MARIE-JULIE,
CONSTANTE DANS SES PRÉDICTIONS
Notre-Dame laisse entendre ses plaintes à Marie-Julie :
« Mes
enfants, dans ce temps malheureux, les jours d'abstinence ne sont plus
gardés. »
« Mes
enfants, te travail du dimanche fait des progrès tous les jours. »
« Mes
enfants, c'est le blasphème qui met l'Enfer sur la Terre. »
« Mes
enfants, ma plainte dernière, celle qui met le glaive à l'entrée des
cœurs ! Je me plains du clergé... Mes victimes, serviteurs et servantes,
J'ai bien de la peine pour le clergé ; c'est pour Moi la plus grande peine
car, pour ceux là les pardons sont difficiles à obtenir. La vie du prêtre est
si élevée en grâces, les dons qu'il possède sont si puissants que, s'ils
étaient connus tout le monde se prosternerait à leurs pieds et qu'on ne leur
parlerait qu'avec un même respect que si on parlait à Mon Fils. »
Marie-Julie : « C'est
vrai, bonne Mère, mais la dignité du prêtre n'est plus respectée. »
La Sainte Vierge : « Mais,
Ma fille, beaucoup ne savent pas se respecter eux-mêmes ; paroles qui
déchirent le Cœur du Souverain Prêtre ! Mes enfants, Je vois, que l'esprit
faiblit chaque jour. La pensée du temps présent rend difficile le choix, le
côté qu'ils préféreront suivre. Mes enfants, beaucoup de pasteurs ne sont plus,
comme plusieurs de nos prêtres, résolus à mourir dans leur honneur et leur
saint ministère. On ne connaît plus la vraie royauté des âmes de nos
pères ; chez la plus grande partie, les pensées, l'opinion sont pour ceux
qui gouvernent aujourd'hui ce pauvre pays. »
La Sainte Vierge pleure en disant ces paroles. Elle continue
encore :
« Que de honte avant longtemps sur la famille sacerdotale. Que de
déshonneur par le renversement de la foi et l'attache aux lois de ces
malheureux du centre qui fait tant de mal et qui veut faire de la demeure de
Mes Saints un théâtre, place de l'Enfer de l'abomination. Mes enfants, il n'y a
pas que nos prêtres, les Évêques, le plus grand nombre est de ce côté ; il
n'y en a guère de l'autre, si guère, si guère qu'il ne faut qu'une seconde pour
les nommer tous. »
9 août 1881
Ceux qui
s’intéressent aux prophéties tombent, presque infailliblement, dans le travers
de vouloir, dès l’abord, identifier les personnages annoncés, et pensent
appliquer à leur propre temps ce qui n’est que pour des temps plus reculés.
Dieu domine
l’éternité et, quand il promène ses prophètes à travers les époques, il leur
fait perdre la notion de durée.
Certains
des Amis de Marie-Julie sont tombés dans le travers. Le Sauveur Inconnu, ils se
sont crus autorisés à le reconnaître dans le comte de Chambord. Le Pontife à
délivrer, c’était certainement Pie IX. Et comme tout ne devait arriver qu’après
la mort de Marie-Julie, ils attendaient cette mort avec grande impatience.
Pie IX est
mort, le comte de Chambord également, mais Marie-Julie a prolongé ses années
au-delà de toute vraisemblance, jusqu’à la quatre-vingt douzième.
Imperturbable, elle n’en a pas moins continué, jusqu’à la fin, à prédire les
mêmes événements la venue du Roi, la délivrance du Saint-Père, le châtiment, le
triomphe de l’Église.
Pour nous
ancrer dans cette perspective de longue attente, nous publions, dès le premier
chapitre, des rappels de ses extases des derniers temps de sa vie, des rappels
de ce qu’elle avait annoncé, si abondamment, entre 1875 et 1888. Nous tenons,
dès le seuil de ce livre, à montrer que Marie-Julie a été constante dans ses
prédictions.
La France divisée dans l’attente du Sauveur
La Sainte Vierge dit :
- Mes chers enfants, mon cœur maternel est brisé de plus en plus ;
mon royaume de France devient le centre de tous les abîmes du mal et, pour le
sauver, que de victimes, que de sang répandu !... Mon royaume, sous peu,
sera divisé. Les enfants de la France vont devenir les enfants d’un autre
royaume, malgré leur prétention de rester français.
25 mars
1895
Saint Michel dit :
- Mes bien-aimés fidèles, courage ! Encore un peu de temps,
et vous verrez tout l’Enfer se déchaîner pour tout renverser. Vous verrez des
choses abominables, des violations épouvantables. La malice des hommes va
encore grandir en fureur et en méchanceté. La fille aînée de l’Église sera
divisée, partagée, déshonorée, souillée de crimes. C’est mon dernier mot.
Et la voix
vibrante de l’extatique saisit les assistants.
Mes bien-aimés enfants, consolez-vous à l’heure du désespoir terrible,
sous le coup de la Justice, la fille aînée de l’Église verra se lever pour elle
ceux qui ont été ses sincères amis. Elle sera sauvée et chantera le Te Deum
d’actions de grâces.
2 juillet
1895
- Le grand Coup de la main de Dieu ne sera pas de longue durée,
mais il sera si terrible que beaucoup en mourront de peur. C’est après ce grand
Coup qu’arrivera le triomphe de l’Église et de la France.
D’abord paraîtra celui que la France prendra pour son sauveur :
mais ce ne sera pas le vrai Sauveur : celui qui est choisi et envoyé par
Dieu et qui sera des lys.
19 mai 1898
- Quant je verrai en souffrance la vie des victimes, ma main qui bénit et qui frappe, fendra le firmament et apparaîtra aux regards de mes justes pour les diriger, comme une étoile mystérieuse, vers la terre du repos. Ensuite cette main armée de traits de vengeance, après tant de patience et de bonté, touchera la terre ; et le coup sera le grand coup de ma Justice.
Un peu plus tard, sous une belle aurore d'un matin plein j'espérance,
sortira un Sauveur qui sera choisi par moi pour rendre la paix à mes enfants
exilés. Il bénira mes œuvres ; il favorisera mes desseins; il sera l'ami de
Dieu.
Si les hommes ne font pas ce qu'ils doivent, je prendrai leur place et
je ferai mon œuvre sans les hommes et malgré les hommes.
1er décembre
1896
- Ne vous découragez pas, dit Jésus, je laisse faire l'ennemi de
vos âmes, car il est à la dernière limite de son effort. Il sent qu'approche
l'heure de la grande Justice. Je suis las de tant de péchés, de tant
d'offenses. Je n'ai plus qu'à laisser sortir de ma bouche un souffle pour que
la terre entière soit remuée jusque dans ses fondements.
Je m'effraie cependant de ce grand Coup annoncé depuis tant et tant
d'années et qui n'est plus éloigné. J’aime tant la France. Je me la suis
choisie pour l'accomplissement de mes grands desseins.
1er mars
1923
Les secrets de la Salette confirmés
Le docteur
Imbert-Gourbeyre a rassemblé divers textes, tirés des extases de Marie-Julie,
qui confirment expressément les révélations de La Salette. Les voici :
- J’ai prié, dit la Sainte Vierge; j’ai pleuré ; j’ai
souffert. Je suis descendue sur la terre pour les avertir. J’ai promis le salut
si l’on faisait pénitence.
J’ai annoncé au clergé de fatales perditions ; j’ai fait entendre
pour lui mes menaces, s’il faiblissait dans l’orage et la tempête. J’ai pleuré
sur la France. J’y ai tracé le chemin de la Croix. J’ai ouvert des fontaines
pour laver les malades. J’ai consolé mon peuple, lui promettant de le
sauvegarder. Tout cela n’a pas touché le coupable. Il est resté dans le crime ;
son châtiment est proche.
29 novembre
1877
- J’ai renouvelé bien des fois, dit le Seigneur, le secret de
l’humble fille de la montagne. Ma sainte Mère portait l’instrument de ma
Passion. Elle répétait :
Les plantes chrétiennes seront si clairsemées que la terre ressemblera
plutôt à un désert qu’à une terre habitée par des chrétiens, qui sont si
nombreux pourtant.
Il y aura si peu de monde resté dans ces contrées qu’un grand nombre
d’églises ne seront plus occupées, même par une seule âme. Ce sera selon les
contrées et selon les progrès de l’iniquité.
29 mars
1882
- Rappelez-vous mes graves paroles sur la montagne de la Salette.
Le prêtre n’est plus humble et n’est plus respectueux.
19
septembre 1896
J’ai encore à mes yeux, dit la Sainte Vierge, la trace larmes que j’ai
répandues à pareil jour, en voulant apporter à mes enfants la bonne nouvelle,
s’ils se convertissaient, mais la triste nouvelle s’ils persistaient dans leur
iniquité. On a fait peu de cas de ce que j‘ai révélé.
Mes enfants, quand je me rappelle, depuis le jour où, sur la sainte
montagne, j’ai apporté mes avertissements à la terre menacée... quand je me
rappelle la dureté avec laquelle on a reçu mes paroles pas tous, mais beaucoup
Et ceux qui auraient dû les faire passer dans le cœur de mes enfants, avec une confiance
immense et une pénétration profonde, ils n’en ont pas fait cas. Ils les ont
méprisées et, pour la plus grande part, ont refusé leur confiance.
Eh bien ! Je vous assure que toutes ces promesses, mes secrets
intimes, vont se réaliser. Il faut qu’ils passent visiblement. Quand je vois ce
qui attend la terre, mes larmes coulent encore.
Quand la terre aura été purifiée, par les châtiments, de ses crimes et
de tous les vices dont elle est revêtue, de beaux jours reviendront avec le
Sauveur choisi par nous, inconnu de nos enfants jusqu’ici.
29
septembre 1901
- Dernièrement j’ai bien souffert. Quand de saints Pasteurs
prêtres ont voulu que les dernières lignes de mes secrets, sur la montagne des
douleurs, soient connues de tout mon peuple, d’autres pasteurs se sont
révoltés.
J’ai eu la douleur de voir remisées, sous scellés, ces dernières pages
qui auraient dû être livrées au monde.
C’est parce qu’il y est grandement question des pasteurs et du
sacerdoce qu’on s’est révolté, et qu’on a replié les dernières pages de ce
secret divin. Comment voulez-vous que les châtiments ne tombent pas sur la
terre ?
On va jusqu’à envelopper mes dernières paroles sur la sainte montagne,
et à les faire disparaître. Jusqu’à faire souffrir ceux qui se sont dévoués
pour cette sainte cause, avec la joie de me glorifier dans cette solennelle
prédiction.
C’est parce que ces dernières lignes sont toutes au sujet du sacerdoce - et
c’est moi-même qui les ai prononcées et révélées - et que je montre
comment on sert mon Fils dans les saints ordres et comment on vit son
sacerdoce.
4 août 1904
Depuis Fatima
Le texte
qui suit est formellement attribué à Marie-Julie ; mais la copie que nous
en avons ne porte ni date, ni signature. Nous ne pouvons donc en garantir la
parfaite authenticité.
- Les hommes n’ont pas écouté les paroles prononcées par ma très
Sainte Mère à Fatima. Malheur à ceux qui n’écoutent pas maintenant mes paroles.
Les hommes n’ont pas compris le langage de la guerre. Beaucoup d’hommes vivent
dans le péché, le plus souvent dans le péché d’impureté. Malheur à ceux qui
séduisent les innocents.
Vous ne devez pas en vouloir à ceux qui ne veulent pas croire, car ils
ne savent pas ce qu’ils font. Mais malheur à ries ceux qui se permettent de
juger avant de s’être informés.
Les apparitions fréquentes de ma bonne Mère sont l’œuvre de ma Miséricorde.
Je l’envoie, par la force du Saint-Esprit, pour prévenir les hommes, et pour
sauver ce qui est à sauver... Je dois laisser arriver cela, sur le monde
entier, afin que soient sauvées beaucoup d’âmes qui, sans les cela, seraient
perdues. Pour toutes les croix, pour toutes les souffrances et pour tout ce qui
surviendra encore de plus terrible, vous ne devez pas maudire, mais remercier
mon Père du Ciel.
