S C A N D A L E U X
Lorsqu'on sait que le petit Louis (dernier de
Sarkozy) est scolarisé depuis septembre à Dubaï, l'article s'éclaire d'un jour
nouveau !
C'est intéressant.
Pendant que Le gouvernement ratiboise les effectifs des profs,
Sarkozy veut imposer une réforme géniale : il a décidé d'offrir aux
expatriés la gratuité des écoles et lycées français de l'étranger.
Un cadeau sympa, non ? Sauf qu'il va surtout profiter aux plus
aisés, et que l'addition, pour l'État, s'annonce carabinée.
Ces écoles, très cotées, étaient jusqu'à présent payantes. Certains
lycées sont des établissements publics, d'autres, privés sous contrat.
En tout 160.000 élèves y sont scolarisés, dont 80.000 français.
Sous la tutelle du Quai d'Orsay, chaque établissement fixe assez librement ses
tarifs et ça atteint des sommets : 5.500 € l'année à Tokyo, 6.500 € à
Londres, 15.000 € à New York et 17.000 €, le record, à San Francisco.
Au diable l'avarice ! Pour les expatriés modestes, un système
de bourses plutôt généreux est déjà en place.
À New York, par exemple, il faut gagner moins de 65.000 € par an -
pas vraiment le SMIC- pour décrocher 4.500 € d'aide.
Environ un quart des élèves français bénéficient d'une bourse.
Mais pour Sarko, ce n'était pas assez.
Depuis l'an dernier et à la demande expresse de l'Élysée, l'État
prend en charge l'intégralité des frais de scolarité des élèves français de
terminale... Quels que soient les revenus des parents. Plus besoin de
bourse !
À la rentrée de septembre, ce sera le tour des premières, puis des
secondes l'an prochain, et ainsi de suite. "J'aurais pu commencer la
gratuité par la maternelle", a expliqué Sarko,
le 20 juin dernier, devant la communauté française d'Athènes, mais j'ai
voulu commencer par l'année la plus chère pour que vous puissiez constater la
générosité des pouvoirs publics français.
Encore merci !
Mais générosité pour qui ? À Londres, l'une des familles
concernées par ce généreux cadeau déclare plus de 2 millions d'euros de
revenus annuels.
Et deux autres gagnent plus d'un million.
Jusqu'alors, une partie du financement était assurée par des
grandes entreprises françaises désireuses d'attirer leurs cadres vers
l'étranger. Ces boîtes, comme Darty ou Auchan, rentrent déjà leur
chéquier : pourquoi payer les frais de leurs expat’
si l'État régale ?
Un coût qui fait boum au Quai d'Orsay, l'Agence française de
l'enseignement à l'étranger a simulé le coût de cette plaisanterie mais s'est
bien gardé d'en publier le résultat. Lequel est tout de même tombé dans les
palmes du "Canard".
D'ici dix ans, appliquée du lycée jusqu'au CP (sans parler de la
maternelle), la gratuité coûterait à l'État la bagatelle de 713 millions d'€
par an ! Intenable !
La vraie priorité, c'est l'ouverture de nouveaux établissements,
pas la gratuité.
Mais pourquoi Nicolas Sarkozy s'est lancé là-dedans ?
Peut-être parce qu'il se sent personnellement concerné par la
question : après avoir été annoncé à New York puis à Londres, petit Louis
est finalement inscrit au lycée français de Doha... Et il va falloir
payer !
Auditionné par le Sénat à la fin juin, Bernard Kouchner n'a pas nié
ces menus "inconvénients". Son cabinet songe d'ailleurs à couper la
poire en deux : une gratuité partielle... mais toujours sans conditions de
revenus. Sauf que, pour le moment, Sarko n'en veut pas.
"Je tiens beaucoup à la gratuité", s'entête-t-il à chaque
déclaration à l'étranger. Sans prendre le temps de préciser comment sera
financée cette très généreuse gratuité !
À DIFFUSER LARGEMENT. Ce ne sont pas les médias qui nous le diront.
Et puisqu'il faut faire des économies à l'Éducation Nationale, je vous laisse
juge. Tout va bien. Surtout pour certains. Il n'y a plus d'argent ???
Eh oui, les caisses de l'État ne sont pas vides pour tout le
monde.....
SCANDALEUX !!! À FAIRE CIRCULER SVP
--