaut sans que je puisse me
rendormir.
Le mal qui s’éveillait en moi touchait également mes
proches. Je suis devenue méfiante envers tous et tout. J’avais l’impression que
tous ceux que je rencontrais voulaient uniquement abuser de moi. J’étais fâchée
avec presque toute ma famille ; je sentais également que ceux que je
considérais jusqu’alors comme mes amis m’évitaient. Je souffrais d’une grande
solitude, de l’incompréhension et je me sentais mal. Je me séparais de plus en
plus de mon entourage et créais autour de moi une barrière infranchissable.
L’abattement, le pessimisme, l’impuissance m’ont alors envahi, et même la
dépression avec ses idées suicidaires. Je me sentais totalement impuissante et
brisée, comme si j’étais entrée dans un cul de sac d’où je ne pouvais sortir.
Je ne pouvais plus rire et même le rire des autres m’irritait. En un mot,
c’était un véritable cauchemar sans fin.
J’ai commencé à chercher des mesures pour y remédier -
horoscopes, voyantes, j’ai correspondu avec un medium - Le fruit de cette
correspondance devait m’introduire petit à petit à l’occultisme, mais… ma mère
décéda. Ce fut un choc terrible. Ce n’est qu’alors que quelque chose me secoua
et que la grâce divine commença à m’atteindre.
J’allais me confesser et décidais d’aller le plus
régulièrement possible à la messe. J’achetais une Médaille au Sanctuaire de la
rue du Bac et je la mis autour de mon cou. Grâce à elle je pus ressentir très
souvent l’aide de Marie sous la protection de laquelle je m’étais
confiée : elle était ma Mère, après la mort de ma mère terrestre. J’ai
connu alors l’immensité de la miséricorde divine et j’ai promis au Seigneur de
ne plus jamais Le quitter. Mais je continuais à porter la bague, sans me rendre
compte un instant de sa mauvaise influence...
Et cela est arrivé : j’ai rencontré un homme dont je
pensais que Dieu Lui-même l’avait mis sur mon chemin. Il me disait vouloir
connaître Dieu, recevoir le baptême et les autres sacrements, il citait même
les paroles de mes prières. J’étais persuadée que le Seigneur me l’avait donné
et j’étais heureuse de pouvoir ramener un agneau égaré dans Son troupeau.
Mais il est arrivé totalement autre chose : j’ai à
nouveau trahi le Seigneur Dieu, et cela m’est venu si facilement que j’en étais
moi-même étonnée, et ce d’autant plus que j’avais conscience combien j’étais
mal avant sans Lui.
C’est ainsi qu’avec le temps mon ami a commencé à me montrer
son véritable visage. Il m’humiliait, me frappait, par deux fois il a même
manqué de me tuer. En regardant son visage déformé par la haine (il avait une
sorte de barre de fer dans la main) c’est comme si j’y voyais Satan. J’avais
l’impression que Satan me disait « Tu
vois, et tu as promis à Dieu que tu ne Le trahirais pas ! Et tu t’es laissée si facilement abuser ! »
Il me semblait sentir son rire... C’est à ce moment là, impuissante
et sous la dépendance totale de mon agresseur, que j’ai commencé au plus
profond de mon âme à implorer le secours de Marie. Et elle m’a aidée ! Je
me suis totalement libérée de cet homme et je suis revenue sur les chemins de
Dieu.
J’ai remarqué chez moi une réelle amélioration, bien que les
états dépressifs n’aient pas totalement disparu et que des accès d’agressivité
réapparaissent par moment. Et je ne me sentais pas bien avec cela. J’ai
commencé à penser à consulter un psychologue, mais avant j’ai imploré Jésus de
me guérir. Je me suis également confiée à la protection de Marie.
Et est arrivé enfin Le jour où - je ne sais comment - j’ai
retiré de mon doigt la bague atlante et l’ai posée sur une étagère. Puis
quelque chose m’a empêché de la remettre. Elle est restée là quelques semaines
jusqu’à ce que je tombe dans une revue catholique sur un article qui parlait
justement de cette bague ; ce n’est qu’alors que j’ai compris qu'elle
était la source de tous mes malheurs.
À Paris, près de la Cathédrale Notre-Dame se trouve la place
Saint-Michel. J'ai décidé de jeter la bague dans la
Seine, justement là, confiante que sous la protection de saint Michel elle ne
ferait plus de mal à personne.
Pour ce qui est de mon état de santé, durant les huit années
où j’ai porté la bague, j’ai subi deux opérations (et justement ce pour quoi
j’avais consulté le bioénergéticien...), une
troisième m’attend bientôt. Mais maintenant je sais sous la protection de qui
je me trouve. J’ai retrouvé la paix et un soulagement extraordinaire. J’ai
décidé que plus jamais dans ma vie je n’accepterai une quelconque amulette, ni
même un pendentif d’origine inconnue. Je n’irai plus jamais voir de voyante,
aucun bioénergéticien et je ne lirai plus aucun
horoscope.
Quand je me suis enfin rendue compte du danger auquel
j’étais exposée, du nombre de fois où le Seigneur m’avait accordé ses grâces
afin que je puisse me libérer de tout ce qui me faisait du mal, et combien
était proche Sa Mère avec sa douce protection, mon cœur s’est empli d’une telle
reconnaissance, qu’il m’est difficile de l’exprimer par des mots.
Gloire à Dieu Unique !
Barbara
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