C’est l’œuvre de mon amour. Vous ne le connaîtrez que plus tard. Je
dois venir dans ma Justice, parce que les hommes n’ont pas reconnu le temps de
ma grâce. La Mesure du péché est comble, mais à mes fidèles il n’arrivera aucun
mal.
Je viendrai sur le monde pécheur, dans un terrible roulement de
tonnerre, par une froide nuit d’hiver. Un vent du sud très chaud précédera
cette tempête, et de lourds grêlons fouilleront la terre.
D’une masse de nuages rouge-feu des éclairs dévastateurs zigzagueront,
enflammant et réduisant tout en cendre. L’air se remplira de gaz toxiques et de
vapeurs mortelles qui, en cyclones, arracheront les œuvres de l’audace, de la
folie et de la volonté de puissance de la « Cité de la Nuit. »
Le genre humain devra reconnaître qu’au-dessus de lui se trouve une
volonté qui fera tomber, comme une maison de cartes, les plans audacieux de son
ambition. L’Ange destructeur anéantira pour toujours la vie de ceux qui auront
dévasté mon royaume.
Vous, âmes qui profanez le nom du Seigneur, gardez-vous de vous moquer
de moi ; gardez-vous du péché contre l’Esprit.
Lorsque l’Ange de la mort fauchera la mauvaise herbe, avec le glaive
tranchant de ma Justice, alors l’Enfer se jettera avec colère et tumulte sur
les justes et, avant tout, sur les âmes consacrées, pour essayer de les
anéantir par une terreur effroyable.
Je veux vous protéger, mes fidèles, et vous donner les signes qui vous
indiqueront le commencement du Jugement :
Quand, par une froide nuit d’hiver, le tonnerre grondera à faire
trembler les montagnes, alors fermez très vite portes et fenêtres... Vos yeux
ne doivent pas profaner le terrible événement par des regards curieux...
Réunissez-vous en prières devant le Crucifix. Placez-vous sous la protection
de ma très Sainte Mère... Ne laissez aucun doute s’installer en vous, au sujet
de votre salut : plus vous serez confiants, plus sera inviolable le
rempart dont je veux vous entourer. Brûlez des cierges bénits, récitez le
chapelet.
Persévérez
trois jours et deux nuits. La nuit suivante, la terreur se calmera. Après
l’horreur de cette longue obscurité, avec le jour naissant, le soleil paraîtra
dans toute sa lumière et sa chaleur.
Ce sera une grande dévastation. Moi, votre Dieu, j’aurai Fout purifié.
Les survivants devront remercier la Sainte Trinité de leur protection.
Magnifique sera mon royaume de paix et mon nom sera invoqué et loué, du lever
au coucher du soleil.
Priez, priez, priez, convertissez-vous et faites pénitence. Ne dormez
pas comme mes disciples au Jardin des Oliviers, car je suis très proche. La
colère du Père envers le genre humain est très grande. Si la prière du Rosaire
et l’offrande du Précieux Sang n’étaient si agréables au Père, il y aurait déjà
sur terre, une misère sans nom. Mais ma Mère intercède auprès du Père, de
Moi-même et du Saint-Esprit. C’est pour cela que Dieu se laisse attendrir.
Remerciez donc ma Mère de ce que le genre humain vive encore. Honorez-la avec
un respect d’enfant - je vous en ai donné l’exemple - car elle est Mère
de Miséricorde.
N’oubliez jamais de renouveler continuellement l’offrande du Précieux
Sang. Ma Mère me supplie inlassablement et, avec elle, beaucoup d’âmes
pénitentes et expiatrices. Je ne peux rien lui refuser. C’est donc grâce à ma
Mère, et à cause de mes élus, que ces jours seront raccourcis.
Soyez consolés, vous tous qui honorez mon Précieux Sang, il ne vous
arrivera rien.
J’inspirerai à mon Représentant de mettre continuellement en honneur le
sacrifice de mon Précieux Sang et la vénération de ma Mère...
Quelques-uns de mes prêtres voudraient-ils être plus pape que le Pape ?
Ils me crucifieront, car ils retarderont l’œuvre de ma Mère. Priez beaucoup
pour les préférés de mon Cœur, les prêtres. Un temps viendra où mes prêtres
aussi comprendront tout cela...
Quand vous verrez l’Aurore Boréale apparaître, sachez que ce sera le
signe d’une guerre prochaine. Quand la lumière sera de nouveau visible, alors
ma Mère se tiendra debout, devant le soleil couchant, pour prévenir les bons
que le temps est là. Les méchants verront un animal effrayant, et crieront,
épouvantés et désespérés ; mais il sera trop tard. Je sauverai beaucoup,
beaucoup d’âmes (pour l’autre vie).
On est déçu parce que beaucoup de ce que j’avais ordonné d’annoncer
pour inviter les hommes à se convertir n’est pas encore arrivé. On croira
pouvoir outrager des âmes élues parce que, à cause d’elles, j’aurai retardé un
peu le terrible événement. Si, dans ma bonté et à cause des expiations qui me
sont offertes, je retarde le désastre, je ne le supprime pas. Cela ne dépend
pas du jugement des hommes ignorants. Dois-je encore, moi-même, rendre des
comptes à ceux qui ne veulent rien savoir ?
Alors que le monde se croira en sûreté, je viendrai comme un voleur
dans la nuit. Comme l’éclair, je suis là.
« C’est encore le temps de mon immense Miséricorde, pour donner le
temps de se repentir. Soyez prêts, en état de grâce, alors vous serez en
sécurité sous ma protection et celle de ma Mère. »
Ce texte
doit dater des années qui ont précédé 1938.
Le Sacré-Cœur l’avait révélé à Marguerite-Marie
Le Cœur
Sacré de Jésus laisse échapper des rayons si multipliés que leur nombre dépasse
celui des étoiles du firmament.
Le Seigneur
dit:
- Mes enfants, il y a autant de rayons que d’âmes inscrites dans
mon Cœur divin et appelées à y trouver un refuge, à l’heure où vont retentir
sur terre les coups des grands maux. L’heure n’est pas éloignée où mon peuple
va pousser un nouveau cri de détresse. Ce sera l’ouverture première de profonds
engloutissements du bien, et qui doit ensuite marcher vers une ruine
épouvantable que le Ciel et la terre n’auront jamais vue passer.
L’orage va éclater sur la France où j’ai voulu manifester les prodiges
de mon divin Cœur et dévoiler ses secrets. Mes enfants, c’est la France qui, la
première, sera meurtrie, déchirée, persécutée.
Quand je manifestais ce divin soleil à la bienheureuse
Marguerite-Marie, je laissais tomber de mes lèvres cette parole.
La terre qui t’a vue naître, et qui te verra expirer, sera terriblement
menacée, depuis l’époque de 80 à 83, surtout. Je laissais entendre à mon humble
servante, que la troisième serait bien douloureuse. Il n’y aurait que des
glaives, que des apostasies et des violations dans cidres des personnes qui me
sont consacrées, les unes par le sacerdoce, les autres par la vie religieuse.
Les mauvais chrétiens ne se contenteront pas de se perdre. Ils
chercheront à surprendre les âmes ; ils tendront, par tous les moyens, à
les faire pécher contre tout ce qui est du devoir du chrétien...
Mes enfants, l’Église n’a pas bien des années à rester sans la douleur
d’aujourd’hui augmente, mais bien des fois plus terrible. En cette douleur, il
n’y aura ni borne, ni arrêt. Je garde l’Église à l’abri, jusqu’au jour où la
terre devenue un désert et le monde une poussière, sur la terre désolée.
Le Seigneur la fait entrer (la France) parmi le sang et l’eau de sa blessure.
«Mes enfants, dit-Il, elle
est sortie avec joie de mon divin Cœur, elle n’y rentrera que parmi le sang et
les pleurs. »
Le divin Cœur dit encore :
Sous peu, à l’époque marquée, il ne restera debout, en Fiance, aucune
maison religieuse ; pas un cloître n’échappera aux tyrans de l’époque. Il
y aura une attitude de massacres, depuis le Centre (Paris) à Lyon,
de Lyon sur le midi et jusqu‘aux bords de la Bretagne qui est encore catholique, mais plus comme autrefois. La génération de
la foi se fait partout.
En ces massacres, aux mois froids, la terre deviendra un déluge de sang,
comme au temps de Noé elle devint un déluge d’eau. Tous ceux qui ne seront pas
dans l’arche de mon Cœur périront, comme au temps du déluge.
Je lui disais encore :
Moi-même, je choisirai ; je ferai nommer le véritable consolateur
de mon peuple et de l’Église : celui qui reconstruira mes temples
incendiés sous la violence d’une grande guerre civile, bien qu’elle ne sera pas
longue. Je ne peux, dit-il, nommer autrement que
guerre civile cette guerre à laquelle la France sera livrée.
Mes enfants, combien l’âme de ma servante fut attristée de mes paroles
si désolées ! Elle ne me répondit que par un soupir : « Seigneur,
je prierai pour cette France, en la demeure où vous m’aurez introduite avec
vous. »
Mes enfants, aujourd’hui si peu d’âmes me demandent mon amour, si peu
de cœurs me servent fidèlement. Jusque dans les cloîtres, je trouve
indifférence, oubli et faiblesse. Je me plains amèrement. Si les bons chrétiens
sont si lâches, que seront donc les coupables qui veulent tout détruire et
renverser jusqu’à mon Règne Éternel.
Le
Sacré-Cœur de Jésus dit encore :
Il se lèvera soudain sur la France de grands fléaux et des calamités
que rien ne pourra ni arrêter ni amoindrir. Passeront, sur la France, une
mortalité innombrable que jamais le monde n’aura vue et des maladies qui seront
inconnues. C’est surtout au Centre que cette mortalité lancera son fléau. Elle
viendra frapper jusque sur la paroisse qui est la vôtre, mes enfants ;
mais ne craignez rien, mon Cœur sera une demeure pour vous protéger.
- Je me rappelle cela, divin Cœur de Jésus.
- Mes enfants, ceux qui me font la guerre depuis plus de 60 ans, guerre
qui a redoublé depuis 11 ans, ne seront pas attaqués par le fléau de la
mortalité. Je les attends d’une autre manière aussi courroucée.
Je préviens mon peuple qu’à la suite de ces nombreux fléaux en France,
dont les premiers ne sont pas loin, et qui seront suivis de beaucoup d’autres,
je vous préviens qu’un jour se trouvera - et il est marqué - où il y
aura peu de soleil, peu d’étoiles ni de lumière pour faire un pas hors des
demeures, refuges de mon peuple.
Le jour commencera à croître ; ce ne sera pas au fort de l’été, ni
dans les jours les plus longs, courts encore. Ce ne sera pas à la fin d’une
année, mais dans les premiers mois que je donnerai clairement mes
avertissements...
Ce jour de ténèbres et d’éclairs, ce sera le premier que j’enverrai
pour convertir les impies, et voir si un grand nombre reviendra à moi, avant le
grand orage qui suivra de prés. Ce jour, mes enfants, n’atteindra pas toute la
France, mais une partie de la Bretagne en sera éprouvée. Le côté où trouve la
terre de la Mère de ma Mère Immaculée ne sera obscurci par les ténèbres à
venir, jusqu’à vous et, au-delà, sur le lever du soleil.
Tout le reste sera dans l’effroi le plus terrible. Depuis la nuit
jusqu’à la nuit, un jour entier, le tonnerre ne cessera de gronder ; le
feu des éclairs fera beaucoup de mal, même dans les demeures fermées où l’on
sera dans le péché...
Mes enfants, ce premier jour n’ôtera rien des trois autres marqués et
décrits.
Ce jour particulier fut révélé à ma servante Catherine dans les
apparitions de ma sainte Mère, sous le nom de Marie conçue sans péché. Ce jour
se trouve noté dans cinq petits rouleaux bien fermés de la sœur Marie de saint
Pierre de Tours. Ce rouleau restera dans le secret, jusqu’au jour où une
personne de Dieu portera sa main prédestinée sur ce que le monde aura ignoré,
jusqu’aux habitants de ce cloître. »
15 juin 1882
Sombres perspectives : confidences de la Vierge en deuil
- Je vous salue, mes enfants, de mon cœur de mère et de toute ma
tendresse. Je viens établir mon trône au milieu de vous.
- Merci, bonne Mère ! Nous aussi, nous vous saluons, du fond
de nos cœurs.
- Mes enfants, ne soyez pas attristés, si vous me voyez descendre
ainsi revêtue d’un deuil complet.
Pas une
parcelle de son vêtement ne porte de la blancheur, ni aucune couleur
réjouissante. Son front est voilé jusqu'aux sourcils. Elle est toute triste et
dit :
- Ce n’est pas à cause de vous, mes enfants, que je porte ce
vêtement noir, c’est à cause... - son cœur bat de douleur, je le
vois bien - c’est à cause de
cette heure malheureuse qui, pour de longs jours, va vous envelopper et achever
de perdre ce malheureux royaume qui me fut si cher et qui l’est encore. Si je
dis longs, c’est à cause de la profondeur de douleurs que ces jours renferment... »
Brisement
des maisons religieuses.
- Je prends le deuil pour le reste des dernières maisons de vierges
qui vivent dans la prière. Une heure est décidée qui va briser leur repos
intime et faire couler des larmes de regret. Toutes ces maisons seront brisées,
plus tôt qu’aucun de vous qui avez la foi ne peut le concevoir.
Tout à coup l’Enfer va rugir. Ce cri ne cessera plus. Les ministres de
mon Fils seront renvoyés de leurs demeures et dispersés au milieu du peuple.
Quand la main de l’homme perfide va se poser pour la troisième fois sur
le reste de ces maisons de grâces qui, par leurs prières, ont retenu la colère
de mon divin Fils, quand cette main se posera pour la troisième fois. Elle ira
jusqu’au bout, sans excepter personne, pas même les familles de foi qui
resteront chez elles, dans la prière. Leurs demeures seront souillées par
l’entrée d’hommes redoutables.
Il n’y a que mon Fils et moi qui connaissions la suite de leurs
desseins. Ces desseins conduiront jusqu’au renversement coupable, complet et
parfait de toutes choses.
Couronne
noircie de la France.
La Vierge
lève un peu sa robe noire qui cache ses pieds, et me fait voir une large
couronne noire qui n’a plus que quelques points blancs. Elle la tire de ses
pieds et la prend dans ses mains virginales.
- La voilà, dit-elle, cette couronne malheureuse, autrefois si blanche, si admirée de
tous les rois étrangers, et renommée jusqu’aux extrémités du monde.
Aujourd’hui, sous cette forme douloureuse, c’est la couronne de la France. Elle
conservera cette couleur déchirante jusqu’au jour où l’Homme de Dieu, mon fils,
viendra relever la France de ses ruines. Il prendra, dans les larmes, ce triste
diadème et se le posera autour du front, relevant, avec un cœur brisé, ce
royaume tombé dans les décombres les plus ignobles et les plus coupables. Dans
cette couronne, mes enfants, toute la France est Enfermée, excepté toi, ô
Bretagne !
J’aurais voulu ne pas la poser, cette noire couronne, pas même sur la
pointe de tes terres, ô Bretagne que j’aime ; mais mon Fils en a réservé
un coin pour l’épreuve la plus douloureuse. J’interviendrai le plus que je
pourrai.
La Sainte
Vierge lève, à deux mains, la couronne vers le Ciel et dit :
- Mon Fils, puisque tout mon peuple est menacé, hors la Bretagne
gardée par ma mère et protégée par ma bonté, oh ! Du moins conservez le
reste de vos maisons qui se sont sacrées à vous ; gardez, dans la paix,
vos apôtres, fidèles ; laissez-leur le repos.
La très
Sainte Vierge se tait. On entend cette parole, la voix de Dieu qui parle comme
juge et pénètre dans les profondeurs :
- Ma Mère, dans peu de temps, il n’y aura plus de paix ni de repos ;
dans peu de temps, il n’y aura plus que la liberté pour le mal, pour
l’incendie, le sang et la mort.
Voilà les
paroles que j’ai entendues, fortement et avec vérité. La Sainte Vierge dépose
la couronne à ses pieds et dit :
- Ô France si chère, je te regarde d’un œil mouillé de pleurs. Je
vois cette couronne se lever de tes pieds. Tu la poseras sur ta tête. Tu
viendras enfoncer sans pitié l’arme de la mort dans le cœur de tes généreux
combattants, l’épée du trépas.
Sa voix se
pâme comme celle d’une mère à qui la mort vient d’enlever ce qu’elle a de plus
cher. La Sainte Vierge, les yeux fixés sur la France, lui dit encore :
- Ô France ! Pour toi j’ai tant de fois pleuré et intercédé.
Je ne te demande qu’un seul acte de charité épargne au berceau l’innocence ;
laisse la vie aux anges de la terre, afin qu’ils puissent attirer sur toi le
commencement de la Miséricorde.
Mes enfants, c’est par bonté que je vous préviens de l’approche de ces
calamités mortelles et de tous les grands malheurs.
Mes enfants, bien près de ce lieu où vous resterez paisibles, au
commencement de ce grand et dernier orage qui amènera ensuite de beaux jours,
vous verrez tomber de bien près des fléaux si grands et si nombreux que vous
serez bien angoissés de voir tant souffrir jusqu’autour de vous.
Mes enfants, vous verrez tomber sur le monde des maladies mortelles qui
ne laissent pas même le temps de se disposer à paraître devant mon Fils.
Les
châtiments
- Les foudres du Ciel se succéderont avec une violence rapide. Le
feu du Ciel parcourra la terre sur une largeur effroyable : cette foudre
vengeresse brûlera toute pointe qui produit du fruit. Les terres cultivées
seront ravagées par la puissance de ce feu ; les prairies seront brûlées
et réduites à une terre complètement dépouillée. Les fruits ne paraîtront point ;
toutes les branches d’arbres seront sèches jusqu’au tronc.
Enfants de la Bretagne, vous userez, pour conserver vos récoltes, de ce
que la bonté de mon Fils vous a révélé : c’est le seul moyen de sauver
votre nourriture.
Mes enfants, pendant trois jours le ciel sera en feu, sillonné de
frayeur par la colère divine. Ce qui m’attriste, c’est que cette colère
n’arrêtera pas la force de l’Enfer. On ne craint ni mon Fils ni l’Enfer. Il
faut que ce temps passe. Le péril de la France est inscrit au Ciel par la
puissance éternelle. Je ne peux plus intercéder ; je ne suis plus qu’une
mère sans puissance.
Pendant plusieurs années, la terre ne produira rien. La France sera
malheureuse, même après son triomphe. Pendant deux ou trois ans, elle se ressentira
de ces ruines et de ces misères profondes. La misère sera grande, bien que mon
peuple soit éclairci. La prière ramènera la bénédiction. Mon Fils et moi, nous
aurons pitié de cette longue pénitence.
Mes enfants, priez pour l’Église ; priez pour tous ses ministres
priez pour le Pape, car on attentera à ses jours. Ce lieu aussi sera criblé de
vengeance, et le mal y fera des sans mesure, malgré la foi d’une grande partie
de mon peuple.
Le mal, que j’entrevois si proche, laisse à mon cœur une blessure qui
durera toujours: une perte d’âmes considérable, la foi ruinée, le baptême
souillé. Toutes ces lâchetés, que je vois, changeront en mauvais chrétiens
beaucoup de mes enfants.
La France périra - pas toute, mais beaucoup périront – Elle sera
sauvée avec un nombre bien petit... Ô France, on apportera, jusque dans tes
lieux, la poussière de l’étranger. Tu ne pourras renvoyer ces étrangers. Tu fus
si noble, ta noblesse sera perdue.
J’ai vu tout passer sur terre. Jamais - je vous le dis avec un
cœur de mère - jamais je n’ai eu sous les yeux l’attente de pareils
crimes, de pareils malheurs : violations, sacrilèges, attentats. C’est dès
aujourd’hui que je vois toutes ces peines. Oh ! Priez, mes enfants !
Je m’arrête sur ces douleurs.
Reposez-vous, mes enfants.
30 novembre
1880
Les
Sanctuaires désertés
Notre
Seigneur dit :
- Mes enfants, quand je regarde sur terre vos demeures mortelles,
mes yeux se mouillent de larmes.
Désormais mon heure n’est plus loin.
Ma Miséricorde est si large, pour mes amis véritables, que je ne peux
vous en exprimer la grandeur ; mais aussi ma Justice est si effrayante
que, si je vous en développais une étincelle, je vous causerais une douleur inguérissable.
Mes enfants, ne vous effrayez pas. Désormais je ne puis plus attendre.
Plus je fais pour mon peuple, plus il m’offense et me fait souffrir.
Jamais il n’y aura de paix, d’union, de charité et de bonheur, tant que ma
Justice ne sera pas venue sur la terre. Tout est méprisé partout : mon
amour, ma bonté, ma Croix, mon Tabernacle.
Mon peuple semble rentrer dans l’incrédulité. Ce qui déchire mon divin
Cœur, c’est la guerre que l’on déclare au saint temple dans lequel je fais ma
résidence pour consoler et fortifier les âmes.
Mes enfants, ce n’est pas seulement une guerre, c’est un acharnement
épouvantable. L’esprit de la plupart des hommes est gâté, corrompu jusqu’à la
dernière fibre.
- C’est bien vrai, mon Jésus.
- La religion, chaque jour, s’affaiblit. Bientôt elle sera
désertée presque par toute la terre ; mais elle régnera dans des âmes
isolées, poursuivies, frappées cruellement et sans pitié.
Bientôt, dans de grands endroits de cette terre des morts, il n’y aura
plus de Sanctuaires. Les apôtres auront pris la fuite. Les âmes saintes
pleureront sur les ruines et les abandons. La route qui s’ouvre va conduire là,
en peu de temps. Voyez combien on m’insulte et combien on m’offense.
- C’est bien vrai, mon Jésus !
- Oh ! Bientôt, terre de ma création, oh ! Bientôt
combien contiendras-tu de victimes sans vie ! Bientôt, terre de ma
création, tu auras une parure frémissante : le sang des apôtres et des
chrétiens restés dans la foi !
Je vois la
main de Notre-Seigneur levée et entourée d’un large éclair foudroyant. Cet
éclair est si ardent qu’il faut, chaque jour, nous y attendre et nous y
préparer.
Notre-Seigneur
continue :
- J’ai assez attendu ; j’ai assez invité ; j’ai assez
supplié. Les ingrats ont eu leur triomphe ; il est temps que le juste
entre dans la joie. Je n’ai plus qu’une parole, pour vous dire de n’être point
surpris, jusqu’au jour où je viendrai vous proclamer : entrez maintenant
dans la paix de la terre qui est venue pour vous du Ciel.
N’attendez rien des hommes ici-bas - je dis rien de bien - mais
attendez tout en mal. Ils n’ont plus que cette force, que ce pouvoir. Les
pécheurs de la terre n’ont plus qu’un désir: se repaître du mal, se nourrir de
tous les sacrilèges. L’odeur de leur haleine est infecte.
10 juillet
1879
La
flamme qui s’éteint
La Flamme
du Saint-Esprit dit :
29
septembre 1879 - Fête de Notre-Dame de
La Salette
- Le Seigneur a prévenu son peuple, depuis des années et des
années. Il lui a prédit le terrible et douloureux événement. Mon vrai peuple
attend, sans effroi, la grande menace de Dieu et des hommes. Tous ceux qui ne
sont plus à Jésus-Christ n’attendent que l’heure du grand déchirement pour
tremper leurs mains dans le sang des innocents.
Elle dit
encore :
- Sur la terre du royaume de la Mère de Dieu s’élèveront des
luttes entre les hommes. En ces combats, il n’y aura ni cœur ni pitié.
Une terrible épreuve de captivité et de dépouillement pour les apôtres
de Dieu passera prochainement dans l’esprit des hommes.
Dans le
soleil, la Flamme dit encore :
- Tout ce qui, jusqu’ici, était considéré comme justice sur la
terre sera violé.
Que le peuple du Centre (Paris) se hâte d’aller se consacrer au Sacré-Cœur élevé sur cette terre !
Ce temple, qui a entendu tant de prières sera transformé en salle de conseil.
C’est là que les ennemis, en partie, décideront, en dernier, de lancer
l’annonce de la terreur et de la mort, sur toute l’étendue de ce royaume.
La Sainte
Flamme dit encore :
- Toutes les âmes qui se seront consacrées au Seigneur pour
l’éducation chrétienne vont se voir tout retirer, n’ayant pour pain et soutien
que la Providence du Seigneur qui n’a jamais abandonné personne.
Il ne faut pas s’arrêter sur les écoles d’aujourd’hui où règne Satan.
Sa parole et sa puissance vont augmenter encore les iniquités déjà commencées.
En ce temps, qui marche vers le terme d’une grande victoire, les âmes
qui se sont vouées à l’instruction catholique n’habiteront plus les lieux
qu’elles occupent encore aujourd’hui. Le vide va se faire complètement, pour
toutes celles qui dépendent de la grande autorité perfide.
Dans le
soleil, la Flamme dit :
- Jusque dans les lieux les plus retirés, tous les suppôts de l’Enfer
travaillent, maintenant, à des écritures abominables. Mon peuple les trouvera
partout sur son chemin. Beaucoup de coureurs appellent les ouvriers à la
révolte, à cause du manque de travail qui est leur pain de chaque jour... Les
petites villes, comme les grandes, seront bientôt perdues par des groupes
d’ouvriers qui n’ont ni asile ni refuge. Ils s’étendront partout, surtout que
l’heure où ils pourront se rassasier ne tardera pas à sonner.
La Flamme
dit :
- Partout, la France presque entière sera soulevée contre
L’Église. On répandra sans repos, sur la foi et l’Église, des articles
abominables que le monde, sans l’Enfer, n’aurait jamais su inventer.
Les indignes ennemis du Dieu-Sauveur, qui s’assemblent dans les loges
et les remplissent, sentent le moment approcher. Ils vont se lever, pleins d’espoir,
pour jeter boue et scandale sur les apôtres de Dieu et sur son Église. C’est
par eux que la jeunesse finira d’oublier son Créateur et Rédempteur. Ce temps
fait frémir, au sujet de ceux des chrétiens dont la foi se trouvera
inébranlable.
La flamme a tout un côté qui s’éteint et le soleil devient triste, comme noyé dans un voile sombre. Il s’élève une autre flamme qui dit : « Je contiens la voix de celle qui a été choisie comme Reine de ce royaume. »
J’écoute sa parole. Elle
dit :
- La Mère de Dieu, poussée par l’amour de son cœur, va redescendre
sur la terre, apparaissant à son peuple d’une façon qui sera sans mesure.
Elle va renouveler sa descente du Ciel sur terre, dans les environs des
montagnes de La Salette. Elle apparaîtra, suspendue sur une nuée blanche,
environnée d’une guirlande de roses, pour dire :
La terre ne sera qu’un tombeau, depuis l’Alsace-Lorraine, qui n’est pas
comptée, jusqu’au bord de la Bretagne.
La Mère de Dieu manifestera une autre gloire à son peuple, comme
dernier trait de son amour, au sujet de la douleur des chrétiens. Dans le nord
de la France... elle viendra, avec des signes de deuil, et n’adressera que
trois paroles qui seront entendues par une dizaine d’âmes :
1° - Toute la terre, excepté la Bretagne, ne sera qu’un tombeau sans
vie.
2° - L ‘Église va souffrir des persécutions telles que l’Enfer
n’en aura jamais inventé de plus cruelles.
3° - Le Centre deviendra une terre imbibée de sang. Le dernier qui
y coulera sera celui de l’homme que le Ciel maudit à cause de ses crimes.
La Flamme
dit encore :
- Mon peuple, ne crains rien. Nos victimes seront alors revenues à
l’abri de l’orage de feu et de flammes. Leur grande œuvre ne s’arrêtera pas
pour cela l’espace d’une minute.
Le Ciel laissera passer sur terre les signes de sa Justice. La terre
étrangère ne récoltera aucune nourriture. Une pluie de feu réduira en poussière
la nourriture de ces peuples où sont mêlés chrétiens non catholiques et
mahométans.
La Flamme
dit encore :
- La terre de France va subir aussi la Justice de Dieu. Pendant
trois années, les pommes de terre pourriront à l’heure de la semence ; le
blé ne poussera pas ou s’arrêtera à mi-hauteur. Les fruits noirciront : un
ver en rongera l’intérieur, avant qu’ils aient atteint la grosseur du doigt.
La Flamme
dit :
- Le Centre et ses demeures seront broyés par la violence du
tonnerre de Dieu. Les frémissements et tremblements de terre se multiplieront,
jours et nuits, sans cesser, pendant quarante-trois jours. La mer s’agitera et
jamais de tous les siècles, ses vagues et ses flots n’auront pris une forme
semblable. Tout le monde de cette époque périra à jamais.
Mon peuple, si Dieu te parle ainsi, c’est qu’il ne peut plus soutenir
sa Justice inexorable. Il te dit : n’aie pas peur, j’ai tous les pouvoirs.
Maintenant, mon peuple, que rien ne t’épouvante. Si, demain, tes
oreilles entendent des bruits nouveaux ; si tes yeux parcourent des lignes
qui font frémir, que rien ne t’étonne ! C’est l’Enfer qui se met à
l’œuvre.
II faut que la terre périsse : pas toute, mais plus de la moitié
de la moitié. La terre deviendra le désert, mais Dieu la repeuplera dans la
paix et la tranquillité. » Paroles de la Flamme.
15 mars
1882
France reviens, une promesse ancienne
La
bienheureuse Marguerite-Marie est à genoux, au pied de la bannière du
Sacré-Cœur, tenue par Saint Michel. Le Seigneur montre la plaie de son Cœur et
dit :
- Mes enfants, mon divin Cœur a le privilège de toutes les pies.
Là est le triomphe. Mais, avant de vous donner ce triomphe, je veux vous
éprouver. Je vous enverrai bien des maux : vous verrez ma Justice tomber
sur la terre ; vous verrez aussi paraître, au firmament, d’éclatants
signes précurseurs.
J’avais promis à la bienheureuse victime de mon Sacré-Cœur (Marguerite-Marie) de donner le triomphe à la France, par
mon Cœur Sacré, mais à la condition que tous enfants de la France se seraient
soumis. S’ils demeuraient lents et ingrats, les châtiments seraient plus
terribles.
J’avais promis que, peut-être, j’aurais attendu deux cents ans,
peut-être plus. Si mon peuple avait été docile, j’aurais donné plus tôt le
triomphe... Il n’a pas été docile : j’ai attendu. Mais le triomphe aura
lieu. Ma victime, retiens bien cela.
Il dit
encore :
- La victime de mon Sacré-Cœur n’a pu transmettre toutes mes
révélations. Voilà pourquoi je veux aujourd’hui prévenir mon peuple, afin qu’il
soit bien préparé quand l’heure de ma Justice arrivera.
J’avais promis que le triomphe de la France viendrait après de grands
châtiments : cette révélation n’a pas été transmise.
J’avais annoncé, à plusieurs âmes saintes, qu’avant le triomphe de la
France, il y aurait une grande révolte entre tous mes enfants. On tentera de
profaner tout ce qu’il y a de respectable sur la terre : ce sera en vain.
France coupable, ne vois-tu pas le tombeau qui s’ouvre pour entasser
les victimes du crime ? Tu ne vois pas l’heure fatale qui grandit ?
Ce sera l’heure du démon. Il va me jeter à la face le souffle empoisonné de sa
colère.
Mes enfants, Je vous préviens : Satan va satisfaire sa rage qui
est d’autant plus grande que les siens seront vaincus. Je veux humilier mon
peuple, il n’a pas écouté mes paroles. Ensuite Je donnerai la victoire
complète.
Voici le moment où le lys blanc et la bannière blanche vont être encore
foulés aux pieds. Ce ne sera que pour un temps. Cette bannière blanche sera
plantée sur la France, et ses ennemis seront forcés de vivre sous sa
dépendance.
27 octobre
1877
Promesse
renouvelée
- Le triomphe des vivants sera beau, dit Saint
Michel, quand la sainte Église,
aujourd’hui entourée d’épines, se verra entourée d’une couronne de lys d’or.
Les défenseurs de la foi seront couverts par la protection du Ciel.
Le divin
Jésus ajoute :
- Je peuplerai la France de fleurs nouvelles quand aura passé le
déluge de mes justes châtiments.
Il bénit la
France et lui dit :
- J’enverrai Saint Michel, prince de la victoire, apporter le lys
au chevet de ta tête. Tu verras comme, de jour en jour, je me réconcilierai
avec toi, selon qu’il fleurira peu à peu... Je viendrai te visiter, puis te
relever moi-même. »
La France
s’émeut et se rassure. Les épines, coupées pour être placées dans son tombeau,
sont remises dans le champ. Le lieu du tombeau reste sans épines. J’entends
Saint Michel :
- Comme je me réjouis, s’écrie-t-il, voilà le moment de combattre contre l’Enfer
dont la rage est plus rouge que les charbons ardents. Mais ne craignez rien, car
vous êtes les combattants de la bonne cause. Redoublez de prières pour les
pécheurs et les aveugles. Les sifflets des monstres de l’Enfer, bientôt, vont
se faire entendre d’un bout à l’autre de la France. Le trouble civil.
Marie-Julie, de plus en plus effrayée, s’arrête en murmurant :
- Je ne comprends pas.
La Mère
Immaculée fond en sanglots plus amers, inconsolable à la pensée de tant d’âmes
perdues, dont le rachat avait coûté si cher.
- Ma Mère chérie, lui dit son Fils, il faut mettre fin au Mal. Si je retardais
encore, toutes les âmes seraient perdues. Il est nécessaire que ma sainte
Église triomphe. Que de fois n’avez-vous pas averti la France, votre fille
bien-aimée ! Pourquoi a-t-elle toujours étouffé votre voix ?
18
septembre 1877
- Ma victime, dit Jésus, tu vois que l’heure fatale va gronder sur la France et au-delà. Le
bien et le mal vont se combattre. Le mal, pendant un moment, sera vainqueur
mais, bientôt, cédera devant le bien. L’Univers sera presque renversé, car mon
peuple est coupable.
J’ai promis que les châtiments du Ciel éteindraient la race corrompue.
Le moment va venir. Je fermerai la bouche des impies. Je les surprendrai par ma
Justice. Je ne puis plus supporter le mal. Je suis comme dans une piscine où
l’eau me gagne ; je suis submergé.
- C’est vrai, Seigneur. Si, depuis Pontmain et l’apparition de
Notre-Dame d’Espérance, nos cris n’étaient arrivés à vous, vous nous auriez
déjà foudroyés.
- Je me laisserai encore toucher, mais seulement après la
destruction que j’ai promise. Ceux qu’au milieu des cendres j’aurai épargnés
seront la gloire de la France.
- Oh ! Seigneur, je vois votre Justice sur la France.
- Ce sera un moment terrible pour les ingrats et les méchants. Ce
moment sera sans frayeur pour les justes.
Je vais être foulé aux pieds : ma prison d’amour sera violée, mais
je n’y serai plus. Mes ministres m’auront soustrait et emporté, caché sur leur
cœur. Mon temple sera souillé et plein d’horreur, mais ce moment sera court.
Mon sanctuaire vous sera fermé; mais je serai avec vous, et ces jours seront
rapides.
La France coupable verra le sang couler ; ma douleur sera amère,
mais je resterai insensible. La terre sera abreuvée du sang des martyrs et de
celui des impies : le premier criera Miséricorde, le second, vengeance.
24 octobre 1877
La
Vierge traîne la France
La Mère
Immaculée vient près de la France coupable et lui dit par trois fois :
- France, donne-moi ton
cœur.
Celle-ci
demeure sourde.
- Te rappelles-tu, France ingrate et couverte de plaies hideuses,
te rappelles-tu que tu avais promis à mon divin Fils de lui donner ton cœur ?
La France
demeure muette, les yeux levés fièrement vers Marie. Tout en elle respire
l’orgueil
- O France coupable et perfide, n’es-tu pas contente d’avoir déjà
fait tant de victimes ? Le sang versé par ta faute a coulé par ruisseaux.
Si ni savais quels châtiments mon Fils te réserve encore, avec quelle ardeur tu
reviendrais à lui.
La France
ne dit rien mais découvre lentement son cœur.
- Mon Fils, s’écrie Marie, que son cœur est noir ! Ce n’est qu’une source de vices,
d’iniquités et d’incrédulité !
- France, suis moi !
- Je vous suivrai Marie, à condition que mes compagnons me suivent
moi-même.
- Non. France, tu me suivras seule.
La France
refuse. La Sainte Vierge lui rappelle ses beaux jours passés, le lys de Saint
Louis. En vain... Elle lui retrace le courage de Louis XVI... Rien ne
touche la France.
La bonne
Mère prend, sous son manteau, une chaîne dont elle entoure, sous les aisselles,
la poitrine de la France.
- Suis-moi, dit-elle, suis-moi maintenant. Malheur à toi si tu
résistes ; tu périras tout entière.
La France,
obligée à contre cœur de marcher, est conduite comme une criminelle devant son
juge. De temps en temps, Saint Michel lui présente sa bannière du Sacré-Cœur,
mais elle refuse.
- Arrêtons-nous, dit la France, c’est marcher trop longtemps. Je
n’en puis plus.
- France, tu marcheras, quand tes pieds seraient en sang !
Ils ont marché dans l’ingratitude. Tu es corrompue de la tête aux pieds. Le Ciel est ta seule espérance.
- J’attends et j’espère encore sur la terre.
- Quel est ton espoir sur la terre ?
- Marie, en France, il y a encore de la foi.
- Qui l’a conservée ? Ce n’est pas toi.
- J’ai répandu la foi dans le monde.
- Comment l’as-tu répandue ? Si tu avais pu monter jusqu’à
mon Fils, tu y serais montée pour y éteindre ses lumières.
18
septembre 1877
La
France hésite
La France
tombe sans force devant Jésus. Marie la soutient et la présente comme la fille
aînée de l’Église. Jésus la reçoit comme une misérable.
- Je ne la reconnaîtrai, dit-il, pour la fille aînée de mon Église
que lorsqu’elle aura vidé son cœur de ses iniquités.
La France
n’est vêtue que de quelques haillons.
- Pourquoi, ô France, reprend-t-il, t’es-tu laissée entraîner à
l’incrédulité ? Pourquoi rougis-tu d’appeler le Ciel à ton secours ?
Tu savais que tu violais mes lois.
- Les hommes m’ont trompée.
- Pourquoi t’es-tu laissée abuser ?
- Ils m’ont bandé les yeux ; je les ai suivis.
- Pourquoi ô France coupable, as-tu méprisé ma sainte Croix,
t’es-tu révoltée contre elle ?
- Seigneur, je ne me suis point préoccupée de religion. Je t’ai laissé
à l’écart.
- Comment ne pouvais-tu redouter mes châtiments ?
- Mon intelligence s’est évanouie. Je n’en ai plus. Je n’en ai
plus.
- Tu as toute mon intelligence ; mais tu l’as fait servir au
service du Mal.
La France
baisse les yeux. Le Seigneur ordonne de la placer dans un tombeau, sur un
monceau d’épines.
18
septembre 1877
Le
triomphe sera douloureux
- France, écoute Ma Parole :
Tu auras beaucoup à souffrir pendant quatorze jours de combats
terribles. Pendant ces quatorze jours de guerre, il y aura des châtiments.
Ah ! Si mon peuple savait comme il est à la veille d’un si beau
triomphe, il ne pourrait contenir sa joie ! Il prierait chaque jour et,
par ces prières, recevrait des consolations : ce serait, même avant la
victoire, une marque de reconnaissance.
France, en ces jours de combat, tu ne t’attristeras pas ; tu ne
perdras pas courage.
Quand l’étranger viendra fondre sur la France, c’est par une prière
révélée qu’il sera refoulé et dispersé. Il viendra fondre sur la France comme
un lion furieux, avec toute sa rage, avec toutes les armes de l’impiété, pour
faire plier le peuple français et l’immoler.
Ma main, invisible, le foudroiera.
France, sans ma Mère, tu ne te serais jamais relevée de tes forfaits.
Si le triomphe t’est accordé si vite, c’est grâce à Marie, à ses supplications,
à ses larmes.
France, tu auras un combat terrible pour le Roi Henri qui doit apporter
la paix et la concorde dans sa patrie. Tu auras moins de peine pour défendre la
sainte Église. Rappelle-toi que la délivrance du Saint-Père sera terrible
cependant, mais moins terrible que la lutte pour le Roi. La France aura besoin
d’un bras puissant le premier jour, la bataille sera livrée par le Ciel, le
second jour, par les hommes.
1er octobre
1875
Depuis que
la France est fille aînée de l’Église, elle a versé beaucoup de sang et fait
beaucoup de victimes. Le jour de sa délivrance sera le plus fatal, le plus
terrible, le plus triste, le plus douloureux qui ait passé. Oui, beaucoup
d’âmes seront moissonnées par l’effroi et la terreur.
- France, tu auras de grandes afflictions, au milieu de la foudre
du Ciel qui grondera et des éléments qui se déchaîneront.
5 novembre
1875
- France, tu ne rougirais pas d’avoir été si lâche, toi si
opulente ? Aujourd’hui, dans ta misère, tu viens mendier le pain de chaque
jour. Sans moi, tu serais pour toujours ensevelie dans un tombeau, et tu ne
porterais plus ton nom de France.
Remarque bien que, dans ta dernière épreuve, quand le peuple sera plus
acharné que jamais, tu verras commencer tous les châtiments guerre, boucherie,
horribles fléaux. Après ce sera l’appel au Roi.
12 février
1876
- Où es-tu, pauvre France, brebis perdue, égarée ? Pourtant,
c’est toi qui dois espérer la première, puisque c’est toi qui dois délivrer
l’Église.
France, France, tu n’as encore rien vu, rien éprouvé. Si, aujourd’hui,
ton cœur manque de courage, que seras-tu dans ce grand jour ? Reste là...
jusqu’à l’heure où tu verras les châtiments du Ciel écraser les tiens qui se
seront rendus coupables. Après cette dévastation, la fleur (de lys) apportera
la paix la plus douce.
Tu n’auras pas à souffrir longtemps, mais ces jours si courts te seront
pénibles, douloureux, épineux, déchirants.
Place-toi, pauvre France, droit au milieu de la Croix.
18 février
1876
Un
dernier appel de tendresse
Je
rencontre Notre Seigneur. Son Cœur est découvert : il en sort des
ruisseaux de sang... Sa tunique en est imbibée. Ses plaies semblent fraîches.
Il est pâle.
Je vous
adore, mon Sauveur bien-aimé.
- Approche, ma victime.
- Que vos souffrances sont grandes !
- Mes enfants, ce sont les derniers opprobres que je souffre. Vous
qui avez combattu pour moi, et qui avez été fidèles à mes commandements,
réjouissez-vous.
Le divin
Sauveur découvre davantage son Cœur blessé, et j’y vois inscrite la sentence de
malheur :
- C’est toi, France coupable, à qui je veux faire entendre un
dernier appel de tendresse, à toi qui es là, dans ce navire. N’entends-tu donc
pas l’orage qui gronde et qui s’approche de toi ? Viens sur le bord de la
rivière, donne-moi seulement le plus petit battement de ton cœur. Viens, reprend le
Seigneur, approche-toi de celui
qui veut te sauver.
La France
reste muette: elle n’a ni voix, ni soupir, ni souffle. Rien.
Le divin
Jésus lève les yeux vers son Père. Je ne sais ce qu’il lui dit, mais ses
paroles doivent être terribles car je ressens, dans mon âme, une douleur plus
que mortelle.
- Mon Fils bien-aimé, voilà ma volonté : que tout pécheur
soit exterminé !
- Courage, mes enfants, dit Jésus, l’ennemi cruel a rassemblé les
siens. O France, que ce temps te coûtera cher !
Le nuage
rouge arrive sur la terre. Il en sort des hommes munis de leurs crimes d’ardeur
de vengeance contre le Ciel, du désir de donner la mort aux chrétiens fidèles
et de détruire le temple du Seigneur.
- Ce sont là, dit Jésus, mes plus perfides ennemis et aussi les vôtres, mes enfants.
Pour la
cinquième fois, le Sauveur appelle la France et lui commande de sortir du
vaisseau. Elle obéit. Le Seigneur lui tend une boule dans laquelle elle lit et
il lit en même temps. Voici ce qui est écrit :
- J’ai porté le coup de mort à mes enfants. J’ai tout donné à mes
ennemis. Il ne me reste rien que la douleur, l’aveuglement et les larmes.
La France
lit encore et voit, au fond de la boule, sa sentence pour ainsi dire de mort.
Elle verse des torrents de larmes.
- Faut-il donc, ô divin Cœur, s’écrie-t-elle, que la France entière périsse, excepté la
Bretagne et la Vendée dont la terre a été baignée du sang des martyrs !
- Ce n’est pas tout, dit le Seigneur.
- Faut-il donc que je n’aie plus que ce court délai ! À peine
mon nom même existera-t-il ! Il sera prononcé encore à l’étranger mais,
dans la patrie même, ce nom sera mort.
- Regarde plus haut, reprend le Seigneur.
- Je serai seule à combattre, dit la France. Tous me refuseront du secours. Eh bien !
Je me jette dans le désespoir. Frappez ; ôtez-moi mon nom ;
faites-moi périr.
- France coupable, dit le divin Jésus courroucé, tu as porté le beau nom de France. Après ta
mort, il te restera. Tu as livré toi-même mon temple et mes autels à des mains
sacrilèges. Tu t’en es fait gloire ! Tu t’es proposée de tremper tes bras,
jusqu’au coude, dans le sang des victimes de mes autels. Tu crois que tes amis
te sauveront ? Tu abrèges ainsi le terme de ma Justice. Penses-tu te
sauver d’un sort si terrible ?
- Mes enfants, reprend le Sauveur, je m’adresse à vous. Nul homme ne peut
sauver cette pauvre France noyée dans le crime. Sans moi, il n’y aurait pour
elle aucun espoir. Je ferai un miracle pour les justes, mais il n’y aura qu’une
partie du royaume de sauvée. L’autre restera gémissante de longs jours.
- J’ai peuplé la terre par ma mort ; Je la dépeuplerai par ma
Justice. Après ma Justice, Je repeuplerai la terre d’un peuple nouveau.
9 janvier
1878
Le
refus de la France
Saint
Michel saisit son épée et montre à la foule le Sacré-Cœur. Un cri affreux
s’élève. Hommes et démons semblent mêlés : on ne distingue plus la voix
des chrétiens de celle de l’Enfer.
- Saint Michel, quels cris effrayants !
L’archange
s’approche de la gauche avec la bannière flottante du Sacré-Cœur. Les cris
redoublent :
- Voilà celui qui a promis de clore sur nous les portes de l’abîme !
Tous
murmurent et crachent au visage de l’Archange. Celui-ci se tourne alors vers la
droite :
- Je parle, dit-il, écoutez ma voix. La mort est sur vos têtes. Le coup fatal est
prêt. Regardez le Sacré-Cœur qui sera votre refuge.
Le côté
droit, qui est aussi mauvais que le gauche, répond :
- Plutôt être enveloppé dans la Justice du Christ que de
reconnaître son Cœur !
Ne rien attendre du poteau de boue*
Première crise Internationale
- L’heure de Dieu n’est pas loin, dit Saint
Michel, cette terreur profonde fera
ressortir le triomphe de la nouvelle France. Mais ce triomphe ne peut venir
avant que la Justice ne se soit appesantie sur cette terre gâtée.
- N’attendez rien de celui qui règne comme roi et qui,
aujourd’hui, est assis dans le même fauteuil que les autres - fauteuil qui
ne porte aucune marque d’un pouvoir spécial et plus grand.
- Sa pensée est accordée à la pensée des autres, sa parole à leur
parole, sa volonté à leur volonté. Sa puissance et ses pouvoirs ne sont pas
plus que ceux de celui qui est le dernier. N’attendez rien de ce côté : il
ne mérite pas plus de respect que tout le reste.
- Dans la tempête, sa voix criera aussi fort que les autres,
contre tout ce que Dieu a établi. Il n’y a pas de fermeté en lui : ils
l’ont mené ; ils l’ont dirigé. Voilà le portrait de cet homme : c’est
un poteau de boue*. Plaignons-le, mais n’y pensons guère.
- Je n’y pense point, bon Saint Michel.
- Pour ramener le Roi choisi et destiné par Dieu, il faut que tous
ceux qui sont à présent soient balayés.
29
septembre 1878
(*) Ce qui est curieux, c'est qu'en langue hongroise, la boue, le marais et plus encore, se disent sarkosy.
Le
partage du diable
Je vois
dans le soleil qu’au moment où le Seigneur, monté au Ciel, prit possession de
son Royaume Éternel, à ce moment l’Enfer devint le royaume de l’Ennemi. Le
Seigneur s’empara de son royaume terrestre et dit :
- Je suis établi Roi Éternel.
Satan,
furieux, cherche quelques détours pour étendre malicieusement sa puissance...
Le Seigneur
lui dit :
- Tu me seras soumis, tu ne feras que ce que te permettra ma loi
éternelle.
Satan
demande à porter le nom de prince et que le doigt du Seigneur grave ce nom aux
yeux de nous tous.
« Oui, tu auras tous les noms. Le nom de prince : prince des
ténèbres, prince de l’abîme. »
- Ne mettez point de bornes à votre puissance, reprend
Satan, laissez-moi libre de m’étendre
aussi grandement que vous devez vous étendre, jusqu’à la fin des siècles.
- Je resterai, comme Roi, au-dessus de tout ce que tu feras, de
tout ce que tu posséderas. Je serai au-dessus et Je commanderai.
Satan se
révolte. Pourtant il avait son partage, mais le Seigneur prenait aussi
jouissance de ses possessions.
Le Seigneur
lui dit :
- Prosterne-toi à mes pieds et adore mes volontés.
- Je fléchirai le genou, mais à une condition. Laissez-moi libre, dit Satan avec
autorité, d’user, comme vous et à mon
gré, du pouvoir sur la mort, d’en être le maître.
- Je te laisse le pouvoir de tenter tous les hommes, de les faire
souffrir jusqu’à une certaine mesure. Mais je serai présent.
Satan
demande aussi le pouvoir d’opérer des prodiges. Le Seigneur ne le lui laisse
pas entièrement, mais il lui donne quelque chose afin que, par là, nous
puissions mériter davantage.
- Au commencement, dit le Seigneur, tu ne feras pas beaucoup de prodiges, qu’un
petit nombre. Ils te serviront à faire le mal.
Satan
proteste que le partage n’est pas juste.
- Un temps viendra, fort loin, reprend le Seigneur, où tu posséderas dans le monde une
multitude si grande que ton partage dépassera le mien. Tu deviendras grand
conquérant pour un espace de temps qui sera trop long et qui, cependant, sera
fort court. Pendant que tu feras la conquête de multitudes, j’opérerai des
prodiges éclatants et tremblement de terre, au moment où le monde sera près de
périr, au moment où tu triompheras d’une victoire sans mesure quand presque
toutes les parties du monde, l’Europe entière se soulèveront les unes contre
les autres. Pendant les ténèbres, il y aura beaucoup de conversions ;
beaucoup d’égarés reviendront à moi dans le repentir.
Alors
qu’ils sont sur le point de se séparer, pour rentrer chacun dans son royaume,
Satan demande le pouvoir de prendre toutes les formes, afin de passer partout.
- Je te laisse permission de tenter mon peuple, répond le
Seigneur, mais je ne te permettrai
jamais de prendre la forme divine ni celle de figures véritables.
Satan
s’avise de vouloir tutoyer le Seigneur.
- Respecte-moi, au nom de mon Éternelle Puissance.
- Oui, reprend Satan, un jour, loin de ce jour où nous sommes, vous semblerez me dire que je
suis un puissant conquérant. Vous ne mettrez point de bornes aux ravages dont,
déjà, le désir me dévore.
Marie-Julie
demande à la Flamme du Saint-Esprit si l’époque est fixée, où Satan doit régner
en si grand maître. La Flamme répond qu’elle est fixée dans les desseins du
Seigneur et que le Démon en pressent le moment, sans le connaître exactement. « C’est celle où vous êtes maintenant,
enfants de Dieu. » dit la
Flamme.
Satan
continue :
- Au commencement de ce temps, dit-il, j’userai de tout blasphème et de toute chose injuste pour la
destruction de votre Royaume. Je transformerai tout en outil de travail contre
vous. D’abord je creuserai ce lieu où le plus grand nombre habite.
- Vous n’ignorez pas qui il est, dit la Flamme, je creuserai ce lieu sur lequel vous ferez
tomber la foudre. Vous détruirez le premier, et, moi après vous, j’achèverai
tout ; je ferai un décombre tel qu’il n’en a jamais existé.
- Je couvrirai les miens d’une protection de tendresse, dit le
Seigneur.
- Je jetterai une révolte entre les vôtres et les miens, reprend
Satan ; je soulèverai tous les
rois ; je mettrai une division qui conduira à une guerre civile dans tout
l’univers.
- De mon côté, continue le Seigneur, J’enverrai ma Justice : des punitions,
des miracles, des morts, des fléaux, des pestes, des maladies inconnues.
- Je renverserai le temple de vos prières, clame Satan ; j’y établirai des idoles qu’on adorera.
Tout ce qui, en temps de paix, réside dans vos temples sera brisé, traîné
dehors, réduit en poussière par les miens.
- Je montrerai, affirme le Seigneur, que je suis le Roi Éternel. J’écraserai,
sous la foudre du Ciel, tous ceux qui te seront donnés pour l’Enfer. Je
rétablirai mon peuple ; je le préserverai des fléaux ; je relèverai
les ruines. Je te précipiterai dans l’abîme, mais seulement après que tu auras
usé des pouvoirs que je te laisse pour le moment.
La Flamme
dit que la douleur est près d’entrer dans les cœurs et
l’Enfer prêt à entonner le grand chant de sa victoire.
30 août
1880
Marie-Julie
et l'Abbé David
Au début de
sa vie mystique, Marie-Julie a eu comme directeur spirituel un saint prêtre,
l’Abbé David, qui notait régulièrement les extases de sa dirigée.
Le 19 mars
1874, la Très Sainte Vierge avait précisé :
- Priez, priez, priez encore, Je sauverai la France mais il faut
qu’elle pleure. Les larmes ne sont pas amères car la foi n’est pas morte, elle
n’est qu’endormie et Je la réveillerai. Mais priez, mes enfants !
Le 25 mars
suivant, Marie-Julie disait :
- La Vierge m’a beaucoup parlé de la France et du saint Pontife et
m’avait recommandé trois prières pour la France à réciter tous les jours trois
fois par jour : un Magnificat, un
Ave Maris Stella et un Stabat Mater. Il faudra se jeter à genoux, la
supplier et jeter ses regards vers le Ciel. La Sainte Vierge la délivrera par
un Roi qui la sauvera et la gouvernera longtemps, et Elle dit qu’on ne lui
demande pas assez ce Roi et qu’on ne la supplie pas assez de nous l’accorder.
Elle le nomme Henri V et nous recommande de prier aussi beaucoup Saint-Michel.
De son
côté, le Sacré-Cœur s’est plaint, à plusieurs reprises, que les Français ne lui
demandaient pas le Roi. Je crois bon de préciser - ainsi que je vous
l’ai déjà dit - que ce Roi ne sera certainement pas un des Orléans
puisqu’ils ne descendent pas par les mâles de la race des Rois de France qui
seule est voulue par Dieu qui l’a instituée. Il a été précisé que ce grand
Monarque descendrait du Roi et de la Reine, Martyr.
Le 20 avril
1874 :
- La Sainte Vierge m’a dit qu’il fallait que nous priions beaucoup
pour détourner les malheurs qui doivent fondre sur la France.
- Il lui faudra hélas ! Expier deux siècles d’athéisme
politique et social, deux siècles de régime non chrétien. La démocratie est en effet
le régime luciférien par excellence. Le seul régime d’origine divine ne vient
jamais d’en bas, mais seulement d’En-Haut. Sans faire de jeu de mot, disons que
dans son appellation même, la démocratie reconnaît que c’est le démon qui la
dirige démocratie : le démon est le maître.
Marie-Julie
annonce le retour du drapeau blanc fleur de lysé. Et le 23 mai, la Reine du Ciel
ajoutait :
- Je bouleverserai, Je renverserai la bande des méchants et des
impies. Je ferai triompher l’homme juste et les âmes ferventes. Oui, Je
confondrai les méchants que J’amènerai aux pieds du juste, de l’homme qui doit
gouverner la terre de France. Le moment sera terrible, mais Je vous protègerai.
Le
Sacré-Cœur à son tour, déclare le 17 juillet :
- C’est ma fille aînée, cette France qui m’a abandonné. Je la
tiens néanmoins sur mon Cœur. Je la presserai davantage et ce sera le jour où
elle verra la Colombe du Ciel qui viendra apporter cette bannière avec le
Sacré-Cœur.
Et Il
annonce que le Roi sauvera le Pape et ajoute :
- Heureux ceux qui aiment mon Cœur, ils seront en sûreté !
À son tour,
le 29 juillet, Sainte-Anne, patronne de la Bretagne :
- C’est Moi qui vous protégerai des dangers dans la Bretagne et
qui étendrai ma main pour renverser tous les ingrats. Non, la Bretagne ne périra
pas. Je l’ai toujours protégée. Je la protégerai encore. Mais priez et venez à
mon béni sanctuaire !
Le 25 août,
l’Abbé David note :
- Le Saint-Père aura de faux amis aux jours de son triomphe. Ce
triomphe aura lieu de suite après celui de la France.
Et quelques
jours après, le 6 décembre, l’Abbé relate cette importante révélation. Notre
Seigneur, une main placée sur son Cœur et l’autre tendue vers le Saint Pontife,
lui dit :
- Mon fils, souffre avec patience. Bientôt Je vais bénir tes
chaînes et te faire sortir de ces grandes épreuves et des épines qui
t’envahissent car tu seras enveloppé de lys (le Roi et les princes des lys).
Mon fils, c’est assez longtemps vivre dans les chaînes au milieu des calomnies
et des persécutions, il est temps que Je brise ces chaînes et que Je détruise
le temple des impies qui t’entourent. Mon fils, voilà mon Cœur qui vient te
sauver de la main des barbares et les confondre tous. Je viens te donner un
trône plus glorieux où tu règneras jusqu’à ta mort.
Et la
Sainte Vierge ajouta :
- Mon Divin Fils te délivrera, mais par Moi. Mon fils,
console-toi, l’heure de ta délivrance est proche. Sache que Je donnerai le
triomphe à la France avant le tien.
Le
Saint-Père souriait. La Sainte Vierge reprit :
- Console-toi, mon fils, bientôt la France va sortir de son
cercueil ; toi aussi, tu es enseveli dans un tombeau, mais la France va
ressusciter et après ce sera ta résurrection. Prie pour les Français, les
Français seuls te délivreront et quelques groupes d’étrangers choisis avec eux.
Le Saint-Père
a parlé et a dit au Sacré-Cœur :
- Je vous supplie, dites quelles prières faut-il faire pour la
France ?
Notre
Seigneur a répondu :
- Prie, seulement après le triomphe, le Sacré-Cœur et Marie
Immaculée révèleront les prières d’action de grâces qu’il faudra dire !
Sans doute
l’avenir nous éclairera et nous fera comprendre cette révélation...
Le 10
septembre :
- Sors, France, de ton tombeau et de ton cercueil !
Jésus-Christ veut te réconcilier avec le Ciel ; sors et reprends ta foi,
cette belle vertu qui a fleuri tant de fois ; abjure tes erreurs et jure
une foi fidèle au Très Saint-Sacrement car il te réconciliera avec le Ciel.
Marie Immaculée vient arracher ses enfants de l’abîme. Jésus-Christ te bénit !
O France ! Jésus-Christ te purifie ! Jésus-Christ te pardonne, ô
France ! Jésus-Christ te lave de tes iniquités, Jésus-Christ a donné son
Sang pour toi, ô France I Jésus-Christ te bénit, ô France ! Jésus-Christ
veut te sauver et te donner cette belle espérance, cette belle perle précieuse
qu’Il te réservait depuis de longues années (le Roi Henri V). Il te posera une
couronne de lys après tes épines. Les Anges adorent Jésus-Christ au Très
Saint-Sacrement et prient pour qu’Il nous donne cette belle couronne royale. Il
bénit aussi le Saint-Père.
En septembre
1874, la Sainte Vierge dit :
- Mon fils, sache bien que dans les jours de mon
Rosaire, Je déciderai le jour de ton triomphe, sache que Je te préviendrai
et que tu sauras l’heure de ton triomphe. Je le ferai aussi connaître aux âmes
que J’ai choisies pour faire le bien et faire connaître mes révélations.
Et à la fin
de ce même mois, le 29 septembre :
- Au Ciel, Saint-Michel va célébrer avec le Sacré-Cœur, le
triomphe du Saint-Père et celui de l’Église. Il va terrasser les ennemis de la
France. Même le Sacré-Cœur lui permet de terrasser ses fils sacrés dans le
sacerdoce. Ah ! Chaque jour, il y en a qui enfoncent la lance !
La Sainte
Vierge dit que ce ne sera que par les prières et par les pénitences que nous
serons sauvés. Prions surtout le Sacré-Cœur. La France pleure, les larmes du
juste coulent, il souffre pour les pécheurs.
En novembre :
- Le Roi Henri V marchera le premier. Jésus-Christ lui montrera la
route. Il viendra de l’Est et ira vers le Midi. Les amis du Roi marcheront à sa
suite. Marie semble dire que trois rois se disputent la couronne qui, en fin de
compte, restera au Roi légitime ... Vingt quatre heures avant l’éclat de cet
orage si noir, Notre Seigneur donnera des signes dans le firmament. Ah !
Sans le Sacré-Cœur, nous péririons tous. Tous les prêtres qui ne seront pas
bons, seront châtiés.
18 décembre
1874
Et encore,
le 31 décembre :
- Un Roi qui n’a pas terni sa couronne et qui a vécu au loin dans
l’exil, qui a tant attendu de Marie. Il l’avait autrefois choisie pour sa Mère.
Il avait fait vœu de lui appartenir. Et la France entière ressuscitera et
sortira de sa captivité. Il va ressusciter l’Église et délivrer le Saint-Père.
Et le 19
janvier 1875, Notre Seigneur ajoute :
- Les puissances étrangères auront, elles aussi, de terribles
châtiments.
Les 88
rescapés de Paris
« Mes
enfants, dit la Sainte Vierge, quand le crime sera à son plus haut degré, quand
les sujets de l’ennemi redoutable vont reprendre leur place au Centre, la
terreur et la main de mon Fils toucheront déjà les murs de cette ville si
coupable - quoiqu’il y ait de bonnes âmes - mais elles
seront victimes pour les crimes et les iniquités.
Mes
enfants, savez-vous le nombre de ceux qui vont échapper à cette infernale
guerre meurtrière ? Ce nombre, je n’ose le proférer.
Mes
enfants, tous les chrétiens qui ne se déroberont pas pour se cacher dans des
lieux secrets, ceux qui préféreront arroser la terre de leur sang plutôt que de
passer dans un pays où règne la paix... le nombre de ceux qui seront protégés
est écrit au trône éternel. Quand je regarde ce chiffre, je ne me console plus
et mon Cœur est percé de mille glaives.
Mes
enfants, il ne s’en échappera pas cent, non, pas cent au milieu de cette
immense ville coupable... Comptez-en douze de moins, vous aurez le chiffre
véritable. Jamais peine pour moi ne fut plus grande.
Les hommes
vont achever de faire monter à sa dernière limite la juste colère de mon Fils.
Pendant que ces malheureux précipiteront au tombeau tout mon peuple, alors le
monde se trouvera sous la foudre vengeresse du Ciel.
Mes
enfants, le travail du dimanche !... Bientôt on ne verra plus que quelques
chrétiens assister aux offices ! Les confessionnaux se videront... Mes enfants,
c’est le blasphème qui met l’Enfer sur la terre. J’ai bien de la peine pour le
clergé. Je vois que, dans une quantité de plus en plus grande de prêtres,
l’esprit faiblit chaque jour.
Beaucoup de
pasteurs ne sont plus, comme l’étaient plusieurs de nos prêtres, résolus à
mourir dans l’honneur de leur saint ministère.
9 août 1881
Les
Juifs réservés
Dans le soleil, je lis :
« Ma
parole est éternelle. J’ai fait mon jugement sévère. Maintenant Je l’annonce à
mon peuple et, quand l’heure sera venue, Je le ferai passer au monde
entier. »
Je lis :
« Dans
ma sagesse éternelle, J’ai le dessein de réserver la vie à un nombre immense de
Juifs car, au jour de ma réjouissance, Je veux les confondre. L’œil impie de
toutes ces âmes restera ouvert, car Je veux qu’il voie ma puissance. Je leur
réserve de voir, de leurs yeux, l’astre radieux que Je ferai sortir du fond de
l’exil, sous un épouvantable orage de feu et sous les signes de ma colère. Tout
le firmament aura des traits semblables à ceux que mon Père lança sur le monde,
quand Je m’offris pour racheter mon peuple. »
Je lis encore :
« Au
milieu de cette terreur, tout le monde sera semblable à la fourmi qui sort de
sa tanière... De toutes parts, des hommes viendront s’unir à ce groupe perfide
qui, maintenant, conduit les choses de la terre avec une décision et une
iniquité qui n’a pas de nom... Ils périront misérablement sous les coups de ma
colère ou sous l’envoi de cruelles maladies.
Puis Je
guérirai les plaies du royaume ; Je rendrai la fertilité. Après que le
Sauveur sera entré dans son règne, Je sanctifierai par d’abondantes rosées, la
terre souillée, et la pénitence y effacera les tâches faites par les pieds des
impies. »
28 février 1882
Le monde ne comprendra pas avant
Le Seigneur dit :
« L’œuvre
de mon divin Cœur a été révélée à ma bienheureuse servante. Le temps arrive à
son terme l’œuvre de ma Croix et sa gloire vont, plus que jamais, s’étendrent
dans le monde, sous les crises, les crimes et les combats. Rien n’arrêtera
cette glorieuse dévotion nouvelle à ma Croix.
Il fallait
que la Croix fût combattue jusqu’à être foulée aux pieds, avant que ne
retentisse l’appel du Ciel.
Voilà, dit le Seigneur, que j’ai ouvert
toutes les voies pour répandre, dès le commencement, ce que je n’aurais pu
faire à la fin : de si nombreuses paroles que la terre ne comprendra pas, tant que les maux ne seront pas fixés sur le
sommet qu’ils doivent atteindre.
Amis
fidèles, désormais je n’ai plus besoin d’autres amis. Ils sont connus, et
écrits sous mon doigt adorable, ceux que je voulais, que j’attendais. Je n’ai
plus besoin d’une autre aide dans mes travaux. »
22 juin 1882
Je lis. :
« J’ai
préparé mes voies. Mes victimes recueillent mes paroles dans toute l’étendue de
leurs lumières ; mes serviteurs les recueillent, enveloppées de rayons
lumineux qui répandront une chaleur très profonde sur tous les secrets qui
regarderont la terre seule.
Remarquez
bien, victimes et serviteurs qui lisez et recueillez mes paroles, que le moment
du repos éternel ne vous sera pas un temps de délassement... Vous tous, amis de
ma gloire, vous n’aurez pas à vous déranger des places que vous aurez occupées
depuis des jours se succédant sans interruption. »
Je lis :
« En
la mort, j’ai préparé de grandes choses. Au moment où la foule approchera pour
la dernière fois, mes victimes et serviteurs sembleront vivre sous le doux
parfum du mois où l’on chante les louanges de ma Mère. La plante sera docile à
ma voix jusqu’à l’églantier qui m’offrira, sur le passage, son bouton et sa
fleur. »
6 juillet 1882
Les dernières paroles que Marie-Julie, la stigmatisée de Blain,
a prononcées avant sa mort, en février 1941
Écoutez ces
Paroles que Notre Seigneur vient de me dire :
« La
guerre a été une Miséricorde et on ne le reconnaîtra que plus tard et tous ceux
qui auront souffert seront dans la joie, heureux d'avoir contribué à faire une
France nouvelle, dans laquelle Dieu prendra toutes ses complaisances.
Une fois
que la France aura payé sa dette, elle sera récompensée par une telle abondance
de grâces que, dans peu de temps, elle aura tout oublié.
Pour les
puissances qui auront combattu avec tant d'intrépidité et de courage, elles
recevront de la France la plus grande récompense : celle de prendre place
au sein de l'Église catholique qui, elle-même, sortira de ce baptême de sang
rajeunie et renouvelée.
Je vais
briser tous les obstacles et renverser tous les projets de ceux qui empêchent
la lumière de se faire, la France sera
sauvée par des moyens hors de toute connaissance humaine.
Dieu s’en
réserve le secret jusqu'au dernier moment.
Je me joue
des projets des hommes, ma droite prépare des merveilles. Mon Cœur sera
glorifié par toute la terre. Je me plairai à confondre l'orgueil des impies.
Et plus le
monde sera hostile au surnaturel, plus merveilleux seront les faits qui
confondront cette négation du surnaturel.
À la place de la bête s'élèveront deux
trônes : celui du Sacré-Cœur et celui du Cœur Sacré de Marie.
Il sera
reconnu que ce ne sera pas la force des hommes qui mettra fin à la guerre, qui
ne se terminera que quand l'expiation sera terminée.
Ayant hâte
d'en finir avec l'impiété et l'iniquité, et de voir la France telle que je la
désire, j'abrégerai la durée par l'intensité.
Prenez
courage, cette expiation est bientôt terminée, et soyez convaincus que la
France une fois victorieuse, je ne la laisserai pas au pouvoir des impies. »
Le règne de
Dieu est proche. Il va s'ouvrir par un fait aussi éclatant qu'inattendu.
Quelques prédictions réalisées ou d'actualité
- Le
26 octobre 1877, elle voit le retour de l'Alsace et de la Lorraine à la France.
- Elle
prophétise les deux guerres mondiales de 1914 et 1939, cette dernière dès le 16
novembre 1920.
- En
1879 elle annonce, entre autres, la guerre d'Algérie : « La terre des Arabes triomphera des
pauvres armées françaises. »
- Le
17 décembre 1881, la Sainte Vierge lui déclare : « Le temps des crimes est
ouvert, beaucoup de mères seront sans cœur pour leurs propres fruits encore
innocents. » (avortements).
- Elle
a prédit également des épidémies de maladies inconnues dont les ravages
seraient affreux (sida...).
- Le temps des ennemis de
la foi est annoncé par la Sainte Vierge : « ... Il fallait que ce temps vînt pour eux, qu'il y eût un règne
infernal sur la Terre avant le règne divin. »
Le
Grand Monarque
…. Puis
elle annonça le triomphe de l’Église et de la France. D’abord paraîtra celui
que l’on prendra pour un sauveur mais qui n’est pas l’envoyé de Dieu, puis
viendra le Grand Monarque.
« Quel est son nom ? « répéta plusieurs fois
l’Abbé Lehausteler.
« Dieu vous fera connaître », répondit
Marie-Julie. Sur de nouvelles instances, elle ajouta :
« Il est DES LIS, mon
Père. »
3 janvier
1900 : la Sainte Vierge tendait les bras à la France en lui disant : « Souviens-toi des bienfaits de Mon
Cœur et des prodiges de Mon Divin Fils. Tu t’es endormie dans l’iniquité sous
le frein des lois où l’on veut chasser Mon Divin Fils et les belles vertus de
Sa Sainte Mère.., Ô France, Ma Fille ! Je la réveillerai de son pénible
sommeil et doucement Je la ressusciterai avec les prières, les souffrances, la
foi et la confiance de Mes chers enfants. Avant le grand événement, elle
semblera à jamais morte à tout sentiment Ce sera là, la lutte du Ciel et de la
terre. Elle sera courte, mais terrible et lugubre, et après, Mon bon peuple se
réveillera et le Sauveur caché jus qu’ici sortira du Sacré Cœur, avec Sa fleur
de lis et Son noble Cœur de Saint-Louis. En même temps, Je relèverai tous
mes chers enfants élus pour le salut et le triomphe de la France. Priez, priez,
priez Mes enfants, ne vous découragez pas. Parmi la colère, il y aura de belles
merveilles. »
19
septembre 1901 : « Quand
la terre aura été purifiée, de beaux jours reviendront et le Sauveur choisi par
Nous, inconnu de Mes enfants jusqu’ici, viendra. C’est une âme bien belle,
c’est une fleur spéciale de vertu, et le Cœur adorable de Mon Fils commence à
lui préparer ses nobles dignités. Il viendra au nom du Sacré-Cœur, avec la
poitrine décorée de l’adorable Cœur de Jésus. Mes enfants, à bientôt La grâce
du Ciel sera avec lui et toutes les ruines seront relevées. »
17 août 1905 : « Ce sera dans cette troisième crise
que viendra le salut. Là, sortira du centre de son Sacré-Cœur, le salut ou,
pour mieux dire, celui qui est destiné à apporter la paix. Avec son
couronnement tous les maux finiront. Mes enfants, il descend de la branche de
Saint Louis mais cette Sodome coupable ne le possède pas. »
Quel sera
donc ce grand Roi ?
Marie-Julie
a toujours assuré que Notre Seigneur et la Très Sainte Vierge lui avaient
souvent affirmé que les d’Orléans ne
régneraient jamais, le droit et la justice s’opposant à ce qu’on hérite de
celui qu’on a assassiné. Elle n’a jamais cessé de dire qu’il descendrait du Roi
et de la Reine, Martyr, Le Ciel lui a toujours parlé du Roi caché, car Dieu ne
veut pas qu’on le connaisse afin que certains prétendants ne puissent tenter de
l’assassiner. Laissons donc à Dieu le soin de nous désigner son Élu....
La
survie miraculeuse du Pape
Marie-Julie,
stigmatisée portait sur la poitrine une inscription stigmatique écrite par la
Sainte Vierge « Délivrance du Saint Père, triomphe de la Sainte Église. »
« L'auguste Pontife doit lui aussi souffrir toutes sortes de
tourments. Vos voix ne seront-elles pas suppliantes pour celui qui sera dans
les fers, entouré d'ennemis ? Ses fers seront bien plus pesants que ceux
de l'auguste victime qui vient d'être moissonnée (il s'agit de Pie IX). Ils
désireront sa mort puisqu'ils veulent la ruine de l'Église Catholique. »
29
septembre 1879
« L'Église aura son siège vacant de longs mois... (...) Il y aura deux antipapes successifs qui
régneront tout ce temps-là sur le Saint-Siège...
29
septembre 1882
« Priez pour le souverain
Pontife ! Malgré la rage des mécréants, malgré tout, il triomphera. Ils n'auront jamais sa
vie... »
9 janvier
1874
« On attentera fortement à sa vie et, s'il n'est pas martyr par la
main des barbares, c'est que Dieu fera pour lui un éclatant miracle. (...)
Jamais, jamais tempête n'aura été aussi forte contre aucun autre pontife. Il est déjà martyr avant de subir le
martyre; il souffre avant que l'heure n'ait sonnée. Mais il offre sa
personne et le sang de ses veines pour tous ses bourreaux et pour ceux qui
attentent terriblement à sa vie. Que d'exils à souffrir ! »
29 septembre
1878
« Les peines, les tortures, le mépris, il recevra tout. On ira
jusqu'à le conduire à la pierre du premier Pontife. On lui dira Renie ta foi !
Laisse-nous la liberté ! Mais sa Foi sera ferme et constante. C'est moi
qui vous donnerai ce pontife. Priez pour lui qui doit voir sous ses yeux une
révolution acharnée ! Jusqu'à la mort, sa main tiendra la Croix et ne la
lâchera pas. Priez, je vous en supplie, priez ! Car la Foi et la Religion
vont être foulées sous les pieds de ces malfaiteurs. »
9 mars1878
« L'Église sera privée de son Chef qui la gouverne maintenant. Les
vestiges du saint Pontife présent doivent disparaître. L'empreinte de ses pieds
au saint autel sera réduite en cendres par les flammes de l'Enfer. Le chef de
l'Église sera outrageusement outragé ! »
7 juillet
1880
« L'Église, dans un soupir voilé, vient faire retentir aux portes
de mon âme brisée l'écho de sa voix mourante. Le pontife suprême lance une
parole agonisante vers son peuple, vers les enfants dont il est le père. C'est
un glaive pour mon âme. (...) Je vois tout cela dans mon Soleil mystique. Oh !
Que je souffre ! »
4 novembre
1880
« L'Église n'aura plus sa voix, qui, aujourd'hui encore, parle bien
haut. Le lien de la Foi [Le Pape] boira bientôt dans l'exil l'amertume d'un
long et douloureux martyre. Son cœur saisi d'angoisse ne vivra, pour ainsi
dire, plus dans sa personne ; il
offrira tout pour ses enfants, pour son troupeau et pour son Église infaillible.
11 janvier
1881
« Au pied de la montagne, dans un rocher, je vois comme une prison
solitaire où est Enfermé un VIEILLARD à cheveux blancs dont les traits sont
resplendissants. Il porte une croix sur la poitrine. Jésus le reçoit et
l'embrasse. Il sèche ses larmes et lui dit : Depuis longtemps tu portes la
croix, mais bientôt je te rendrai tous tes droits ravis et ta liberté !
18
septembre 1877
Extase
du 16 Novembre 1882
« En la terre d’Amiens, la Mère de Dieu est sur le point de
se fixer un nouveau séjour, pour y venir avec l’Enfant-Jésus dans ses bras
maternels, et prévenir le peuple, mélangé comme partout. Il y aura un signe
dans le Ciel... La voix d’un petit enfant annoncera, par permission divine, les
terribles malheurs qui attendent la Patrie ; Il l’annoncera très peu de
temps avant que ces projets ne s’éveillent... Cet enfant parlera environ
27 minutes avec, dans la voix, des sanglots qui feront s’émouvoir
jusqu’aux brins d’herbe. Cette annonce, terrible pour la France, sera universelle. »
(La cathédrale d’Amiens a été construite comme reliquaire de la face de
Saint Jean Baptiste.)
Extase
du 5 Octobre 1882
« Mon peuple, Mon peuple, Mon peuple, tes yeux vont voir le
commencement de l’heure épouvantable, quand le froment en herbe ne sera pas au
troisième nœud de sa croissance.
Au moment où Mon peuple n’aura plus qu’à s’armer de Foi et d’Espérance,
encore en la saison dure, pendant quatre heures - de midi à quatre
heures en France - en des jours durs encore, le soleil aura comme un
voilement de deuil ; Il sera obscurci, sans lumière.
Jamais personne sur la terre ne pourrait croire aux noirceurs de ces
ténèbres. La terre n’aura plus rien. L’œil sera voilé, sans qu’il puisse voir
le moindre objet.
Mon peuple, ce sera le commencement des châtiments de Ma Justice. C’est
le soleil qui annoncera ces douleurs : le Ciel qui pleurera, sans pouvoir
se consoler, parce que ce sera l’entrée du temps où les âmes se perdront,
l’entrée, en un mot de l’épouvantable malheur. Mon peuple, cette obscurité
couvrira la Bretagne l’espace de quatre heures, mais il n’y aura pas de mal...
une petite frayeur simplement. »
Extase
du 4 Octobre 1929
Notre-Dame : « Ne vous effrayez pas encore. Vous recevrez
l’avertissement précis par l’apparition de taches dans le soleil... Je l’ai
déjà dit (à La Salette)... Vous verrez le firmament sillonné de bandes. Il y
aura une bande blanche qui contiendra la protection de nos justes. Il y en aura
une rouge qui enveloppera le châtiment des misérables
qui insultent leur Créateur. Il y en aura une noire où l’on verra se débattre
Satan et toute son armée. Celle-ci sera plus large, parce que Satan a plus
d’âmes pour le servir que mon Divin Fils n’en a pour Le consoler et sécher Ses
larmes. »
Extase
du 20 Septembre 1880
Le Seigneur donnera Ses avertissements au moyen de la nature, au début de chaque
année. « Les grandes perturbations atmosphériques avec pluies trop
abondantes entraveront les semailles et la nourriture des bestiaux. » II
est prédit :
« Deux jours de ténèbres en dehors des trois jours du châtiment.
Seuls les cierges de cire bénits donneront de la lumière. »
La flamme dit que dans les desseins du Seigneur, il y aura deux jours
d’affreuses ténèbres, séparées des trois jours que beaucoup d’âmes ont
annoncés. Le firmament sera violet et rouge ; il sera si bas que la touffe
des arbres élevés sera comme perdue dedans, jusqu’au quart des arbres les plus
hauts. Ces deux jours vous préviendront comme un cachet authentique de la Bonté, mais aussi de la
descente de Dieu par Sa Colère sur la Terre. Vous ne serez pas exempt de ces
ténèbres... Pendant ces deux jours les arbres seront brûlés et ne produiront
aucun fruit l’année suivante, car la sève sera comme brûlée et arrêtée. La
pluie qui tombera de ce ciel bas aura une odeur infecte et, partout où elle
tombera, ce sera comme de gros grêlons de feu qui perceront ce qu’il y a de
plus solide et laisseront la tache d’une brûlure visible. Vos demeures seront
préservées. Il n’y a que ce qui est léger en couverture qui souffrira.
« L’eau qui aura coulé sur la terre sera noire, d’un noir
effrayant et presque toute la terre portera cette tache également partout ;
mais elle ne nuira pas à ce qui sert d’aliments aux chrétiens. »
« La flamme dit qu’en Bretagne, dans ces deux jours de ténèbres,
sous ce ciel bas, il paraîtra une lumière, mais que personne ne pourra voir,
car il ne faudra pas mettre la figure au jour par l’ouverture d’une porte ;
il y aura un envoi de Dieu, sous la forme d’un éclair brûlant, qui obscurcirait
l’œil humain. »
« Le Seigneur me presse de vous faire passer Ses Paroles et Ses Volontés.
Le jour de ces ténèbres sera encore supportable, malgré l’obscurité... Mais si
le jour est calme, la nuit sera violente, et pendant les deux nuits, des cris
sortiront on ne saura d’où ; on n’entendra point de pas, ni de marche sur
la terre, couverte de Justice. La nuit,
la bougie bénite, comme le cierge ne devront pas être éteints. Le jour, on
pourra s’en passer, par une grâce qui vient du plus loin du Cœur de Dieu. »
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